Méditation 32ème dimanche ordinaire B : ‘’La générosité des pauvres’’

2021.11.04 XXXII Domenica del Tempo Ordinario - Anno B - Vangelo - Gesù

Méditation 32ème dimanche ordinaire B : ‘’La générosité des pauvres’’

Voici une méditation avec les lectures du 32ème dimanche ordinaire de l’année liturgique B proposée par le Père jésuite Flavien Zolabi.

Chers frères et sœurs,

Les textes que l’Eglise nous propose en ce 32ème dimanche tu temps ordinaire de l’année liturgique B nous invitent à imiter la générosité des pauvres, ceux-là qui prennent le risque de donner et de se donner sans réserve.

Dans la première lecture tirée du premier livre des Rois (1Rois 17,10-16), persécuté par Achab, le puissant roi de la Samarie, sous l’influence de sa femme païenne Jézabel, et obéissant à la parole de Dieu, le prophète Elie quitte son propre territoire pour se rendre dans la cité païenne de Sarepta. Il est envoyé vers une femme veuve à qui il demande à boire et à manger. A cette époque, à cause de la sécheresse il sévissait dans le pays une grande famine. La femme veuve n’a presque rien : juste une très petite quantité de farine et d’huile pour le dernier repas pour elle et son fils. Mais, malgré sa situation de dénuement, elle obéit à la parole du prophète et lui offrit généreusement tout ce qu’elle possédait.

Le récit de l’évangile de ce jour nous donne un autre exemple de cette générosité confiante (Mc 12,38-44). L’évangéliste Marc nous y présente d’abord Jésus dénonçant l’hypocrisie des scribes et des pharisiens qui étaient attachés à la vaine gloire de ce monde et à l’extériorité, et exploitaient les plus pauvres. Ensuite, Marc nous raconte que Jésus s’était assis au temple en face de la salle du trésor, et il observait les personnes qui déposaient leurs dons dans le panier des offrandes. Et il fut agréablement impressionné par la générosité discrète d’une pauvre veuve. En effet, contrairement à ceux qui, dans une attitude ostentatoire, donnaient de leur superflu, cette pauvre veuve a offert tout ce qui lui restait pour vivre. Elle a tout donné. Nous savons que dans la tradition biblique la veuve, comme l’orphelin et l’opprimé, est symbole du pauvre. En parlant d’une pauvre veuve, l’évangéliste veut peut-être insister sur la situation d’indigence de cette femme, et par conséquent souligner sa confiance totale à un Dieu qui pourvoit aux besoins de l’homme en toutes circonstances. La confiance en Dieu qui l’a amenée, comme la veuve de Sarepta, à se dépouiller de tout son avoir, de ce qui lui était nécessaire.

Notre Seigneur Jésus Christ a réalisé dans sa propre vie et de manière parfaite cet exemple de confiance totale en Dieu et de don généreux que les deux veuves viennent de nous montrer. C’est ce que nous révèle l’auteur sacré dans la deuxième lecture tirée de la lettre aux hébreux (Heb 9,24-28) : pour sauver l’humanité de ses péchés, Jésus n’a pas offert un quelconque don, mais il s’est librement sacrifié lui-même sur le bois de la croix.

Chers frères et sœurs, dans notre monde l’égoïsme, les calculs basés sur les intérêts personnels s’érigent facilement en principe d’actions de l’homme. Demandons à Dieu la grâce de nous laisser interpeller par les exemples du Christ et de deux veuves que nous avons rencontrées dans les lectures d’aujourd’hui, pour que nous apprenions d’eux la générosité de donner et de nous donner gratuitement pour le bien des autres.

Père Flavien Zolabi SJ – Méditation 32è dim B

P. Flavien Zolabi Manbueni, S.J., Company of Jesus – CONGO

Source: VATICANNEWS, le 6 novembre 2021

Méditation du 2e dimanche de l’Avent : “Préparez le chemin du Seigneur”

Croce, crocifisso

Méditation du 2e dimanche de l’Avent : “Préparez le chemin du Seigneur”

Le Père jésuite Flavien Zolabi nous introduit à la méditation avec les lectures du 1er dimanche de l’Avent de l’année liturgique B.

Cher frères et soeurs,

Il nous arrive parfois dans notre vie d’être dans  des situations d’attente impatiente. Par exemple quand nous attendons un être cher de qui nous espérons recevoir quelques bonnes nouvelles. Dans ces circonstances nous ne nous préoccupons pas seulement de ce qu’il nous apportera, mais aussi de faire ce qui nous est possible pour qu’il soit bien accueilli. La période de l’Avent dans laquelle nous sommes entrés depuis le dimanche passé nous met justement dans ces conditions d’attente ; attente de la célébration de l’avènement historique de Jésus dans notre monde, et l’attente de son retour glorieux. 

Dans la première lecture, le prophète Isaïe nous montre que Dieu vient sans cesse consoler son peuple. Malgré les fautes du peuple d’Israël, Dieu reste fidèle aux promesses de son alliance, et attend de son peuple des signes du repentir. Telle est la Bonne Nouvelle que lui apporte le prophète.

Dans la deuxième lecture, tirée de la deuxième lettre de Saint Pierre, l’Apôtre explique à ses destinataires que s’ils avaient compris ce qu’est cette Bonne Nouvelle, ils devraient être impatients de  voir cette venue se réaliser tout de suite et partout. Et que si Dieu, lui, est patient et semble tarder, ce n’est pas pour que les chrétiens s’endorment, mais pour qu’ils mettent à profit le temps qu’il leur laisse en essayant de changer leur vie, en menant une vie qui plaise à Dieu. 

Le début de l’Evangile de saint Marc qui nous est proposé pour ce dimanche, nous présente la figure de Jean le Baptiste, un des personnages importants dans la liturgie de ce temps de l’Avent. Par sa prédication et tout son être, Jean Baptiste est la proclamation vivante du salut qu’il annonce. Comme le prophète Isaïe, il appelait à la conversion ; le baptême de pénitence qu’il prêchait préparait les voies du salut accompli en Jésus Christ. Et Jean lui-même avait la conscience de n’être que le précurseur de Jésus : ce qu’il accomplissait avec son baptême dans le Jourdain, Jésus le réalise dans le baptême de l’Esprit Saint. Par son Esprit Jésus nous renouvelle, nous porte à une nouvelle vie.

Nicodème, le vieux et respectable pharisien qui était parti s’entretenir avec Jésus la nuit, nous donne l’exemple de celui qui a compris cette Bonne Nouvelle,  qui a accueilli Jésus dans sa vie, et s’est laissé transformer par son Esprit. Du disciple clandestin, il était devenu un disciple audacieux.   C’est la démarche à laquelle nous sommes tous appelés, particulièrement pendant ce temps de l’Avent. Que notre vie soit une perpétuelle renaissance dans l’Esprit pour que le Christ y trouve toujours la demeure qui lui convient.

Méditation du 2e dimanche du temps de l’Avent de l’année liturgique B avec le Père Flavien Zolabi, SJ

Source: VATICANNEWS, le 4 décembre 2020

P. Flavien Zolabi Manbueni, S.J.Company of Jesus – CONGO