18.04.2024 – SAINTE DU JOUR

Bse Marie de l'Incarnation

Bse Marie de l’Incarnation

CARMÉLITE (+ 1618)

Bse Marie de l’Incarnation
Veuve et Carmélite 

Marie de l’Incarnation (dans le siècle Barbe Avrillot) naît à Paris le 1er février 1566. Elle fut, dès sa jeunesse, attirée vers la vie religieuse. Ses parents s’opposèrent à sa vocation, préférant pour elle un riche mariage. 

La pieuse enfant dut se résigner ; après quelques années qu’elle passa dans l’humilité, la prière et la mortification, elle fut mariée à un noble gentilhomme nommé Pierre Acarie. Une fois son sacrifice fait, la jeune épouse ne songea plus qu’à se sanctifier dans ce nouvel état. 

Elle éleva ses trois garçons et ses trois filles avec un rare dévouement, surveillant leurs prières, leurs travaux, leurs jeux, et les soumettant à une règle sage toujours ponctuellement exécutée : « Maintenant je suis vraiment heureuse, leur dit-elle un jour, je vois que vous aimez Dieu et que Dieu vous aime ! » 

Son mari eut à subir de grandes épreuves, qu’elle partagea avec une parfaite résignation. Plus tard, elle n’en parlait qu’avec joie : « Quel temps ! Quels heureux jours ! Qu’on trouve bien Dieu dans l’épreuve ! » 

Mme Acarie eut la plus grande part à l’introduction des Carmélites en France. Elle entra elle-même au Carmel après la mort de son mari, à la condition de n’être que sœur converse : « Ma Mère, dit-elle en arrivant, je suis une pauvre mendiante qui vient supplier la Miséricorde divine et me jeter dans les bras de la religion. » 

On la vit toujours occupée aux plus bas offices, cuisine, vaisselle, raccommodage. 

Sœur Marie de l’Incarnation tombe malade le 7 février 1618 : symptômes d’apoplexie et de paralysie. Dans ses souffrances elle dira : « Quoi ! Mourir sans souffrir ! Le désir de souffrir me fera mourir ! » et, peu avant sa mort : « Ce que je souffre n’est rien en comparaison de ce que je voudrais souffrir, et pourtant quelles douleurs ! Mon Dieu, ayez pitié de moi. »

Marie de l’Incarnation meurt au carmel de Pontoise dans de grandes souffrances, le 18 avril 1618, à l’âge de 52 ans, très aimée de ses enfants, de ses sœurs carmélites et de ses amis. Quand la nouvelle de sa mort se répand dans la ville, on n’entend qu’un cri : « La sainte est morte! » Les miracles se multiplient à son tombeau. 

Le 24 août 1792, Pie VI la proclame bienheureuse. Elle continue à être encore invoquée aujourd’hui tout spécialement lors des grossesses difficiles.

Bse Marie de l’Incarnation priez pour nous !

Cardinal Hollerich: «Nous sommes tous invités à faire partie de l’Eglise»

Le cardinal Jean-Claude Hollerich, rapporteur général du synode, durant son intervention

Cardinal Hollerich: «Nous sommes tous invités à faire partie de l’Eglise»

Rapporteur général du synode, le cardinal luxembourgeois a ouvert lundi matin la quatrième congrégation générale consacrée à la poursuite de l’étude de l’Instrumentum Laboris. «Certains observent que les tensions vont augmenter, mais nous ne devons pas avoir peur tant que nous sommes des frères et des sœurs qui marchent ensemble» a-t-il souligné, mettant en avant l’invitation à donner des « réponses concrètes » et à montrer l’amour de Dieu « même à ceux qui semblent menacer notre identité ». 

Salvatore Cernuzio – Cité du Vatican

Ce  » todos, todos  » exprimé par le Pape François à Lisbonne pour indiquer l’ouverture totale des portes de l’Église à toute personne sur la face de la terre, le cardinal Jean-Claude Hollerich l’a réitéré lors de l’assemblée du Synode : «Todos…. Tout le monde…. » Même ceux qui « dérangent » parce qu’ils semblent, par leur façon d’être, « menacer notre identité ». «Si nous nous comportons comme Jésus, nous témoignerons de l’amour de Dieu pour le monde. Si nous ne le faisons pas, nous ressemblerons à un club identitaire».

