Quand l’Union Européenne encourage le blasphème antichrétien

De Nico Spuntoni sur la Nuova Bussola Quotidiana :

L’UE encourage le blasphème et ignore le patronage de saint Benoît

06-05-2023

Les protestations de nombreux députés européens contre l’exposition blasphématoire présentée dans le bâtiment du Parlement européen et représentant un Jésus LGBT, une provocation anti-chrétienne évidente, n’ont servi à rien. De son côté, le député Procaccini (FdI) demande en vain qu’un espace approprié soit dédié au saint patron de l’Europe, Saint Benoît. 

Hier s’est achevée l’exposition des controverses dans le bâtiment du Parlement européen. Dans le bâtiment institutionnel de Bruxelles étaient exposées des photos d’Elisabeth Ohlson représentant, entre autres, un homme habillé en Jésus entouré de motards en tenue sadomasochiste et un couple d’hommes nus allongés sur un lit en forme de croix. L’exposition a été organisée par la députée suédoise du Vänsterpartiet, Malin Björk, qui a envoyé une invitation à ses collègues pour le vernissage, en y joignant l’une des deux photos susmentionnées, ce qui a provoqué les inévitables remontrances de certains d’entre eux.

Le vice-premier ministre italien et ministre des infrastructures, Matteo Salvini, a également pris position contre l’exposition, commentant la nouvelle sur les médias sociaux et parlant de « vulgarité et de manque de respect ». Un autre membre de la Ligue au Parlement européen, Paolo Borchia, a pris la plume pour exprimer son indignation à la présidente Roberta Metsola. La missive a été signée par dix-sept autres députés de la Lega (sur un total de vingt-cinq). Les critiques sont également venues de la délégation du Fdi, avec Carlo Fidanza, Nicola Procaccini, Sergio Berlato et Vincenzo Sofo.

Ce dernier a annoncé qu’il avait formellement demandé – avec ses collègues français Nicolas Bay, François-Xavier Bellamy et l’Espagnol Jorge Buxadé – le retrait de ce qu’il a appelé une « exposition anti-chrétienne blasphématoire ». Une lettre de protestation à la Présidente Metsola a également été envoyée par l’eurodéputée polonaise Izabela Kloc de Pis, pour qui il ne fait aucun doute que les « photographies obscènes sont une profanation délibérée et préméditée des symboles et images chrétiens », demandant des explications sur la manière dont l’exposition a été autorisée et observant que cette affaire démontre que « certaines religions peuvent être librement offensées alors que d’autres ne le peuvent pas », produisant un « acte de réelle discrimination à l’encontre des Chrétiens ».

L’initiative la plus pertinente est cependant celle, officielle, du groupe Ecr, auquel appartiennent les élus de Fratelli d’Italia, qui a envoyé à la présidence du Parlement européen une lettre de désapprobation signée par ses deux présidents : l’Italien Nicola Procaccini et le Polonais Ryszard Legutko, qui est aussi un philosophe bien connu. Dans cette lettre, les deux députés soulignent que « certaines des photographies présentées visent à offenser les sentiments religieux des chrétiens » et doivent être considérées comme « désobligeantes pour notre foi », et qu’elles sont « susceptibles de créer un malaise parmi les visiteurs mineurs dans les locaux du Parlement ». Procaccini et Legutko ont rappelé que « les chrétiens sont actuellement les minorités religieuses les plus persécutées dans le monde » et ont exhorté Metsola à s’exprimer « sans équivoque contre toute forme d’insulte à une religion ».

De son côté, la photographe Elisabeth Ohlson s’est réjouie des réactions polémiques à ses photos et a relancé les articles avec les critiques qui pleuvent sur elle, qualifiant les détracteurs de « fascistes ». L’artiste suédoise a défendu ses œuvres incriminées en affirmant qu’elle voulait communiquer l’amour de Jésus pour les personnes décédées du sida. Il n’était certainement pas nécessaire de recourir à la profanation d’images qui heurtent la sensibilité religieuse des chrétiens pour transmettre ce message. Sainte Teresa de Calcutta s’en est chargée avec des exemples bien différents : elle a ouvert la première maison pour les malades du sida en 1985, au milieu des gratte-ciel de New York, et l’a emblématiquement appelée « Gift of love » (don d’amour). 

Alors qu’il y a une vingtaine d’années, l’eurodéputée Marianne Eriksson s’était vu refuser une demande d’exposition des œuvres d’Ohlson au Parlement européen, ce qui s’est passé ces derniers jours témoigne également de l’avènement d’un climat différent à Bruxelles en ce qui concerne le respect des symboles et des contenus chrétiens. Le député européen et vice-président de Vox, Jorge Buxadé, qualifiant l’exposition de « dégoûtante et misérable » et blâmant à la fois l’auteur et le promoteur, a exprimé son espoir que « lors de la prochaine législature, cela ne sera pas possible ».

