Comme Marie, l’humanité est faite pour accueillir la vie de Dieu

Illustration
© Shutterstock/Sthaporn Kamlanghan

Comme Marie, l’humanité est faite pour accueillir la vie de Dieu

L’Immaculée Conception de Marie, la toute lumineuse origine de son être, se dévoile dans la conception virginale de Jésus par la puissance de l’Esprit. Marie est tout entière exprimée dans ce mystère : elle n’existe pas pour elle-même, mais pour se donner à l’œuvre de Dieu.
 

L’humanité recréée dans le pardon ne peut pas davantage viser son épanouissement terrestre et temporel, elle est faite pour le bonheur de l’autre monde, pour le bonheur de Dieu. L’humanité est faite pour accueillir et partager la vie de Dieu, pour écouter la Parole et la mettre en pratique, lui faire porter son fruit divin. Acceptant de se laisser recréer immaculé, le croyant ne vit plus que de Dieu et pour Dieu.
 

Le privilège de Marie ne fait pas d’elle une exception en notre humanité, mais elle devient celle en qui l’humanité est rétablie en sa grâce et sa fécondité. Marie se tient au cœur de Dieu, au creux du rocher d’où jaillit la source. Elle se tient là, premier tabernacle de l’histoire, porteuse de Dieu.
 

Elle nous apprend à nous mettre à genoux pour rejoindre en la réalité de nos vies pécheresses la fidélité d’un Dieu qui ne peut que se donner, et qui se donne. À genoux dans la boue pour nous laisser réconcilier avec nous-mêmes, avec notre existence marquée par le refus mais qui peut toujours s’ouvrir au don permanent de la vie. A genoux pour la rencontre avec un Dieu qui s’est abaissé jusque-là, jusqu’à nous rejoindre dans la boue, jusqu’à implorer de nous la simple acceptation de son pardon qui nous recrée.
 

Pierre doit se laisser laver, pour que jaillissent de lui les larmes du repentir et la confession d’un pauvre amour simplement greffé sur la fidélité de son Maître. Alors il pourra exister vraiment, non plus fondé sur son assurance et ses projets, mais en se laissant mener là où il ne voudrait pas aller tout seul, jusqu’au bout de l’Amour.

Père André Cabes

L’Immaculée Conception, Bonne Nouvelle pour notre temps.

Basilique de Verdelais, 5 décembre 2009

http://sanctuaireverdelais.fr/?p=612

Lectures de la messe du jour

Prions :
Je vous salue, Marie pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen.

Source : une minute avec Marie

Comme Marie, nous pouvons nourrir le Christ…

Comme Marie, nous pouvons nourrir le Christ…

Éve a pris une nourriture, et nous avons été condamnés à un jeûne éternel ; Marie a donné une nourriture, et l’entrée du festin du Ciel nous a été ouverte.

Il appartient à la Vierge Marie d’avoir conçu le Christ en son sein, mais c’est le partage universel de tous les élus de le porter avec amour dans leur cœur. Heureuse, oui très heureuse la femme qui a porté Jésus en elle durant 9 mois ! Heureux, nous aussi, lorsque nous veillons à le porter sans cesse en notre cœur. 

Ce fut certes une grande merveille que la conception du Christ dans le sein de Marie, mais ce n’est pas une moindre merveille que de le voir l’hôte de notre poitrine… Marie a nourri le Christ en donnant à ses lèvres le lait de son sein, et nous pouvons lui offrir le repas varié des bonnes actions qui font ses délices ?

Saint Pierre Damien (+ 1072), ermite puis évêque d’Ostie, cardinal et docteur de l’Église

Et aussi : L’Encyclopédie Mariale

Prions:

Je vous salue Marie, pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.

Amen

Source: une minute avec Marie

Comme Marie, méditons toutes ces choses dans notre cœur

Comme Marie, méditons toutes ces choses dans notre cœur

Savez-vous qui se souvient mieux que vous de votre enfance ? Votre mère. Les hommes ont des souvenirs, mais nous nous tournons plus souvent vers les mères et les grands-mères quand nous voulons connaître notre passé.

[…] Le récit de l’Enfance rapporté par saint Luc mentionne deux fois la mémoire de Marie. Lorsque les bergers se retirent de la crèche, il nous dit : « Marie gardait toutes ces choses, y réfléchissant dans son cœur » (2, 19). Et lorsque l’Enfant Jésus est découvert en train d’enseigner aux sages d’Israël dans le temple, il rentre ensuite en toute obéissance avec ses parents à leur maison de Nazareth. Là encore, « Marie gardait toutes ces choses, les méditant dans son cœur » (2,51).

