À Gaza, les chrétiens « plus proches que jamais du Sauveur crucifié »

ACN
Malgré la guerre les fidèles gazaouies continuent de se rendre à la messe.

Alors que les chrétiens du monde entier se préparent à entrer dans la Semaine sainte, la communauté chrétienne de Gaza traverse la pire période depuis le début de la guerre. « C’est une Pâques très spéciale, nous sommes plus proches que jamais du Sauveur crucifié », confie sœur Nabila, religieuse du Saint Rosaire à Gaza.

Les lignes téléphoniques sont coupées. Les connexions en ligne sont sans arrêt interrompues, on comprend à peine ce que sœur Nabila essaie de dire : « suffisamment », « bien », « église »… puis la ligne se coupe, c’est ainsi que les choses se passent depuis quelques semaines. Il n’y a que quelques messages écrits qui nous parviennent de temps en temps : « Nous allons bien ». Mais quand on demande plus de détails, on se rend compte que « bien » veut dire « nous sommes en vie », car la situation est dramatique. « Nous n’avons pas assez, nous manquons de tout », résume la religieuse du Saint Rosaire qui est à Gaza depuis le début de l’offensive, en octobre 2023. Cependant, l’espérance et la gratitudesont toujours entre les lignes : « Le peu que nous avons est dû à la grâce de Dieu. Les gens dehors souffrent encore plus que nous, parce qu’ils n’ont pas ce réconfort en ce moment ».

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Les dégâts des bombardements à Gaza. 

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La communauté chrétienne de Gazatraverse la pire période depuis le début de la guerre. Un autre partenaire de projet de l’Aide à l’Église en détresse (AED), dont la ligne téléphonique est stable, mais que la fondation préfère laisser dans l’anonymat par crainte de représailles, déclare : « Notre peuple souffre constamment. Chaque fois que les deux parties parlent de trêve, l’intensité des opérations militaires augmente ». Au cours des deux dernières semaines, le quartier d’Al Zeyton, où se trouve la paroisse de la Sainte Famille, a subi d’intenses affrontements militaires et des bombardements. Selon les informations dont dispose l’AED, l’enceinte paroissiale accueille actuellement 128 familles, soit un total de 512 chrétiens, tant catholiques qu’orthodoxes, parmi lesquels se trouvent 120 enfants de moins de 18 ans, dont 60 handicapés, et 84 personnes de plus de 65 ans. 

Le défi majeur de l’eau potable

L’approvisionnement en nourriture est très, très limité, et « le problème n’a rien à voir avec la disponibilité de l’argent », explique la même source, « c’est simplement que la nourriture est rare, et qu’il est difficile de trouver où l’acheter. La communauté chrétienne saisit toutes les occasions possibles pour obtenir de l’eau potable et de la nourriture », confirme-t-elle. 

Les gens marchent pendant de longues heures pour aller chercher une simple petite boîte de nourriture.

Avec l’aide de l’AED notamment, le Patriarcat latin est en mesure de fournir à chaque personne deux repas par semaine et une miche de pain tous les deux jours. Mais les autres jours, la communauté doit survivre en gérant ses réserves ou en essayant de trouver de la nourriture par d’autres moyens. « Les gens marchent pendant de longues heures pour aller chercher une simple petite boîte de nourriture, ce qui n’est finalement même pas suffisant pour trois personnes. Avec ce régime forcé, le fait de partager fait partie de la vie quotidienne et de leur nouvelle identité chrétienne », raconte-t-elle. 

L’eau potable est l’un des défis majeurs du moment. « Nous avons de l’eau sale pour les toilettes et les unités sanitaires, et l’eau destinée à la consommation est purifiée au moyen de méthodes traditionnelles ». La situation sanitaire constitue un autre problème grave. En raison des pénuries, de nombreuses personnes ont perdu du poids. « Les enfants souffrent d’un virus qui provoque des nausées et des diarrhées, et quatre des personnes âgées sont atteintes de maladies graves qui nécessiteraient une hospitalisation immédiate, ce qui est impossible à l’heure actuelle ».

Avec la grâce de Dieu, nos enfants sont maintenant encore plus proches de leur foi que jamais auparavant.

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ACN

Cependant, ce qui encourage la petite communauté, c’est la foi, explique le partenaire de projet. Outre la célébration de la messe quotidienne, les cours de catéchèse et la récitation du chapelet, la paroisse organise des activités pour les enfants et des rencontres de guérison des traumatismes par la prière. Le personnel du Centre catholique Saint Thomas d’Aquin, qui s’est installé dans l’enceinte de la paroisse après le bombardement de son bâtiment, est également impliqué dans ces activités.  