Deuxième phase des travaux

Après la pause dominicale, le cardinal luxembourgeois, rapporteur du Synode sur la synodalité, a ouvert ce lundi matin 9 octobre les travaux de la quatrième congrégation générale, consacrés au deuxième module de l’Instrumentum Laboris, le document de travail des pères et mères synodaux. «Une communion qui rayonne. Comment être plus pleinement signe et instrument de l’union avec Dieu et de l’unité du genre humain», tel est le thème du module en question, le B1, sur lequel se concentreront les petits cercles – à partir de cet après-midi – et les interventions dans la salle.

Participants au synode, lundi 9 octobre
Participants au synode, lundi 9 octobre

Quelques participants positifs de Covid

La présentation du module a été confiée à Mgr Hollerich. Le cardinal a été introduit par le cardinal secrétaire général, Mario Grech, qui a annoncé l’absence de quatre participants parce qu’ils ont été testés positifs au Covid-19. « Après avoir entendu l’avis des médecins, il n’y a pas d’alarmes », a-t-il rassuré, invitant néanmoins à des « mesures de prudence » telles que le port d’un masque et la désinfection des mains. «Pas de Covid» pour le Pape qui devait assister à la Congrégation générale ce matin : c’est ce qu’a déclaré le directeur du Bureau de presse du Vatican, Matteo Bruni, qui a expliqué que le Souverain pontife avait déserté la session au dernier moment en raison d’«engagements imprévus».

Du « je » au « nous

Les mots d’ouverture du cardinal Grech et l’introduction du président délégué, l’archevêque de Perth, Mgr Timothy John Costelloe, ont été suivis par le discours du cardinal Hollerich, lui-même suivi d’une pause de silence, de la lecture de l’Évangile de Jean (4:7-30), d’une méditation du père Timothy Radcliffe et d’un « aperçu théologique » de la professeur Anna Rowlands. Il y a également eu quatre témoignages de trois membres de l’Assemblée, qui ont partagé l’expérience de leur Église locale en relation avec les thèmes du module B1.

Précisant la méthode de travail et les changements dans la composition des cercles mineurs, le cardinal Hollerich a souligné que si, avec les travaux du premier module, l’assemblée a «repris contact avec l’expérience du peuple de Dieu cheminant ensemble depuis deux ans», avec cette deuxième partie, l’assemblée entrera plutôt dans le vif du sujet avec l’examen de la première des trois questions issues de la phase consultative, à savoir celle de l’écoute du peuple de Dieu. Les participants au Synode devront donc se confronter dans les prochains jours «à des questions précises et concrètes», forts aussi du «climat de collaboration»construit la semaine dernière dans lequel, a-t-il dit, « nous avons commencé à tisser des relations et à construire des liens, nous avons commencé à passer du je au nous».

La salle Paul VI où se retrouvent les membres du synode

La salle Paul VI où se retrouvent les membres du synode

Dieu aime chaque créature

Le cardinal Hollerich s’est ensuite attardé sur le thème de la « communion », qui est au centre de cette deuxième partie de l’Instrumentum laboris: «Le Dieu trinitaire a créé l’humanité, chaque être humain ; et ce Dieu, qui est amour, aime toute la création, chaque créature et chaque être humain d’une manière particulière. L’amour de Dieu est si grand que sa force salvatrice réside dans la manière dont il se manifeste. En tant qu’Église, en tant que peuple de Dieu, nous sommes dans cette dynamique du salut. Et c’est dans cette dynamique que réside la base de l’unité de la race humaine», a déclaré le cardinal.

L’histoire d’une famille africaine en Europe

Il a raconté une expérience personnelle pour souligner le fait que c’est l’histoire de chacun, partagée de manière « synodale », qui aide à répondre aux questions de l’Instrumentum. C’est l’histoire d’une famille qui a quitté l’Afrique pour s’installer dans un pays européen: «Ils ont lutté pour trouver une paroisse dans laquelle vivre leur foi. La paroisse catholique qu’ils avaient fréquentée au début était une paroisse de pratiquants qui allaient à la messe, mais la communauté n’offrait pas un sens plus profond de la communion. Ils se sont sentis méprisés parce qu’ils avaient des habitudes religieuses différentes. Ils se sont sentis complètement exclus», a expliqué Mgr Hollerich.

a famille a été accueillie dans une communauté méthodiste où elle a reçu «une aide concrète pour faire ses premiers pas dans le nouveau pays». Avant tout, a souligné le cardinal, « ils ont été accueillis comme des frères et des sœurs, et non comme des objets de charité, ils n’étaient pas simplement un moyen pour des gens qui voulaient faire le bien. Ils ont été accueillis comme des êtres humains qui marchent ensemble».