En attendant les prochaines élections européennes dans un an, le Bureau du Parlement européen pourrait toutefois remédier partiellement à la situation en donnant le feu vert à une proposition officiellement présentée par Nicola Procaccini, qui a demandé qu’une salle ou tout autre espace à Bruxelles porte le nom de Saint Benoît, le saint patron de l’Europe. A la Bussola, le coprésident du groupe Ecr a expliqué que l’initiative veut rendre hommage au saint « non seulement en tant que protagoniste du christianisme, mais comme une reconnaissance qui va au-delà de l’aspect religieux et qui concerne aussi la civilisation occidentale laïque puisque c’est grâce aux monastères que les trésors de l’antiquité classique ont été sauvegardés et nous ont été transmis ». 

C’est ce qu’a tenté d’expliquer, sans être entendu, saint Jean-Paul II qui, lors de sa visite au Palais européen de Strasbourg en 1988, a affirmé qu’il était de son devoir de « souligner avec force que si le substrat religieux et chrétien de ce continent devait être marginalisé dans son rôle d’inspirateur de l’éthique et de son efficacité sociale, ce n’est pas seulement tout l’héritage du passé qui serait nié, mais c’est encore un avenir de l’homme européen – je parle de tout homme européen, croyant ou non croyant – qui serait gravement compromis ».

Lire également : EU Parliament criticized for displaying ‘vulgar’ depictions of Jesus and apostles

Source : Nuova Bussola Quotidiana, le 6 mai 2023

Interdite de territoire en Turquie, une chrétienne porte plainte devant la Cour européenne des droits de l’homme

« Chacun a le droit de choisir, de vivre et de partager librement sa foi. Malheureusement, les autorités turques continuent de saper la liberté religieuse en tentant délibérément d’étouffer la propagation du christianisme. » 

Une chrétienne interdite d’entrée en Turquie porte plainte devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Pour ADF International, une organisation confessionnelle de défense juridique qui représente cette chrétienne, il s’agit d’un « traitement discriminatoire des chrétiens par la Turquie ».

« Chacun a le droit de choisir, de vivre et de partager librement sa foi. Malheureusement, les autorités turques continuent de saper la liberté religieuse en tentant délibérément d’étouffer la propagation du christianisme », explique Lidia Rieder, juriste pour ADF International.

« Nous déposons le cas de Rachel Zalma (nom modifié pour des raisons de sécurité, NDLR) devant la CEDH pour contester le traitement discriminatoire des chrétiens par la Turquie. Beaucoup d’autres font face à la même interdiction de facto que Rachel et son mari. Ils ont vu leur vie bouleversée simplement à cause de leur foi. Nous espérons que la Cour tiendra la Turquie responsable afin que les chrétiens puissent à nouveau vivre leur vie sans la menace d’expulsion ou d’interdictions de retour incontestées qui pèsent sur eux ».

Rachel Zalma s’est installée avec son mari en Turquie en 2009. Ensemble, ils y ont vécu pendant plus de 11 ans avant d’être considérés comme une « menace à l’ordre public et à la sécurité », ce qui équivaut à une interdiction de territoire.

Le couple a tenté sans succès de contester cette situation devant la Cour constitutionnelle de Turquie et vit désormais au Royaume-Uni.

Source : INFOCHRETIENNE, le 4 mai 2023

PAKISTAN – Une chrétienne et un musulman arrêtés pour blasphème présumé

Lahore (Agence Fides) – Musarat Bibi, une chrétienne analphabète employée à la « Girls Higher Secondary School » de la ville d’Arif-Wala, dans la province pakistanaise du Punjab, a été arrêtée avec un musulman, également employé de l’école, sous l’accusation de profanation du Coran.

Les deux hommes nettoyaient les armoires de la réserve de l’école et brûlaient des déchets, de vieux dossiers et des papiers inutilisables sortis des armoires de la réserve.

Sarmand a reconnu parmi les papiers incendiés quelques pages du Coran, en arabe, et a alerté les autorités de l’école.

Lorsque la nouvelle s’est répandue que des pages du Coran avaient été brûlées, certains élèves et enseignants ont commencé à protester. Grâce à l’appel d’un homme qui s’est identifié comme Kashif Nadeem, la police a été alertée et s’est rendue sur les lieux pour enquêter.

L’administration de l’école a relaté l’incident, a remercié les deux travailleurs d’avoir fait de leur mieux pour retirer les pages identifiées et a qualifié l’incident de « tout à fait involontaire ».

La police a toutefois arrêté Musarat Bibi et Mohammad Sarmand pour blasphème, en vertu de l’article 295-b du code pénal, qui punit l’outrage au Coran.


Cette femme veuve a trois filles, dont deux sont mariées et la plus jeune a 14 ans. La plus jeune a été mise en sécurité par les autres membres de la famille. Musarat travaillait à l’école après la disparition de son mari, qui était instituteur. Les chrétiens vivant dans la région d’Arif-Wala craignent désormais pour la sécurité de Musarat et des quelques autres familles chrétiennes qui y vivent, car par le passé, des personnes simplement accusées de blasphème ont été lynchées par des foules de fanatiques religieux.