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ACN

Le prêtre et les religieuses, comme sœur Nabila, qui s’occupent de ces personnes font un travail héroïque. « Ils sont tous épuisés, personne ne peut vraiment se rendre compte de ce qu’ils vivent. Avec la grâce de Dieu, nos enfants sont maintenant encore plus proches de leur foi que jamais auparavant. C’est une Pâques très spéciale, nous sommes plus proches que jamais du Sauveur crucifié », conclut-il. Bien que la communication avec sœur Nabila soit très difficile, il y a une requête qu’elle ne manque jamais de transmettre à tous : « Priez pour nous, priez pour toute la population, priez afin que cette guerre se termine ».

Source : ALETEIA.ORG, le 19 mars 2024

Le Pape salue la trêve en cours entre Israël et le Hamas

Des camions humanitaires de l’ONu ont pu pénétrer dans la bande de Gaza le 25 novembre

Le Pape salue la trêve en cours entre Israël et le Hamas

A l’issue de la prière de l’Angélus de ce dimanche, François s’est félicité que le récent accord entre l’Etat hébreu et le mouvement islamiste à Gaza ait pu permettre la libération de plusieurs otages, en échange de l’entrée d’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne. Le Saint-Père a demandé de prier pour que l’accent soit mis sur le dialogue, «le seul moyen de parvenir à la paix» a t-il souligné. 

Vatican News

A l’issue de la prière mariale de l’Angélus, le Pape François s’est réjoui de la trêve en cours dans la bande de Gaza qui a permis depuis le 24 novembre la libération de plusieurs otages israéliens et étrangers détenus par le Hamas en échange de la libération de prisonniers palestiniens en Israël. «Aujourd’hui, nous remercions Dieu qu’il y ait enfin une trêve entre Israël et la Palestine et que des otages aient été libérés» s’est félicité le Saint-Père. «Prions pour qu’ils soient tous libérés dès que possible – pensons à leurs familles ! -prions pour que davantage d’aide humanitaire parvienne à Gaza et pour que nous insistions sur le dialogue : c’est le seul moyen, le seul moyen de parvenir à la paix. Ceux qui ne veulent pas du dialogue ne veulent pas de la paix»  a encore souligné François. 

Cette trêve, dûrement négociée par le Qatar avec l’appui de l’Égypte et des États-Unis a permis ces échanges d’otages et de prisonniers en échange d’une pause dans les combats à Gaza. Un répit qui a permis aux organisations internationales de faire entrer de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne. L’ONU a annoncé le 25 novembre qu’un total de 248 camions d’aide humanitaire avaient pu entrer dans la bande de Gaza depuis l’entrée en vigueur la veille de la trêve. Après deux premières séries de libérations, un nouvel échange d’otages du Hamas contre des Palestiniens détenus en Israël est prévu ce dimanche.

Peu avant de tourner son regard vers le Proche-Orient, le Pape avait, en rappelant les commémorations de l’Holodomor en Ukraine (la grande famine de 1932-33 orchestrée par Staline), demandé de prier «pour tous les peuples déchirés par les conflits» «Continuons à prier sans nous lasser, avait-il exhorté, car la prière est la force de paix qui brise la spirale de la haine, rompt le cycle de la vengeance et ouvre des chemins de réconciliation inespérés».

Source : VATICANNEWS, le 26 novembre 2023

Le Pape François: «Aucune guerre ne vaut les larmes des enfants»

Enfants déplacés dans le camp de Khan Younès, sud de la bande de Gaza, le 20 novembre.

Le Pape François: «Aucune guerre ne vaut les larmes des enfants»

«Combien d’enfants sont privés du droit fondamental à la vie et à l’intégrité physique et mentale à cause des conflits? Combien d’enfants sont contraints de participer ou d’assister aux combats et en portent les cicatrices?» s’interroge le Souverain pontife sur le réseau social X (ex Twitter) à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant.

Salvatore Cernuzio – Cité du Vatican 

Les images diffusées par les médias ces dernières heures à Gaza montrent des scènes à la limite du supportable. Des enfants, même très jeunes, dont les larmes sillonnent leurs visages, noircis par la fumée ou souillés par la poussière des bâtiments effondrés par les bombes. Des enfants dans les bras de leurs parents et de leurs proches, la bouche ouverte, hurlant de douleur d’avoir perdu un membre de leur famille. A côté de cela, des photos de mineurs désespérés devant les cercueils de leurs parents en Ukraine ou celles d’enfants en Afrique n’ayant même pas dix ans, tenant une kalachnikov, assis sur un char, déjà entraînés au conflit. Enfants morts, enfants blessés, enfants migrants, enfants soldats, enfants exploités: est-ce tolérable ? Combien de temps encore la souffrance des petits doit-elle durer? Celle devant laquelle le Pape a dit plus d’une fois qu’il n’y avait pas de réponse, mais seulement des larmes. 

L’appel du Pape 

C’est précisément le Pape qui, une fois de plus, attire l’attention sur les mineurs à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, qui rappelle leurs droits inaliénables et commémore l’anniversaire de l’approbation par l’Assemblée des Nations unies, en 1989, de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant et de l’adolescent. 

