Philippe Lissac | GoDong – Saint Joseph, Basilique de l’Annonciation, Nazareth.
En prenant chez lui Marie, et en accueillant Jésus comme un père, saint Joseph, que l’Église fête exceptionnellement ce lundi 20 mars, a fait confiance à l’ange et à travers lui, à Dieu. Un modèle d’obéissance et d’abandon.
Peu d’hommes peuvent se targuer d’avoir donné à Dieu la plus grande preuve de confiance. Pour Benoît XVI, c’est son saint patron, saint Joseph, qui dans toute l’histoire de l’Église a prouvé par des gestes fous combien il faisait entièrement confiance à Dieu. En effet, il ne s’est pas contenté d’exprimer sa foi, il l’a vécue en actes : en prenant Marie enceinte chez lui, en adoptant cet enfant qui venait de l’Esprit saint, en fuyant en Égypte puis en revenant à Nazareth.
« Joseph fait confiance à Dieu, quand il écoute son messager, son Ange, lui dire : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit saint » (Mt 1, 20). Joseph est, dans l’histoire, l’homme qui a donné à Dieu la plus grande preuve de confiance, même devant une annonce aussi stupéfiante », a déclaré Benoît XVI dans son homélie du 19 mars 2009, à Yaoundé, lors de son voyage apostolique au Cameroun et en Angola.
Seul Dieu pouvait donner à Joseph la force de faire confiance à l’Ange.
L’occasion de se demander, en ce jour de la solennité de saint Joseph, si nous aussi nous avons confiance en Dieu. Une confiance qui ne peut s’acquérir toute seule. « Seul Dieu pouvait donner à Joseph la force de faire confiance à l’Ange », précise Benoît XVI, exhortant à se tourner vers le Seigneur pour le supplier de nous octroyer cette confiance en lui.
Une confiance nécessaire pour les chrétiens puisque c’est dans l’abandon à la volonté de Dieu que se trouve le chemin pour réaliser le dessein que Dieu prévoit pour chacune de ses créatures. « C’est en se livrant pleinement à la volonté de Dieu que l’homme devient un ouvrier efficace du dessein de Dieu », a encore souligné Benoît XVI lors des Vêpres à Youndé, invitant à rechercher la justice, c’est-à-dire la conformité à la volonté de Dieu. « Joseph est un « homme juste » (Mt 1, 19) parce que son existence est ajustée à la Parole de Dieu ».
Découvrez aussi en images les apparitions de saint Joseph :
ÉPOUX DE LA VIERGE MARIE, PATRON DE L’ÉGLISE UNIVERSELLE
SAINT JOSEPH Époux de la Très Sainte Vierge Marie
Patron de l’Église universelle
Saint Joseph descendait de la race royale de David. On croit généralement qu’en vue de la mission sublime que le Ciel lui destinait, il fut sanctifié avant sa naissance. Nul ne peut douter que Joseph ne fût préparé à son sublime ministère, quand la Providence, qui dirige tous les événements, unit son sort à celui de Marie.
L’Évangile est très sobre de détails sur saint Joseph, et on y voit tout résumé en ces mots: « Il était juste. » Mais que ces mots couvrent de merveilles, puisque les docteurs s’accordent à dire que saint Joseph tient le premier rang après Marie parmi tous les Saints!
Son père l’éleva, d’après la tradition, dans l’état modeste de charpentier; il pouvait avoir, selon de sérieux auteurs, une cinquantaine d’années, et il avait gardé une chasteté parfaite, lorsque la Volonté de Dieu lui confia la Très Sainte Vierge. Cette union, belle devant les anges, dit saint Jérôme, devait sauvegarder l’honneur de Marie devant les hommes.
Dieu voulut que le mystère de l’Annonciation demeurât quelques temps caché à saint Joseph, afin de nous donner, dans le trouble qui plus tard s’empara de lui, lorsqu’il s’aperçut de la grossesse de Marie, une preuve de la virginité de la Mère et de la conception miraculeuse du Fils. L’avertissement d’un ange dissipa toutes ses craintes.
Qui dira ce que Joseph, depuis lors, montra de respect, de vénération, de tendresse pour Celle qui bientôt allait donner au monde le Sauveur? Combien Joseph fut utile à Marie dans le voyage de Bethléem! Combien plus encore il Lui fut utile dans la fuite en Égypte! Joseph se montra pour la Mère de Dieu l’ami fidèle, le gardien vigilant, le protecteur dévoué.
Imaginons-nous les progrès en vertu que dut faire saint Joseph, vivant dans la compagnie de Jésus et de Marie. Quel délicieux intérieur! Quelle sainte maison que cette modeste demeure! Que de mystères dans cette vie cachée où un Dieu travaille sous la direction d’un homme, où un homme se sanctifie sous l’influence d’un Dieu visible à ses yeux et devenu son Fils adoptif! Après la plus heureuse des vies, Joseph eut la plus heureuse des morts, car il rendit son dernier soupir entre les bras de Jésus et de Marie.
Il est permis de croire, après saint François de Sales qui l’affirme, que saint Joseph est dès maintenant au Ciel en corps et en âme, avec Jésus et Marie. C’est à bon droit que saint Joseph porte le titre glorieux de Patron de l’Église universelle, et que son nom, dans la dévotion chrétienne, est devenu inséparable des noms de Jésus et de Marie.
La fête de saint Joseph, travailleur, a été fixée au 1er mai par le pape Pie XII en 1955. Le monde du travail prend une conscience grandissante de son importance et c’est le rôle de l’Église de lui enseigner toute sa dignité ; la figure de saint Joseph y contribue merveilleusement. Cette fête de saint Joseph est une triple fête patronale : fête de l’Église, fête de la famille et du foyer, fête du travail.
La présence de Jésus dans l’atelier de Nazareth enseigna à saint Joseph le prix des heures pénibles. Le dur labeur, accepté comme une réparation pour le mépris de l’homme des lois de Dieu, a acquis grâce au Christ, une valeur rédemptrice. Artisan avec Dieu créateur, frère de travail de Jésus-Ouvrier, associé au rachat du monde, saint Joseph n’attirera jamais trop les regards et la prière de notre siècle.
C’est pourquoi l’Église, s’inspirant de la Tradition qui baptisa autrefois quantité de fêtes païennes pour les doter d’un contenu chrétien tout nouveau, plaça la fête civile du travail sous le puissant patronage de saint Joseph. Ouvrier toute sa vie, qui mieux que lui rendit grâces à Dieu le Père en son labeur de chaque jour ? C’est ce modeste artisan que Dieu choisit pour veiller sur l’enfance du Verbe incarné venu sauver le monde par l’humilité de la croix.