Selon Javed Sohatara, un avocat qui assiste la famille, l’accusateur, Kashif Nadeem, a porté des accusations de blasphème contre la veuve chrétienne, parce qu’il est imprégné d’une « idéologie religieuse extrémiste » et qu’il éprouve une haine personnelle à l’égard de cette femme. Selon l’avocat, Kashif Nadeem en veut à l’employée chrétienne parce que l’administration de l’école lui a confié la responsabilité de la cantine scolaire, qui était auparavant gérée par un parent de Kashif, lequel a perdu le contrat. « Au Pakistan, l’accusation de blasphème est une accusation qui met la vie en danger.

Avec cette accusation, l’homme voulait écarter définitivement Musarat Bibi de la cantine de l’école et de son travail, et il y est parvenu », a-t-il ajouté.


Selon des sources de Fides, l’administration de l’école et les responsables civils de la ville sont bien conscients de la réalité et soutiennent la chrétienne et le musulman injustement accusés. « Le soutien de la communauté est un facteur important pour la famille de la victime : on peut espérer qu’il conduise à un bon dénouement de l’affaire », note l’avocat.


Commentant l’incident, Joseph Jansen, directeur de l’ONG « Voice for Justice » au Pakistan, souligne que « les violations des droits de l’homme au Pakistan se multiplient à grande échelle et que, dans de nombreux cas, les lois sur le blasphème servent de prétexte ».

Il note en particulier que « des violences sont commises à l’encontre de femmes appartenant à des communautés religieuses minoritaires, à savoir les femmes hindoues et chrétiennes, et ces violences restent impunies ».

« En raison de l’augmentation des fausses accusations, une peur immense s’est installée dans la communauté de la région d’Arif-Wala, en particulier parmi les travailleuses chrétiennes.

Les femmes sont dissuadées de chercher du travail, ce qui accroît les difficultés financières de leurs familles, augmente la pauvreté et la vulnérabilité, et abaisse encore leur statut social », explique-t-il.
M. Jansen poursuit : « Dans les affaires de blasphème, les plaignants et les témoins qui ont porté de fausses accusations, lorsqu’elles sont prouvées, n’en subissent pas les conséquences et ne sont pas poursuivis pour parjure.

Cette disposition, si elle est mise en œuvre, pourrait contribuer à changer le climat d’impunité et à rendre les personnes impliquées responsables des accusations portées pour nuire à autrui. Un plan d’action visant à mettre fin à l’utilisation abusive de cette loi, utilisée contre les plus vulnérables, est nécessaire de toute urgence depuis de nombreuses années.

Dans plusieurs cas, des individus fanatiques ont utilisé cette loi pour se faire justice eux-mêmes et lyncher les accusés », rappelle-t-il.


Zara Amoon Gill, porte-parole de « Minorities Rights Watch Pakistan », souligne un autre élément : « Ce sont des officiers de police de haut rang, et non de simples agents, qui devraient enregistrer les plaintes et les accusations de blasphème », convenant de la nécessité de « poursuivre les faux témoins ».

Il note. « Nous demandons instamment au gouvernement d’assurer la sécurité des accusés jusqu’au verdict du tribunal afin de les protéger de la violence extrémiste.

Source : Agence Fides, le 2 mai 2023

35 chrétiens tués Vendredi Saint au Nigeria

Des chrétiens assassinés au Nigeria. © AICA
Des Chrétiens Assassinés Au Nigeria. © AICA

35 chrétiens tués Vendredi Saint au Nigeria

Un grande majorité de femmes parmi les victimes

Par Felipe D’Avillez et John Pontifex

Traduction de l’espagnol

Plus de 35 personnes de la Middle Belt, au Nigeria, sont mortes Vendredi Saint lorsque des hommes armés ont ouvert le feu dans un camp de personnes déplacées.

Dans un message envoyé à l’organisation caritative catholique Aide à l’Église en détresse (AED), le P. Remigius Ihyula, du diocèse de Makurdi, a déclaré : « Les Fulani [bergers] sont venus dans un camp de personnes déplacées pour tuer ces âmes innocentes. »

Des rapports provenant de la région, dans l’État de Benue, indiquent que les bergers présumés ont « envahi » l’enceinte d’une école primaire, où les personnes déplacées campaient, et ont commencé à tirer aveuglément, faisant près de 40 blessés graves. Selon les rapports locaux, la grande majorité des personnes tuées sont des femmes.

Le P. Ihyula a déclaré : « L’endroit est bien connu et sert de refuge aux personnes venant des localités voisines, telles qu’Udei qui, de temps à autre, viennent dormir ou rester à l’école par peur et par peur de la mort. »

À côté de l’école se trouve la maison de Zaki Bernard Shawa, qui a également perdu deux enfants dans l’attaque, tandis qu’en face de l’école se trouve l’autoroute Makurdi-Lafia avec un poste de contrôle de la Police. M. Shawa, chef du district de Nyiev, la région où l’attaque a eu lieu, a été cité dans des rapports locaux en disant : « Certains ont été abattus directement dans leur chambre alors qu’ils dormaient, et d’autres, y compris deux de mes enfants, ont été tués alors qu’ils fuyaient. »

Selon le P. Ihyula, les assaillants ont détruit des biens, y compris des véhicules.

