Enseignement social de l’Eglise : «La grâce de Dieu et l’effort humain», par le card. Parolin

Cardinal Parolin © capture de Zenit / KTO, 29 janvier 2021

Cardinal Parolin © Capture De Zenit / KTO, 29 Janvier 2021

Enseignement social de l’Eglise : «La grâce de Dieu et l’effort humain», par le card. Parolin

« La liberté sans responsabilité est vide »

« La grâce de Dieu et l’effort humain et aller de l’avant », telle est la voie pour surmonter les difficultés de notre temps, affirme le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican. En cette période de l’Avent, le cardinal invite à aller à la « rencontre » avec le Christ se souvenant « que nos efforts ne peuvent être fructueux que par la grâce du Seigneur ». « Ouvrez-vous de plus en plus à Lui », demande-t-il, et allez « toujours » dans « cette double direction: l’effort de l’homme, qui ne peut jamais manquer, mais, en même temps, se confier aussi à la grâce du Seigneur ».

C’est ce que le card. Parolin a dit pendant l’entretien avec Radio Vatican-Vatican News, Tv2000 et Telepace, à l’issue de la Fête de la doctrine sociale de Vérone, en Italie, indique Vatican News en italien du 28 novembre 2021.

Le cardinal Parolin souligne qu’« aujourd’hui » il y a « un grand besoin de pouvoir insuffler l’espérance, mais de le faire de manière assez concrète » en proposant « des pistes concrètes et opérationnelles ». La doctrine sociale, estime-t-il, « peut être l’une de celles-ci, voire doit être l’une de ces voies, précisément parce qu’elle donne des pistes de réflexion, mais aussi des critères de jugement, des indications et des lignes directrices opérationnelles sur lesquelles se déplacer dans les grands domaines qui touchent tout le monde ».

Le secrétaire d’État pense que la doctrine sociale de l’Église « a un intérêt aussi pour les non-croyants, car quand on parle de questions telles que la paix, le travail, le développement, la vie civile, la vie commune, la politique… ce sont des domaines qui intéressent tout le monde ». « Par conséquent, poursuit-il, je crois que la doctrine sociale de l’Église est un domaine d’espérance où l’on peut vraiment construire et indiquer des chemins d’espérance dans le monde d’aujourd’hui. »

Pandémie : « le sens de la responsabilité »

En ce temps difficile de la pandémie, le cardinal invite à « vivre avec la responsabilité » et à ne pas oublier que « la solution à ce problème tragique, qui perdure encore, dépend certainement de la force des hommes, et donc des efforts déployés par les hommes ». « Il doit y avoir un engagement constant, une responsabilité constante, vis-à-vis du vaccin, et aussi une recherche de remèdes », souligne-t-il.

En ce qui concerne la vaccination, « le message » de l’Église « est clair et bien connu », affirme le cardinal Parolin. L’Église et le pape François appellent « à vivre » « le problème du vaccin, dans le sens de la responsabilité ». « C’est ça : la liberté responsable, explique le cardinal. Parce que beaucoup se réfèrent à la liberté, mais la liberté sans responsabilité est vide, en effet elle devient esclavage. » Il s’agit donc de la « responsabilité envers soi-même, car on voit comment les No Vax sont touchés par la maladie, et responsabilité surtout envers les autres ».

Euthanasie : donner le sens à la souffrance

En répondant à la question sur l’euthanasie, le secrétaire d’État cite les paroles du pape Jean-Paul II dans l’encyclique Salvifici Doloris (1984) sur le sens chrétien de la souffrance humaine: « Faire du bien par la souffrance. » « S’il n’y a pas de sens, la souffrance est incompréhensible, la souffrance devient insupportable, souligne le cardinal, et je crois que nous, chrétiens, sommes appelés à donner précisément ce sens, naturellement uni au Mystère de la passion, de la mort et de la résurrection du Seigneur, pour faire du bien à ceux qui souffrent. »

Le cardinal rappelle que nous vivons « aujourd’hui dans une société de plus en plus déchristianisée, où la référence à la valeur infinie de la vie est de moins en moins ». Il invite les chrétiens à « insister sur ce qu’est la vision anthropologique de la foi, qui vient de l’Évangile, qui est une condition de sauvegarde de la dignité de chaque personne, car si nous défendons ces valeurs ce n’est pas tant par souci de les défendre en elles-mêmes, mais parce que nous sommes convaincus qu’elles sont une condition indispensable pour défendre, promouvoir, protéger et développer la dignité concrète de chaque personne ». « J’insiste sur ceci : pas la personne abstraite, mais une personne concrète. »