« N’est-il pas le fils du charpentier ?» disait-on du Sauveur. Joseph, connu à Nazareth comme l’époux de Marie et le père de Jésus, homme juste, sans autres ressources que son métier, Joseph, ce fugitif de la grandeur, nous apparaît comme le modèle achevé de l’ouvrier selon le cœur de Dieu.
Diligence, application, constance, sérénité, abnégation de soi, telles furent les vertus du saint charpentier de Nazareth. Par ses paroles et par ses exemples, Joseph nous enseigne l’humilité, la pauvreté, la mortification du corps et le travail. Quand nous avons, comme dit l’Apôtre, la nourriture et le vêtement, contentons-nous-en ; tenons-nous-en au nécessaire, sans aspirer au superflu. Apprenons du saint charpentier de Nazareth à envisager le travail, non comme un esclavage, mais comme un privilège de grandeur et de noblesse, car le travail expie le péché et sanctifie l’homme.
Rappelons-nous aussi que c’est l’effort et non le succès qui garantit le mérite et la récompense. Sur la terre, le travail est la suprême fonction de l’homme et toute sa vie dépend de la manière dont il sait l’accomplir. Comme saint Joseph, imprégnons notre travail de foi, d’espérance et de charité afin d’obtenir cette transfiguration divine des besognes ordinaires. Cet esprit surnaturel nous évitera le mécontentement et la mauvaise humeur. À l’exemple du saint Patriarche, que la prière se joigne à notre travail afin que notre travail devienne une prière.
Prière de saint Pie X au glorieux saint Joseph modèle des travailleurs :
Glorieux saint Joseph, modèle de tous ceux qui sont voués au travail, obtenez-moi la grâce de travailler en esprit de pénitence pour l’expiation de mes nombreux péchés ; de travailler en conscience, mettant le culte du devoir au-dessus de mes inclinations ; de travailler avec reconnaissance et joie, regardant comme un honneur d’employer et de développer par le travail les dons reçus de Dieu ; de travailler avec ordre, paix, modération et patience, sans jamais reculer devant la lassitude et les difficultés ; de travailler surtout avec pureté d’intention et avec détachement de moi-même ayant sans cesse devant les yeux la mort et le compte que je devrai rendre du temps perdu, des talents inutilisés, du bien omis et des vaines complaisances dans le succès, si funestes à l’œuvre de Dieu. Tout pour Jésus, tout pour Marie, tout à votre imitation, patriarche saint Joseph ! Telle sera ma devise à la vie à la mort. Amen
« Laissez-vous guider par l’exemple doux et concret de S. Joseph » (traduction complète)
Lettre du pape François à la Congrégation de Saint-Joseph
« Laissez-vous guider par l’exemple doux et concret de saint Joseph », recommande le pape François à la famille spirituelle de saint Joseph, fondée par S. Leonardo Murialdo et qui fête ses 150 ans.
Le pape a en effet adressé une lettre, en italien, en date du 2 mars, mais publiée ce 19 mars 2022, au père général de la Congrégation de Saint-Joseph, le p. Tullio Locatelli, pour ce jubilé.
Le pape les confirme dans leur charisme auprès des jeunes, à l’école de saint Joseph.
Voici notre traduction, rapide, de travail, de cette lettre du pape François. AB
Lettre du pape François
Au Révérend Père Tullio Locatelli Père Général de la Congrégation de Saint-Joseph
A l’occasion du 150e anniversaire de la fondation de votre Institut, je désire vous adresser, ainsi qu’aux Frères, mon salut affectueux . Je me réjouis avec vous de cette étape importante, qui marque le début d’une année jubilaire, en souvenir du chemin parcouru par votre famille religieuse, fondée à Turin par saint Leonardo Murialdo le 19 mars 1873. C’est comme un retour aux sources en tirer une nouvelle énergie pour l’avenir ; mais c’est aussi l’occasion de se souvenir du Seigneur avec reconnaissance et de lui demander avec confiance de continuer à bénir la Congrégation, en soutenant son charisme, tourné vers l’éducation des jeunes, et en le conformant aujourd’hui à la volonté de l’Esprit.
«A temps nouveaux, œuvres nouvelles», déclarait saint Leonardo Murialdo. Il a su lire l’époque dans laquelle il vivait, saisir les problèmes présents à Turin dans la seconde moitié du XIXe siècle, proposer des remèdes efficaces, en phase avec son temps. Il a pris à cœur les jeunes pauvres et abandonnés, aidant de nombreux jeunes non seulement à faire face à des besoins immédiats, mais à se préparer à un avenir décent grâce à l’éducation et à l’apprentissage d’un métier. La lucidité à long terme caractérise aussi son engagement dans une autre urgence sociale, celle liée au monde ouvrier. Son activité dans ce domaine aussi a été très intense, mais il est toujours resté simple et confiant, soutenu par la douce force de l’amour de Dieu : « Nous sommes entre les mains de Dieu – disait-il – et nous sommes entre de bonnes mains ».
Des scénarios imprévus s’ouvraient et il a su y répondre avec enthousiasme et des œuvres renouvelées. Il l’a fait en se laissant guider par une sagesse ancienne et toujours présente, celle de saint Joseph. Inspiré par lui, il s’est appliqué dans l’humilité et la charité, exhortant chaque Congrégation à être l’ami, le frère et le père des jeunes dans le besoin, puisant sa force dans la conviction que Dieu aime chacun d’une prédilection tendre, prévoyante et miséricordieuse.
Au cours de ces cent cinquante années de vie, votre Congrégation a été généreuse dans la mission. Elle est aujourd’hui présente en Europe, en Amérique, en Asie et en Afrique, et intervient dans des domaines variés, allant du soin de paroisses à l’accueil des enfants, en passant par la gestion des maisons familiales et des patronages. Un domaine de travail vaste et exigeant dans lequel de nombreux nouveaux défis se sont ajoutés aux anciens.
En cette année jubilaire, je vous souhaite d’approfondir, à l’école du Fondateur, l’art de saisir les besoins des temps et d’y pourvoir avec la créativité de l’Esprit Saint. Je vous recommande en particulier les plus jeunes, qui, aujourd’hui plus que jamais, ont besoin de témoins crédibles. Dans votre ministère, laissez-vous guider par l’exemple doux et concret de saint Joseph; comme lui, ne cessez pas de rêver aux prodigieuses merveilles de Dieu ; comme lui qui, se prodiguant pour Jésus et Marie, a fait de sa vie le « signe » d’une paternité supérieure, celle du Père céleste (cf. Lettre apostolique Patris corde, 7), accueillez le grand appel à être des pères dévoués aux jeunes d’aujourd’hui.