Le diocèse de Makurdi compte à lui seul deux millions de personnes déplacées réparties dans sept camps, la plupart d’entre elles sont des chrétiens.

Le P. Ihyula a déclaré à l’AED que la plupart des personnes déplacées étaient auparavant autonomes, mais qu’elles s’appuient maintenant entièrement sur l’aide sociale. Les camps manquent d’équipement de base, comme des lits, la grande majorité des personnes déplacées dorment à même le sol.

L’animosité entre les bergers nomades et les agriculteurs ne date pas d’hier mais le conflit a été aggravé par l’arrivée sur le marché noir d’armes automatiques en provenance de Libye.

La situation s’est également détériorée à cause des dissensions religieuses, la plupart des Fulanis étant des bergers et la majorité des agriculteurs de la région étant chrétiens. 

Il est à craindre que la violence des Fulanis soit attisée par ceux qui veulent éliminer les chrétiens de la région.

Le Nigeria est un pays prioritaire pour l’AED qui y apporte un soutien pastoral et une aide d’urgence, en se concentrant sur la Middle Belt et d’autres régions du nord du pays.

Source : ZENIT.ORG, le 23 avril 2023

Un chrétien libéré après 8 ans de prison

Pakistan Lahore vue aérienne © Attaleiv, Wikicommons
Pakistan Lahore Vue Aérienne © Attaleiv, Wikicommons

Un chrétien libéré après 8 ans de prison

Il avait involontairement brûlé un journal contenant des versets du Coran

(ZENIT News / Lahore, 03.04.2023) – Un chrétien pakistanais, emprisonné pendant près de huit ans, a été libéré après avoir été acquitté par un tribunal de Lahore.

Humayun Allahrakha (anciennement connu sous le nom de Humayun Faisal Masih), aujourd’hui âgé de 32 ans, avait brûlé un journal à Sanda, une ville du district de Lahore, en mai 2015, lorsque des passants musulmans l’ont accusé de blasphème, affirmant que les journaux contenaient des versets du Coran.

Des centaines de personnes ont fui pour sauver leur vie après qu’une foule islamiste se soit déchaînée et ait attaqué des maisons et des lieux de culte chrétiens, notamment l’église catholique locale Saint-Joseph.

Masih, balayeur de rue, a été arrêté par la police avant que la foule n’ait eu le temps de le lyncher, mais il a été inculpé en vertu de l’article 295B du code pénal pakistanais, qui prévoit une peine d’emprisonnement à perpétuité pour la profanation du Coran.

La Commission nationale pour la justice et la paix (NCJP), organisation catholique de défense des droits, s’est battue pour prouver l’innocence de M. Allahrakha et le tribunal de district de Lahore l’a finalement acquitté.

Il a été libéré de prison et placé en lieu sûr, alors que l’on craignait toujours pour sa sécurité.

S’adressant à l’organisation caritative catholique Aid to the Church in Need (ACN)*, le P. Emmanuel ‘Mani’ Yousaf, directeur national du NCJP, a déclaré : « C’est une question de vie ou de mort que de pouvoir aider les accusés dans de telles situations. »

Donnant des détails sur l’incident qui a conduit à sa condamnation, le P. Yousaf a déclaré que M. Allahrakha avait des problèmes de santé mentale et qu’il utilisait le journal pour fumer des stupéfiants. « C’est un toxicomane, il était avec des amis dans un endroit insalubre. Il a pris une feuille de journal et l’a utilisée pour fumer de la drogue. Certaines pages contenaient des versets du Coran. Mais cet homme est analphabète. Il ne savait pas ce qu’il faisait. »

Le P. Yousaf a rendu hommage aux avocats qui, selon lui, ont travaillé sans relâche pour prouver l’innocence d’Allahrakha. Insistant sur le fait qu’Allahrakha quitte la prison dès que possible après son acquittement, le P. Yousaf a déclaré : « Nous voulions nous assurer qu’il ne resterait pas un jour de plus en prison. Il n’y aurait pas été en sécurité. »

Le prêtre a rendu hommage à l’ACN et à son soutien au NCJP, qui fournit une assistance juridique et parajuridique aux chrétiens accusés de blasphème et sensibilise la communauté locale aux questions de justice.

Le P. Yousaf termine en précisant : « L’ACN a toujours été d’une grande aide pour soutenir le NCJP. Cette organisation caritative a été une très bonne alliée pour nous. »

*AED : Aide à l’Église en détresse

Source : ZENIT.ORG, le 7 avril 2023

La basilique d’Angers sauvagement vandalisée et profanée

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Twitter / Maxence Henry

L’église Sainte Madeleine à Angers a été profanée avec une violence rare. Plusieurs statues ont été décapitées, et des crucifix brisés.

La basilique Sainte-Madeleine d’Angers (Maine-et-Loire) a été « sauvagement vandalisée » mercredi 12 avril. Plusieurs statues ont été décapitées, des croix cassées et le maître autel central saccagé. Une messe de réparation aura lieu le dimanche 23 avril.