L’avenir de l’Église

Le secrétaire d’État dit que « personnellement » il se sent « parfois, un peu inquiet de la situation dans laquelle se trouve l’Église », cependant, « de la part du magistère, notamment du magistère du pape, il y a … des indications très précises, très déterminées, justement pour ne pas rester prisonniers, voire victimes, de ce climat de peu d’espérance, de découragement, mais pour reprendre en main la situation », « toujours dans cette dynamique » dont le cardinal parlait au début: « la grâce de Dieu et l’effort humain et aller de l’avant ».

« Une autre indication fondamentale pour sortir de cette crise dans laquelle nous nous trouvons » est donnée par le pape François dans l’encyclique Fratelli Tutti, explique le cardinal. « J’espère que chacun se sente impliqué dans ce cheminement et que chacun puisse apporter sa propre contribution, en partant du fait que nous sommes convaincus que chacun a quelque chose à dire, quelque chose d’important à donner », conclut le secrétaire d’État.

Source: ZENIT.ORG, le 30 novembre 2021

L’élimination des armes nucléaires, un impératif moral et humanitaire, par le card. Parolin

Card. Pietro Parolin © Vatican News

Card. Pietro Parolin © Vatican News

L’élimination des armes nucléaires, un impératif moral et humanitaire, par le card. Parolin

Congrès sur « la conversion des armes nucléaires » à Assise

« L’objectif ultime de l’élimination totale des armes nucléaires est à la fois un défi et un impératif moral et humanitaire », affirme le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin dans un message vidéo inaugurant le congrès intitulé « La conversione delle armi nucleari ? Conviene ! » (« Convertir les armes nucléaires ? C’est notre intérêt ») qui s’est tenu à Assise mercredi matin 17 novembre 2021.

Ce congrès sur la « conversion » des armes nucléaires, organisé par le « Comité pour une civilisation de l’amour ».

Le secrétaire d’État « s’est félicité des efforts des différentes réalités engagées dans la promotion du désarmement, l’élimination des arsenaux nucléaires et leur conversion en initiatives de paix », indique Radio Vatican en italien.

Le secrétaire d’Etat a invité à ce que fonde tout diplomatie, soulignant la nécessité de développer une « confiance réelle et durable » entre les nations.

Il a aussi recommandé « une approche concrète », promouvant « une réflexion sur une éthique de la paix et de la sécurité multilatérale et coopérative, allant au-delà de la peur et de l’isolationnisme qui imprègnent de nombreux débats actuels ».

Au contraire il a mis en garde contre des rapports fondés sur la peur: « Notre concept de sécurité ne peut se baser sur la menace de la destruction mutuelle et sur la peur, mais doit trouver son fondement dans la justice, dans le développement humain intégral, dans le respect des droits humains, dans le soin de la création, dans la promotion de structures éducatives et sanitaires, dans le dialogue et dans la solidarité ».

A propos de  la « conversion » des armes, le représentant du Saint-Siège a cité le Message du pape François pour la 54e Journée mondiale de la paix de janvier 2021, qui supplie de convertir les dépenses pour les armes, « en particulier pour les armes nucléaires » en un « fonds mondial pour pouvoir éliminer définitivement la faim et contribuer au développement des pays les plus pauvres ».

Le cardinal Parolin a dit son espoir que deux événements fassent avancer la communauté internationale sur ces thèmes, notamment, en janvier 2022, la 10e conférence de révision du Traité de non-prolifération nucléaire sera « un moment crucial pour que la communauté internationale et en particulier les puissances nucléaires démontrent clairement leur capacité à comprendre les défis actuels, à les affronter et à les résoudre ».

Et ensuite, en mars 2022, ce sera le premier rassemblement entre les parties signataires du récent Traité pour l’interdiction des armes nucléaires. Le cardinal Parolin salue dans ce traité « un succès de la diplomatie multilatérale » qui n’aurait « pas été possible sans l’action des nombreuses associations de la société civile engagées dans la promotion continuelle du désarmement et de la paix ».

