Le Carême, un temps de «renouveau» pour le séminaire de l’archevêché de Naples

Rencontre au Vatican le 16 février 2024 avec le séminaire de l’archevêché de Naples.  (VATICAN MEDIA Divisione Foto)

Le Carême, un temps de «renouveau» pour le séminaire de l’archevêché de Naples 

À l’occasion du 90e anniversaire de l’inauguration du séminaire de l’archevêché de Naples, le Pape a reçu en audience ce 16 février l’archevêque Domenico Battaglia, ainsi que les évêques et autres membres de la communauté. François les a invités à être «constamment en mouvement», afin d’être à la hauteur des défis contemporains. 

Vatican news

Le séminaire Alessio Ascalesi, inauguré par le cardinal du même nom en 1934, de l’archevêché de Naples célèbre cette année ses 90 ans d’histoire. C’est à cette occasion que le Pape François a reçu son archevêque, Mgr Domenico Battaglia, ses évêques, séminaristes et autres membres de la communauté en audience ce vendredi 16 février au Vatican.

Remerciant chacun pour leur «précieux service», le Souverain pontife a notamment exprimé sa gratitude aux séminaristes «pour avoir répondu l’appel du Seigneur», et pour leur «disponibilité à servir son Église». «Je dois vous encourager à cultiver chaque jour la beauté de la fidélité, avec enthousiasme et engagement, en remettant votre vie à l’œuvre incessante de l’Esprit Saint, qui vous aide à revêtir la forme du Christ» a déclaré le Saint-Père, en précisant que la formation sacerdotale ne se termine jamais mais «dure toute la vie», et «si l’on s’arrête, on ne stagne pas là où l’on était, mais on revient en arrière».

L’Église-chantier

François a ensuite convoqué l’image du «chantier», applicable selon l’évêque de Rome à plusieurs échelles. À celle de l’Église premièrement, car celle-ci «est avant tout un chantier toujours en cours», «constamment en mouvement, ouvert à la nouveauté de l’Esprit, surmontant la tentation de se préserver et de préserver ses propres intérêts», a expliqué le Pape tout en rappelant que l’œuvre principale de «l' »Église-chantier » est de marcher en compagnie du Christ ressuscité, en apportant aux hommes la beauté de son Évangile».

La formation sacerdotale est elle aussi un chantier, a poursuivi François. Tels «des ouvriers d’un chantier en construction», les séminaristes doivent dans leur pastorale faire preuve de discernement dans chaque situation, et ne pas «offrir des réponses monolithiques et toutes faites à la réalité complexe d’aujourd’hui». «Il ne faut jamais commettre l’erreur de se croire arrivé, de s’estimer prêt à relever les défis», a mis en garde le Pape.

Travailler à la maturité affective et humaine

«N’ayez donc pas peur de laisser le Seigneur agir dans votre vie; comme dans un chantier, l’Esprit viendra d’abord démolir ces aspects, ces convictions, ce style et même ces idées incohérentes sur la foi et le ministère qui vous empêchent de grandir selon l’Évangile; puis le même Esprit, après avoir nettoyé les faussetés intérieures, vous donnera un cœur nouveau, (…) vous fera devenir des créatures nouvelles et des disciples missionnaires», a-t-il précisé. «Et permettez-moi de vous recommander une chose: travaillez sur votre maturité affective et humaine. Sans cela, vous n’irez nulle part!».

Enfin, poursuit l’évêque de Rome, la structure même du séminaire est un grand chantier aujourd’hui, avec de nombreuses transformations «en accord avec les défis qui attendent le ministère sacerdotal et qui requièrent l’engagement, la passion et une saine créativité de la part de tous».

Le sacerdoce en temps de Carême  

En rappelant son message pour le Carême de 2024, selon lequel il s’agit d’un «temps de petits et grands choix à contre-courant […] pour repenser les styles de vie», le Pape a invité la communauté du séminaire à parcourir «ce chemin de conversion et de renouveau». Pour ce faire, le Saint-Père a énuméré plusieurs conseils, parmi lesquels celui de se laisser «conquérir avec un émerveillement renouvelé par l’amour de Dieu, fondement de la vocation», deretrouver «avec joie le goût de la sobriété et en évitant le gaspillage», de se «donner aux autres», d’«être attentifs aux plus pauvres», de prendre «soin de la justice et de la création», ou encore de surmonter les divisions et d’apprendre «à vivre en fraternité avec humilité».  

Source : VATICANNEWS, le 16 février 2024

Le Carême, un temps de «renouveau» pour le séminaire de l’archevêché de Naples

Rencontre au Vatican le 16 février 2024 avec le séminaire de l’archevêché de Naples.  (VATICAN MEDIA Divisione Foto)

Le Carême, un temps de «renouveau» pour le séminaire de l’archevêché de Naples 

À l’occasion du 90e anniversaire de l’inauguration du séminaire de l’archevêché de Naples, le Pape a reçu en audience ce 16 février l’archevêque Domenico Battaglia, ainsi que les évêques et autres membres de la communauté. François les a invités à être «constamment en mouvement», afin d’être à la hauteur des défis contemporains. 