Avec ces sentiments, je vous donne à tous ma Bénédiction, en vous demandant de prier pour moi.
ÉPOUX DE LA VIERGE MARIE, PATRON DE L’ÉGLISE UNIVERSELLE
Saint Joseph descendait de la race royale de David. On croit généralement qu’en vue de la mission sublime que le Ciel lui destinait, il fut sanctifié avant sa naissance. Nul ne peut douter que Joseph ne fût préparé à son sublime ministère, quand la Providence, qui dirige tous les événements, unit son sort à celui de Marie.
L’Évangile est très sobre de détails sur saint Joseph, et on y voit tout résumé en ces mots: « Il était juste. » Mais que ces mots couvrent de merveilles, puisque les docteurs s’accordent à dire que saint Joseph tient le premier rang après Marie parmi tous les Saints!
Son père l’éleva, d’après la tradition, dans l’état modeste de charpentier; il pouvait avoir, selon de sérieux auteurs, une cinquantaine d’années, et il avait gardé une chasteté parfaite, lorsque la Volonté de Dieu lui confia la Très Sainte Vierge. Cette union, belle devant les anges, dit saint Jérôme, devait sauvegarder l’honneur de Marie devant les hommes.
Dieu voulut que le mystère de l’Annonciation demeurât quelques temps caché à saint Joseph, afin de nous donner, dans le trouble qui plus tard s’empara de lui, lorsqu’il s’aperçut de la grossesse de Marie, une preuve de la virginité de la Mère et de la conception miraculeuse du Fils. L’avertissement d’un ange dissipa toutes ses craintes.
Qui dira ce que Joseph, depuis lors, montra de respect, de vénération, de tendresse pour Celle qui bientôt allait donner au monde le Sauveur? Combien Joseph fut utile à Marie dans le voyage de Bethléem! Combien plus encore il Lui fut utile dans la fuite en Égypte! Joseph se montra pour la Mère de Dieu l’ami fidèle, le gardien vigilant, le protecteur dévoué.
Imaginons-nous les progrès en vertu que dut faire saint Joseph, vivant dans la compagnie de Jésus et de Marie. Quel délicieux intérieur! Quelle sainte maison que cette modeste demeure! Que de mystères dans cette vie cachée où un Dieu travaille sous la direction d’un homme, où un homme se sanctifie sous l’influence d’un Dieu visible à ses yeux et devenu son Fils adoptif! Après la plus heureuse des vies, Joseph eut la plus heureuse des morts, car il rendit son dernier soupir entre les bras de Jésus et de Marie.
Il est permis de croire, après saint François de Sales qui l’affirme, que saint Joseph est dès maintenant au Ciel en corps et en âme, avec Jésus et Marie. C’est à bon droit que saint Joseph porte le titre glorieux de Patron de l’Église universelle, et que son nom, dans la dévotion chrétienne, est devenu inséparable des noms de Jésus et de Marie.
L’Année saint Joseph, «un signe des temps» pour l’Église de France
«L’Année spéciale saint Joseph», lancée le 8 décembre 2020 par le Pape François, prend fin cette semaine. Décrétée en l’honneur des 150 ans de la proclamation du saint comme patron de l’Église universelle, elle invitait tous les catholiques du monde entier à approfondir leur relation avec l’humble charpentier. L’Année saint Joseph a ouvert un chemin de foi et d’espérance amené à se prolonger dans l’Église, témoigne Arnaud Bouthéon, chevalier de Colomb, et père de cinq enfants.
Entretien réalisé par Claire Riobé – Cité du Vatican
«Un homme de l’ombre, de l’obéissance, de tendresse et un homme au courage créatif». Pour Arnaud Bouthéon, l’époux de la Vierge Marie est une figure «qui parle énormément au cœur des hommes, notamment ceux en situation de fragilité ou de vulnérabilité». Ce père de famille de 48 ans, co-fondateur du Congrès mission en France et investi dans différentes missions d’Église, témoigne avoir été nourri tout au long de l’année par Patris Corde, la lettre apostolique publiée par le Pape François en décembre 2020.
L’exhortation du Saint-Père, et ce qu’il nous transmet de l’héritage de saint Joseph, ont résonné dans le parcours d’homme et de père chrétien d’Arnaud Bouthéon. «Saint Joseph m’a personnellement rejoint dans ces moments de doutes, de fragilité et même d’angoisse face à l’avenir», décrit-il. De saint Joseph, la Bible ne nous a transmis jusqu’aujourd’hui aucune parole: Saint Joseph n’était pas un bavard, on ne connaît pas de mot de lui, mais c’était un homme qui s’est laissé bousculer et qui est allé de l’avant, qui a pris des décisions radicales (…).»
Un « signe des temps » pour l’Église de France
La publication de Patris Corde pour l’année 2020 a été un symbole particulièrement fort pour l’Église de France, considère Arnaud Bouthéon. «Je crois beaucoup aux signes des temps. Et sans beaucoup de bruits, l’Église, par la voix du Pape, nous envoie des messages qui de façon providentielle se télescopent avec les signes douloureux des temps (…). Je crois que c’est éminemment prospectif.»L’Année spéciale saint Joseph n’est ainsi que «le début de la découverte de cette figure universelle de saint Joseph» pour les catholiques, insiste-t-il.
En France, l’invitation du Pape François à se consacrer à saint Joseph a donné lieu à diverses initiatives, parmi lesquelles la Grande marche de saint Joseph, premier pèlerinage national organisé cet été entre Paris et Cotignac. Accompagné d’un groupe d’amis, Arnaud Bouthéon s’est également saisi «de cette petite lettre magnifique» pour la diffuser massivement autour de lui, notamment auprès des 15 000 hommes participant chaque année aux pèlerinages de pères de famille, dans différents sanctuaires de France. Et s’il note une identification masculine autour de patron de la sainte famille, il a aussi «découvert cette année qu’il y avait beaucoup de jeunes femmes (…) qui se sont rapprochées de saint Joseph (…), qui est là pour consoler et donner la force d’espérer».
Modèle d’espérance sur le chemin de Noël
Si le temps de l’Avent est traditionnellement placé sous le regard de Marie, saint Joseph était, lui aussi, dans l’attente de la naissance du Christ. Dans notre chemin jusqu’à Noël, marqué pour le père de famille de 48 ans par «une période objectivement difficile pour l’Église de France, marquée par des doutes», le patron de la Sainte Famille apparait comme un modèle d’espérance réconfortant : «Dans la perspective de Noël, nous allons passer de l’ombre à la lumière (et) je trouve que saint Joseph nous rejoint dans ce cheminement à la bougie, où l’on ne sait pas trop où l’on va.»