Source: ZENIT.ORG, le 18 novembre 2021

Visite avec le cardinal secrétaire d’État du Saint-Siège Pietro Parolin à Saint-Nicolas de Flüe

Visite avec le cardinal secrétaire d’État du Saint-Siège Pietro Parolin à Saint-Nicolas de Flüe

La veille de la célébration officielle du centenaire de la reprise des relations diplomatiques entre la Suisse et le Saint-Siège, les membres de la Conférence des évêques suisses ont chaleureusement accueilli le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin à Flüeli-Ranft (OW).

Messe conventuelle et pèlerinage à Einsiedeln

Le programme dominical du cardinal Parolin, secrétaire d’État, s’est entièrement déroulé sous le signe de la visite aux trois plus importants lieux de pèlerinage en Suisse. À l’occasion de l’office solennel avec la communauté monastique d’Einsiedeln, il a tenu à expressément « entamer cette visite à l’occasion du centenaire de la reprise des relations diplomatiques entre la Confédération suisse et le Saint-Siège, ici, aux pieds de Notre-Dame d’Einsiedeln, la première des saintes patronnes de ce pays. » Le Cardinal a souligné que « ce sanctuaire et ce monastère sont un point de référence qui rayonne bien au-delà de la Suisse alémanique. » Des endroits comme celui-ci, où nous nous abreuvons aux sources de l’Esprit, sont des oasis de paix qui nous permettent de redécouvrir la douce force de la prière et, de la sorte, de retrouver nos points de repère ainsi que la paix, a déclaré le cardinal. Il a transmis « la bénédiction apostolique du pape François au peuple suisse, aimé du Saint-Père ».

Pèlerinage aux lieux natals de saint Nicolas de Flüe

C’est dans la maison où ont vécu saint Nicolas de Flüe et son épouse Dorothée, que les membres de la Conférence des évêques suisses ont rencontré, dans l’après-midi, le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin. L’invité avait demandé que la visite au lieu d’activité de Nicolas de la Flüe, à Flüeli-Ranft et à l’église de pèlerinage de Sachseln soit organisée comme un pèlerinage privé. Le Cardinal était accompagné de Mgr Luciano Alimandi, Conseiller à la Secrétairerie d’État du Saint-Siège, et de Mgr Martin Krebs, Nonce apostolique à Berne. Après une courte visite de la résidence, le groupe s’est rendu en pèlerinage à l’ermitage du saint patron de la Suisse sous un temps automnal radieux. Dans la chapelle supérieure du Ranft, le Cardinal s’est fait expliquer la signification de l’image de méditation du frère Nicolas avec la fameuse roue. Le pèlerinage s’est terminé dans l’église de Sachseln devant l’autel du tombeau du saint, devant lequel le cardinal s’est agenouillé pour une prière silencieuse.

C’est ensuite dans une auberge qu’a eu lieu un échange personnel entre les évêques suisses et le Cardinal secrétaire d’État. Les évêques ont expliqué les aspects de la dévotion populaire et l’intense vénération de saint Nicolas et de son épouse Dorothée en tant que couple. Le Cardinal a exprimé sa gratitude pour l’accueil amical et sa joie de pouvoir poursuivre la rencontre à l’occasion de la visite ad limina de la Conférence des évêques suisses à Rome fin novembre.

Source: Conférence des Évêques Suisses, le 8 novembre 2021

Suisse : la tournée diplomatique et œcuménique du cardinal Parolin

Le 8 novembre 2021, le cardinal Pietro Parolin et le conseiller fédéral suisse Ignazio Cassis. Le 8 novembre 2021, le cardinal Pietro Parolin et le conseiller fédéral suisse Ignazio Cassis.

Suisse : la tournée diplomatique et œcuménique du cardinal Parolin

Au deuxième jour de son voyage en Suisse, le cardinal secrétaire d’État du Vatican Pietro Parolin a rendu visite ce lundi 8 novembre à Berne au vice-président de la Confédération helvétique, Ignazio Cassis. Le programme comprenait également une visite de la communauté réformée de la capitale suisse.