Pendant que se déroulent les initiatives de la campagne de l’Unicef « Children amidst wars and forgotten emergencies », (« Les enfants au milieu des guerres et des urgences oubliées »), qui souhaite rappeler les nombreux enfants du monde entier qui vivent dans des contextes d’urgence, François fait sentir sa présence sur le réseau social X (anciennement Twitter). À travers le compte @Pontifex, suivi par des millions des followers et diffusé en neuf langues, le Saint-Père publie un message avec l’objectif du avertissement et la forme d’une question – ou plutôt de deux – pour alimenter la réflexion. 

«Combien d’enfants sont privés du droit fondamental à la vie et à l’intégrité physique et mentale à cause des conflits? Combien d’enfants sont contraints de participer ou d’assister aux combats et en portent les cicatrices? Aucune guerre ne vaut les larmes des enfants» écrit le Saint-Père

Enfant soldat

Enfant soldat

La douleur de François pour les mères

Une phrase, la dernière, qui prolonge l’appel lancé il y a exactement dix jours, le 10 novembre, par le Souverain pontife dans un message envoyé aux participants du VIe Forum de Paris sur la paix. «Aucune guerre ne vaut les larmes d’une mère qui voit son enfant mutilé ou mort», dénonçait François, ajoutant: «Aucune guerre ne vaut la perte de la vie d’une seule personne humaine, qui est un être sacré, créé à l’image et à la ressemblance du Créateur; aucune guerre ne vaut l’empoisonnement de notre maison commune; aucune guerre ne vaut le désespoir de ceux qui sont contraints de quitter leur patrie et sont privés, d’un moment à l’autre, de leur maison et de tous les liens familiaux, amicaux, sociaux et culturels qu’ils ont construits, parfois depuis des générations».

Aucune guerre – «toujours, toujours une défaite pour l’humanité», comme l’a répété le Pape lors de l’Angélus du 19 novembre – ne vaut la peine de voir ces images. Un coup de poing à l’estomac, un péché pour lequel, disait déjà le Pape lors des célébrations à Sainte Marthe dans les premières années de son pontificat, «Dieu nous demandera des comptes».

Source : VATICANNEWS, le 20 novembre 2023

Le père Romanelli: «Tous les chrétiens de Gaza prient pour la paix»

Un bombardement israélien sur la bande de Gaza, le 8 novembre. (AFP)

Le père Romanelli: «Tous les chrétiens de Gaza prient pour la paix»

Un mois après le début de la guerre, le curé de Gaza, toujours bloqué en Cisjordanie, revient sur l’état d’esprit des chrétiens dans l’enclave palestinienne. Tous prient quotidiennement pour que la paix revienne et ressentent avec gratitude la proximité du Pape, qui les contacte quotidiennement. Près de 700 personnes ont trouvé refuge dans la paroisse de la Sainte Famille pour échapper aux bombardements. 

Roberto Cetera et Michele Raviart – Jérusalem et Cité du Vatican

Les paroissiens de l’église de la Sainte Famille à Gaza et les quelque 700 personnes qui y ont trouvé refuge pour s’abriter des bombardements «vont bien, aussi bien qu’ils peuvent l’être dans un lieu en guerre». «Ils savent qu’il n’y a aucun endroit sûr dans toute la bande de Gaza, ni au nord ni au sud, mais ils sentent la présence de Jésus et la proximité de Jésus et de toute l’Eglise» témoigne mardi 7 novembre le père Gabriel Romanelli, curé de Gaza, toujours dans l’impossibilité de se rendre sur place. Dans la paroisse, précise-t-il, «ils se sentent plus en sécurité». 

Les remerciements des fidèles au Pape François

Le père Romanelli essaie de parler aux fidèles plusieurs fois par jour, mais la communication est souvent impossible ou difficile. «Ils remercient toujours le Saint-Père qui les appelle tous les jours pour leur dire bonjour et leur demander comment ils vont, pour leur donner sa bénédiction», explique-t-il, «et ils nous demandent de continuer à prier pour la paix». Les chrétiens gazaouis célèbrent une messe le matin, une l’après-midi, et prient constamment le rosaire. Tous, y compris les centaines de réfugiés, «demandent de dire au monde entier que la paix soit faite, et aux diplomates, politiciens, journalistes, gens de bonne volonté, hommes et femmes du monde entier, qu’ils ne se contentent pas de prier, mais qu’ils travaillent pour la paix».

Les chiffres effrayants d’un mois de violence

Un mois après les attaques meutrières du Hamas et le début des bombardements israéliens, «les chiffres sont effrayants», souligne de son côté le père Ibrahim Faltas, vicaire de la Custodie de Terre Sainte à Jérusalem. Plus de 1400 civils israéliens ont été tués et cinq mille autres blessés par les islamistes du Hamas, qui retiennent toujours 242 personnes en otage. Les bombardements israéliens sur Gaza ont fait plus de dix mille victimes, dont 70 % d’enfants, de femmes et de personnes âgées. Il y a par ailleurs plus de 30 mille blessés, souligne le Père Faltas, «sans possibilité d’être soignés et sauvés car 18 hôpitaux ont été touchés». La situation en Cisjordanie est également grave, avec 163 morts, 5 000 blessés et autant d’arrestations. 

