17.04.2023 – ÉVANGILE DU JOUR

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3,1-8.

Il y avait un homme, un pharisien nommé Nicodème ; c’était un notable parmi les Juifs.
Il vint trouver Jésus pendant la nuit. Il lui dit : « Rabbi, nous le savons, c’est de la part de Dieu que tu es venu comme un maître qui enseigne, car personne ne peut accomplir les signes que toi, tu accomplis, si Dieu n’est pas avec lui. »
Jésus lui répondit : « Amen, amen, je te le dis : à moins de naître d’en haut, on ne peut voir le royaume de Dieu. »
Nicodème lui répliqua : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une deuxième fois dans le sein de sa mère et renaître ? »


Jésus répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu.
Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né de l’Esprit est esprit.
Ne sois pas étonné si je t’ai dit : il vous faut naître d’en haut.


Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. »

Acclamons et partageons la parole de Dieu !

COMMENTAIRE :

Bienheureux Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus (1894-1967)

carme, fondateur de Notre Dame de Vie

La conduite de l’âme (Je veux voir Dieu, éd. du Carmel, 1949 ; p. 842-843 ; rev.)

« Il vous faut naître d’en haut »

L’enfance spirituelle faite de pauvreté jalousement conservée était à la portée de Nicodème, cet homme considérable parmi les Juifs. Il pouvait la faire sienne, sans rien supprimer de ce qu’exigeaient son rang et l’exercice de ses fonctions, sans prendre les attitudes et un langage enfantins… Il devait la faire sienne, car pour renaître sous le souffle de l’Esprit, il faut être pauvre, confiant et dépendant en tout de Dieu. Ou plutôt, renaître n’est pas autre chose que devenir progressivement un enfant. Tandis qu’en effet, la génération dans l’ordre naturel, réalisée dans le sein de la mère, s’épanouit dans une séparation progressive jusqu’à ce que l’enfant puisse vivre sa vie indépendante et parfaite, la génération spirituelle se fait en sens inverse par une absorption progressive dans l’unité. Séparés de Dieu par le péché, nous sommes éclairés par sa lumière, pris dans les liens de plus en plus étroits de son amour, jusqu’à ce que, devenus de vrais enfants, nous soyons perdus en son sein, ne vivant plus que de sa vie et de son Esprit. « Ceux-là sont les vrais enfants de Dieu qui sont mus par son Esprit » (Rm 8,14), c’est-à-dire ceux qui, par leur pauvreté spirituelle et le dégagement d’eux-mêmes, ont perdu leurs opérations propres et sont entrés dans le sein de Dieu où leur vie et leurs mouvements dépendent en tout de l’Esprit qui engendre. Tel est le sens et la valeur de l’enfance spirituelle. Parfaitement réalisée, elle est déjà la sainteté.

LECTURES :

Livre des Actes des Apôtres 4,23-31.

En ces jours-là, lorsque Pierre et Jean eurent été relâchés, ils se rendirent auprès des leurs et rapportèrent tout ce que les grands prêtres et les anciens leur avaient dit.
Après avoir écouté, tous, d’un même cœur, élevèrent leur voix vers Dieu en disant : « Maître, toi, tu as fait le ciel et la terre et la mer et tout ce qu’ils renferment.
Par l’Esprit Saint, tu as mis dans la bouche de notre père David, ton serviteur, les paroles que voici : ‘Pourquoi ce tumulte des nations, ce vain murmure des peuples ?
Les rois de la terre se sont dressés, les chefs se sont ligués entre eux contre le Seigneur et contre son Christ ?’
Et c’est vrai : dans cette ville, Hérode et Ponce Pilate, avec les nations et le peuple d’Israël, se sont ligués contre Jésus, ton Saint, ton Serviteur, le Christ à qui tu as donné l’onction ;
ils ont fait tout ce que tu avais décidé d’avance dans ta puissance et selon ton dessein.
Et maintenant, Seigneur, sois attentif à leurs menaces : donne à ceux qui te servent de dire ta parole avec une totale assurance.
Étends donc ta main pour que se produisent guérisons, signes et prodiges, par le nom de Jésus, ton Saint, ton Serviteur. »
Quand ils eurent fini de prier, le lieu où ils étaient réunis se mit à trembler, ils furent tous remplis du Saint-Esprit et ils disaient la parole de Dieu avec assurance.

Psaume 2,1-3.4-6.7bc-9.

Pourquoi ce tumulte des nations,
ce vain murmure des peuples ?
Les rois de la terre se dressent,
les grands se liguent entre eux contre le Seigneur et son messie :
« Faisons sauter nos chaînes,
rejetons ces entraves ! »

Celui qui règne dans les cieux s’en amuse,
le Seigneur les tourne en dérision ;
puis il leur parle avec fureur,
et sa colère les épouvante :
« Moi, j’ai sacré mon roi
sur Sion, ma sainte montagne. »

Il m’a dit : « Tu es mon fils ;
moi, aujourd’hui, je t’ai engendré.
« Demande, et je te donne en héritage les nations,
pour domaine la terre tout entière.
Tu les détruiras de ton sceptre de fer,
tu les briseras comme un vase de potier. »

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