Mario Galgano – Berne

La visite du cardinal Pietro Parolin en Suisse est l’occasion de célébrer le 100ème anniversaire de la reprise des relations diplomatiques entre la Suisse et le Saint-Siège. Ce lundi 8 novembre, le cardinal Parolin a d’abord rencontré le conseiller fédéral suisse et ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis à Berne pour des entretiens officiels. Ensuite, tous deux ont été les invités de l’Église protestante réformée suisse.

La visite du numéro deux du Saint-Siège à la congrégation réformée de Berne lui a permis de participer à une réunion du « parlement » de l’Église réformée, le synode national, qui est l’organe suprême de l’Église réformée. Dans son discours, le cardinal Parolin a fait référence au saint patron suisse Frère Nicolas de Flüe, mais a également cité le fondateur suisse de l’Église réformée, Ulrich Zwingli.

La célébration officielle du centenaire des relations diplomatiques a eu lieu ce lundi après-midi à l’Université de Fribourg.

Si la Suisse n’entretient des relations diplomatiques officielles avec le Siège apostolique que depuis 100 ans, la nonciature de la Confédération est l’une des plus anciennes au monde. À l’orgine, elle avait en effet été établie à Lucerne en 1586, et fut maintenue jusqu’au Kulturkampf, en 1873.

Source: VATICANNEWS, le 8 novembre 2021

Le cardinal Parolin en Suisse, sous le signe de Marie

Le cardinal Parolin, ici lors de la messe organisée le 6 mai 2021, à l'occasion de la prestation de serment des gardes suisses.Le cardinal Parolin, ici lors de la messe organisée le 6 mai 2021, à l’occasion de la prestation de serment des gardes suisses.  (Vatican Media)

Le cardinal Parolin en Suisse, sous le signe de Marie

Le cardinal-Secrétaire d’État du Saint-Siège est dans le pays jusqu’au 8 novembre pour les célébrations du centenaire des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et la Confédération helvétique. Ce dimanche matin, il a célébré la messe avec la communauté bénédictine dans le sanctuaire marial d’Einsiedeln.

Mario Galgano – Einsiedeln

L’abbé du monastère bénédictin d’Einsiedeln Urban Federer, en accueillant le cardinal Parolin lors de la première étape de sa visite en Suisse, a souligné: «Einsiedeln nous parle de nombreuses générations de moines et de croyants qui ont trouvé un refuge et une nouvelle force dans la Mère de Jésus». Le monastère est situé au cœur du pays et est célèbre pour sa « Vierge noire ». Jean-Paul II s’y était rendu le 16 juin 1984.

Le cardinal s’est dit heureux de pouvoir commencer ce voyage dans un sanctuaire marial et il en a expliqué la raison: la célébration des 100 ans de relations diplomatiques entre le Saint-Siège et la Confédération helvétique. De 1586 à 1873, début du Kulturkampf, il y avait déjà eu un envoyé du pape en Suisse, mais à Lucerne et officiellement seulement en tant qu' »interlocuteur » des cantons catholiques. Puis, il y a exactement 100 ans, les bases des relations officielles entre la Suisse et le Siège Apostolique ont été posées avec l’ouverture de la nonciature à Berne.

Le cardinal Pietro Parolin a accepté l’invitation du Conseiller fédéral Ignazio Cassis (qui est aussi ministre des Affaires étrangères et vice-président) à participer à la célébration de cet anniversaire diplomatique en Suisse. Ensemble, ils doivent participer lundi à une conférence de deux jours à l’Université de Fribourg, en Suisse occidentale, sur la réévaluation historique des relations diplomatiques.

Dimanche après-midi, dans un cadre privé, le cardinal Parolin a visité un autre lieu de pèlerinage important en Suisse : le « Flüeli-Ranft », également en Suisse centrale, où le saint patron de la Suisse, Nicolas de Flüe, a travaillé il y a 550 ans. Ce mystique et ermite, qui a laissé derrière lui une femme et des enfants, était déjà à l’époque considéré comme un interlocuteur important en matière géopolitico-diplomatique. Son attitude est encore appréciée aujourd’hui comme un modèle pour les artisans de la paix et la foi profonde dans l’Église.