Vatican news

Le séminaire Alessio Ascalesi, inauguré par le cardinal du même nom en 1934, de l’archevêché de Naples célèbre cette année ses 90 ans d’histoire. C’est à cette occasion que le Pape François a reçu son archevêque, Mgr Domenico Battaglia, ses évêques, séminaristes et autres membres de la communauté en audience ce vendredi 16 février au Vatican.

Remerciant chacun pour leur «précieux service», le Souverain pontife a notamment exprimé sa gratitude aux séminaristes «pour avoir répondu l’appel du Seigneur», et pour leur «disponibilité à servir son Église». «Je dois vous encourager à cultiver chaque jour la beauté de la fidélité, avec enthousiasme et engagement, en remettant votre vie à l’œuvre incessante de l’Esprit Saint, qui vous aide à revêtir la forme du Christ» a déclaré le Saint-Père, en précisant que la formation sacerdotale ne se termine jamais mais «dure toute la vie», et «si l’on s’arrête, on ne stagne pas là où l’on était, mais on revient en arrière».

L’Église-chantier

François a ensuite convoqué l’image du «chantier», applicable selon l’évêque de Rome à plusieurs échelles. À celle de l’Église premièrement, car celle-ci «est avant tout un chantier toujours en cours», «constamment en mouvement, ouvert à la nouveauté de l’Esprit, surmontant la tentation de se préserver et de préserver ses propres intérêts», a expliqué le Pape tout en rappelant que l’œuvre principale de «l' »Église-chantier » est de marcher en compagnie du Christ ressuscité, en apportant aux hommes la beauté de son Évangile».

La formation sacerdotale est elle aussi un chantier, a poursuivi François. Tels «des ouvriers d’un chantier en construction», les séminaristes doivent dans leur pastorale faire preuve de discernement dans chaque situation, et ne pas «offrir des réponses monolithiques et toutes faites à la réalité complexe d’aujourd’hui». «Il ne faut jamais commettre l’erreur de se croire arrivé, de s’estimer prêt à relever les défis», a mis en garde le Pape.

Travailler à la maturité affective et humaine

«N’ayez donc pas peur de laisser le Seigneur agir dans votre vie; comme dans un chantier, l’Esprit viendra d’abord démolir ces aspects, ces convictions, ce style et même ces idées incohérentes sur la foi et le ministère qui vous empêchent de grandir selon l’Évangile; puis le même Esprit, après avoir nettoyé les faussetés intérieures, vous donnera un cœur nouveau, (…) vous fera devenir des créatures nouvelles et des disciples missionnaires», a-t-il précisé. «Et permettez-moi de vous recommander une chose: travaillez sur votre maturité affective et humaine. Sans cela, vous n’irez nulle part!».

Enfin, poursuit l’évêque de Rome, la structure même du séminaire est un grand chantier aujourd’hui, avec de nombreuses transformations «en accord avec les défis qui attendent le ministère sacerdotal et qui requièrent l’engagement, la passion et une saine créativité de la part de tous».

Le sacerdoce en temps de Carême  

En rappelant son message pour le Carême de 2024, selon lequel il s’agit d’un «temps de petits et grands choix à contre-courant […] pour repenser les styles de vie», le Pape a invité la communauté du séminaire à parcourir «ce chemin de conversion et de renouveau». Pour ce faire, le Saint-Père a énuméré plusieurs conseils, parmi lesquels celui de se laisser «conquérir avec un émerveillement renouvelé par l’amour de Dieu, fondement de la vocation», deretrouver «avec joie le goût de la sobriété et en évitant le gaspillage», de se «donner aux autres», d’«être attentifs aux plus pauvres», de prendre «soin de la justice et de la création», ou encore de surmonter les divisions et d’apprendre «à vivre en fraternité avec humilité».  

Source : VATICANNEWS, le 16 février 2024

Le Carême, clé des messages de Lourdes

Le Carême, clé des messages de Lourdes

© Ideefixe, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons. Statue de sainte Bernadette près de la grotte de Lourdes dans le parc Saint-Mansuy à Nancy. 

L’étude de la répartition des apparitions de Lourdes permet de constater qu’elles semblent soigneusement ordonnancées autour des 40 jours du Carême.

Pas moins de 14 apparitions sur 18 se déroulent au cours de ce temps liturgique, qui constitue de fait la colonne vertébrale de l’ensemble. Cette centralité est renforcée par la disposition des quatre apparitions restantes : elles « encadrent » cette période ; deux survenant avant et deux autres venant se positionner après.

Un autre signe de l’importance décisive de cette période est le fait que Marie parle pour la première fois à Bernadette au cours de l’apparition qui suit le mercredi des Cendres, jour par lequel débute le Carême. Elle lui demande alors : « Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant 15 jours ? »

C’est alors que vont se succéder 13 apparitions, entrecoupées par deux coupures d’une journée, répartissant ces apparitions en trois séries.