Plusieurs statues décapitées, des croix cassées, le maître autel central saccagé… C’est un tragique spectacle qu’ont découvert les fidèles présents mercredi 12 avril. La basilique Sainte-Madeleine d’Angers (Maine-et-Loire) a été « sauvagement vandalisée », a dénoncé le maire de la ville, Jean-Marc Verchère (Modem). Il a condamné sur place « cet acte odieux » et a tenu à apporter son soutien « aux paroissiens et à la communauté catholique très affectés par ces dégradations qui interviennent au lendemain des célébrations de Pâques. » Une enquête a été ouverte.

Le tabernacle n’a pas été endommagé et les hosties consacrées n’ont pas été touchées, a affirmé à Aleteia le diocèse d’Angers. « C’est l’autel majeur qui a été vandalisé, l’autel principal sur lequel on célèbre la messe n’a pas été endommagé », témoigne le curé de la paroisse Saint Jean-Paul II, le père Magloire Tossou. « J’ai célébré la messe à 9 heures du matin ce jour-là, les faits ont dû arriver entre midi et deux. Personne n’a rien vu. D’après l’ampleur des dégâts, ils étaient plusieurs, peut-être deux ou trois mais c’est impossible de faire cela tout seul », pense le prêtre. 

Des actes d’une violence inouïe

« C’est d’une violence inouïe. Je suis sous le choc, et mes paroissiens aussi, cela n’était jamais arrivé ici de s’acharner à ce point contre des symboles de la foi. » Un choc d’autant plus dur que les profanations interviennent dans l’octave de Pâques. Malgré tout, « nous ne nous laisserons pas ravir notre espérance. Nous campons dans le Seigneur », affirme le père Magloire. « Nous allons offrir ces actes terribles lors de la messe de ce dimanche, qui est la fête de la Miséricorde divine, afin que le Seigneur les pardonne. Nous souhaitons que les coupables soient retrouvés afin que justice soit faite, mais aussi pour les ramener à de meilleurs sentiments… »

Une messe de réparation aura lieu le dimanche 23 avril en la basilique. Elle sera présidée par Mgr Emmanuel Delmas, évêque d’Angers, qui a exprimé ce jeudi 13 avril dans un communiqué « sa grande tristesse ». » Ces actes de vandalisme sur une église n’atteignent pas que des pierres et des objets : c’est bien notre foi chrétienne qui est touchée. Notre douleur est profonde », a-t-il notamment affirmé.

« Décapitations inadmissibles des statues de l’église Sainte-Madeleine d’Angers. J’exprime tout mon soutien aux catholiques angevins et de France. Tout sera fait pour interpeller les auteurs de cette atteinte au patrimoine religieux », a réagi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur Twitter. Un vandalisme également « fermement condamné » par la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak.

Pour mémoire, après une vague de profanations dans des églises franciliennes en 2022, Gérald Darmanin avait annoncé le déblocage d’une enveloppe de 4 millions d’euros pour la sécurisation des lieux de culte en France. En 2021, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, il y a eu « 1.659 actes antireligieux », soit 857 actes antichrétiens, 589 actes antisémites et 213 actes antimusulmans.

[EN IMAGES DIAPORAMA ] : L’église de la Madeleine d’Angers sauvagement attaquée

L’église Sainte Madelaine d’Angers profanée

Source : ALETEIA, le 13 avril 2023

La béatitude des martyrs, amis du Paradis

«C’est qu’en eux triomphait Celui qui vivait en eux; et pour avoir vécu, non pour eux mais pour lui, ils ne sont pas morts en mourant. » 
(Sant’Augustin, Discours 280) 

par Gianni Valente
Rome (Agence Fides) – Aujourd’hui, 24 mars 2023, la trente et unième Journée des Missionnaires Martyrs est célébrée
En 1992, le Mouvement des Jeunes des Œuvres Pontificales Missionnaires italiennes (aujourd’hui Missio Giovani) a proposé pour la première fois à l’Église italienne la célébration d’une Journée en mémoire de ceux qui sont tués chaque année au cours de leur service pastoral. La célébration a alors été placée le jour de l’assassinat d’Oscar Arnulfo Romero, l’archevêque salvadorien tué le 24 mars 1980 alors qu’il célébrait la messe dans la chapelle de l’Hospedalito, à San Salvador.
Le 8 janvier 2015, le Congrès des théologiens de la Congrégation pour les causes des Saints avait reconnu à l’unanimité que Mgr Romero était un martyr, tué « in odium fidei » : ce n’est pas la volonté d’éliminer un ennemi politique qui a poussé les bourreaux à l’éliminer, mais la haine déclenchée par sa préférence pour les pauvres, reflet direct de sa foi dans le Christ et de sa fidélité au Magistère de l’Église. La foi », ont reconnu à l’époque les théologiens du dicastère du Vatican, « a été la source de ses actions, des paroles qu’il a prononcées et des gestes qu’il a posés dans le contexte dans lequel il était appelé à travailler et à vivre en tant qu’archevêque ».