Père Faltas: si cela continue, il n’y aura plus de chrétiens en Terre Sainte

«La situation est terrible», poursuit le père Faltas, «il n’y a personne dans les rues de Jérusalem. Les gens ont encore plus peur de sortir qu’au moment de la pandémie. Bethléem est fermée, elle est devenue une prison à ciel ouvert. Personne ne peut entrer ni sortir». «Un mois avant Noël, Bethléem devait être pleine de pèlerins, mais malheureusement il n’y a personne et les habitants ont peur. Ils ne pensent pas à Noël, ils ne pensent qu’à s’enfuir d’ici. Il n’y aura plus de chrétiens si la situation continue ainsi», explique encore le vicaire de la Custodie, qui conclut par un appel : «Je demande à tous les puissants du monde: cessez le feu, pour l’amour de Dieu. Cessez le feu».

Source : VATICANNEWS, le 8 novembre 2023

Appel téléphonique entre le Pape et Joe Biden

Appel téléphonique entre le Pape et Joe Biden

Le Pape François a téléphoné dimanche après-midi au président américain Joe Biden pour lui parler des différents conflits en cours et de la nécessité d’identifier des parcours de paix.

Vatican News

Le Pape François s’est entretenu par téléphone avec le président des États-Unis, Joe Biden, dans l’après-midi de ce dimanche 22 octobre. Selon la Salle de Presse du Saint-Siège, la conversation a duré environ 20 minutes. Le Souverain pontife et le président ont parlé des «situations de conflit dans le monde et de la nécessité d’identifier des parcours de paix». Un entretien réalisé à la demande du Pape François. 

Nouvel appel à la paix à l’Angélus

A la fin de la prière de l’Angélus, ce dimanche le Saint-Père a adressé un nouvel appel à la paix affirmant que la guerre était «la destruction de la fraternité humaine», demandant la poursuite de l’acheminement de l’aide humanitaire et la libération des otages.

Une aide limitée à Gaza

Le mercredi 18 octobre, le président Joe Biden s’est rendu brièvement à Tel-Aviv pour tenter d’obtenir un accord autorisant l’entrée à Gaza d’une partie de l’aide humanitaire en provenance d’Égypte.


Ce week-end, à deux reprises, des camions remplis de vivres, d’eau et de médicaments ont pu entrer dans la bande de Gaza par le terminal de Rafah. Samedi 20 camions ont été autorisés à passer la frontière entre l’Égypte et Gaza. Ce dimanche 17 autres camions avec cette fois aussi du carburant ont pu suivre. L’aide reste cependant bien en deçà du nécessaire pour subvenir aux besoins les plus urgents de la population déplacée dans le sud de la bande de Gaza. Pour les Nations unies cette aide ne représente encore qu’une «goutte d’eau dans l’océan des immenses besoins» des Gazaouis.

Source : VATICANNEWS, le 22 octobre 2023

Appel téléphonique entre le Pape et Joe Biden

Appel téléphonique entre le Pape et Joe Biden

Le Pape François a téléphoné dimanche après-midi au président américain Joe Biden pour lui parler des différents conflits en cours et de la nécessité d’identifier des parcours de paix.

Vatican News

Le Pape François s’est entretenu par téléphone avec le président des États-Unis, Joe Biden, dans l’après-midi de ce dimanche 22 octobre. Selon la Salle de Presse du Saint-Siège, la conversation a duré environ 20 minutes. Le Souverain pontife et le président ont parlé des «situations de conflit dans le monde et de la nécessité d’identifier des parcours de paix».

Nouvel appel à la paix à l’Angélus

A la fin de la prière de l’Angélus, ce dimanche le Saint-Père a adressé un nouvel appel à la paix affirmant que la guerre était «la destruction de la fraternité humaine», demandant la poursuite de l’acheminement de l’aide humanitaire et la libération des otages.

Une aide limitée à Gaza

Le mercredi 18 octobre, le président Joe Biden s’est rendu brièvement à Tel-Aviv pour tenter d’obtenir un accord autorisant l’entrée à Gaza d’une partie de l’aide humanitaire en provenance d’Égypte.
Ce week-end, à deux reprises, des camions remplis de vivres, d’eau et de médicaments ont pu entrer dans la bande de Gaza par le terminal de Rafah. Samedi 20 camions ont été autorisés à passer la frontière entre l’Égypte et Gaza. Ce dimanche 17 autres camions avec cette fois aussi du carburant ont pu suivre. L’aide reste cependant bien en deçà du nécessaire pour subvenir aux besoins les plus urgents de la population déplacée dans le sud de la bande de Gaza. Pour les Nations unies cette aide ne représente encore qu’une «goutte d’eau dans l’océan des immenses besoins» des gazaouis.