Survient ensuite une coupure de trois semaines avant la quatorzième et dernière apparition du Carême, celle où Marie se présente en prononçant la phrase-clé de ses visites à Lourdes : « Je suis l’Immaculée Conception. »Ces mots sont délivrés le jour même de la fête de l’Annonciation.

C’est au cours de cet ensemble de 13 apparitions, les premières du Carême, que Marie appelle à prier pour les pécheurs, demande leur conversion et insiste sur la pénitence. Cette pénitence touche à la fois le corps et l’esprit.

À la septième visite, qui prend place au centre exact de cet ensemble, Bernadette s’humilie en obéissant aux instructions de la Mère de Dieu. Elle exécute des gestes apparemment absurdes et rebutants, tels que baiser la terre, se traîner à genoux, se mettre de la boue sur le visage, se laver à la source, manger l’herbe qui pousse dans la grotte (de la dorine), tout en essayant de boire l’eau boueuse qui émerge du sol et qui, après que Bernadette a creusé la terre, deviendra la célèbre source miraculeuse.

Les personnes présentes sont consternées, beaucoup tiennent la petite bergère pour folle. Ce rabaissement frappe d’autant plus qu’il intervient dans un contexte de déconsidération sociale pour la famille Soubirous.

Le fait de manger de l’herbe n’est pas sans évoquer le comportement de certains animaux, qui se purgent par cette pratique. Ce geste tout comme la présence de l’eau évoquent les rituels de purification traditionnels. Ils prennent tout leur sens en cette période de Carême, qui est un temps de jeûne et de sanctification avant Pâques, et dont l’austérité nourrit la conscience du péché.

Patrick Sandrin

Dans À ciel ouvert, EDB, Nouan 2013, p. 115-116

Voir aussi : Encyclopédie Mariale

Prions :

Je vous salue Marie, pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.

Amen

Source : une minute avec Marie

Le Carême, clé des messages de Lourdes

Le Carême, clé des messages de Lourdes

© Ideefixe, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons. Statue de sainte Bernadette près de la grotte de Lourdes dans le parc Saint-Mansuy à Nancy. 

L’étude de la répartition des apparitions de Lourdes permet de constater qu’elles semblent soigneusement ordonnancées autour des 40 jours du Carême.

Pas moins de 14 apparitions sur 18 se déroulent au cours de ce temps liturgique, qui constitue de fait la colonne vertébrale de l’ensemble. Cette centralité est renforcée par la disposition des quatre apparitions restantes : elles « encadrent » cette période ; deux survenant avant et deux autres venant se positionner après.

Un autre signe de l’importance décisive de cette période est le fait que Marie parle pour la première fois à Bernadette au cours de l’apparition qui suit le mercredi des Cendres, jour par lequel débute le Carême. Elle lui demande alors : « Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant 15 jours ? »

C’est alors que vont se succéder 13 apparitions, entrecoupées par deux coupures d’une journée, répartissant ces apparitions en trois séries.

Survient ensuite une coupure de trois semaines avant la quatorzième et dernière apparition du Carême, celle où Marie se présente en prononçant la phrase-clé de ses visites à Lourdes : « Je suis l’Immaculée Conception. »Ces mots sont délivrés le jour même de la fête de l’Annonciation.

C’est au cours de cet ensemble de 13 apparitions, les premières du Carême, que Marie appelle à prier pour les pécheurs, demande leur conversion et insiste sur la pénitence. Cette pénitence touche à la fois le corps et l’esprit.

À la septième visite, qui prend place au centre exact de cet ensemble, Bernadette s’humilie en obéissant aux instructions de la Mère de Dieu. Elle exécute des gestes apparemment absurdes et rebutants, tels que baiser la terre, se traîner à genoux, se mettre de la boue sur le visage, se laver à la source, manger l’herbe qui pousse dans la grotte (de la dorine), tout en essayant de boire l’eau boueuse qui émerge du sol et qui, après que Bernadette a creusé la terre, deviendra la célèbre source miraculeuse.

Les personnes présentes sont consternées, beaucoup tiennent la petite bergère pour folle. Ce rabaissement frappe d’autant plus qu’il intervient dans un contexte de déconsidération sociale pour la famille Soubirous.

Le fait de manger de l’herbe n’est pas sans évoquer le comportement de certains animaux, qui se purgent par cette pratique. Ce geste tout comme la présence de l’eau évoquent les rituels de purification traditionnels. Ils prennent tout leur sens en cette période de Carême, qui est un temps de jeûne et de sanctification avant Pâques, et dont l’austérité nourrit la conscience du péché.

Patrick Sandrin

Dans À ciel ouvert, EDB, Nouan 2013, p. 115-116

Voir aussi : Encyclopédie Mariale

Prions :

Je vous salue Marie, pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.

Amen

Source : une minute avec Marie