La fin de l’année spéciale saint Joseph, au milieu de ce temps d’Avent, nous invite ainsi à être tendu vers l’espérance, à l’image du charpentier qui a «permis de protéger l’enfant Jésus et l’a servi», dans l’assurance de la venue du Christ.
Conclusion de l’Année Saint-Joseph dans une basilique romaine
Et vénération de reliques
Pour conclure l’année Saint-Joseph (8 déc. 2020-8 déc. 2021), voulue par le pape François, pour le 150e anniversaire de la proclamation de saint Joseph comme Patron de l’Eglise universelle, la basilique San HGiuseppe al Trionfale de Rome des reliques seront exposées du 2 au 5 décembre 2021 à la dévotion des baptisés.
Il s’agit d’une relique du Manteau Sacré de saint Joseph et d’une relique du voile de la Vierge Marie, conservées dans la basilique Sant’Anastasia: elle remonterait à saint Jérôme.
C’est ce qu’annonce la « Pieuse Union » fondée par saint Luigi Guanella (1842-1915), ce 27 novembre 2021, dans un communiqué en italien. En effet, la basilique a été confiée aux prêtres de la Congrégation des serviteurs de la charité – Opera don Guanella.
La vénération sera accompagnée de moments de prière et de réflexion, comme l’indique le programme ci-dessous.
La venerazione delle Sacre Reliquie sarà accompagnata da momenti di preghiera e di riflessione.
A Rome, sur les pentes du Mont Palatin, à deux pas du Circus Maximus, se trouve la Basilique de Sant’Anastasia, aux origines très anciennes. Ici, depuis plus de 1600 ans, deux précieuses reliques ont été conservées : le manteau de saint Joseph et une partie du voile de la Vierge : ensemble, comme ensemble, les deux époux ont été appelés à coopérer aux premiers pas de l’histoire de salut.
Jalousement conservées dans une armoire blindée et placées dans un précieux reliquaire du XIXe siècle, les deux reliques seront solennellement exposées à la Basilique de San Giuseppe al Trionfale, une église commandée par le Saint fondateur Don Luigi Guanella, et dédiée au culte de St. .mourir. L’occasion est la conclusion de l’Année Joséphine, voulue par le Pape François à l’occasion du 150e anniversaire de la proclamation de Saint Joseph comme Patron de l’Église universelle. Ces jours-là, il sera possible de recevoir l’indulgence plénière prévue par l’année Joséphine. Il y aura place avant tout pour la dévotion au Sacré Manteau de saint Joseph, prière d’intercession qui obtient d’innombrables grâces.
Avec les paroles du Pape, nous souhaitons à tous les fidèles qui visiteront les reliques avec dévotion que cette expérience de foi puisse « accroître l’amour pour ce grand saint, être poussés à implorer son intercession et à imiter ses vertus et son élan (depuis le exhortation apostolique « Patris corde »).
JEUDI 2 DÉCEMBRE-DIMANCHE 5 DÉCEMBRE, TOUS LES JOURS1
7h30 : Prière du Sacré Manteau en l’honneur de saint Joseph
18h00 : Neuvaine à l’Immaculée Conception 18h30 : Sainte Messe Confessions : de 8h30 à 12h30 ; et de 16h30 à 19h00 Adoration eucharistique continue (hors dimanche) : de 8h00 à 18h30
RENDEZ-VOUS SPÉCIAUX (dans la basilique)
JEUDI 2 DÉCEMBRE 19h30 : « Ma prière à saint Joseph » : discours et témoignage de COSTANZA MIRIANO (journaliste, écrivain, blogueuse)
SAMEDI 4 DÉCEMBRE 18h30 : Messe présidée par le card. GIANFRANCO RAVASI (Président Conseil Pontifical pour la Culture)
MERCREDI 8 DÉCEMBRE : 10h30 : Sainte Messe, présidée par le card. ANGELO COMASTRI (Vicaire émérite général pour la Cité du Vatican) L’Union Pieuse (à gauche de la façade de la Basilique) sera disponible pour les inscriptions de séjour et décédé et de demander du matériel de dévotion. LA BASILIQUE, SITUÉE VIA BERNARDINO TELESIO 4 / B, SERA OUVERTE DE 7H30 À 19H30
C’est le 8 décembre dernier que par la lettre apostolique ‘’Patris corde » (avec un cœur de père), le pape François a rappelé le 150ième anniversaire de la proclamation de saint Joseph comme Patron de l’Église Universelle. (Notre illustration). L’Eglise honore saint Joseph comme protecteur des vierges et de ceux qui veulent conserver la chasteté de leur état. Le pape François dans cette lettre, honore saint Joseph avec des qualificatifs mettant en relief le titre de sa lettre : ‘‘Un père aimé, un père dans la tendresse, dans l’obéissance et dans l’accueil, un père au courage créatif, un travailleur, toujours dans l’ombre ». C’est en effet par le décret “Quemadmodum Deus”, signé le 8 décembre 1870, que le bienheureux pape Pie IX a voulu que ce titre soit attribué à saint Joseph. Pour célébrer cet anniversaire, le Souverain pontife a décrété une ‘‘Année spéciale saint Joseph » dédiée au père nourricier de Jésus qui se tient du 8 décembre 2020 au 8 décembre 2021. C’est une première dans l’Eglise. Le pape François a décidé également que durant cette période il serait possible d’obtenir une ou plusieurs indulgences plénières certains jours particuliers. Pour en savoir plus, suivre le lien : https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2020-12/penitencerie-apostolique-indulgence-pleniere-annee-saint-joseph.html .
Dans l’ancien testament, Joseph était devenu le protecteur de l’Egypte, puis le protecteur de ses frères. C’est le modèle du protecteur universel ; Marie étant Mère de l’Eglise, il semblait logique que son époux devint protecteur de l’Eglise. On remarquera que le pape Pie IX choisit un 8 décembre, qui symbolise l’absence du péché originel pour Marie, puis de tout péché pendant toute sa vie, (dont le respect de son vœu perpétuel de chasteté) pour proclamer saint Joseph protecteur de l’Eglise universel.
