Mort de François : le pape qui voulait réformer l’Église catholique

Le pape François, lors d’une audience papale au Vatican, le 19 mai 2021.  Evandro Inetti/Zuma/Rea / Evandro Inetti/ZUMA Press/ZUMA/R

Avec la mort du pape François ce lundi 21 avril, s’achève un pontificat marqué d’une volonté de réformes destinées à redonner à l’Église sa crédibilité évangélisatrice, et qui laissera une empreinte durable dans l’Église.

Il est une anecdote que le pape François a souvent employée au cours de son pontificat. Un bon mot utilisé jusqu’à sa mort, pour parler de l’un des objectifs principaux que lui avaient fixés les cardinaux électeurs, en 2013. « Faire des réformes à Rome, disait-il, c’est comme nettoyer le sphinx d’Égypte avec une brosse à dents. » L’image dit tout de la difficulté à laquelle s’est heurté le pape François, mais aussi de l’action de celui qui dirigea l’Église universelle ces 12 dernières années : un pontificat de réformes. Des années au cours desquelles l’ancien archevêque de Buenos Aires a tout fait pour faire retrouver au catholicisme des accents évangéliques, qui devraient laisser une empreinte durable dans l’Église catholique.

Ce pontificat a débuté, au soir du 13 mars 2013, par une surprise. Peu de monde avait envisagé l’élection –en à peine plus d’une journée– du cardinal Jorge Mario ­Bergoglio. À peine élu, ce jésuite argentin a tranché par son style, saluant la foule d’un simple « Bonsoir » et s’inclinant pour lui demander sa bénédiction avant de donner la sienne. Un geste qui annonçait d’emblée un axe majeur de son pontificat : François, nourri par le concile Vatican II et la théologie du peuple – la branche argentine de la théologie de la libération qui lui a transmis une véritable « mystique du peuple » –, signifiait qu’il entendait être un pape du peuple et avec le peuple, dans une Église « peuple de Dieu », en dialogue avec les différentes cultures.

Plus sous: La Croix, le 21 avril 2022