Le clergé chinois contraint de«déclarer son amour» au Parti communiste ?

Chinese President Xi

GREG BAKER / AFP – Portrait de Xi Jinping.

Le clergé chinois contraint de«déclarer son amour» au Parti communiste ?

Le gouvernement chinois a publié un nouveau décret dans lequel il est demandé aux prêtres et religieux chinois de montrer « leur amour au Parti communiste ».

En matière de contrôle et de violence envers l’Église catholique de Chine, le gouvernement n’en est pas à son coup d’essai. Un nouveau décret oblige désormais les prêtres et religieux chinois à montrer leur « amour pour le Parti communiste », rapporte le journal catholique allemand Die Tagespost. Cinq religions sont officiellement reconnues et autorisées en République populaire de Chine : le bouddhisme, le taoïsme, l’islam, le catholicisme et le protestantisme. Mais qui dit autorisation ne dit pas liberté.

Ce décret, appelé « Ordonnance n °15 », a été publié en janvier par le Bureau national des affaires religieuses de Pékin pour « l’administration » des institutions religieuses. D’après ce document, les ecclésiastiques sont tenus de « maintenir l’unité nationale, l’unité ethnique, l’harmonie religieuse et la stabilité sociale ». Ils ne doivent pas « mettre en danger la sécurité nationale » ou « saper l’unité nationale » et « diviser le pays ». Il est également prévu que mes célébrations religieuses doivent répondre à des normes édictées par le Parti communiste.

Concrètement, parmi les différentes mesures, chaque membre du clergé chinois va se voir attribuer un code numérique personnalisé à douze chiffres faisant partie d’un système de notation. S’ils ne se conforment aux exigences du Parti communiste chinois, ils perdront leur autorisation à poursuivre leur activité pastorale et pourront encourir des sanctions. Au-delà de l’Église catholique, toutes les religions sont concernées t compris les lamas bouddhistes, les représentants des différentes églises chrétiennes ainsi que les imams.

Source: ALETEIA, le 18 avril 2021

En Chine, contre le coronavirus, le chapelet

Depuis janvier 2020, les catholiques chinois sont obligés de célébrer le dimanche en priant à la maison, assis sur leur canapé ou kang (chauffe-lit), à genoux sur un modeste tapis ou à même le sol, devant une table servant d’autel. Depuis l’épidémie de coronavirus qui s’est déclarée quelques jours avant le Nouvel An lunaire, les évêques de nombreux diocèses chinois ont émis des instructions annulant les messes, les rassemblements et autres célébrations pour empêcher la propagation du virus. Pour célébrer le jour du Seigneur, l’Église a suggéré que les gens se rassemblent en petit nombre pour prier et méditer la Parole de Dieu.

De nombreux fidèles lisent des passages de la Bible posée sur des tables-autels et récitent le chapelet, des litanies et des prières d’intercession chez eux. Tous les fidèles, que ce soit dans les églises officielles ou les églises clandestines, offrent d’ardentes prières au Seigneur pour que cesse ce récent fléau en Chine.

L’évêque Joseph Li Shan de Pékin a demandé aux membres de sa congrégation de lire la Bible, de réciter le chapelet, de prier, et de faire des sacrifices et des actions charitables. Mgr Peter Shao Zhumin, l’évêque officieux de Wenzhou (Zhejiang), a appelé ses fidèles à faire de même : prier le Rosaire, prier pour obtenir la miséricorde divine, réciter une prière à Saint Roch, protecteur des pestiférés, et choisir un jour par semaine pour jeûner et demander à Dieu la grâce de guérir la Chine.

L’évêque Thaddeus Ma Daqin de Shanghai, assigné à résidence depuis 2012, a publié ce message sur son blog : « Malgré ces difficultés, nous restons unis en Chine pour faire face à cette situation ensemble et ainsi nous serons toujours plus proches de la lumière. Continuons à prier intensément. Que Dieu bénisse la Chine ! »

Notre Dame de toute l’Asie, priez pour la Chine!

Source: https://www.uneminuteavecmarie.com/2020/avril/semaine-17/2020-04-20/