Source : VATICANNEWS, le 22 octobre 2023

François : «J’exhorte les croyants à ne prendre qu’un seul parti: celui de la paix»

François : «J’exhorte les croyants à ne prendre qu’un seul parti: celui de la paix»

A l’issue de l’audience générale ce mercredi 18 octobre place Saint-Pierre, le Souverain pontife a de nouveau lancé un appel à la paix au Proche-Orient alors que l’escalade de la violence se poursuit entre Israël et le Hamas. Le Saint-Père a invité à une journée de jeûne et de prière pour la paix vendredi 27 octobre, une journée pour tous les croyants, quelle que soit leur religion. 

Vatican News

C’est une nouvelle fois vers le Proche-Orient que le Pape François a tourné son regard ce mercredi matin 18 octobre à l’issue de l’audience générale place Saint-Pierre. Le Saint-Père a lancé un nouvel appel à la paix alors que la violence continue de se déchaîner entre Israël et le Hamas. «Aujourd’hui encore, chers frères et sœurs, nos pensées vont vers la Palestine et Israël. Le nombre de victimes augmente et la situation à Gaza est désespérée. Que tout ce qui est possible soit fait, s’il vous plait, pour éviter une catastrophe humanitaire» a-t-il lancé d’un ton grave. 

«Il est inquiétant de constater que le conflit pourrait s’étendre alors que de nombreux fronts de guerre sont déjà ouverts dans le monde. Faites taire les armes, écoutez le cri de paix des pauvres, des peuples, des enfants», a poursuivi le Pape, rappelant que «la guerre ne résout aucun problème: elle ne fait que semer la mort et la destruction, accroître la haine, multiplier les vengeances. La guerre efface l’avenir». 

Le seul parti de la paix

François a ainsi exhorté tous les croyants «à ne prendre qu’un seul parti dans ce conflit: celui de la paix. Mais pas avec des mots, avec la prière, avec un dévouement total»«C’est dans cet esprit que j’ai décidé d’appeler à une journée de jeûne et de prière le vendredi 27 octobre», a lancé le Pape, «une journée de pénitence à laquelle j’invite les sœurs et les frères des différentes confessions chrétiennes, ceux qui appartiennent à d’autres religions et tous ceux qui chérissent la cause de la paix dans le monde, à se joindre comme ils l’entendent».

Ce même jour, à 18 heures, à Saint-Pierre, «nous vivrons dans un esprit de pénitence une heure de prière pour implorer la paix, la paix dans ce monde. Je demande à toutes les Églises particulières de participer en préparant des initiatives similaires impliquant le Peuple de Dieu» a conclu François. 

Mardi soir, l’hôpital anglican Al Ahli située au centre de la ville de Gaza a été bombardé, faisant des centaines de victimes. Un acte qui a suscité de nombreuses condamnations dans le monde. Israël et le Hamas se rejettent la responsabilité.

Source : VATICANNEWS, le 18 octobre 2023

La colère des épiscopaliens après le bombardement de leur hôpital à Gaza

Les corps des victimes de l’explosion à l’hôpital Al Ahli à Gaza sont rassemblés. (AFP or licensors)

La colère des épiscopaliens après le bombardement de leur hôpital à Gaza

L’hôpital Al Ahli au centre de Gaza a été bombardé mardi 17 octobre au soir. Plusieurs centaines de personnes seraient mortes selon des bilans contradictoires. L’Église épiscopalienne de Jérusalem et du Proche-Orient, qui gère la structure, condamne une «attaque brutale», assimilable selon elle à «un crime contre l’humanité». 

Xavier Sartre – Cité du Vatican

Plus de douze heures après l’explosion qui a dévasté l’hôpital Al Ahli, dans la ville de Gaza, il était difficile encore d’évaluer les dommages et surtout le nombre de victimes. Le personnel de l’établissement hospitalier géré par l’Église épiscopalienne de Jérusalem et du Proche-Orient est encore sous le choc. Déjà, dès mardi 17 octobre au soir, peu de temps après le drame, le diocèse épiscopalien avait condamné dans les termes les plus forts «l’atroce attaque» intervenue pendant les bombardements aériens israéliens.

Alors que les chrétiens de Terre Sainte observaient une journée de jeûne et de prière pour la paix et la réconciliation, cet hôpital, symbole de l’engagement des chrétiens au service de tous, et tout particulièrement des plus vulnérables comme les Palestiniens de la bande Gaza, était donc victime «d’un crime contre l’humanité»selon le communiqué du diocèse épiscopalien.