Dans le Salvador des escadrons de la mort et de la guerre civile, l’Église a subi une persécution féroce de la part de personnes qui étaient au moins sociologiquement chrétiennes. C’est précisément le travail du procès de béatification qui a confirmé que Romero – comme l’a écrit le professeur Roberto Morozzo della Rocca – était « un prêtre et un évêque romain, obéissant à l’Église et à l’Évangile par le biais de la Tradition », appelé à exercer son ministère de pasteur « dans cet Occident extrême et déformé qu’était l’Amérique latine de ces années-là ». Là où les prêtres et les catéchistes étaient assassinés et où, dans les campagnes, il devenait dangereux de posséder un Évangile. Là où il suffisait de demander justice pour être taxé de communiste subversif. 

La reconnaissance du martyre de Mgr Romero a été un moment décisif dans le processus de sa canonisation. L’archevêque martyr a été élevé à la gloire des autels en tant que bienheureux le 23 mai 2015 et a été proclamé saint avec le pape Paul VI et cinq autres bienheureux par le Pape François, lors de la liturgie eucharistique solennelle qu’il a présidée sur la place Saint-Pierre le 14 octobre 2018.  

Ces derniers jours, l’Agence Fides a reproposé les histoires de cinq missionnaires martyrs, pour lesquels le procès de béatification est en cours ou vient de s’achever. Dans la série d’articles dirigée par Stefano Lodigiani, les histoires du martyre de Sœur Maria Agustina Rivas, tuée le 27 septembre 1990 au Pérou par la guérilla du Sendero Luminoso ; celles du médecin italien Luisa Guidotti, missionnaire laïque tuée au Zimbabwe le 6 juillet 1979 ; et celles du jeune pakistanais Akash Bashir, tué à la suite d’un attentat à la bombe ; celles du jeune Pakistanais Akash Bashir, tué le 15 mars 2015 à Lahore par un terroriste kamikaze ; et celles de João de Deus Kamtedza et Sílvio Alves Moreira, pères jésuites enlevés et tués au Mozambique le 30 octobre 1985.  

L’histoire de Saint Romero, ainsi que celles des nouveaux martyrs retracées par Fides (une religieuse, une laïque, un jeune homme, deux prêtres) aident à percevoir la chaîne lumineuse qui, tout au long de l’histoire du salut, tisse le lien entre martyre, mission apostolique et sainteté. L’Église ne s’est jamais plainte de ses martyrs. Elle n’a jamais hésité à proclamer que ce sont précisément eux, avec leur vie arrachée de force et dans la douleur à une mort sanglante infligée par des bourreaux assoiffés de sang, qui préfigurent la gloire du Paradis. Ils attestent et témoignent d’une prédilection qui fait que ces mêmes vies sont embrassées et revêtues d’une félicité sans pareille. Dans le dynamisme incomparable de la grâce, du scandale et de la folie du monde, martyre et félicité deviennent synonymes.  

Au début de l’histoire chrétienne dans le monde, l’appellation « martyr », c’est-à-dire « témoin », était réservée aux apôtres et aux disciples de Jésus. À ceux qui avaient été les « témoins oculaires » de la vie du Christ, de sa passion et de sa mort, et qui avaient rencontré le Ressuscité. Mais dès les grandes persécutions des premiers siècles du christianisme, ceux qui ont été condamnés à mort « in odium fidei », à cause de leur foi, ont commencé à être définis comme des « martyrs ».  

La connotation martyriale accompagne et accompagnera toujours le cheminement de l’Église dans l’histoire. Et l’Église reconnaîtra toujours le lien intime et particulier de communion qui unit les martyrs au Christ lui-même et à son Mystère de salut. C’est également pour cette raison que la législation actuelle sur les causes de canonisation, définie sur ce point par la Constitution apostolique Divinus perfectionis Magister, promulguée par Jean-Paul II le 25 janvier 1983, établit que dans les procédures de béatification d’un martyr, la preuve et la reconnaissance d’un miracle survenu par l’intercession de la personne béatifiante ne sont pas requises. Le martyre est reconnu comme une manifestation si évidente de l’amour de Dieu et de la conformation au Christ que la « confirmation » de la reconnaissance d’un miracle n’est pas nécessaire pour affirmer que les martyrs, tous les martyrs, sont au Paradis. 

Comme l’écrit Saint Augustin dans le Discours 280, en rappelant le « dies natalis » des martyrs romains Perpétue et Félicité, « Seul il a donné sa vie pour tous; à son exemple, les martyrs ont donné la leur pour leurs frères; ils ont pour produire cette immense et fertile moisson des peuples chrétiens, arrosé la terre de leur sang. C’est ainsi que nous sommes aussi le fruit de leurs sueurs. Nous élevons vers eux notre admiration, ils ont pour nous de la pitié. Nous leur applaudissons, ils prient pour nous. ”.

Source :Agence Fides, 24 mars 2023

Une école chrétienne de Nazareth mitraillée

Basilique de l'Annonciation à Nazareth.Basilique de l’Annonciation à Nazareth.

