01.12.2024 – SAINT DU JOUR

St Éloi

St Éloi

ÉVÊQUE DE NOYON († 660)

Éloi naît à Chaptelat, à deux lieues de Limoges. Dès son enfance, il se montra si habile aux travaux manuels, que son père le plaça comme apprenti chez le maître de la Monnaie de Limoges. Ses premières œuvres révélèrent son talent précoce, et, au bout de quelques années, Éloi n’avait pas de rival dans l’art de travailler les métaux. Ses sentiments religieux et ses vertus le rendirent plus recommandable encore que ses talents ; on ne se lassait pas d’admirer sa franchise, sa prudence, sa douceur, sa charité.

Le roi Clotaire II, ayant entendu parler de lui, le fit venir à la cour, lui commanda un trône d’or orné de pierreries, et à cet effet lui donna une quantité d’or. Le travail fini, Éloi se présenta devant le roi et lui montra le trône. Clotaire s’extasiait devant ce chef-d’œuvre. Mais sa stupéfaction grandit en voyant qu’avec l’or (reçu en surplus et qu’il ne voulait pas garder pour lui-même), Éloi lui avait fait un second trône aussi beau que le premier ! Éloi fut nommé aussitôt orfèvre royal et conseiller à la cour.

Jusque là, notre saint avait aimé le luxe ; touché d’une grâce de choix, il se détacha des vanités du monde et vécut au milieu des richesses comme un pauvre de Jésus-Christ. Son plaisir était de faire de belles châsses pour les reliques des saints. Mais surtout il aimait les pauvres. On ne saurait se figurer tous les trésors qui passèrent par ses mains dans le sein des indigents. Aussi, quand des étrangers demandaient à le voir, on leur répondait : « Allez en telle rue, et arrêtez-vous à la maison où vous verrez une foule de mendiants : c’est là sa demeure ! » Éloi lavait les pieds des pauvres, les servait de ses propres mains, ne prenait que la dernière place et ne mangeait que leurs restes. Quand Éloi n’avait plus d’argent, il donnait ses meubles et jusqu’à sa ceinture, son manteau, ses souliers.

L’amitié d’Éloi avec le roi Dagobert, successeur de Clotaire II, est devenue légendaire. Un jour Éloi vint lui dire : « Mon prince, je viens vous demander une grâce ; donnez-moi la terre de Solignac, afin que je fasse une échelle par laquelle, vous et moi, nous méritions de monter au Ciel. » Le roi y consentit volontiers ; le saint y bâtit un monastère. Jamais il ne se fit moine ; mais il aimait à visiter les moines et à vivre, de temps en temps, quelques jours avec eux, pour s’édifier de leur régularité.

Éloi se vit obligé d’accepter l’évêché de Noyon-Tournai, un diocèse qui s’étendait jusqu’à Courtrai, Gand et la Frise néerlandaise. Sa vie épiscopale fut la continuation de ses bonnes œuvres.

St Éloi priez pour nous !

01.12.2024 – SAINT DU JOUR

St Charles de Jésus

St Charles de Jésus

MISSIONNAIRE ET MARTYR

Saint Charles de Foucauld

Ermite, prêtre, missionnaire et martyr

Charles de Foucauld (Frère Charles de Jésus) naît à Strasbourg, en France, le 15 septembre 1858. Orphelin à six ans, il fut élevé, avec sa sœur Marie, par son grand-père, dont il suivit les déplacements dus à sa carrière militaire. 

Adolescent, il s’éloigna de la foi. Connu pour son goût de la vie facile, il révéla cependant une volonté forte et constante dans les difficultés. Il entreprit une périlleuse exploration au Maroc (1883-1884). Le témoignage de la foi des musulmans réveilla en lui la question de Dieu : « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse ».

De retour en France, touché par l’accueil affectueux et discret de sa famille profondément chrétienne, il se mit en quête. Guidé par un prêtre, l’abbé Huvelin, il retrouva Dieu en octobre 1886. Il avait 28 ans. « Aussitôt que je crus qu’il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui ».

Un pèlerinage en Terre Sainte lui révéla sa vocation : suivre Jésus dans sa vie de Nazareth. Il passa sept années à la Trappe, d’abord à Notre-Dame des Neiges, puis à Akbès, en Syrie. Il vécut ensuite seul dans la prière et l’adoration près des clarisses de Nazareth. 

Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il partit au Sahara, d’abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, « les plus délaissés, les plus abandonnés »

Il voulait que chacun de ceux qui l’approchaient le considère comme un frère, le frère universel. Il voulait « crier l’Évangile par toute sa vie » dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. « Je voudrais être assez bon pour qu’on dise: Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître ? ». 

Le soir du 1 décembre 1916, il fut tué pas une bande qui avait encerclé sa maison. 

Il avait toujours rêvé de partager sa vocation avec d’autres : après avoir écrit plusieurs règles religieuses, il pensa que cette vie de Nazareth pouvait être vécue partout et par tous. 

Charles de Foucauld a été béatifié à Rome le 13 novembre 2005 et canonisé toujours à Rome le 15 mai 2022.

La « famille spirituelle de Charles de Foucauld » comprend plusieurs associations de fidèles, des communautés religieuses et des instituts séculiers de laïcs ou de prêtres. 

En 1955, l’Association Famille Spirituelle Charles de Foucauld comptait 8 groupes :

Union-Sodalité

Groupe Charles de Foucauld

Petites Sœurs du Sacré-Cœur

Petits Frères de Jésus

Petites Sœurs de Jésus

Fraternité Sacerdotale

Fraternité Jesus-Caritas

Fraternité Séculière Charles de Foucauld

Par la suite, différents groupes ont enrichi la famille spirituelle :

1968 : Petits Frères de l’Évangile

1971 : Petites sœurs de l’Évangile

1974 : Petites sœurs de Nazareth

1980 : Comunitat de Jesús

1984 : Piccoli Fratelli di Jesus Caritas

1985 : Petits Frères de l’Incarnation

1986 : Petits Frères de la Croix

1987 : Petites sœurs du Coeur de Jésus

1992 : Fraternité Charles de Foucauld

1994 : Petites sœurs de l’Incarnation

1997 : Missionnaires de Jésus-Serviteur

2007 : Discepole del Vangelo

Il s’agit donc de 20 groupes comprenant plus de 13.000 membres à travers le monde. 

Pour un approfondissement biographique, lire :

>>> La vie de Charles de Foucauld

Saint Charles de Foucauld priez pour nous !