A Fatima, dès le 19 août 1917, Notre Dame précisera que ‘’ Saint Joseph viendra avec l’Enfant Jésus, pour donner la paix au monde‘’ Le 13 septembre Elle renouvellera cette promesse ‘‘ Saint Joseph (viendra) avec l’Enfant Jésus afin de bénir le monde. » Et effectivement, pendant le miracle du soleil, Lucie écrira ‘‘Notre Dame ayant disparu dans l’immensité du firmament, nous avons vu, à côté du soleil, Saint-Joseph avec l’Enfant-Jésus et Notre-Dame vêtue de blanc avec un manteau bleu. Saint-Joseph et l’Enfant-Jésus semblaient bénir le monde avec des gestes qu’ils faisaient de la main en forme de croix. »
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In memoriam
Beaucoup d’entre vous se souviennent des 3 messes chantées qui ont été célébrées les 15 août, 2017, 2018, 2019 pour les priants de notre communauté dans l’église du Rosaire au lieudit ‘’Le bois » à Mérigny près de Fontgombault. Cette église est honorée d’une grande statue de Notre Dame de Fatima et les messes y sont célébrées par les prêtres de la Fraternité de la Transfiguration.
Le fondateur de cette communauté, le père Bernard Lecareux, a été rappelé à Dieu le 22 février dernier, en la fête de la chaire de St Pierre, après 57 ans de sacerdoce. Ses obsèques ont été célébrées dans cette église le vendredi 26 février. Sous le regard de Notre Dame de Fatima, votre serviteur a unit sa prière à celle du prêtre qui a célébré la messe et à celle de tous ceux qui ont prié pour le repos de l’âme de ce défenseur inlassable de la Royauté Sociale du Christ Roi et de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie.
Comme il était beau et réconfortant d’entendre monter vers Dieu, merveilleusement interprétées par la chorale, les grandes prières chantées de la liturgie en forme extraordinaire, comme le ‘’dies illa, dies irae » pour la séquence, et le ‘’libera me » pour l’absoute.
Son image mortuaire porte les citations de : Mgr Ghika (Guide spirituel de cette communauté, mort dans les prisons communistes Roumaines) ‘’ Notre mort doit être le plus grand acte de notre vie ‘’, et l’imitation de Notre Seigneur Jésus Christ : ‘’ Heureux qui a toujours devant les yeux l’heure de sa mort et qui se prépare chaque jour à mourir ‘’
‘’Requiescat in pace » (RIP) ‘’Qu’il repose en paix »
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I Ce 4 mars est l’anniversaire de la XVème apparition de Notre Dame à Lourdes en 1858, la dernière avant celle du 25 mars ou Elle dira son nom.
Cette apparition sera silencieuse. Au cours des 14 apparitions précédentes, Notre Dame aura transmis son message en faisant faire à Bernadette, très obéissante, des gestes de pénitence et d’humiliation. Aux nombreuses sollicitations pour obtenir son nom, Notre Dame ne répondra que par des sourires et c’est seulement 3 semaines plus tard qu’Elle choisira la fête de l’Annonciation pour dire son titre et son Nom. A Fatima c’est dès la première apparition que Notre Dame précisera aux enfants : ‘’ Ensuite, je vous dirai qui je suis et ce que je veux ; après, je reviendrai encore ici une septième fois ‘’
A Lourdes, la veille, Notre-Dame lui avait dit : ‘‘Vous ne m’avez pas vu ce matin (à 7 heures), parce qu’il y avait des personnes venues ici pour voir la contenance que vous auriez en ma présence et qui n’en n’étaient pas digne, car ayant passé la nuit à la Grotte, elles l’ont déshonorée. »
C’était pourtant une simple grotte ou apparaissait la sainte Vierge ; le fait qu’en face de ce creux dans le rocher, des personnes aient passé la nuit uniquement pour voir l’attitude de Bernadette, sans en être digne, ont déshonoré la Grotte au point que Notre Dame n’y est pas venu à l’heure habituelle, mais plus tard lorsque ces personnes n’étaient plus sur place.
Que cette remarque de Notre-Dame est importante ! Elle manifeste par-là que sa présence doit être entourée d’honneur, de respect. Alors que ne devons-nous pas faire pour l’environnement de Notre Seigneur ! Lors de la bénédiction des cierges le 2 février, L’Eglise nous rappelait que Dieu avait ordonné à Moïse de préparer une huile très pure pour les luminaires qui devaient brûler en permanence en sa présence.
Dans la prière de l’Angélus que nous récitons à 3 reprises chaque jour, avant la prière de conclusion, nous demandons à Notre Dame de prier pour nous, et l’Eglise nous précise le but de cette prière : Priez pour nous, sainte Mère de Dieu ; Afin que nous soyons rendu digne des promesses de Notre Seigneur Jésus-Christ. Ces promesses, ce sont celles des grâces nécessaires à notre salut ‘’Demandez et vous recevrez, mais à conditions d’en être digne, ce que l’on demande à Notre Dame.
Le curé d’Ars disait que rien n’était trop beau, trop coûteux pour les ornements de l’autel, pour les objets liturgiques. Et pour nous même, comment préparer notre âme d’abord, et aussi notre personne pour nous approcher de Notre Seigneur au point de le recevoir dans notre cœur. Cette remarque de Notre-Dame nous fait comprendre la prière de l’Eglise avant communion : ‘’ Domine non sum dignus…….Seigneur je ne suis pas digne de vous recevoir, mais dites seulement une parole et je serai guéri », guéri de cette lèpre du péché, afin de Vous recevoir dans mon cœur malgré mon indignité !
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II Vendredi 5 mars ; premier vendredi du mois.
Préparons-nous à ces 2 jours particuliers (vendredi et samedi) en nous souvenant de la volonté exprimée par Notre Seigneur à sœur Lucie que nous avons rappelée dans notre dernière publication : ‘’Que l’Eglise étende le culte du Cœur Immaculé de Marie et le place à côté de la dévotion au Sacré-Cœur ». Et cela fera suite à la consécration de la Russie puisque ‘’ Je veux que toute mon Église reconnaisse cette consécration comme un triomphe du Cœur Immaculé ‘’ .Donc essayons de pratiquer cette dévotion au Sacré-Cœur de Jésus en communiant ce premier vendredi du mois, cette dévotion nous donne ‘’tous les secours nécessaires à notre état », comme l’a promis Notre Seigneur à sainte Marguerite Marie.
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III Samedi 6 mars : premier samedi du mois.