Le père Fadi Diab, recteur de l’église Saint-Andrew à Ramallah, en Cisjordanie, et vice-président du conseil d’administration de l’hôpital Al Ahli de Gaza, rapporte que de nombreux personnels de l’établissement ont été blessés «par une forte explosion» qui a secoué tout le bâtiment, faisant voler en éclat les fenêtres. Il précise aussi que c’est la seconde fois qu’il a été visé par des engins explosifs, le service de radiologie ayant été endommagé par une bombe.

«Nous sommes très en colère»reconnait-il, évoquant toutes les souffrances endurées par les Palestiniens de Gaza depuis plusieurs jours, sous le coup des bombardements israéliens contre le Hamas. L’évolution de la guerre ne lui permet pas de savoir comment poursuivre la mission de l’hôpital au service des habitants de Gaza. «Nous ne savons pas qu’elle sera le futur de notre communauté à Gaza. Nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve» constate-t-il.

Face à l’escalade de la violence, le père Diab demande à la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu’il cesse ses opérations militaires «qui ne nous mènent que vers la violence, les morts, la colère et la haine». Alors que la communauté épiscopalienne de Terre Sainte prie pour toutes les victimes, quelle que soit leur nationalité ou leur religion, le prêtre considère que «la seule voie pour obtenir la paix est de reconnaitre le droit des Palestiniens à exister, leur droit à la liberté et à l’autodétermination et de reconnaitre que ce sont des êtres humains créés à l’image de Dieu et qu’ils ne sont pas juste des animaux comme l’a affirmé le ministre israélien de la Défense.»

Source : VATICANNEWS, le 18 octobre 2023

Les chrétiens de Palestine n’ont pas de « marge de manœuvre » dans un contexte de violence

Des Palestiniens près des décombres d’un tir de missile israélien, le 8 octobre 2023. Crédit : Fars Media. CC BY SA 4.0

Les chrétiens de Palestine n’ont pas de « marge de manœuvre » dans un contexte de violence

Après une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre, le patriarche latin de Jérusalem a appelé les dirigeants du monde à une désescalade de la violence, exhortant à une solution pacifique au conflit dans la région.

Mais alors que le patriarche n’a pas condamné directement l’attaque du Hamas, un prêtre vivant en Israël a déclaré à The Pillar que le cardinal Pierbattista Pizzaballa est confronté à une perspective difficile alors que la guerre commence, avec la possibilité qu’une déclaration de sa part puisse causer du tort aux chrétiens palestiniens.

« L’opération lancée depuis Gaza et la réaction de l’armée israélienne nous ramènent à la pire période de notre histoire récente », a déclaré Mgr Pizzaballa dans un communiqué publié le 7 octobre. « Les trop nombreuses victimes et tragédies auxquelles les familles palestiniennes et israéliennes doivent faire face ne feront qu’attiser la haine et la division, et détruiront de plus en plus toute perspective de stabilité », a-t-il ajouté. « Nous appelons la communauté internationale, les chefs religieux de la région et du monde entier à faire tout leur possible pour aider à réduire le nombre de victimes et de tragédies. Nous appelons la communauté internationale, les chefs religieux de la région et du monde à faire tout leur possible pour aider à désamorcer la situation, à rétablir le calme et à travailler pour garantir les droits fondamentaux des personnes dans la région ».

La déclaration de Mgr Pizzaballa intervient après que le Hamas a lancé une attaque surprise contre Israël le 7 octobre, au cours de laquelle plus de 700 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées. Parmi ces violences, on peut citer l’attaque surprise d’un festival de musique dans le sud d’Israël – organisé pour commémorer la fête juive de Soukkot – au cours de laquelle quelque 260 personnes ont été tuées par des militants du Hamas. L’attaque s’est accompagnée de violences à l’encontre de civils dans tout Israël, y compris des messages sur les réseaux sociaux suggérant que les attaquants du Hamas avaient commis des actes d’agression sexuelle contre des Israéliens. Le Hamas a également affirmé avoir pris plus de 100 otages dans la bande de Gaza, le territoire palestinien qu’il contrôle le long de la côte de la mer Méditerranée. 

Israël a réagi en assiégeant la bande de Gaza, en coupant l’approvisionnement en carburant et en eau du territoire et en ordonnant une série de tirs de missiles sur la bande de Gaza. Des combats au sol à Gaza entre les forces israéliennes et les militants du Hamas sont attendus dans les jours à venir, Israël ayant officiellement déclaré la guerre au Hamas en réponse aux attaques. Selon le Wall Street Journal, l’attaque du Hamas a été coordonnée et financée avec l’aide de l’armée iranienne. 

Les dirigeants du monde entier ont condamné l’attaque du Hamas contre Israël. Le président américain Joe Biden a déclaré que les États-Unis « condamnaient sans équivoque cet effroyable assaut contre Israël par les terroristes du Hamas depuis Gaza » et a soutenu une riposte militaire israélienne.

