16.08.2022 – SAINT DU JOUR

St Étienne de Hongrie

St Étienne de Hongrie

ROI († 1038)

Saint Étienne
Roi de Hongrie
(977-1038)

Les Hongrois étaient les descendants de ces fiers et terribles envahisseurs connus sous le nom de Huns. Étienne eut le bonheur d’être l’apôtre en même temps que le roi des Hongrois, et de les civiliser.

Avant sa naissance, sa mère eut une vision de saint Étienne, martyr, lui prédisant que son enfant achèverait l’œuvre de la conversion de la Hongrie, commencée par ses parents. Aussi le prédestiné reçut-il au baptême le nom d’Étienne. Ses premières inclinations le portèrent à Dieu ; sa première parole fut le nom de Jésus ; ses études furent aussi remarquables par ses succès que par sa piété. 

Étienne avait vingt ans quand il succéda à son père. Pour donner tous ses soins à la christianisation de son royaume, il commença par établir une paix solide avec tous ses voisins. Ce ne fut pas sans peine que le pieux roi put mener à bonne fin son entreprise ; son peuple était tout barbare et endurci dans les superstitions du paganisme ; il lui fallut soutenir une guerre contre ses propres sujets; mais le jeûne, l’aumône et la prière lui assurèrent la victoire. Étienne fit alors venir des apôtres pour évangéliser cette nation ignorante et grossière ; il publia des lois très sévères contre le meurtre, le vol, l’adultère, le blasphème et d’autres crimes ; il pourvut à la protection des veuves et des orphelins et à la subsistance des pauvres ; il fonda et enrichit les églises: aussi vit-on bientôt ce pays offrir une magnifique végétation chrétienne.

Dans toutes ses œuvres, le saint roi était secondé par sa pieuse épouse, Gisèle, sœur de l’empereur saint Henri. L’humilité accompagnait tous les bienfaits du prince ; souvent il choisissait la nuit pour accomplir ses œuvres de charité ; il lavait en secret les pieds des pèlerins, et cachait discrètement ses aumônes. Un jour qu’il était sorti incognito pour distribuer de l’argent aux malheureux, comme il n’avait point réussi à contenter tout le monde, il fut dévalisé et foulé aux pieds ; loin de s’en fâcher et de se faire connaître, il offrit à la Sainte Vierge cette humiliation et résolut de ne jamais rien refuser à aucun pauvre. Il était impossible que ses revenus pussent suffire à tant de charités, sans quelque merveille d’en haut. Un jour qu’Étienne priait, absorbé en Dieu, il fut enlevé en l’air par les Anges jusqu’à ce que son oraison fût achevée. Dieu opéra en sa faveur beaucoup d’autres prodiges. 

Ses dernières années furent éprouvées par des maladies, qu’il supporta avec patience et courage.

Curiosité sur la couronne de saint Étienne surmontée d’une croix inclinée

La couronne de Hongrie est actuellement composée d’une croix inclinée, d’une calotte sphérique et d’un cercle précieux, ayant pour poids 2 056 grammes.
L’inclinaison de la croix est due à une circonstance fortuite. Lors d’un bouleversement politique, la reine Isabelle voulut emporter la sainte couronne. Elle la mit dans un coffret trop étroit et en s’appuyant sur le couvercle pour le fermer, elle fit céder la croix qui s’inclina sur un côté. Depuis lors, la couronne est restée en cet état, les Hongrois ayant poussé le scrupule jusqu’à vouloir lui conserver ce défaut accidentel.

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15.08.2022 – SAINT DU JOUR

St Tarcisius

ACOLYTE ET MARTYR DE L’EUCHARISTIE († 257)

Tarcisius, nous le connaissons grâce à saint Damase, élu pape en 366, qui organisa le culte des martyrs, composa et fit graver dans la catacombe de Saint-Calixte des épigrammes en leur honneur.

Sur sa tombe est écrit : « Tarcisius portait les sacrements du Christ. C’est alors qu’une troupe d’excités le pressa de les montrer aux impies. Il préféra donner sa vie plutôt que de montrer à ces chiens enragés les célestes membres. »

C’était vers l’an 254, le cruel Valérien régnait sur l’empire de Rome. Dans la ville où les saints apôtres Pierre et Paul avaient donné leur vie pour Jésus-Christ, les chrétiens se multipliaient. Les païens qui les rencontraient dans les rues disaient d’eux : « Ceux-là, voyez comme ils s’aiment ». Mais ils n’avaient pas le droit de se réunir pour prier ensemble. Pour célébrer la messe, ils se cachaient dans les catacombes.

Or, à cette époque, Etienne était pape et parmi les enfants qu’il instruisait pour devenir prêtres, se trouvait un garçon d’une quinzaine d’années : Tarcisius.

Le saint pontife leur dit un jour : « Vous ne devez pas seulement sauver votre âme, mais aussi celle des autres ; si vous avez un ami ou un parent païen, vous devez le convertir. Soyez des apôtres ! ». Et Tarcisius lorsqu’il servait la messe priait et communiait pour ceux qui ne connaissaient pas Jésus-Christ.

Quelques mois après, le 15 août, le prêtre Dyonisus disait la messe dans les catacombes. Au moment de la communion, il se tourna vers l’assistance : « Mes frères, lequel d’entre vous se sent assez courageux pour porter l’hostie sainte aux prisonniers qui seront livrés aux bêtes demain ? “Moi, père, fais-moi cet honneur”, répondit le premier, Tarcisius, devenu acolyte, et qui servait la messe. Enfant, tu passeras peut-être inaperçu, que Dieu te protège ! » et Dyonisus déposa l’hostie dans les mains de l’acolyte. Tarcisius enveloppa ce précieux dépôt dans sa tunique, serra ses bras sur sa poitrine et sortit des catacombes.

Sur la via Appia, tout en priant Dieu qu’il portait sur son cœur, il marcha ainsi jusqu’à la place publique. Il y avait là une bande de garçons païens qui jouaient sous la direction de Quintilus le plus âgé d’entre eux. « Tarcisius, qu’est-ce que tu portes comme ça ?, dit Quintilus en le saisissant par le bras. “Ça ne te regarde pas”. On sait que tu es chrétien, si tu ne dis pas ce que tu portes, on te dénoncera à la police ».

A ce moment-là, les soldats qui passaient entendirent les paroles des enfants et s’approchèrent : « Est-ce vrai que tu es chrétien ?Oui, je le suis” ».

Ils voulurent l’obliger à desserrer les mains, mais une force extraordinaire les avaient comme soudées l’une à l’autre. Pour lui faire lâcher prise, ils frappèrent l’héroïque enfant à coup de pierre et de bâton. Il fut atteint gravement à la tête et il tomba sur les dalles de la route, les mains toujours pressées sur sa poitrine. Alors ils s’acharnèrent sur lui avec une 
telle violence qu’il s’évanouit en murmurant : « Seigneur Jésus, ne permettez pas que votre corps soit profané ».

Ils essayèrent encore de le fouiller, mais ils ne réussirent pas à dégager ses bras. A ce moment-là, passa un envoyé de Dyonisus, inquiet de ne pas le voir revenir. En voyant cet homme, les soldats et les enfants eurent peur et se dispersèrent, mais il était trop tard !
L’envoyé du prêtre s’agenouilla près de l’enfant et le souleva dans ses bras. Le petit martyr ouvrit les yeux une dernière fois et murmura : « Ne vous occupez pas de moi, mais prenez soin des hosties que je porte ».

Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>> Saint Tarcisius

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