Une relation complexe, mais appelée à se développer

L’interruption des relations diplomatiques entre la Suisse et le Saint-Siège au XIXe siècle en raison du Kulturkampf est une page peu connue de l’histoire suisse. La reprise de ces relations en 1920, suite à une décision du Conseil fédéral et à l’intervention de plusieurs cardinaux, est liée aux conséquences de la Première Guerre mondiale. C’est, entre autres, grâce à l’Université de Fribourg et surtout à la coopération humanitaire pendant la Grande Guerre, sur proposition du cardinal-archevêque de Paris, Léon Amette, que le Saint-Siège a repris ses contacts avec la Suisse. L’intention était d’accueillir les blessés et les malades en Suisse.

C’est finalement grâce au conseiller fédéral Giuseppe Motta – alors président de la Confédération – que la nouvelle nonciature a ouvert ses portes à Berne. Du côté suisse, ce n’est toutefois qu’en 1991 – à la suite de discussions entre le Saint-Siège et Mgr Haas sur la situation dans le diocèse de Coire – que le Conseil fédéral a décidé de mettre fin à l’unilatéralisme dans les relations diplomatiques et a nommé un ambassadeur en mission spéciale auprès du Saint-Siège. Jusqu’à cette date, les seuls représentants suisses à Rome étaient en fait les gardes suisses.

Une nouvelle étape pourrait prochainement se dessiner. Le Département fédéral des affaires étrangères a récemment annoncé qu’il envisageait d’envoyer un ambassadeur suisse résidant en permanence au Saint-Siège, alors qu’actuellement, c’est l’ambassadeur suisse en Slovénie qui est aussi accrédité au Vatican, ce qui l’amène à faire régulièrement la navette entre Ljubljana et Rome. Les commissions parlementaires de Berne ont déjà donné leur accord pour l’établissement d’une ambassade à plein temps, et il ne manque plus que l’accord définitif du Parlement suisse.

Source: VATICANNEWS, le 7 novembre 2021

La messe de Einsiedeln du 07.11.2021 (en allemand).

Le card. Parolin en Alsace chez sainte Odile: « Ce qui est humainement impossible »

Le card. Parolin prie avec Mgr Ravel au tombeau de sainte Odile © C. Truong-Ngoc-AMI/diocèse de Strasbourg
Le Card. Parolin Prie Avec Mgr Ravel Au Tombeau De Sainte Odile © C. Truong-Ngoc-AMI/Diocèse De Strasbourg

Le card. Parolin en Alsace chez sainte Odile: « Ce qui est humainement impossible »

Odile, « lumière des aveugles, modèle de douceur et de patience »

La foi « ouvre … de nouvelles possibilités, elle permet de reconnaître le Seigneur quand il passe près de nous, elle ose demander ce qui est humainement impossible, comme ressusciter les morts, et elle nous fait espérer d’être guéris même en touchant seulement le manteau de Jésus »: c’est ce qu’a souligné le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège.

Il a en effet célébré hier, lundi 5 juillet 2021, une messe avec des jeunes rassemblés au Mont-Sainte-Odile, en Alsace (France), à l’occasion des 1300 ans du décès de sainte Odile et du 90e anniversaire de l’adoration perpétuelle organisée en ce lieu.

Évoquant la vie de sainte Odile (660-720), « qui avait retrouvé la vue lors de son baptême à l’âge de 15 ans », le card. Parolin a dit que « Dieu répond quand la foi se manifeste dans toute son authenticité et sa simplicité, et il le fait parfois en dépassant les lois de la nature », rapporte Radio Vatican.

« Devant la foi cristalline d’une âme bonne », a expliqué le cardinal, Dieu « s’émeut, il s’approche d’elle de manières spéciales qui vont au-delà de l’ordinaire ». « Si aujourd’hui, a-t-il poursuivi, nous avons de la peine à accepter cela, nous devons nous demander dans quelle mesure notre foi est forte, non pas parce que nous devrions nécessairement croire à tous les récits miraculeux, … mais pour accepter sereinement le fait que Dieu peut les accomplir, comme toute l’histoire le démontre. »

En revenant sur la vie de sainte Odile, le cardinal Parolin a évoqué, toujours selon la même source, « les immenses difficultés rencontrées par une enfant reniée par son père qui ne voulait pas d’une fille aveugle dans la famille, et l’intervention libératrice du Seigneur qui voulait faire de cette personne un instrument de bénédiction et d’évangélisation ».

