Programme du pape samedi 6 mars: trois « premières » absolues

Sur la route de l'aéroport de Bagdad, Irak, au palais présidentiel, 5 mars 2021 © Vatican Media

Sur La Route De L’aéroport De Bagdad, Irak, Au Palais Présidentiel, 5 Mars 2021 © Vatican Media

Programme du pape samedi 6 mars: trois « premières » absolues

Sur les pas d’Abraham pour des chemins de paix

Les trois grands rendez-vous du pape François demain, samedi 6 mars 2021, sont trois nouveautés absolues dans l’histoire des papes et de l’Irak.

La rencontre avec le grand ayatollah chiite Al-Sistani, à Nadjaf, sera une première absolue, dans la première absolue de la venue d’un pape en Irak. Que d’aucun taxent même de « miracle ». Mgr Pascal Gollnisch, directeur de L’Oeuvre d’Orient fait observer qu’à Bagdad on voit partout des affiches avec le visage du pape François et le visage de Al-Sistani. Celui-ci, très âgé, qui ne se voit pas souvent, prévoit de se lever quand le pape arrivera. La rencontre sera « très confidentielle » et c’est très « judicieux » estime Mgr Gollnisch: cela garanti la liberté de parole en tête à tête. il ajoute que le pape a le charisme de « rompre la glace ». Et si la « glace fond » il pourra y avoir « d’autres rencontres ».

Second rendez-vous, dans la plaine de Ninive, à Ur, sur les pas d’Abraham, la rencontre interreligieuse rêvée par Jean-Paul II pour l’An 2 000, avec des représentants de Al-Sistani, mais aussi de l’islam sunnite et du soufisme – facteur de paix -, de différentes confessions chrétiennes, des Sabéens et des Yézidis. La communauté juive, quasi absente aujourd’hui en Irak sera « dans tous les coeurs », souligne Mgr Gollnisch qui a tenu un point presse ce 5 mars. Deuxième nouveauté absolue dans le programme des papes.

Troisième rendez-vous, également une première: le pape présidera la messe dans la liturgie chaldéenne, en la cathédrale chaldéenne Saint-Joseph de Bagdad.

Samedi 6 mars 2021

BAGDAD – NADJAF – UR – BAGDAD

7h45Départ en avion pour Nadjaf
8h30Arrivée à l’aéroport de Nadjaf
9hVisite de courtoisie au grand ayatollah chiite Sayyid Ali Al-Husaymi Al-Sistani à Nadjaf
10hDépart en avion pour Nassiriya
10h50Arrivée à l’aéroport de Nassiriya
11h10Rencontre interreligieuse dans la plaine d’Ur (9h à Rome)
12h30Départ en avion pour Bagdad
13h20Arrivée à l’aéroport international de Bagdad 15h (13h)
18hMesse dans la cathédrale chaldéenne Saint-Joseph à Bagdad (16h à Rome)

Source: ZENIT.ORG, le 5 mars 2021

Irak: retour de 200 familles chrétiennes dans la plaine de Ninive

(Photo d'illustration)(Photo d’illustration)  (ANSA)

Irak: retour de 200 familles chrétiennes dans la plaine de Ninive

Le retour sur leur terre de ces familles déplacées est un signe d’espoir et d’encouragement significatif pour ce pays, et notamment pour ses communautés chrétiennes.

Certaines sont déjà rentrées, d’autres le feront prochainement ou s’y préparent: en tout, quelque 200 familles doivent regagner enfin leurs maisons dans la plaine de Ninive, selon les informations communiquées par le gouverneur de la province, relayées par l’agence Fides. 90 d’entre elles vont retrouver leurs habitations dans la vieille ville de Mossoul ainsi que dans sa partie orientale, une fois que les conditions sécuritaires et logistiques seront pleinement établies.

Ces familles avaient fui leurs foyers entre juin et août 2014, après la chute de la deuxième plus grande ville d’Irak et de toute la plaine de Ninive, qui s’étaient retrouvées sous domination de l’État islamique. Les chrétiens chassés de leurs villes et villages trouvèrent refuge pour la plupart dans la région autonome du Kurdistan irakien, notamment à Erbil.

En septembre 2017, quelques semaines après la libération définitive de Mossoul,  1 400 familles de réfugiés chrétiens étaient rentrées chez elles, selon les autorités locales.

L’annonce du retour de dizaines de familles chrétiennes à Mossoul et dans les villages de la plaine de Ninive est un signe réconfortant, même si, en pourcentage, les chiffres du «contre-exode» de ces populations se révèle encore bien faible.

La plupart des familles forcées de fuir la terreur jihadiste ne semblent pas enclines à retourner dans leurs maisons abandonnées ; plusieurs d’entre elles ont en effet trouvé un nouveau logement à Erbil ou dans la région de Dohuk; d’autres ont réussi à émigrer à l’étranger.

Source: VATICANNEWS, le 12 novembre 2020