Pensons à notre communion réparatrice des outrages envers le Cœur Immaculé de Marie. Pensons à cet outrage particulier dans ses images. Notre Dame à Lourdes a retardé sa visite pour ne pas être en présence de certaines personnes dont l’attitude avait ‘’déshonoré le lieu » ou Elle se tenait physiquement. La source de Lourdes a été la preuve visible de la présence et de la demande de Notre Dame. A Fatima, Notre Dame a manifesté sa présence physique par ces branches pliées du petit chêne vert au-dessus duquel Elle se mettait pour apparaître et parler aux enfants, par ces branches qui s’inclinaient dans la direction de l’Est comme si elles avaient supporté un tissu tiré dans cette direction. Oui, ce ne sont pas des visions intérieures que les enfants ont eues comme l’ont écrit certains. C’est bien Notre Dame, physiquement présente avec son corps glorieux, qui a annoncé à Lucie que c’était elle que Jésus avait choisie pour faire connaître et aimer sa Mère par le moyen de la dévotion à son Cœur Immaculé.
Souvenons-nous de la façon dont Notre Dame a annoncé cette dévotion réparatrice à son Cœur Immaculé. Dieu a demandé à Marie de dire à Lucie que c’est elle qui serait chargé de cette mission, de La faire connaître et aimer ‘’ Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. A qui embrassera cette dévotion, je promets le salut, ces âmes seront chéries de Dieu, comme des fleurs placées par Moi pour orner son trône »
La parabole des ouvriers de la dernière heure montrait que ceux de la onzième heure recevaient le même salaire que ceux qui avaient travaillé tout le jour. Ce salaire, c’était l’image du salut, le Ciel ; par contre au Ciel on peut être plus ou moins bien placé. Notre Dame rappelle ainsi cet enseignement de l’Eglise et précise qu’Elle attribuera à ceux qui embrasseront cette dévotion non seulement le salut, une place au Ciel, mais en plus que ces âmes ‘‘seront chéries de Dieu », comme l’attention que l’on a envers la personne qui a composé un beau bouquet. Dieu chérira ces âmes, nous a promis Notre Dame, comme si Elle les avait placées Elle-même pour orner Son trône. Ainsi, à la fin des temps, non seulement Jésus nous dira ‘’Venez les bénis de mon Père » mais Notre Dame nous traitera comme des fleurs qui orneront le trône de Dieu ; forcément ce ne sera pas un petit strapontin tout au fond, près de la porte d’entrée…!
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IV 19 mars : L’Eglise fête saint Joseph, chef de la sainte famille.
A l’occasion de cette fête, mettons l’accent sur une apparition de saint Joseph. Il y a en France celle de Cotignac en 1660, c’est la plus connue, mais il y en a une autre en Pologne dans la ville de Kalisz ou st Joseph apparut à certain Stobénia qui souffrait beaucoup d’une grave maladie et n’ayant aucun espoir, priait Dieu de le laisser mourir. La nuit suivante un homme âgé vint chez lui et il reconnut saint Joseph, qui dit au malade : « Tu guériras quand tu feras peindre le tableau de la Sainte Famille avec une inscription « Allez à Joseph » et que tu l’offriras à l’église collégiale de Kalisz. » Quand le malade vit le tableau et l’embrassa, il guérit. En réponse à la demande de saint Joseph, le tableau fut mis dans l’église collégiale, et les grâces et miracles répondirent à la confiance des fidèles. On ne sait pas qui est le peintre, mais il fut peint selon les indications de saint Joseph lui-même.Il est installé au sanctuaire Saint-Joseph de Kalisz depuis 1673. En 1978 le pape Paul VI l’a élevée à la dignité de Basilique Mineure. (Sources : traditions-monastique, et CRFDJ)
Ce tableau représenté ci-dessous est une huile sur toile de 2,46 sur 1,74 mètre. Il présente Jésus comme un petit garçon mené par la main de saint Joseph et de la sainte Vierge Marie. La Mère de Dieu tient dans sa main droite un sceptre, elle est Reine du Ciel et Reine des Anges, Elle lit des psaumes. Saint Joseph tient dans sa main gauche un lys, il est le gardien des Vierges.
Saint Joseph a voulu être représenté comme associé à la double Trinité : Celle de la terre, trinité horizontale, la sainte famille, Jésus, Marie et Joseph qui est mise en rapport avec la Trinité du Ciel, trinité verticale, Père, Fils et Saint Esprit. L’enfant-Jésus est le lien entre ces deux Trinités. Au-dessus du Fils de Dieu se trouve l’Esprit-Saint représenté sous la forme d’une colombe et encore au-dessus, Dieu le Père sous l’aspect d’un vénérable vieillard. Dieu le Père est représenté avec une tiare sur la tête, symbole de souveraineté absolue, un globe terrestre dans la main gauche et la main droite soulevée dans un geste de bénédiction.
Détaillons le symbolisme de l’Enfant Jésus tenant la main de ses parents : Geste tout à fait normal d’une famille unie. C’est la main droite de Joseph qui tient celle de Jésus, signifiant l’autorité que Joseph assume auprès de Jésus et dont Jésus fait sa nourriture : Ma nourriture, c’est de faire la volonté de mon Père des Cieux, autorité remise à Joseph. Le manteau rouge est signe d’autorité pour les affaires quotidiennes de la Sainte Famille. Pour Jésus, c’est par sa main droite qu’il tient celle de Marie, signifiant l’autorité propre du Fils quant aux Ecritures dont Marie fait sa nourriture (Livre des écritures dans ses mains) : ‘’En méditant tous ces événements du Mystère de Jésus en son cœur. ‘’
En cette année ‘’spéciale saint Joseph » nous nous adresserons à lui avec la prière composée par le pape Léon XIII à l’occasion de sa désignation comme patron de l’Église universelle. L’Eglise recommande cette prière à l’occasion des saluts au saint sacrement.
‘’Nous recourons à vous dans notre tribulation, ô bienheureux Joseph : et, après avoir imploré le secours de votre sainte Épouse, nous sollicitons aussi avec confiance votre patronage. Par l’affection qui vous a uni à la Vierge Immaculée, Mère de Dieu ; par l’amour paternel, dont vous avez entouré l’Enfant-Jésus, nous vous supplions de regarder avec bonté l’héritage que Jésus-Christ a conquis au prix de son sang, et de nous assister de votre puissance et de votre secours, dans nos besoins. Protégez, ô très sage gardien de la divine Famille, la race élue de Jésus-Christ. Préservez-nous, ô Père très aimant, de toute souillure d’erreur et de corruption, soyez-nous favorable, ô notre très puissant libérateur. Du haut du ciel, assistez-nous dans le combat que nous livrons à la puissance des ténèbres ; et de même que vous avez arraché autrefois l’Enfant-Jésus au péril de la mort, défendez aujourd’hui la sainte Eglise de Dieu, des embûches de l’ennemi et de toute adversité. Couvrez chacun de nous de votre perpétuelle protection, afin que, à votre exemple, et soutenus par votre secours, nous puissions vivre saintement, pieusement mourir, et obtenir la béatitude éternelle. Ainsi soit-il. »
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V Jeudi 25 mars : L’Eglise fête l’Annonciation.