Le secrétaire d’État a évoqué les histoires bibliques d’Abraham « qui laisse sa patrie pour une terre qu’il ne connaît pas », de Joseph « vendu par ses frères », « de Moïse sauvé des eaux à Élisabeth guérie de sa stérilité » et, finalement du Christ, « le Fils de Dieu refusé par les prêtres et les scribes de son Peuple », pour démontrer que « le message contenu dans la vie de sainte Odile ne devrait pas … nous étonner ». « La cohérence du dessein divin, a noté le cardinal, apparaît en renversant des situations apparemment sans espérance, en transformant la mort en vie, en élevant les humbles et confondant les superbes. »

Le cardinal Parolin a souligné aussi le rayonnement européen de sainte Odile qui va au-delà des frontières de l’Alsace ainsi que la beauté de « ce lieu saint, où Odile fonda son premier monastère ». Ici, a-t-il dit, « on jouit d’une vue splendide sur les Vosges et le regard, les beaux jours, porte loin ». Ce lieu « symbolise sur le plan physique le sens du pèlerinage qui est marche et fatigue, fait de montées et de pauses, alimenté par la prière qui aide à supporter les imprévus et qui, à la fin, trouve sa destination par l’accès au Sanctuaire dans le recueillement spirituel, dans la joie de la conversion, dans la confession et dans la possibilité de voir plus clair et plus loin, avec un regard nouveau éclairé par la grâce de Dieu ».

À la fin de son homélie, le cardinal a demandé sainte Odile, « lumière des aveugles, modèle de douceur et de patience », à nous aider « à vivre avec joie notre foi, à ne pas accorder d’importance aux récits miraculeux et trompeurs du monde, mais à croire profondément aux miracles qu’accomplit le Seigneur qui convertit et guérit les cœurs, qui redonne la vue aux aveugles, qui donne la vie nouvelle et veut que nous parvenions tous à la connaissance du Fils de Dieu et obtenions le salut ».

Source: ZENIT.ORG, le 6 juillet 2021

Le Pape a reçu le Premier ministre irakien

Le Pape échangeant des cadeaux avec le Premier ministre irakien, le 2 juillet 2021 au Vatican.Le Pape échangeant des cadeaux avec le Premier ministre irakien, le 2 juillet 2021 au Vatican.  (Vatican Media)

Le Pape a reçu le Premier ministre irakien

Près de quatre mois après sa visite historique en Irak, le Pape François a reçu ce vendredi matin au Vatican le Premier ministre Mustafa Al-Kadhimi, qui l’avait accueilli à Bagdad.

Ce vendredi 2 juillet, le Pape François a reçu en audience Mustafa Al-Kadhimi, Premier ministre de la République d’Irak, qui a ensuite rencontré le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État, et Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les Rapports avec les États.

Ces entretiens cordiaux ont donné l’occasion de revenir sur la visite historique du Pape François en Irak et sur ce moment d’unité vécu par les Irakiens. L’importance de la promotion de la culture dans le dialogue national, pour favoriser la stabilité et le processus de reconstruction du pays, a été soulignée.

La nécessité de protéger la présence historique des chrétiens dans le pays avec des mesures légales adéquates a également été rappelée, ainsi que la nécessité de garantir les mêmes droits et devoirs aux autres citoyens.

Enfin, les deux parties se sont arrêtées sur la situation régionale, en constatant les efforts accomplis par le pays, avec le soutien de la communauté internationale, pour rétablir un climat de confiance et de coexistence pacifique.

Source: VATICANNEWS, le 2 juillet 2021

Le Pape aux Nations unies: restaurer la nature, c’est prendre soin de soi

Lac Toba au milieu de la partie nord de l'île indonésienne de Sumatra, plus grand lac volcanique du monde. Lac Toba au milieu de la partie nord de l’île indonésienne de Sumatra, plus grand lac volcanique du monde.  

Le Pape aux Nations unies: restaurer la nature, c’est prendre soin de soi

À l’occasion du début de la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes, le Pape François, par la voix de son secrétaire d’État, le cardinal Pietro Parolin, a adressé un message dans lequel il rappelle l’urgence d’agir pour préserver la création. Il exhorte à prendre soin les uns des autres, ainsi que de l’ensemble de l’environnement. 