L’histoire est symbolique: «Lorsque j’ai entendu ce témoignage, mon pays et mon Église me sont venus à l’esprit. Il se serait probablement passé la même chose chez nous, à la différence près que nous n’avons pas d’église méthodiste pour les accueillir», a avoué le rapporteur général.

« Tous… tous… tous… »

Il a relancé ensuite le message du Pape lors des JMJ de Lisbonne, également réitéré lors de la messe d’ouverture du Synode le 4 octobre: «Tout le monde est invité à faire partie de l’Église ». « Todos… todos… tous… ». « Jésus a étendu cette communion à tous les pécheurs. Sommes-nous prêts à faire de même ? Sommes-nous prêts à le faire avec des groupes dont nous pourrions nous sentir irrités parce que leur façon d’être semble menacer notre identité », a demandé le cardinal.

Moment de prière pour l'assemblée synodale

Moment de prière pour l’assemblée synodale

Le dialogue œcuménique

Cette communion se reflète également dans l’œcuménisme. Autres questions posées par le rapporteur général du synode: «Comment pouvons-nous vivre notre foi profondément dans notre culture sans exclure les personnes d’autres cultures? Comment pouvons-nous nous engager avec des femmes et des hommes d’autres traditions religieuses pour la justice, la paix et l’écologie intégrale?»

Non aux réflexions comme traités théologiques

La réflexion sur ces questions est l’enjeu de cette deuxième semaine de travail synodal, a souligné Mgr Hollerich. «Nous devons penser, nous devons réfléchir, mais notre réflexion ne doit pas prendre la forme d’un traité théologique ou sociologique. Nous devons partir d’expériences concrètes, dit-il, de nos expériences personnelles et surtout de l’expérience collective du peuple de Dieu qui s’est exprimé lors de la phase d’écoute».

Ne pas craindre les tensions

Ce lundi après-midi et demain matin mardi 10 octobre, les participants au synode travailleront en cercles mineurs. La composition a changé: ils ne sont plus divisés par préférence linguistique, mais aussi par « thème ». «Cependant, nous ne serons pas sur des planètes différentes… La spécificité de chaque groupe rendra l’échange en plénière plus important», a expliqué le cardinal Hollerich. «Quelqu’un m’a dit qu’avec la B1, les tensions augmenteront. Ne craignons pas les tensions», a-t-il conclu, «elles font partie du processus tant que nous nous considérons comme des frères et des sœurs qui marchent ensemble».

Source : VATICANNEWS, le 9 octobre 2023

L’œuvre de Schoenstatt fait une place importante à Marie


L’œuvre de Schoenstatt fait une place importante à Marie

Comme nombre de mouvements de renouveau chrétien donnés par l’Esprit à l’Église d’aujourd’hui – Légion de Marie, Foyers de Charité, Focolari, Communautés nouvelles jaillies dans la mouvance du Renouveau charismatique… – l’œuvre du Père Kentenich se caractérise par la place importante reconnue à la Vierge Marie dans le Mystère du Salut, et ce dans la ligne de saint Louis-Marie de Montfort.

L’Œuvre de Schoenstatt, est le titre connu de l’Œuvre du Père Kentenich, aujourd’hui répandue dans le monde entier. On dit aussi « le Mouvement apostolique de Schoenstatt ».

« Schoenstatt » : le mot veut dire « bel endroit », « Beaulieu » (pour désigner un quartier, un site). C’est le nom d’un lieu-dit situé sur la commune de Vallendar, à quelques kilomètres au nord de Coblence, aux abords du Rhin dans le centre-ouest de l’Allemagne. Il fut donné à ce coin de vallon verdoyant au XIIème siècle, lors de la construction d’un monastère de sœurs Augustines.

Aujourd’hui, l’œuvre de Schoenstatt installée proche de Vallendar est devenue une véritable cité d’un modèle unique : un ensemble de constructions où se juxtaposent en convivialité familiale, s’étageant du vallon aux collines, les sièges et locaux d’associations représentant les divers états et différentes catégories du peuple chrétien : prêtres consacrés, laïcs célibataires ou mariés, malades, étudiants… Selon leur degré d’engagement, les membres se répartissent en Instituts séculiers (six), Unions, Ligues… auxquels il faut ajouter la branche des « pèlerins ».

Tous les membres de ces associations, quels que soient leur pays, leur vie familiale ou professionnelle, leur engagement, ont des liens spirituels étroits avec le cœur du mouvement : Schoenstatt.

Père Hèmery, montfortain

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Prions:


Je vous salue Marie, pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.

