30.04.2025 – SAINT DU JOUR

St Pie V

St Pie V

PAPE O.P. (225E) DE 1556 À 1572

(*17 janvier 1504 à Bosco Marengo dans le Piemont

† le 1er mai 1572 à Rome)

Deux religieux dominicains cheminaient un jour à travers la Lombardie. Dans un village, ils rencontrèrent un petit pâtre nommé Antonio Ghislieri, d’une noble famille ruinée par les guerres civiles. La physionomie ouverte et spirituelle de l’enfant, ses questions, ses réponses, frappèrent vivement les bons religieux, qui lui proposèrent de l’emmener pour le faire entrer dans leur Ordre. Ce jour-là, la Providence avait accompli, de la manière la plus simple, un merveilleux dessein, car cet enfant devait être saint Pie V.

Les études du jeune Antonio (nom en religion Michele) furent brillantes ; l’élève devint lui-même, à vingt ans, un professeur distingué. Bientôt il lui fallut courber ses épaules sous la charge de supérieur, puis d’inquisiteur. C’est dans cette fonction épineuse qu’il se créa, en défendant les droits de l’Église, des ennemis implacables. Il dut aller à Rome justifier sa conduite. Les Dominicains du couvent de Sainte-Sabine, le voyant arriver avec un extérieur négligé, lui firent mauvais accueil ; le supérieur alla même jusqu’à lui dire avec raillerie : « Que venez-vous chercher ici, mon Père ? Venez-vous voir si le collège des cardinaux est disposé à vous faire Pape ? » Le religieux peu charitable ne se doutait pas qu’il prédisait l’avenir. Le cardinal Giovanni Pietro Carafa jugea autrement le jeune inquisiteur ; sous cet extérieur modeste, il reconnut une grande âme destinée par Dieu à combattre vaillamment l’hérésie ; et plus tard, quand il fut devenu Pape sous le nom de Paul IV, il eut hâte de donner un évêché à Michele Ghislieri, qui dut l’accepter malgré ses larmes.

Dès lors on vit briller en lui toutes les vertus apostoliques, surtout l’amour des pauvres et des humbles. Peu de temps après, l’évêque était cardinal. Il n’accepta des exigences de sa dignité que ce qu’il ne pouvait éviter ; son palais ressemblait à un couvent, sa vie à celle d’un moine. Jamais plus grande violence ne lui fut faite que quand on lui imposa de force la charge du souverain pontificat. Il prit le nom de Pie V.

Peu de Papes ont vu autour d’eux le rayonnement de plus grands saints et de plus grands hommes ; c’était le temps où vivaient les saints Jean l’Aumônier, Thomas de Villeneuve, Jean de Dieu, Jean de la Croix, François de Borgia, Louis de Gonzague, Stanislas Kostka, Charles Borromée et sainte Thérèse d’Avila.

Le grand événement de son règne fut la victoire de Lépante, dont il eut la révélation à l’heure même où elle fut remportée.

Saint Pie V priez pour nous !

Le Pape rend hommage à saint Pie V, réformateur de la liturgie de l’Église

Audience aux diocèses d'Alessandria et de Spoleto-Norcia - le 17 septembre 2022Audience aux diocèses d’Alessandria et de Spoleto-Norcia – le 17 septembre 2022

Le Pape rend hommage à saint Pie V, réformateur de la liturgie de l’Église

Environ 1500 pèlerins italiens étaient rassemblés ce samedi 17 septembre en salle Paul VI pour une audience avec le Pape François. Aux pèlerins du diocèse d’Alessandria, le Saint-Père a parlé de l’actualité du Pape saint Pie V, originaire de cette région. Aux jeunes confirmands et confirmés du diocèse de Spoleto-Norcia, il a rappelé de l’importance du baptême, fondement de la vie chrétienne.

Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

Né en 1504 à Bosco Marengo, sur le territoire de l’actuel diocèse d’Alessandria, Antonio Ghislieri était un petit berger gardant les moutons dans la campagne lombarde. Il entra dans l’ordre des prêcheurs à l’âge de 14 ans, fut plus tard nommé inquisiteur, et devint Pape en 1566. Il resta six ans sur le trône de saint Pierre, en ayant parmi ses fidèles collaborateurs l’archevêque de Milan, saint Charles Borromée.

Halte aux nostalgiques

Son pontificat fut consacré à l’application de la Réforme Catholique définie au Concile de Trente. Il fit notamment refondre le missel, achever et traduire en plusieurs langues nationales le catéchisme officiel, et rédiger le bréviaire. La messe tridentine fut quant à elle promulguée en 1570. Ces documents majeurs feront autorité jusqu’aux réformes liturgiques de Vatican II en 1965.

«Il fut un réformateur de l’Église, qui fit des choix courageux», a reconnu François. «Depuis lors, le style de gouvernance de l’Église a changé, a-t-il toutefois averti, et ce serait une erreur anachronique d’évaluer certaines œuvres de saint Pie V avec la mentalité d’aujourd’hui. De même, nous devons veiller à ne pas le réduire à un souvenir nostalgique et embaumé, mais à saisir son enseignement et son témoignage»,a mis en garde le Saint-Père, faisant remarquer que «la colonne vertébrale» de la vie de ce Pape piémontais «était la foi».

Construire la communauté à partir de l’Eucharistie

Saint Pie V invite les catholiques d’aujourd’hui à «être chercheurs de la vérité», a poursuivi François. Concernant la liturgie à laquelle son prédécesseur du 16e siècle a beaucoup œuvré, «le plus grand engagement doit être pris pour que la célébration eucharistique devienne effectivement la source de la vie communautaire», a-t-il estimé. Comme l’a aussi expliqué le Souverain Pontife, «la liturgie, face aux carrefours du cheminement des communautés, comme aux croix de nos vies personnelles, nous insère dans le sacerdoce du Christ».  

Saint Pie V, a enfin rappelé le Pape, se fit aussi un ardent propagateur de la prière, en particulier celle du Rosaire.

Les fidèles du diocèse d’Alessandria ont également été encouragés par François dans leur parcours synodal qui «appelle à une croissance laborieuse mais fructueuse de la communion fraternelle, entre évêque, prêtres et laïcs».

Bâtir sa vie sur le roc

Le Saint-Père s’est ensuite tourné vers les jeunes du diocèse ombrien de Spoleto-Norcia. Le sacrement de la confirmation, a-t-il rappelé à ces adolescents qui l’ont déjà reçu ou s’y préparent, «fait revivre l’expérience des premiers disciples de Jésus». Il les a ensuite invités à se souvenir de la date de leur baptême, et même à célébrer ce jour. «La Confirmation confirme le Baptême. C’est pourquoi on l’appelle la Confirmation. La vie chrétienne est une maison construite sur le fondement du baptême. Toujours. A onze ans, à vingt ans, à quarante ans, à quatre-vingts ans. Le fondement est toujours le même : le baptême», a insisté le Pape.

Il a ensuite encouragé chaque jeune de ce territoire marqué par les tremblements de terre à devenir «une pierre vivante pour construire la communauté chrétienne (…) Être des pierres vivantes: cela est possible avec la puissance de l’Esprit Saint qui, dans la Confirmation, vous confirme comme baptisés, enfants de Dieu et membres de l’Église». «Allez de l’avant avec cela: construire la maison sur le rocher !»,a-t-il conclu devant les confirmés et confirmands italiens.

Source: VATICANNEWS, le 17 septembre 2022