‘‘Et homo factus est » chantons nous avec le credo. ‘’ Il a pris chair de la Vierge Marie par l’action du saint Esprit, et il s’est fait homme » L’Eglise nous demande de nous mettre à genoux à ce moment pour honorer un tel événement qui marque la charnière du temps de la présence physique de l’homme sur la terre. Le moment où Dieu s’est fait homme est cet instant si particulier qui sépare le monde en deux périodes : Avant puis Après l’incarnation rédemptrice. Le moment où Dieu réalise cette promesse faite à nos premiers parents de nous envoyer un Sauveur, celui qui réparera l’outrage que Lui ont fait nos parents en n’obéissant pas à son commandement.
Cette désobéissance leur a fait perdre la grâce, perdre la vue du souverain Bien qui procure le bonheur, les a condamnés à mourir. Et voilà qu’après avoir ‘’préparé le terrain » en une jeune fille qu’Il a exemptée de cette tache originelle, Dieu missionne le meilleur de ses archanges, Gabriel, pour recueillir l’accord de Marie, son Fiat. ‘’ « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. C’est cet envoyé qui avait transmis au prophète Daniel l’époque où devait naître ce Sauveur. C’est encore lui que Dieu avait envoyé à Zacharie pour lui annoncer que son épouse attendrait un Fils qu’il appellera Jean et qu’il préparerait les voies du Rédempteur.
Dans l’acte de foi que nous récitons chaque jour dans notre prière du matin, nous disons : ‘’ Mon Dieu, je crois fermement toutes les vérités que vous que vous avez révélées, et que vous nous enseignez par votre Elise, parce que, étant la Vérité même, vous ne pouvez ni vous tromper, ni nous tromper‘’ Alors, est-ce bien ce même archange qui a été envoyé de nouveau sur terre quelques siècles plus tard, et par qui ? pour dicter le contenu d’un livre déposé au ciel, qui précise que Notre-Seigneur n’est pas le Fils de Dieu, mais le plus grand des prophètes ? Que dans les 99 attributs du créateur, il manque ce qui le caractérise par essence, nous a dit saint Jean : Dieu est Amour ? Prions pour la conversion de ces âmes ainsi abusées pour qu’elles fassent partie, avant ‘’la fin ‘’, du seul troupeau, avec ce seul Pasteur comme l’Eglise nous le rappellera prochainement avec l’évangile du ‘’Bon Pasteur »
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Prière à saint Joseph pour obtenir la pureté
(prière que sainte Thérèse de l’Enfant‑Jésus aimait à réciter chaque jour)
O glorieux saint Joseph, père et protecteur des vierges, gardien fidèle à qui Dieu confia Jésus, l’Innocence même, et Marie, la Vierge des vierges, je vous en supplie et je vous en conjure, par Jésus et Marie, ce double dépôt qui vous fut si cher, faites que, préservé de toute souillure, pur d’esprit et de cœur, et chaste de corps, je serve constamment Jésus et Marie dans une pureté parfaite. Ainsi soit‑il
Je prends un instant pour méditer toutes ces choses dans mon cœur (cf Luc 2,19)
Le Pape décrète une année spéciale dédiée à saint Joseph
Avec la Lettre Apostolique Patris corde (avec un cœur de père), François rappelle le 150e anniversaire de la proclamation de saint Joseph comme Patron de l’Église universelle. À cette occasion, une «année spéciale saint Joseph» se tiendra du 8 décembre 2020 au 8 décembre 2021.
Vatican News
Un père aimé, un père dans la tendresse, dans l’obéissance et dans l’accueil, un père au courage créatif, un travailleur, toujours dans l’ombre: ce sont avec ces mots, empreints de tendresse, que le Pape François décrit saint Joseph dans la Lettre apostolique Patris corde, publiée mardi 8 décembre à l’occasion du 150e anniversaire de la proclamation de l’Époux de la Vierge Marie comme Patron de l’Église universelle. C’est en effet par le décret “Quemadmodum Deus”, signé le 8 décembre 1870, que le bienheureux Pie IX a voulu que ce titre soit attribué à saint Joseph. Pour célébrer cet anniversaire, le Souverain pontife décrète une Année spéciale dédiée au père putatif de Jésus.
La pandémie de Covid-19, écrit le Pape, nous fait comprendre l’importance des personnes ordinaires, celles qui, éloignées des projecteurs, font preuve de patience, insufflent l’espérance et veillent à créer une vraie co-responsabilité. À l’image de saint Joseph, «l’homme qui passe inaperçu, l’homme de la présence quotidienne, discrète et cachée», et qui, pourtant, «joue un rôle inégalé dans l’histoire du salut».
Père aimé, tendre et obéissant
Saint Joseph, en effet, a exprimé concrètement sa paternité en ayant «fait de sa vie une oblation de soi, de son cœur et de toute capacité d’amour mise au service du Messie» (Paul VI, homélie, 19 mars 1966). C’est précisément en raison de son «rôle charnière qui unit l’Ancien et le Nouveau testament» qu’il a «toujours été très aimé par le peuple chrétien». En lui, «Jésus a vu la tendresse de Dieu», «celle qui nous fait accueillir notre faiblesse», parce c’est «à travers, et en dépit de notre faiblesse» que se réalise la plus grande partie des desseins de Dieu. «Seule la tendresse nous sauvera de l’œuvre de l’Accusateur», souligne le Saint-Père, et c’est en rencontrant la miséricorde de Dieu, «notamment dans le Sacrement de la Réconciliation, que nous pouvons faire une expérience de vérité et de tendresse», parce que «Dieu ne nous condamne pas, mais nous accueille, nous embrasse, nous soutient, nous pardonne». Joseph est également père dans l’obéissance à Dieu : avec son “fiat”, il sauve Marie et Jésus et enseigne à son Fils à «faire la volonté du Père». Appelé par Dieu à servir la mission de Jésus, «il coopère dans la plénitude du temps au grand mystère de la Rédemption et il est véritablement ministre du salut».