Amen

Source: une minute avec Marie

« Lazare » à Rome, témoignages exclusifs : «Ce soir, je vais pleurer en repensant à ce que j’ai vécu»

Freddy, de "Lazare", à Nantes, à la Trinité-des-Monts © Hélène Ginabat

Freddy, De « Lazare », À Nantes, À La Trinité-Des-Monts © Hélène Ginabat

« Lazare » à Rome, témoignages exclusifs : «Ce soir, je vais pleurer en repensant à ce que j’ai vécu»

Zenit rencontre Freddy, Thierry, Joseph, Nicolas, Kader, Alexandre, Alix, Antony et Vianney

Freddy, Thierry, Joseph, Nicolas, Kader, Alexandre, Alix, Antony et Vianney : Zenit a rencontré neuf membres de l’association Lazare, en pèlerinage à Rome, ce samedi 28 août 2021. Des « colocs », qui ont goûté l’épreuve de la rue et qui vivent aujourd’hui en colocation avec des jeunes professionnels « bénévoles » : c’est le défi relevé par « Lazare » depuis dix ans.

Ils ont été reçus par le pape François ce 28 août 2021, dans la salle Paul VI du Vatican. Ils se sont ensuite reposés de leurs émotions dans la fraîcheur de la Trinité des Monts. Hélène Ginabat les a rencontrés et elle a recueilli leurs impressions à chaud sur l’audience du matin. Certains avaient déjà rencontré le pape François à d’autres occasions.

Le pape avait reçu des représentants de « Lazare » le 21 mai dernier au Vatican : ils les avait déjà reçus le 29 mai 2020 et lors des Journées mondiales des pauvres.

AB

Freddy, témoignage d’une « coloc » qui a témoigné avec Alix devant le Saint-Père.

Je viens de Nantes. C’est le week-end national de tous les « Lazare » français, européens et internationaux et à l’audience tout à l’heure à midi avec le pape François, on était 200. Moi-même j’ai témoigné avec Alix, une ancienne coloc. Et là je peux rentrer à Nantes : j’ai vu le pape. Oui, c’était émouvant. Tout le monde a témoigné. Il avait prévu un discours qu’il a donné à Loïc, le responsable de Lazare. Donc il a improvisé et il a parlé de la puerta, la porte. La porte c’est le corazon, le cœur et si on le laisse fermé, on ne fait rien de ce que Jésus a dit. Ou si on frappe et si on l’ouvre mais qu’on referme la porte aussitôt… Il a dit : Lazare est la puerta ouverte mais qui ne se referme pas. C’est ce que je retiens de son discours. Je pense que ce soir, en m’endormant, je vais pleurer en repensant à ce que j’ai vécu.

Parce que Lazare est une grande famille. Ce qui a été dur pour moi au début, c’était le départ des filles, parce qu’à Lazare il y a un roulement. J’ai vécu 11 mois, j’étais la dernière arrivée des 8 et 11 mois après, il y avait 3 départs et 3 arrivées le même jour. Ça a été pénible. Mais aujourd’hui, je dis : il fallait s’agrandir. Il y a des anciens colocs qui restent dans mon cœur et il y a les colocs actuels et les futurs colocs. Mais il n’y a pas que les colocs, il y a les amis de l’extérieur. Et il y a les voisins. Comme à Nantes, moi je parle à tous les voisins. Donc c’est vraiment une grande, grande famille.

A Lazare, je dirais qu’on partage tout sauf le lit ! (rire) On n’a pas le droit de recevoir dans sa chambre. Mais on partage tout, nos peines, nos joies… Moi je conseille, on me conseille… tout ça dans la bienveillance, dans le respect. On partage vraiment tout, on connaît même les parents des colocs, les frères et sœurs, c’est « wouah ! »

Mon souhait pour Lazare, c’est qu’il grandisse, c’est à nous aussi de l’aider. Là où on met des petites gouttes, ça fera une rivière, et après un océan. Oui, que Lazare grandisse. Et je souhaite à tous de vivre l’expérience Lazare parce que c’est vraiment une expérience enrichissante et humaine. Je le souhaite à tout le monde. Parce que l’homme n’est pas fait pour vivre seul.