Une école chrétienne de Nazareth mitraillée

Jeudi 16 mars, l’école et le couvent des sœurs franciscaines de Nazareth ont été mitraillés par des inconnus. Choquée, la communauté chrétienne israélienne demande au gouvernement israélien de garantir la sécurité des lieux d’enseignement. 

Xavier Sartre – Cité du Vatican

Le climat de violence et d’insécurité en Israël n’épargne pas les écoles. Pour la première fois une école chrétienne, l’école et le couvent des sœurs franciscaines de Nazareth, a été mitraillée jeudi 16 mars, à 18h30 par deux personnes à moto. Aucun élève n’était présent à cette heure-là et les sœurs étaient en train de prier dans leur chapelle. Ce sont des passants qui ont donné l’alerte et appelé la police, raconte Mgr Rafiq Nahara, le vicaire patriarcal latin en Israël.

Après cette attaque, «extrêmement grave», il a écrit aux ministères israéliens de l’Éducation, de l’Intérieur et des Affaires étrangères pour réclamer «une enquête rapide»et des mesures pour qu’un tel événement n’arrive plus. «Nous considérons cet événement avec sévérité, car les couvents et les écoles chrétiennes ont toujours été à l’écart du cercle vicieux de la violence qui sévit dans la société arabe. C’est un miracle qu’il n’y ait pas eu de victime dans cet incident et qu’une énorme catastrophe ait été évitée», a-t-il écrit.

Une société arabe de plus en plus violente

Pour les chrétiens d’Israël, un tel acte est une surprise: «nous n’avons pas l’habitude de tels événements violents particulièrement en rapport avec nos écoles. Elles ont une bonne réputation, ce sont des lieux ouverts à des élèves chrétiens, musulmans, ce sont des lieux de vie commune», reconnait-il en répondant à Radio Vatican – Vatican News.

Pourtant, cette attaque s’inscrit dans un climat de violence latent au sein de la société arabe israélienne, surtout depuis quatre ans, concède Mgr Nahara. «Dans les cités arabes, il y a beaucoup de tirs, parfois contre des personnes, des extorsions d’argent ou de prêts usuraires qui peuvent mener à des violences physiques», décrit-il. Dans un tel contexte, il voudrait que les écoles chrétiennes restent en dehors de «ce cycle de violence».

Des écoles chrétiennes fragilisées économiquement

L’attaque contre l’école des sœurs franciscaines de Nazareth intervient alors que la politique en matière d’éducation du gouvernement israélien lèse les structures gérées par les Églises, et notamment celles du Patriarcat latin. Les subventions gouvernementales ont drastiquement diminué et ne représentent plus que le tiers de celles accordées aux établissements publics, affirment le vicaire. Une évolution qui concerne d’abord et avant tout les écoles primaires. «Probablement, l’État d’Israël voudrait que toutes les écoles soient publiques et du coup, il supporte moins les écoles privées sur lesquelles il a moins de contrôle».

Pour compenser cette perte de revenus, les écoles chrétiennes sont contraintes d’augmenter les frais de scolarité, et «les salaires des enseignements sont devenus nettement plus bas que dans les écoles publiques, et les avantages pour les professeurs sont moindres»explique Mgr Nahara. «C’est un problème pour nous, reconnait-il,parce que cela signifie la fuite des meilleurs enseignants, parce qu’il y a les craintes des parents; pour nous c’est très difficile».

Source : VATICANNEWS, le 20 mars 2023

Jérusalem : le patriarcat grec dénonce un « attentat odieux » dans un lieu saint

L’Église orthodoxe grecque a dénoncé dimanche comme un « attentat odieux » une attaque survenue pendant la messe dominicale, en plein carême, au Tombeau de la Vierge, un des plus importants lieux saints chrétiens à Jérusalem. 

Dans un communiqué publié vers 10h15 (8h15 GMT) et faisant référence à cet incident la police israélienne indique être intervenue à Jérusalem-Est, partie de la Ville sainte annexée par Israël, et avoir arrêté « un suspect (âgé de 27 ans et habitant le sud d’Israël) pour son implication dans un incident violent dans l’église », sans plus de détail sur son identité.

Selon Bilal Abou Nab, un vendeur qui tient une échoppe à côté du sanctuaire et qui affirme avoir été témoin des faits, l’agression a été commise par deux juifs, l’un portant une kippa, et l’autre « un pantalon avec des franges pendant sur les côtés » (les « tsitsit » portés par de nombreux juifs pratiquants).

Appelant à une « protection internationale des lieux saints », le Patriarcat orthodoxe grec de Jérusalem, copropriétaire du Tombeau de la Vierge (lieu du dernier repos de la mère de Jésus, selon une tradition chrétienne), a publié un communiqué faisant état d' »une tentative de porter atteinte physiquement à [un] archevêque [qui officiait] et d’agresser un prêtre ». 

Le communiqué de la police ne mentionne qu’un seul agresseur, « entré dans l’église [en] criant et menaçant les personnes présentes avec une barre de fer ».

« Il n’y a pas eu de blessés », ajoute le texte.