Mais la déclaration de Pizzaballa était plus circonspecte, condamnant un « cycle de violence » impliquant les Palestiniens et les Israéliens. Le Père Antoine Levy, OP, un universitaire qui vit à Jérusalem, a déclaré à The Pillar que Pizzaballa devait aborder ses déclarations publiques avec beaucoup de prudence, en raison de l’impact qu’elles pourraient avoir sur les chrétiens palestiniens, qui pourraient être confrontés à une violence mortelle s’ils étaient perçus comme s’opposant aux activités du Hamas. Le prêtre, qui est juif et s’est converti au catholicisme, a déclaré lundi que « le réflexe de l’Église [face à la violence] est toujours le même : essayer de protéger ses propres fidèles ». Le problème est que la majorité des fidèles catholiques de cette région sont des Palestiniens, et qu’ils sont donc pris dans ce combat – coincés entre les deux – et qu’ils se trouvent dans des zones chaudes ou non, il y a une pression considérable dans le monde palestinien pour soutenir ce conflit. Je comprends donc que les pasteurs essaient de limiter les dégâts pour le moment, de trouver une sorte de juste milieu pour leurs paroissiens. « Le patriarche est également pris dans ce combat, et il sait très bien où se trouve le bien et le mal, mais il ne peut pas prendre parti, parce que la majorité des fidèles catholiques sont des Palestiniens, donc c’est vrai pour lui et pour eux – ils ne peuvent pas prendre parti, ce serait très, très dangereux pour eux », a-t-il ajouté.

Près de 1 100 chrétiens palestiniens vivent dans la bande de Gaza – une petite minorité parmi les plus de 2 millions d’habitants de la région. En 2017, environ 47 000 chrétiens vivaient en Cisjordanie et plus de 100 000 en Israël. Pris au milieu des conflits de la région, ces chrétiens sont confrontés à des défis uniques pour leur propre sécurité. Les chrétiens de la bande de Gaza « vivent la même expérience que les Palestiniens chrétiens d’Israël et de Cisjordanie, mais elle est multipliée par 100. Ils n’ont aucune marge de manœuvre. Ils doivent se taire et, même s’ils ne sont pas totalement convaincus, ils doivent faire semblant d’être entièrement du côté du Hamas, car c’est leur seule chance de survie », a déclaré M. Levy.

La bande de Gaza est soumise depuis 2007 à un blocus israélien et égyptien, ce qui rend la région presque entièrement dépendante d’Israël pour la nourriture, l’eau et l’électricité. Le blocus a été instauré après que le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza cette année-là, à la suite d’un conflit militaire entre le Fatah et le Hamas, et après la décision du Hamas de ne pas reconnaître Israël ou de désavouer la violence contre les Israéliens.

Israël, pour sa part, a été accusé de superviser un blocus qui fait de Gaza une « prison à ciel ouvert », selon les défenseurs des droits de l’homme, tandis que le Hamas a poursuivi son propre engagement en faveur de la violence contre Israël, faisant de la situation une source de conflit régional permanent.

Si les dirigeants politiques ont largement condamné les attaques du Hamas, certaines déclarations ont également affirmé qu’Israël était responsable de la violence. Les sociaux-démocrates d’Amérique ont déclaré dans un communiqué du 7 octobre que l’attaque était « le résultat direct du régime d’apartheid d’Israël, un régime qui reçoit des milliards de dollars de financement de la part des États-Unis », et plusieurs organisations étudiantes aux États-Unis ont exprimé des sentiments similaires. M. Levy a réfuté ce point de vue. Le Hamas a « transformé Gaza en une forteresse militaire contre Israël », a-t-il accusé. « Que faire dans cette situation ? Le prêtre a déclaré que, d’après son expérience, « les injustices sont inévitables dans des situations extrêmement tendues et compliquées. [Mais je crois aussi que la police israélienne et surtout l’armée font tout ce qu’elles peuvent pour réduire ces injustices au minimum », a déclaré le prêtre à The Pillar. Il a ajouté que les accusations d’injustice israélienne ne « justifient pas le massacre de civils et l’enlèvement d’enfants, comme nous l’avons vu ces derniers jours ». Le prêtre a déclaré qu’à son avis, « Israël ne va pas ménager ses efforts » dans sa réponse. « La priorité d’Israël est désormais de récupérer les otages, à n’importe quel prix. Le nombre de soldats du Hamas qu’ils devront tuer n’aura pas d’importance pour eux. Bien sûr, ils n’attaqueront pas les enfants, ils essaieront de minimiser les pertes dans la population civile. Mais la véritable décision, qui pèse sur l’État d’Israël depuis tant d’années, est de savoir si Israël veut éradiquer le Hamas en tant qu’entité politique ou non. Israël sait en effet que si cette entité politique disparaît – aussi terrible soit-elle – ce qui pourrait la remplacer pourrait être encore plus terrible », a-t-il déclaré. Selon le prêtre, cette décision aurait un impact considérable sur la vie des chrétiens palestiniens.