Aujourd’hui j’étais stressée et émue parce que non seulement je témoignais devant le pape, mais je témoignais aussi devant la grande famille Lazare. Il y avait 200 personnes. Je voulais revoir le même pape que celui que j’avais vu en 2018. En 2018, c’était la 2èmeJournée mondiale des pauvres et j’ai eu l’honneur de venir à Rome et à la basilique j’ai demandé à une coloc si elle avait vu le pape et elle m’a dit « oui, c’est lui qui portait la croix ». Je ne l’avais pas vu et quand il est sorti je l’ai bien regardé et je l’ai trouvé fatigué. Après on déjeunait dans la Salle Paul VI, et nous étions juste à côté de la porte. Et la porte s’est ouverte et c’était vraiment le soleil, mais mille fois… : c’était le soleil argentin qui rentrait dans la pièce, il était vraiment radieux, vraiment transparent d’espoir, de joie de nous rencontrer : on était plusieurs associations de pauvres.

Et là, aujourd’hui, j’ai vu le soleil mais c’était il y a trois ans ; il a vieilli, il boîte mais il était vraiment assis tout près de nous et il s’est levé après chaque témoignage pour nous tendre la main, et je pense que ça doit être nous aussi qui lui donnons la force et il faut prier pour lui. Il y a un peu plus d’un an, on avait eu une rencontre en visioconférence avec le pape François et à la fin on lui a demandé si ce serait possible d’avoir « un Lazare au Vatican », et à la fin il a dit « il faut prier pour le pape », il n’a pas dit « pour moi », il a dit « pour le pape, pour lui donner du courage, pour faire Lazare au Vatican ». Le pape François, il est vraiment humain, il est proche…

Thierry (Bruxelles) 

Le Vatican, cette image religieuse, c’est impressionnant mais surtout le plus beau cadeau que Lazare a reçu pour ses 10 ans c’est que le Vatican a accepté que toute la communauté internationale de Lazare puisse se réunir à Rome, et être reçue au Vatican par le pape. Ça nous a émerveillés parce qu’on ne s’y attendait pas. Non seulement on avait un contact direct avec le pape, mais en plus quelques personnes ont pu parler en tête à tête avec le pape et lui parler par rapport à la question qu’il avait posée : si, à nos yeux, à l’heure actuelle, l’Eglise fait assez ou pas. Je suis venu et je lui ai dit « Enchanté, Padre » (moi, je l’appelle mon Père) et je lui ai expliqué très vite mon parcours, ma vie, la galère que j’ai rencontrée, la chance d’avoir rencontré la famille Lazare parce que ça m’a donné un 2ème souffle pour recommencer, pcq moi j’ai connu la galère dans l’héroïne pdt 24 ans, ça fait 9 ans que j’ai arrêté la consommation. Abstinence sur toutes les drogues, c’est un dur travail… J’ai demandé au pape : comment est-ce possible qu’au XXème siècle l’Eglise ne s’intéresse pas plus à toute la misère qui se trouve dans toutes les capitales européennes ? C’est insensé. Je ne comprends pas. Quelque chose ne tourne pas rond dans le système. Les gouvernements ferment les yeux et ils devraient les ouvrir, être plus objectifs et s’intéresser à ce qui se passe réellement dans la vie… (…) Depuis la pandémie, les gens qui se sont retrouvés dans la rue, est-ce qu’on pense à eux ? Moi j’ai fait comprendre au pape que je prie pour eux.

Le pape a été surpris, parce qu’il a vu que, dans mon témoignage, il y avait de l’émotion.

Grâce à la famille Lazare qui fait les choses correctement pour donner un second souffle aux colocs. Moi, chez Lazare, on m’a ouvert la porte et je peux enfin décompresser.

Le message du pape : nous les êtres humains, pour rester dans le droit chemin et pour toujours garder espoir, il faut considérer la vie comme une porte et ne pas avoir peur d’entrer au lieu de rentrer par la fenêtre, il faut entrer par la porte. Il a dit de ne pas avoir peur de la traverser, pour découvrir plein de nouvelles choses qui concernent la vie et qui donnent un peu d’espoir. C’était ça son message, et c’est un message qui nous a tous touchés. Il a été franc. Il nous a dit : « Il faut toujours garder espoir dans la vie. » Même si Lazare n’est qu’une petite goutte dans l’océan, mais rien qu’à partir de ce que Lazare a concrétisé, maintenant Lazare s’est agrandi comme une très grande famille. Il y a la maison de Mexico qui vient d’ouvrir, les Espagnols à Madrid, la Belgique…

Joseph (bénévole, Nantes)

