30.11.2024 – ÉVANGILE DU JOUR

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 4,18-22. 

En ce temps-là, comme Jésus marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c’étaient des pêcheurs.


Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. »


Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.


De là, il avança et il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque avec leur père, en train de réparer leurs filets. Il les appela.


Aussitôt, laissant la barque et leur père, ils le suivirent.

Acclamons et partageons la parole de Dieu !

COMMENTAIRE :

Saint Athanase (295-373)

évêque d’Alexandrie, docteur de l’Église

Sermon à la louange de S. André, 2-3 (in Lectures chrétiennes pour notre temps, fiche N11; trad. Orval; © 1971 Abbaye d’Orval)

André, première plante du jardin apostolique

André fut le premier à reconnaître le Seigneur pour son maître. Il est les prémices du collège apostolique. Son regard pénétrant a perçu la venue du Seigneur. Il a échangé les instructions de Jean contre l’enseignement du Christ ; il a scellé les paroles du Baptiste. Il était le disciple très estimé de Jean : à la lueur de la lampe, il cherchait la vérité de la lumière ; et sous son éclat indécis, il s’habituait à la splendeur du Christ. « Voici, dit Jean, l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jn 1,29). “Voici celui qui délivre de la mort ; voici celui qui détruit le péché. Moi, je suis envoyé non pas comme l’époux, mais comme celui qui l’accompagne. Je suis venu comme serviteur et non comme le maître.” Frappé par ces paroles, André laisse là son maître et s‘élance vers celui qui est annoncé. Il a compris la signification de ce langage, et sa langue devient plus tranchante que celle du Baptiste. Il s’avance vers le Seigneur, son désir transparaît dans sa démarche et, dans une course commune, il emmène avec lui Jean l’Évangéliste. Tous deux quittent la lampe et marchent vers le Soleil. André est la première plante du jardin apostolique. C’est lui qui a ouvert les portes de l’enseignement du Christ. Il fut le premier à cueillir les fruits du champ cultivé par les prophètes. Devançant l’espérance de tous les autres, il fut le premier à embrasser celui que tous attendaient.

LECTURES :

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 10,9-18. 

Frère, si de ta bouche, tu affirmes que Jésus est Seigneur, si, dans ton cœur, tu crois que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, alors tu seras sauvé.
Car c’est avec le cœur que l’on croit pour devenir juste, c’est avec la bouche que l’on affirme sa foi pour parvenir au salut.
En effet, l’Écriture dit : ‘Quiconque met en lui sa foi ne connaîtra pas la honte’.
Ainsi, entre les Juifs et les païens, il n’y a pas de différence : tous ont le même Seigneur, généreux envers tous ceux qui l’invoquent.
En effet, ‘quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé’.
Or, comment l’invoquer, si on n’a pas mis sa foi en lui ? Comment mettre sa foi en lui, si on ne l’a pas entendu ? Comment entendre si personne ne proclame ?
Comment proclamer sans être envoyé ? Il est écrit : ‘Comme ils sont beaux, les pas des messagers qui annoncent les bonnes nouvelles!’
Et pourtant, tous n’ont pas obéi à la Bonne Nouvelle. Isaïe demande en effet : ‘Qui a cru, Seigneur, en nous entendant parler ?’
Or la foi naît de ce que l’on entend ; et ce que l’on entend, c’est la parole du Christ.
Alors, je pose la question : n’aurait-on pas entendu ? Mais si, bien sûr ! Un psaume le dit : ‘Sur toute la terre se répand leur message, et leurs paroles, jusqu’aux limites du monde’.

Psaume 19(18),2-3.4-5ab. 

R/ Par toute la terre s’en va leur message. (Ps 18, 5a)

Les cieux proclament la gloire de Dieu, 
le firmament raconte l’ouvrage de ses mains.
Le jour au jour en livre le récit 
et la nuit à la nuit en donne connaissance.

Pas de paroles dans ce récit, 
pas de voix qui s’entende;
mais sur toute la terre en paraît le message
et la nouvelle, aux limites du monde.