« Comment faire face à un chaos complet ?  

Le prêtre a déclaré qu’il ne savait pas quoi attendre de la communauté internationale alors que la guerre se poursuit dans la région. Selon le père Levy, alors qu’Israël s’efforce d’extraire les otages par la force des quartiers densément peuplés de Gaza, il y aura davantage d’effusions de sang de part et d’autre de la guerre, y compris des victimes civiles. « C’est probablement un calcul du Hamas », a-t-il déclaré, ajoutant qu’Israël n’a que peu de bons choix pour répondre – seulement un « choix un peu moins mauvais » que d’autres.

Pour sa part, le pape François a appelé dimanche à un cessez-le-feu au Moyen-Orient, affirmant que « le terrorisme et la guerre ne mènent à aucune solution, mais seulement à la mort et à la souffrance de tant d’innocents ». « La guerre est toujours une défaite ! Chaque guerre est une défaite », a-t-il insisté.

Selon M. Levy, il est possible que le Saint-Siège tente de jouer un rôle de médiateur dans le conflit dans les jours à venir. « Je pense que toute la question est de savoir si le Hamas est prêt à négocier, et aussi si Israël est prêt à négocier. Pour l’instant, c’est loin d’être acquis d’un côté ou de l’autre. C’est une partie d’échecs. « Mais s’il existe un espace de désescalade, le Saint-Siège est bien placé : c’est l’une des rares puissances à être perçue comme neutre par les deux parties. Il pourrait donc s’agir d’un recours, mais c’est un grand point d’interrogation.

Source : The Pillar, le 9 octobre 2023

Israël-Gaza: le cardinal Pizzaballa appelle à la fin de l’escalade

Une frappe israélienne sur la bande de Gaza, samedi 7 octobre. (AFP or licensors)

Israël-Gaza: le cardinal Pizzaballa appelle à la fin de l’escalade

Dans une déclaration officielle, le Patriarche latin de Jérusalem, présent à Rome au synode, fait part de sa préoccupation suite à l’offensive du Hamas en territoire israélien ce samedi qui s’est suivi par une campagne de frappes de l’armée israélienne sur la bande de Gaza. Il demande à tous les leaders politiques et religieux de faire tout leur possible pour faire baisser la tension. 

Vatican News

Après l’attaque menée par le Hamas en territoire israélien samedi 7 octobre, l’armée israélienne a lancé une campagne de frappe contre la bande de Gaza, bastion du parti islamiste. Dans la matinèe de samedi, une attaque coordonnée par les brigades Al Qassam, la branche armée du mouvement islamiste a vu des centaines de roquettes lancées vers le Sud d’Israël mais aussi des combattants pénétrer dans plusieurs villages ou kibboutz, emmenant en otages plusieurs civils. L’armèe israélienne a évoqué une infiltration «d’un nombre indéterminé de terroristes» sur le sol de l’État hébreu. Dans un message posté sur Telegram, le porte-parole des brigades Al-Qassam a déclaré avaoir capturé des dizaines d’officiers et de soldatsinformation difficile à vérifier. 

Quelques heures après l’offensive, la riposte israélienne ne s’est pas faite attendre. L’opération glaives de fer a été lancée, consistant en des bombardements massifs de la bande de Gaza. Au Moins 250 personnes ont été tuées et 1864 autres bléssées en Israël après les attaques du Hamas, selon un bilan dimanche 8 octobre à la mi journée. L’armée israélienne a riposté en lançant des frappes aériennes sur la bande de Gaza, tuant au moins 313 personnes et en blessant près de 2000. La plupart des victimes, des deux côtés sont des civils.

Condamnations dans le monde entier

Ce nouveau bain de sang a suscité de nombreuses réactions au sein de la communauté internationale. Dans une déclaration, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, Patriarche Latin de Jérusalem a fait part de sa profonde préoccupation devant cette nouvelle escalade de la violence. «Les trop nombreux morts et tragédies auxquelles les familles palestiniennes et israéliennes doivent faire face vont créer encore plus de haine et de division» s’inquiète le cardinal, présent à Rome ces dernières jours pour l’ouvrture du synode sur la synodalité. «Nous appelons la communauté Internationale et les leaders religieux à tout faire pour aider à la désescalade, restaurer le calme et travailler pour garantir les droits fondamentaux des peuples de la région» écrit encore le Patriarche de Jérusalem. Toutes les cérémonies concernant le patriarche latin ont été suspendues jusqu’à nouvel ordre. 

Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunira dimanche 8 octobre en urgence suite à ce nouvel accès de violence. Plus tôt dans la journée de samedi, le secrétaire général de l’organisation onusienne, Antonio Guterres, a condamné l’offensive du Hamas, et appelé à mobiliser « tous les efforts diplomatiques pour éviter une conflagration plus large ».

Source : VATICANNEWS, le 7 octobre 2023