M. Abou Nab affirme, lui, qu' »un religieux a été blessé au front », que l’un des agresseurs criait et proférait « des insultes et le deuxième tenait une barre de fer et frappait » des fidèles.

« Nous avons appelé la police, mais ils sont arrivés sur les lieux après plus d’une demi-heure », ajoute-t-il. Entre temps, dit-il l’un des agresseurs avait été maîtrisé, mais l’autre s’était enfui.

« Les attaques terroristes par des groupes israéliens radicaux visant des églises, des cimetières et des propriétés chrétiennes, en plus des agressions physiques et verbales contre le clergé chrétien sont devenues quasi-quotidiennes et leur intensité augmente de façon évidente en période de fêtes chrétiennes », déplore le patriarcat.

En janvier, un cimetière épiscopalien de Jérusalem avait été profané, et en février, une statue du Christ vandalisée dans une chapelle franciscaine de la Vieille ville.

Ville sainte pour les trois monothéismes, Jérusalem est au cœur des tensions du conflit israélo-palestinien. En décembre 2021, des responsables d’églises locales avaient affirmé que les chrétiens étaient « devenus la cible d’attaques répétées de la part de groupes radicaux et marginaux » à Jérusalem et ailleurs en Terre sainte et dénoncé l’inaction des autorités israéliennes.

Source : INFOCHRETIENNE, le 20 mars 2023

Chili : les attaques contre les églises se multiplient

crédit Mons. Fernando Chomali

Du site de l’Aide à l’Eglise en Détresse (France) :

CHILI : Nouvelle chapelle incendiée

13/03/2023

Vers minuit le samedi 4 mars, huit inconnus armés et cagoulés se sont approchés de la chapelle Nuestra Señora de los Rayos, située dans la localité rurale de California, dans la région d’Arauc

« Les voisins ont été choqués de voir comment, en quelques instants, le bâtiment a été réduit en cendres. Leur douleur est grande et ils ne comprennent pas la raison de cette attaque », explique Magdalena Lira, directrice nationale du bureau chilien de l’AED.

Les assaillants ont laissé des tracts et une banderole revendiquant leur crime et annonçant des actions plus violentes. « Chaque balle qui sera tirée sera rendue. Temucuicui résiste. RMM », peut-on lire sur la banderole. L’acronyme RMM signifie « Résistance Mapuche Malleco », un groupe de guérilleros qui prétend défendre les droits du peuple autochtone mapuche et qui a déjà été responsable d’autres attaques dans le passé.

« Les flammes ont consumé le bâtiment en quelques minutes, laissant la communauté, principalement composée de familles mapuches, sans église pour ses activités. La petite chapelle avait été construite par les voisins eux-mêmes en 1952, d’où la douleur qu’ils ont exprimée en voyant tout brûler et finir en cendres. La police n’a retrouvé que les restes de la toiture métallique et une poutre qui a résisté au feu, rendant méconnaissable ce qui était un lieu de foi », explique Lira.

« Comme un petit miracle, une petite statue en plâtre de la Vierge Marie qui était restée longtemps dans une grotte voisine a été sauvée », ajoute la directrice de l’AED en Chili.

Les attaques contre les églises au Chili se multiplient

Malheureusement, l’attaque de cette chapelle n’est qu’un exemple parmi d’autres. Des dizaines de lieux sacrés chrétiens ont été attaqués au Chili. Selon le Rapport mondial sur la liberté religieuse de 2021, rédigé par l’AED , rien qu’entre octobre 2019 et octobre 2020, des actes de vandalisme et des dommages ont été commis au Chili, dans 59 églises à travers le pays, dont 53 catholiques et 6 évangéliques. Bien qu’il n’y ait pas de décompte officiel actuel, il existe un consensus sur le fait que ce nombre a considérablement augmenté depuis lors.

« Beaucoup de ces attaques ont eu lieu en octobre 2019, à la suite de l’explosion sociale qui s’est produite au Chili, mais avant cela, il y avait eu plusieurs attaques dans la région de l’Araucanie, imputables à des groupes subversifs prétendant défendre la cause des Mapuches, le peuple autochtone de cette région. Il s’agit de groupes minoritaires violents qui ne représentent pas la majorité du peuple mapuche », explique Magdalena Lira.

« Pour certains de ces petits groupes, qui utilisent la violence comme un moyen d’exiger la restitution des terres, le christianisme est un symbole de colonisation, ce qui est inexact. Plusieurs études montrent que la grande majorité du peuple mapuche est et se sent chrétien. De nombreuses chapelles ont été construites au prix de grands efforts par l’ensemble de la communauté, comme celle qui vient d’être incendiée. Pouvez-vous imaginer la douleur et l’impuissance de la communauté quand elle a vu le feu consumer ce qu’elle avait construit et entretenu avec tant de soin ? L’église ne se résume pas à ses murs, elle renferme la mémoire de toute une communauté qui a développé sa vie de foi autour d’elle », ajoute-t-elle.

Source: Aide à l’Eglise en Détresse (France) , le 13 mars 2023