Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 4,35-41.

Ce jour-là, le soir venu, Jésus dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. »
Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d’autres barques l’accompagnaient.
Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait.
Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? »
Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme.

Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? »
Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »
Acclamons et partageons la parole de Dieu !

COMMENTAIRE :
Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968)
capucin
Chapitre X, n° 316-323 (Paroles de Padre Pio, trad. F. Leroy ; Éd. Salvator, 2019 ; p. 211-213 ; rev.)
Ô Dieu, soyez mon guide et mon pilote !
Gardez-vous toujours de transformer vos occupations en troubles et en inquiétudes spirituelles ; et bien que vous soyez embarqué sur les flots, pris dans les tempêtes de nombreuses difficultés, levez toujours votre regard vers le haut et dites toujours à notre Seigneur : Ô Dieu, pour vous je vogue et voyage ; soyez mon guide et mon pilote ! Vous, pendant ce temps, employez-vous à expédier les affaires l’une après l’autre, du mieux que vous pourrez ; et appliquez-y fidèlement votre esprit, mais avec douceur et suavité. Si Dieu vous en accorde la réussite, bénissez-le ; s’il ne lui plaît pas de vous l’accorder, bénissez-le ; également. Qu’il vous suffise de vous employer à réussir de bon cœur : le Seigneur et la raison elle-même n’exigent pas de vous des résultats, mais l’application, l’engagement et la diligence nécessaires. Beaucoup de choses dépendent de nous, mais pas le succès. Vivez en paix et reposez-vous sur le divin cœur, sans aucune peur, car on est bien là à l’abri des tempêtes, et même la justice de Dieu ne peut arriver jusque-là. Efforcez-vous de bien dominer les angoisses de votre cœur. Confiance et calme dans la grande œuvre de votre sanctification et de celle d’autrui. À Jésus le reste.

LECTURES :
Deuxième livre de Samuel 12,1-7a.10-17.
En ces jours-là, le Seigneur envoya vers David le prophète Nathan qui alla le trouver et lui dit : « Dans une même ville, il y avait deux hommes ; l’un était riche, l’autre était pauvre.
Le riche avait des moutons et des bœufs en très grand nombre.
Le pauvre n’avait rien qu’une brebis, une toute petite, qu’il avait achetée. Il la nourrissait, et elle grandissait chez lui au milieu de ses fils ; elle mangeait de son pain, buvait de sa coupe, elle dormait dans ses bras : elle était comme sa fille.
Un voyageur arriva chez l’homme riche. Pour préparer le repas de son hôte, celui-ci épargna ses moutons et ses bœufs. Il alla prendre la brebis du pauvre, et la prépara pour l’homme qui était arrivé chez lui. »
Alors, David s’enflamma d’une grande colère contre cet homme, et dit à Nathan : « Par le Seigneur vivant, l’homme qui a fait cela mérite la mort !
Et il remboursera la brebis au quadruple, pour avoir commis une telle action et n’avoir pas épargné le pauvre. »
Alors Nathan dit à David : « Cet homme, c’est toi ! Ainsi parle le Seigneur Dieu d’Israël :
Désormais, l’épée ne s’écartera plus jamais de ta maison, parce que tu m’as méprisé et que tu as pris la femme d’Ourias le Hittite pour qu’elle devienne ta femme.
Ainsi parle le Seigneur : De ta propre maison, je ferai surgir contre toi le malheur. Je t’enlèverai tes femmes sous tes yeux et je les donnerai à l’un de tes proches, qui les prendra sous les yeux du soleil.
Toi, tu as agi en cachette, mais moi, j’agirai à la face de tout Israël, et à la face du soleil ! »
David dit à Nathan : « J’ai péché contre le Seigneur ! » Nathan lui répondit : « Le Seigneur a passé sur ton péché, tu ne mourras pas. »
Cependant, parce que tu as bafoué le Seigneur, le fils que tu viens d’avoir mourra. »
Et Nathan retourna chez lui. Le Seigneur frappa l’enfant que la femme d’Ourias avait donné à David, et il tomba gravement malade.
David implora Dieu pour le petit enfant : il jeûna strictement, et, quand il rentrait chez lui, il passait la nuit couché par terre.
Les anciens de sa maison insistaient auprès de lui pour qu’il se relève, mais il refusa, et ne prit avec eux aucune nourriture.

Psaume 51(50),12-13.14-15.16-17.
Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.
Rends-moi la joie d’être sauvé ;
que l’esprit généreux me soutienne.
Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ;
vers toi, reviendront les égarés.
Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur,
et ma langue acclamera ta justice.
Seigneur, ouvre mes lèvres,
et ma bouche annoncera ta louange.