Très content d’avoir vu le pape, parce que j’avais des a priori sur le pape, pour être honnête ; et j’avoue que là, j’ai été très heureux de voir que justement il a fait de sa grande grande force un peu ce que Lazare a fait, de ré-impliquer les pauvres, tout le message autour de la pauvreté. Il a utilisé la métaphore de la porte, il nous parlé 10 minutes spontanément sur la porte qu’il fallait ouvrir au prochain. Ça peut prendre plusieurs dimensions mais c’était ce concept d’ouvrir la porte et d’accueillir son prochain qui vient et d’être disponible. Ce que j’ai beaucoup aimé c’est qu’il nous a parlé de ce qu’il maîtrisait le mieux et ce message de l’Evangile qu’il a remis au goût du jour, qui est « soyez simple », la notion du non-jugement, de l’accueil simple et de la chaleur humaine, de tout ce qu’on peut donner et des moyens pour se rapprocher de Dieu.

Nicolas (bénévole, Lyon) 

Ce qui m’a le plus touché c’est son écoute attentive et bienveillante. J’ai l’impression que les gens peuvent se livrer facilement quand il est là. On a vu des colocs se lever spontanément pour donner leur témoignage improvisé, ça fait plaisir de voir un pape accessible, qui se rend disponible avec cette écoute. Au lieu de lire son discours il a dit : « Je vais réagir à ce que vous m’avez dit ». Ça montre qu’il écoute les personnes qu’il rencontre et qu’il est capable de réagir personnellement face à son interlocuteur.

Kader (un ancien coloc de Lyon)

Aujourd’hui, j’ai rencontré le pape et je lui ai dit « merci » parce que l’Eglise m’accueillait comme musulman. J’avais frappé à toutes les portes qui ne m’avaient pas accueillies. Et là, j’ai fondu en larmes parce que franchement que l’Eglise ouvre sa porte à un musulman, ça fait chaud au cœur et le pape a dit : « C’est moi qui te remercie d’être venu chez nous ». J’ai pleuré comme une Madeleine. D’habitude je ne pleure jamais, mais là, en plus ça faisait deux ans qu’on nous disait qu’on allait voir le pape et ça a été repoussé à cause du coronavirus. C’est une grande fierté de l’avoir rencontré en chair et en os. Je l’ai trouvé franchement ouvert à tous. J’avais regardé trois fois le film « Le pape, un homme de parole » le même jour. Et on m’a dit que Jean-Paul II avait commencé à réunir toutes les religions et je trouve ça magnifique que le pape François continue sur ce chemin.

Alexandre (coloc de Lyon) 

C’est la deuxième fois que je vois le pape mais c’est la première fois que je lui ai serré la main. Pour moi, j’ai ressenti une bénédiction parce que le pape c’est le signe de la présence de Jésus-Christ sur la terre, un signe d’amour et de paix pour toutes les civilisations, c’est important d’avoir un pape. Je lui ai dit : « El Señor es con tigo » (« Le Seigneur est avec toi ! »). C’était une présence pleine d’amour et d’espérance. Il m’a tapoté la main. J’ai ressenti une joie et une espérance profonde parce que Jésus-Christ est vivant. Moi j’ai été baptisé à 37 ans : on ne parlait pas de Jésus, de Marie dans ma famille. Et puis avec la paroisse, j’ai fait des pèlerinages à Lourdes, et j’ai eu des guérisons physiques. J’ai fait 32 ans de psychiatrie, encore aujourd’hui je suis suivi en psychiatrie. J’ai été interné 23 ou 24 fois. Mais la psychiatrie ne m’a jamais montré le chemin. Je répétais toujours les mêmes erreurs. Et un jour j’ai rencontré une femme qui m’a emmené à l’Eglise, mais il fallait que je me déshabitue de mon comportement sans Dieu.

Alix (ancienne coloc, a témoigné avec Freddy)

Quand le pape est arrivé, on était tous en train de chanter, il y avait une ambiance très forte autour du pape, c’était assez émouvant et quand on a pris la parole avec Freddy, j’avais l’impression de parler à un homme normal et c’était très beau de pouvoir parler hyper simplement avec le pape. Ce qui m’a plus touchée, c’est le regard qu’il avait, il ne suivait pas la traduction de ce qu’on disait sur son papier, mais il nous regardait, nous, et aussi la manière dont il a salué Freddy m’a touchée. Un pape vraiment proche de nous. Il semblait très fatigué mais il avait un grand sourire et un beau regard. Pour moi, c’est un signe hyper fort d’avoir pu être là avec Lazare parce que la foi n’est pas forcément quelque chose de facile pour tous, de pouvoir être tous réunis autour d’un homme qui est plein de sagesse et dont le discours s’adapte vraiment à chacun. Il a parlé de l’image de la porte et ça a parlé à chacun, c’était pertinent pour chacun. Il nous a aussi dit que le plus gros risque pour Lazare serait d’oublier qu’on est petit. Ça m’a marquée, je me suis dit qu’il fallait s’en souvenir. S’étendre, pour partager notre joie, oui, mais rester petit, se savoir petit, savoir que ce qu’on a, on l’a reçu.