Xavier Sartre – Cité du Vatican

«Nous faisons tous partie du présent de la création. Nous faisons tous partie de la nature, nous n’en sommes pas séparés. C’est ce que nous enseigne la Bible»: c’est par ces mots que le Pape François rappelle aux représentants onusiens, et tout particulièrement aux directeurs-généraux de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation), Qu Dongyu, et du Programme pour l’environnement, Inger Andersen, la nécessité d’agir rapidement pour préserver l’œuvre de la création.

Dans un message vidéo lu par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, le Saint-Père marque ainsi le lancement ce vendredi 4 juin de la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes, un appel lancé à tous les pays du monde à s’unir pour protéger et restaurer les écosystèmes dans l’intérêt des êtres humains. Elle se déroulera de 2021 à 2030, date cible d’atteinte des objectifs de développement durable et dernière chance, selon les scientifiques, d’éviter des changements climatiques catastrophiques.

Agir maintenant

«La situation environnementale actuelle nous appelle à agir maintenant avec urgence afin de devenir plus responsables envers la création et de restaurer la nature que nous dégradons et exploitons depuis trop longtemps», constate François.

C’est pourquoi, pour conjurer les risques d’inondations, de famines, et autres conséquences sévères pour nous et les générations futures, «nous avons besoin de prendre soin les uns des autres et des plus faibles parmi nous»«Continuer sur cette voie de l’exploitation et de la destruction – des humains et de la nature – est injuste et n’est pas sage», affirme-t-il.

Or, «nous voyons des crises qui entrainent d’autres crises», regrette-t-il. «Et pourtant il y a de l’espoir». Des États, des acteurs non-gouvernementaux, des autorités locales, le secteur privé et la jeunesse s’engagent dans des efforts qui ont comme objectif de promouvoir «l’écologie intégrale», qui nécessite une vision de long-terme, la préoccupation envers la nature, la justice envers les pauvres, la paix intérieure et l’engagement de la société, comme l’avait déjà souligné François dans son encyclique Laudato si’.

Repenser l’économie

Les avertissements reçus jusqu’à maintenant, comme la pandémie de covid-19 ou le réchauffement climatique, nous poussent donc à une «action urgente» insiste le Pape qui espère que la COP26 de Glasgow en novembre prochain aidera à trouver les réponses correctes afin de restaurer les écosystèmes. Il souhaite également que l’on repense l’économie, la dégradation de l’écosystème étant «un résultat clair de dysfonctionnement de l’économie». En agissant sur la nature, c’est en fait envers nous que nous agissons, conclut-il.

Source: VATICANNEWS, le 4 juin 2021

Le cardinal Parolin appelle les Gardes suisses à la mission

Messe pour la prestation de serment de la Garde suisse pontificale, célébrée par le cardinal Parolin, basilique saint-Pierre, jeudi 6 mai 2021. Messe pour la prestation de serment de la Garde suisse pontificale, célébrée par le cardinal Parolin, basilique saint-Pierre, jeudi 6 mai 2021.   (Vatican Media)

Le cardinal Parolin appelle les Gardes suisses à la mission

Le cardinal Pietro Parolin a présidé ce jeudi matin une messe à l’occasion de la prestation de serment des nouvelles recrues de la Garde suisse qui aura lieu cet après-midi, comme tous les 6 mai. Dans son homélie, le secrétaire d’État du Saint-Siège, est revenu sur les deux disciplines indispensables aux soldats du Pape: celle intérieure, et celle extérieure. 

Xavier Sartre – Cité du Vatican

Ce 6 mai, qui commémore le sacrifice des 147 Gardes qui moururent pour sauver le Pape des lansquenets allemands en 1527 lors du Sac de Rome, les nouvelles recrues de la Garde suisse doivent prêter serment dans l’après-midi dans la cour Saint-Damase du palais apostolique. Comme le veut la tradition, une messe est célébrée le matin même dans la basilique Saint-Pierre. L’occasion pour le cardinal Parolin, qui a présidé cette année la cérémonie, de rappeler aux nouveaux venus que leur serment de servir le Pape de toutes leurs forces demande «une indispensable discipline extérieure» unie à «une discipline intérieure tout aussi essentielle».

