Méditation Vème dimanche de carême : « la passion, la mort et la résurrection de notre Seigneur Jésus Christ »

Passion du Christ — Wikipédia
Scènes de la Passion du Christ, de l’Ascension et de la Pentecôte, panneau d’ivoire provenant de Paris, second quart du xive siècle.

Méditation Vème dimanche de carême : « la passion, la mort et la résurrection de notre Seigneur Jésus Christ »

Le Père jésuite Eric Kambale nous introduit à la méditation avec les lectures du Vème dimanche de Carême de l’année liturgique B.

Chers frères et sœurs, en ce 5ème dimanche de carême de l’année liturgique B, les Ecritures nous mènent peu à peu à la passion, la mort et la résurrection de notre Seigneur Jésus Christ.

La première lecture tirée du livre de Jérémie (31, 31-34) nous annonce la conclusion d’une Nouvelle Alliance entre Dieu et son peuple. Dieu met sa Loi au plus profond d’Israël et de Juda, il l’inscrit dans leur cœur. Il sera leur Dieu, et ils seront son peuple. Cette Nouvelle Alliance n’est pas extérieure, inscrite sur des tablettes comme la première. Elle est plutôt intérieure, inscrite dans le cœur, lieu de décision et de volonté selon la conception juive. Elle ne nécessite pas une instruction car elle est dans le cœur de chaque membre du peuple de Dieu. Grâce à elle, tous connaîtront le Seigneur, des plus petits aux plus grands. Cette Nouvelle Alliance, Dieu l’a aussi inscrite dans nos cœurs. Nous sommes son peuple, il est notre Dieu. Ce qui nous est demandé est l’effort de fidélité à l’Alliance. Dieu de sa part reste fidèle et garantit l’éternité de la Nouvelle Alliance par son Fils Jésus Christ venu sauver le monde par son sang. Que le Seigneur nous aide à toujours obéir à cette petite voix intérieure qui nous remet sur la voie de l’Alliance chaque fois que nous sommes au point de nous en éloigner.

“Dieu de sa part reste fidèle et garantit l’éternité de la Nouvelle Alliance par son Fils Jésus Christ venu sauver le monde par son sang.”

La deuxième lecture tirée de la lettre aux Hébreux (5, 7- 9) nous présente le Christ comme modèle d’obéissance. Ayant porté l’obéissance à sa perfection, le Christ est pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel. Oui, chers frères et sœurs, le Christ est notre salut éternel. Il nous demande seulement une chose : lui obéir en restant fidèle à l’Alliance conclue avec le Père. Comment dans ma vie chrétienne j’obéis au Christ et reste fidèle à l’Alliance ?

“comment dans ma vie chrétienne j’obéis au Christ et reste fidèle à l’Alliance ?”

L’Evangile selon Saint Jean (12,20-33) nous montre Jésus sentant venir l’heure de sa passion. C’est en ce moment décisif que les Grecs qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu durant la Pâque veulent le rencontrer. A la requête des Grecs présentée par Philippe et André, Jésus répond par l’annonce de sa passion. « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruits. … Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive. » De la page d’Evangile de ce dimanche, nous pouvons retenir trois attitudes: chercher Jésus, le suivre et le servir. Et cela, en nous détachant de l’accessoire pour nous attacher à Jésus, modèle d’obéissance et Salut éternel. Donne-nous, Seigneur, un cœur nouveau !
Amen.

Méditation du Ve dimanche de Carême de l’année liturgique B avec le Père Eric Kambale, SJ

Père jésuite Eric Kambale

Source: VATICANNEWS, le 20 mars 2021

MÉDITATION DU 27ÈME DIMANCHE ORDINAIRE: « LE MAÎTRE DE LA VIGNE »

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Méditation du 27ème dimanche ordinaire : «le Maître de la vigne»

Le Père jésuite Eric Kambale nous introduit à la méditation avec les lectures du 27ième dimanche du temps ordinaire de l’année liturgique A.

En ce vingt-septième dimanche du Temps ordinaire de l’année liturgique A, notre Dieu se présente à nous comme le Maître de la vigne. Dans l’Ancienne Alliance, la maison d’Israël était l’unique vigne de Dieu. En Jésus Christ, nous sommes tous devenus la vigne du Seigneur.

Le prophète Isaïe nous décrit dans la première lecture le soin avec lequel le Maître entretient sa vigne, espérant qu’elle produise des beaux raisins. Pourtant, en sa grande déception, elle n’en produit que des mauvais. Le Seigneur attendait des hommes de Juda le droit et la justice, mais ne lui sont parvenus qu’injustice et cris de détresse. Le droit et la justice sont également attendus de nous. Mais bien souvent notre réponse à la bienveillance du Seigneur n’est pas différente de celle des hommes de Juda. Comment répondons-nous à la grande sollicitude dont nous entoure notre Dieu ? Il nous comble chaque jour de ses bienfaits, ceux dont nous sommes conscients et même ceux que nous ne percevons pas. Au niveau personnel, quel est le beau raisin que je produis chaque jour, ou que je promets de produire au début de ma journée avec la grâce du Maître de la vigne ?

Si dans la prophétie d’Isaïe le Maître de la vigne cesse d’entretenir cette dernière, dans l’Evangile elle est plutôt donnée à d’autres vignerons qui en remettront le produit en temps voulu. La question de l’Evangile selon Saint Matthieu se situe donc au niveau des vignerons homicides qui, non seulement ne donnent pas le produit de la vigne, mais pire encore tuent les serviteurs et l’héritier envoyés par leur Maître.

De même que nous sommes la vigne du Seigneur, nous sommes également gardiens, vignerons de nos frères et sœurs avec qui nous est donné le Royaume de Dieu. Cette parabole des vignerons homicides nous invite à savoir être gardiens de notre prochain afin qu’il produise du bon fruit pour notre Maître à tous. Et surtout nous préserver des idées égoïstes de la recherche effrénée de l’intérêt personnel au péril de la vie des autres. Que le Seigneur nous garde de l’avidité du gain au détriment de notre prochain. Jésus annonçait ainsi aux chefs des prêtres et aux pharisiens comment ils ont tué les serviteurs de Dieu, et qu’ils feraient de même avec lui, Fils unique de Dieu. Cependant, leurs propres actes les condamnent et les déshéritent du Royaume de Dieu.

L’Apôtre Paul dans la deuxième lecture nous donne le moyen de rester héritiers du Royaume de Dieu en produisant des beaux raisins au Maître de la vigne. Il s’agit de prendre le bien à notre compte et de le pratiquer au quotidien. Ainsi, le Dieu de la paix sera avec nous, et visitera toujours sa vigne comme nous le chante le psalmiste :

Dieu de l’univers, reviens !

Du haut des cieux, regarde et vois :

Visite cette vigne, protège-la,

Celle qu’a plantée ta main puissante.

Amen.

Méditation du 27ième dimanche du Temps Ordinaire de l’année liturgique A avec le Père Eric Kambale, SJ

Source: VATICANNEWS, le 3 octobre 2020