Un père qui accueille la volonté de Dieu et du prochain
Dans le même temps, Joseph est «père dans l’accueil», parce qu’il reçoit Marie «sans conditions préalables», un geste important encore aujourd’hui, «en ce monde où la violence psychologique, verbale et physique envers la femme est patente». L’Époux de Marie est celui qui, confiant dans le Seigneur, accueille dans sa vie des événements qu’il ne comprend pas, laissant de côté ses raisonnements et se réconciliant avec sa propre histoire. La vie spirituelle de Joseph «n’est pas un chemin qui explique, mais un chemin qui accueille», ce qui ne fait pas de lui un «homme passivement résigné» pour autant.Au contraire: «il est fortement et courageusement engagé», car avec la force pleine d’espérance de l’Esprit-saint, Joseph a su faire aussi place «à cette partie contradictoire, inattendue, décevante de l’existence».
Ce que Dieu dit à notre saint, il semble le répéter à nous aussi: «N’ayez pas peur!», parce que «la foi donne un sens à tout évènement, heureux ou triste», et nous fait prendre conscience que «Dieu peut faire germer des fleurs dans les rochers». Non seulement Joseph ne cherche-t-il pas de raccourcis, «mais il affronte “les yeux ouverts” ce qui lui arrive en en assumant personnellement la responsabilité». Ainsi donc, son accueil «nous invite à accueillir les autres sans exclusion, tels qu’ils sont, avec une prédilection pour les faibles».
Père courageux et créatif, exemple d’amour pour l’Église et les pauvres
Patris corde met en exergue «le courage créatif»de saint Joseph, celui que l’on rencontre dans les difficultés et qui tire de nous des ressources que nous ne pensions même pas avoir. «Le charpentier de Nazareth, explique le Pape, sait transformer un problème en opportunité, faisant toujours confiance à la Providence». Il affronte les problèmes concrets de sa famille, comme le font toutes les autres familles du monde, en particulier celles des migrants. «En ce sens, je crois que saint Joseph est vraiment un patron spécial pour tous ceux qui doivent laisser leur terre à cause des guerres, de la haine, de la persécution et de la misère», écrit encore le Saint-Père. Gardien de Jésus et de Marie, Joseph «ne peut pas ne pas être le gardien de l’Église», de sa maternité et du Corps du Christ: «chaque nécessiteux, chaque pauvre, chaque souffrant, chaque moribond, chaque étranger, chaque prisonnier, chaque malade est “l’Enfant” que Joseph continue de défendre», et de lui, nous apprenons à «aimer l’Église des pauvres».
Un père qui enseigne la valeur, la dignité et la joie du travail
Honnête charpentier qui a travaillé «pour garantir la subsistance de sa famille», Joseph nous enseigne aussi «la valeur, la dignité et la joie» de «manger le pain, fruit de son travail». Ce trait caractéristique du père putatif de Jésus donne au Pape l’occasion de lancer un appel en faveur du travail, «devenu une urgente question sociale» même dans les pays où l’on vit un certain bien-être. «Il est nécessaire de comprendre, avec une conscience renouvelée, la signification du travail qui donne la dignité» qui «devient participation à l’œuvre même du salut» et «occasion de réalisation, non seulement pour soi-même mais surtout pour ce noyau originel de la société qu’est la famille».
La personne qui travaille, «collabore avec Dieu lui-même et devient un peu créatrice du monde qui nous entoure». De là, l’exhortation du Pape «à redécouvrir la valeur, l’importance et la nécessité du travail pour donner naissance à une nouvelle “normalité” dont personne n’est exclu». Au regard de l’aggravation de la pandémie de Covid-19, François appelle à «revoir nos priorités» afin que nous puissions nous engager à dire: «aucun jeune, aucune personne, aucune famille sans travail!»
Père dans l’ombre, décentré par amour de Marie et Jésus
Prenant appui sur L’ombre du Père, livre de l’écrivain polonaisJan Dobraczyński, le Souverain pontife décrit la paternité de Joseph envers Jésus comme «l’ombre sur la terre du Père Céleste». «On ne naît pas père, on le devient», observe François, «parce qu’on prend soin d’un enfant», en assumant la responsabilité de sa vie. Malheureusement, dans la société contemporaine, «les enfants semblent souvent être orphelins de père», de père capable «d’introduire l’enfant à l’expérience de la vie», sans le retenir ou le posséder, mais bien en le rendant «capable de choix, de liberté, de départs». En ce sens, Joseph est qualifié de «très chaste», ce qui exprime «le contraire de la possession»: il «a su aimer de manière extraordinairement libre» pour mettre au centre de sa vie, Marie et Jésus.
Le bonheur de Joseph est dans «le don de soi»: jamais frustré mais toujours confiant, Joseph reste silencieux, sans se lamenter, mais pose toujours «des gestes concrets de confiance». Sa figure devient d’autant plus exemplaire dans un monde «qui a besoin de pères, et refuse les chefs», «refuse ceux qui confondent autorité avec autoritarisme, service avec servilité, confrontation avec oppression, charité avec assistanat, force avec destruction». Le véritable père est celui qui «renonce à la tentation de vivre la vie des enfants», et en respecte la liberté, parce que la paternité vécue pleinement rend le père «inutile» à partir du moment où «l’enfant est autonome et marche tout seul sur les sentiers de la vie». Être père n’est jamais «un exercice depossession», souligne François, mais «un signe qui renvoie à une paternité plus haute», «au Père céleste».
La prière quotidienne du Pape à saint Joseph
Patris corde, qui se conclut par une prière à saint Joseph, révèle également -à la note 10- une habitude de vie du Pape François: tous les jours en effet, «depuis plus de 40 ans», le Saint-Père récite une prière à l’Époux de Marie «tirée d’un livre français de dévotion des années 1800 de la Congrégation des religieuses de Jésus et Marie». Le Pape explique qu’il s’agit d’une prière «qui exprime dévotion et confiance» à saint Joseph mais qui parle aussi d’un «certain défi», car elle se termine avec ces mots: «Qu’il ne soit pas dit que je t’ai invoqué en vain, et puisque tu peux tout auprès de Jésus et de Marie, montre-moi que ta bonté est aussi grande que ton pouvoir».
Indulgence plénière pour «l’Année saint Joseph»
La Lettre apostolique Patris corde s’accompagne d’un décret de la Pénitencerie apostolique annonçant «l’Année spéciale de saint Joseph» décrétée par le Pape et la concession relative du «don d’indulgences spéciales». Il donne aussi des indications spécifiques pour les journées traditionnellement consacrées à la mémoire de l’Époux de Marie, comme le 19 mars et le 1er mai, ainsi que pour les malades et les personnes âgées, «dans le contexte actuel de l’urgence sanitaire».
La Lettre apostolique Patris corde est en intégralité ici.