Je connaissais Lazare depuis 5 ans, en faisant des maraudes, et je m’étais dit qu’après mes études, j’y ferais une expérience. Entretemps, j’ai passé un an au Rocher à Toulon et un des piliers du Rocher, c’est le ‘vivre avec’. Habiter dans la cité avec des personnes de la cité a fait grandir en moi le désir de vivre encore plus proche avec des personnes en difficulté. Dans le même appart. J’avais le désir d’oser la rencontre encore plus. Le projet a muri, et ce désir de vivre à Lazare brûlait en moi. Quand j’ai trouvé mon boulot d’ingénieur, je n’avais pas du tout envie que ma vie soit réduite au métro-boulot-dodo et j’ai foncé. J’avais envie de donner de moi au Seigneur et aux autres.

Antony (bénévole à Nantes depuis 2 ans, Egyptien, copte orthodoxe)

Le pape est très simple, j’ai répondu à une de ses questions sur ce que nous a apporté notre expérience à Lazare, et j’ai dit qu’avant Lazare j’étais beaucoup à l’église, je lisais la Bible, j’apprenais les psaumes par cœur, mais à Lazare  j’ai appris à mettre la Bible en pratique en me donnant aux autres, en rendant service… Tous les chrétiens, quelle que soit notre appartenance, on a la même Bible, les mêmes actes pour rendre service aux autres, pour appliquer ce que dit la Bible. J’ai été frappé par son regard, son sourire, ses paroles, l’image de la porte qui est Dieu, qui est grande et qui accueille tout le monde, c’était compréhensible pour tous. Il a salué la moitié du groupe, toujours souriant, simple…

Je suis arrivé à Lazare parce que j’avais du mal à trouver un logement et j’ai entendu parler du projet, j’ai rencontré la responsable, les autres colocs, et j’ai décidé de me lancer dans l’aventure. Au début ce n’était pas très facile. J’ai déjà fait des maraudes, rendu des services à des personnes en galère, mais vivre avec, au début ce n’était pas très facile pour moi dans ma tête, mais après j’ai découvert que c’est facile et qu’au fond de chacun, il y a quelque chose de bien et il faut le découvrir, c’est une expérience très riche.

Vianney, responsable à Bruxelles

Ce n’est pas la première fois qu’on rencontre le pape François. J’ai été touché, toujours, par sa proximité, son sourire, son écoute, sa capacité à improviser. Et son discours très simple sur Dieu qui est la porte dans nos vies, lui ouvrir la porte pour nous mais aussi pour les autres. Il a salué tous les colocs en serrant la main. Il y a une coloc qu’il avait rencontrée assez longuement en mai, elle était restée un peu en arrière cette fois-ci pour laisser la place aux autres, et le pape l’a vue, l’a reconnue et l’a interpellée par son prénom et lui a dit « on se connaît ». Il l’a appelée, elle est Colombienne, ils ont parlé en espagnol… Il se rappelait d’elle !

Propos recueillis par Hélène Ginabat

Source: ZENIT.ORG, le 28 août 2021

Non au travail des enfants: « Une tragédie ! »

Audience générale du 19 février 2020 © Vatican Media

Audience Générale Du 19 Février 2020 © Vatican Media

Non au travail des enfants: « Une tragédie ! »

« Des enfants privés de la possibilité de jouer, d’étudier et de rêver »

Non à « l’exploitation des enfants privés de la possibilité de jouer, d’étudier et de rêve »: c’est le coup de semonce du pape François après l’angélus de ce dimanche 13 juin 2021, au lendemain de la la Journée mondiale contre le travail des enfants, promue par l’ONU le 12. Il invite à éliminer cet « esclavage moderne ».