Forces centrifuge et centripète

Cette force d’âme peut être divisée en deux selon le cardinal : une force centripète et une force centrifuge. La première nous évoque le fait de «demeurer» en Jésus comme il le demande lors de la Cène. «Il ne s’agit pas seulement de rester chrétiens de manière convaincues ni même de s’identifier avec la manière de penser et de faire de Jésus», explique le secrétaire d’État.

«Ce discipulat demande plus» prévient le cardinal Parolin. «Jésus désire que nous ayons le courage de lancer ce mouvement spirituel centripète pour qui chaque élément de la vie entre en contact étroit avec Lui qui est le centre. Parce qu’Il ne veut pas seulement une parcelle de notre temps ou une partie de notre cœur, même si c’est la plus importante, mais atteindre tout et irradier de sa présence les relations, les situations, les pensées, les préoccupations, les espoirs et les émotions. Tout en somme».

Appelés à la mission

À ce premier mouvement, suit un second, centrifuge qui porte à la mission. Le cardinal Parolin, s’appuyant encore sur les lectures de ce jour, revient sur la décision des Apôtres de ne pas contraindre les païens à suivre la loi de Moïse. «C’est un tournant prophétique: aucune tradition, même la meilleure, ne peut représenter un obstacle à l’annonce du Ressuscité»affirme le numéro deux du Vatican.

«Les exigences de la mission ont été déterminées par l’Église antique, missionnaire par nature». C’est ce que le Pape François nous appelle continuellement à faire, en entreprenant une transformation missionnaire, souligne le cardinal Parolin. Toute structure et tradition humaine n’est ainsi utile que dans la mesure où elles favorisent l’annonce vitale du Seigneur crucifié et ressuscité.

Les Gardes suisses sont eux aussi appelés à cette mission, en témoignant de Jésus «là où nous sommes pour répandre avec douceur, simplicité et surtout à travers l’exemple, sa présence à qui nous rencontrons et dans les lieux où nous vivons»«Demeurer en Jésus, annoncer Jésus : c’est cela l’identité du disciple» souligne enfin le cardinal. «La prestation de serment ne représente pas seulement une étape importante et solennelle mais un véritable moment du discipulat».  

Source: VATICANNEWS, le 6 mai 2021

Justice : pourquoi le Droit canonique au Vatican ?

Messe du card. Parolin pour l'inauguration de l'année judiciaire © Vatican Media

Messe Du Card. Parolin Pour L’inauguration De L’année Judiciaire © Vatican Media

Justice : pourquoi le Droit canonique au Vatican ?

Messe avec le cardinal Parolin

La « particularité irréductible » du droit canonique est d’avoir « consciemment renoncé » à la « coercition extérieure » en s’appuyant plutôt sur « la force intérieure de la libre adhésion de la conscience », explique le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin.

Le droit canonique discipline « la vie extérieure et sociale du peuple de Dieu » mais sa fin ultime est « métahistorique et surnaturelle : la salus animarum », a-t-il souligné en célébrant une messe le 27 mars 2021 pour l’inauguration de l’année judiciaire du Tribunal du Vatican.

Le « numéro 2 » du petit Etat a insisté sur la « responsabilité morale » des acteurs d’un procès, toujours à risque d’une « erreur judiciaire » dont « l’exemple le plus retentissant est représenté par le procès du Christ » : un procès qui représente « la pire négation » des exigences « incontournables » d’un juste procès protégeant « les biens suprêmes de la personne : l’honneur, la liberté et la vie ».

Pour les tribunaux d’un Etat « dont le souverain est le pape et dont la fonction est de garantir au pape l’indépendance nécessaire pour l’exercice de sa mission », la source première du système juridique « ne peut qu’être le Droit canonique », a aussi déclaré le cardinal.

Et le secrétaire d’Etat d’ajouter : « La réparation du scandale, le rétablissement de l’ordre et de la justice et la correction du coupable doivent être poursuivis d’abord par la correction fraternelle, la réprimande canonique et d’autres moyens purement pastoraux, tandis que la peine canonique constitue une mesure exceptionelle, l’extrême tentative à laquelle on a recours quand tous les autres moyens ont été mis en oeuvre vainement. »

D’après L’Osservatore Romano, le président du Conseil des ministres italiens, Mario Draghi, le président de la Cour constitutionnelle Giancarlo Coraggio, et la ministre de la Justice Marta Cartabia, participaient à la célébration.

Source: ZENIT.ORG, le 29 mars 2021