Est-ce la raison pour laquelle la tradition de l’Église primitive a supposé un lien vivant entre la Vierge et l’évangéliste ? Saint Luc a-t-il eu accès aux souvenirs personnels d’une mère ?

Il est impossible de répondre à cette question, mais nous savons que les évangélistes n’ont consigné que les éléments qu’ils jugeaient nécessaires à la formation des futurs disciples. Nous sommes ces disciples. Pourquoi nous dit-on deux fois que Marie (…) « gardait toutes ces choses, les méditant dans son cœur » ?

La réponse est tout à fait pertinente au début d’une nouvelle année. Les disciples sont censés examiner leur vie. C’est là que nous découvrons le Saint-Esprit. Nous voyons rarement le Saint-Esprit approcher. Le plus souvent, nous discernons son action après coup. Il est important pour nous de regarder en arrière : avons-nous grandi ou diminué sur le plan humain ? Sommes-nous plus ou moins aimants que nous ne l’étions avant ? Sommes-nous plus proches ou plus éloignés du Seigneur, lui que nous aimons ?

Certes, nous découvrons Dieu dans le monde, mais comment se fait-il que nous voyions ce que d’autres ne voient pas ? Tout simplement parce que nous avons re-contemplé ces choses avec les yeux de notre esprit. Parce que, comme la Vierge, nous avons réfléchi et médité dans la prière.

Père Terrance Klein, le 30 décembre 2021

Le révérend Terrance W. Klein est un prêtre du diocèse de Dodge City (état du Kansas, États-Unis) et l’auteur de Vanity Faith.

americamagazine.org

Prions:

Je vous salue Marie, pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.

Amen

Source: une minute avec Marie

Concevoir et enfanter à nouveau le Christ, comme Marie

Concevoir et enfanter à nouveau le Christ, comme Marie

Concentrons-nous sur l’application du titre de Mère de Dieu en ce qu’il nous concerne chacun en particulier. Essayons de voir comment nous pouvons devenir, dans le concret, mère de Jésus. Comment Jésus nous enseigne-t-il à devenir sa mère ? À travers une double opération : en écoutant la Parole et en la mettant en pratique.

Pour comprendre, rappelons-nous comment Marie devint mère : en concevant Jésus et en l’enfantant. Il existe deux maternités incomplètes ou deux sortes d’interruptions de maternité. L’une est celle, ancienne et connue, de l’avortement. Elle se produit lorsqu’on conçoit une vie mais sans enfanter, parce que, entre-temps, pour des causes naturelles ou à cause du péché des hommes, le fœtus est mort. Jusqu’à une époque récente, c’était l’unique cas connu de maternité incomplète. 

Aujourd’hui on en connaît une autre à l’inverse qui consiste à enfanter un enfant sans l’avoir conçu. C’est le cas d’enfants conçus en éprouvette et introduits ensuite dans le sein d’une femme, ou encore le cas infiniment triste et misérable d’un utérus donné en prêt pour héberger, avec paiement s’il le faut, une vie humaine conçue ailleurs. Dans ce cas, ce que la femme enfante ne vient pas d’elle et n’est pas conçu « d’abord dans son cœur avant que dans son corps ».

Malheureusement ces deux tristes possibilités se retrouvent aussi sur le plan spirituel. Conçoit Jésus sans l’enfanter celui qui accueille la Parole sans la mettre en pratique, celui qui continue d’ajouter avortement sur avortement, en formant des projets de conversion ensuite systématiquement oubliés et abandonnés à mi-chemin ; celui encore qui se comporte envers la Parole comme un observateur pressé : il regarde son visage dans un miroir et puis s’en va en oubliant aussitôt de quoi il avait l’air (cf. Jean 1, 23-24). En somme, celui qui a la foi, mais qui n’a pas les œuvres.

Par contre, enfante le Christ sans l’avoir conçu celui qui réalise beaucoup d’œuvres, même bonnes, mais qui ne viennent pas du cœur, de l’amour pour Dieu et d’une intention droite, mais plutôt de l’habitude, de l’hypocrisie, de la recherche de sa propre gloire ou de son intérêt, ou simplement de la satisfaction que procurent l’action. En somme, celui qui a les œuvres mais qui n’a pas la foi.

Père Raniero Cantalamessa, Frère Mineur Capucin. 

Prédicateur de la Maison Pontificale

Prédication de l’Avent : Marie, Mère de Dieu, « un des paradoxes les plus profonds du christianisme » du 20 Déc. 2019

https://fr.zenit.org/articles/predication-de-lavent/?

Prions:

Je vous salue Marie, pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.

Amen

Source: une minute avec Marie