« La Journée mondiale contre le travail des enfants a été célébrée hier, a rappelé le pape, en italien. Ce n’est pas possible de fermer les yeux sur l’exploitation des enfants, privés du droit de jouer, d’étudier et de rêver. Selon les estimations de l’Organisation internationale du travail, il y a aujourd’hui plus de 150 millions d’enfants exploités pour le travail : une tragédie ! 150 millions : plus ou moins comme tous les habitants de l’Espagne, de la France et de l’Italie. Cela arrive aujourd’hui ! Tant d’enfants qui en souffrent : exploités pour le travail des enfants. Renouvelons tous ensemble l’effort pour éliminer cet esclavage de notre temps. »

Dans son message vidéo pour la 75e Assemblée générale des Nations Unies, le 25 septembre dernier, le pape recommandait de ne pas « ignorer les conséquences dévastatrices de la crise de la Covid-19 sur les enfants », qui par millions « ne peuvent pas retourner à l’école »: une situation qui, « dans de nombreuses régions du monde », risque de provoquer l’augmentation du travail, de l’exploitation, des abus et de la malnutrition des enfants.

Selon l’ONU, 152 millions d’enfants (64 millions de filles et 88 millions de garçons) sont astreints au travail des enfants dans le monde, ce qui représente presque un enfant sur dix à l’échelle mondiale. Il faut redoubler d’efforts pour atteindre la cible 8.7 des objectifs de développement durable (ODD), qui appelle à l’interdiction et à l’élimination immédiates des pires formes de travail des enfants.

Toujours selon l’ONU,

  • Le nombre d’enfants victimes du travail des enfants s’élève à 160 millions dans le monde – soit une augmentation de 8,4 millions d’enfants au cours des quatre dernières années.
  • Le secteur de l’agriculture représente 70 pour cent des enfants astreints au travail des enfants (112 millions), puis viennent le secteur des services, avec 20 pour cent (31,4 millions) et l’industrie avec 10 pour cent (16,5 millions).
  • Le travail des enfants est plus répandu chez les garçons que chez les filles, quelle que soit la tranche d’âge. Si l’on prend en compte les tâches ménagères effectuées pendant 21 heures ou plus par semaine, l’écart entre les sexes se réduit.
  • La prévalence du travail des enfants dans les zones rurales (14 pour cent) est près de trois fois supérieure à celle des zones urbaines (5 pour cent).

Source : ZENIT.ORG, le 13 juin 2021

10.05.2021 – SAINT DU JOUR

Saint Jean d’Avila, († 1569)

Prêtre et docteur de l’Église

Jean d’Avila naît le 6 janvier 1499 à Almodóvar del Campo, près de Tolède, dans une noble famille. 

Il commença à étudier le droit à Salamanque, mais il passa rapidement à l’université d’Alcala de Henares où il obtint des diplômes en théologie et philosophie. Il demeura orphelin quand il était encore étudiant. Ordonné prêtre, il célébra en 1525 sa première messe dans l’église où étaient enterrés ses parents et il distribua sa part d’héritage aux pauvres.

En 1527 il projeta de partir pour le Mexique comme missionnaire, mais son zèle et son habilité d’orateur furent signalés à l’évêque de Séville qui le chargea d’organiser des missions populaires dans toute l’Andalousie pour raviver la foi sur ses terres. Sa notoriété d’orateur s’étendit rapidement auprès de toutes les couches sociales de la population jusqu’à devenir légendaire. Il fut également chargé de prononcer le sermon à l’occasion des funérailles de la reine Isabelle de Portugal, femme de Charles Quint, empereur du Saint-Empire romain germanique, qui eurent lieu le 17 mai 1538. C’est son homélie, prononcée pour les obsèques d’Isabelle de Portugal, qui a provoqué la conversion de saint François Borgia ; celui-ci abandonna la charge de vice-roi de Catalogne pour devenir membre de la Compagnie de Jésus. 

Ami de saint Ignace de Loyola, il favorisa le développement et la diffusion des Jésuites en Espagne ; il soutint sainte Thérèse d’Avila dans son œuvre de réforme de l’ordre des carmélites et saint Jean de Dieu pour la fondation de l’ordre hospitalier. 

Il a été l’auteur de nombreuses œuvres à caractère de dévotion parmi lesquelles L’Épistolaire spirituelle et Audi filia, qui eurent un succès extraordinaire dans la seconde moitié du XVIIe siècle et qui furent traduits et diffusés dans toute l’Europe.

Il meurt le 10 mai 1569 à Montilla, dans la province de Cordoue. 

Jean d’Avila a été béatifié, le 4 avril 1894, par le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) et canonisé, le 31 mai 1970, par saint Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978). 

Le pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013) a proclamé, dimanche 7 octobre 2012, saint Jean d’Avila et sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179) docteurs de l’Église. 

Pour un approfondissement :

>>> Vie et œuvres de saint Jean d’Avila

Saint Jean d’Avila priez pour nous !