24.04.2023 – ÉVANGILE DU JOUR

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,22-29.

Jésus avait rassasié cinq mille hommes, et ses disciples l’avaient vu marcher sur la mer. Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque, et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples, qui étaient partis sans lui.
Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce.
Quand la foule vit que Jésus n’était pas là, ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus.
L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés.


Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. »


Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? »
Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »

Acclamons et partageons la parole de Dieu !

COMMENTAIRE :

Bienheureux Henri Suso (v. 1295-1366)

dominicain

Vie, ch. 50

À la recherche de Jésus

Au sujet de la question : « Qu’est-ce que Dieu ? », tous les maîtres qui ont jamais existé n’ont pas pu l’expliquer, car il est au-dessus de toute pensée et de tout intellect. Et cependant, un homme zélé qui cherche avec application quelque connaissance de Dieu y parvient, quoique de façon très éloignée. (…) C’est ainsi que quelques maîtres païens vertueux l’ont cherché autrefois, en particulier le sage Aristote. Il a scruté le cours de la nature (…) ; il a cherché avec ardeur et il a trouvé. Il a déduit de la nature qu’il devait nécessairement y avoir un unique souverain, seigneur de toutes les créatures, et c’est ce que nous nommons Dieu. (…) L’être de Dieu est une substance tellement spirituelle que l’œil mortel ne peut pas la contempler en elle-même, mais on peut la voir dans ses œuvres ; comme le dit saint Paul, les créatures sont un miroir qui reflète Dieu (Rm 1,20). Demeurons là un instant (…) ; regarde au-dessus de toi et autour de toi, comme le ciel est vaste et haut dans sa course rapide, avec quelle noblesse son Maître l’a paré de sept planètes, et comme il est orné par la foule innombrable des étoiles. Quand le soleil brille joyeusement et sans nuage l’été, que de fruits, que de bienfaits il apporte à la terre ! Comme les prés sont d’un beau vert, comme les fleurs sont riantes, comme le doux chant des petits oiseaux retentit dans la forêt et les campagnes, et tous les animaux qui s’étaient cachés pendant le dur hiver se pressent au dehors et se réjouissent ; comme, parmi les hommes, jeunes et vieux se montrent joyeux de cette joie qui leur apporte tant de bonheur. Ô Dieu tendre, si tu es tellement digne d’être aimé dans tes créatures, comme tu dois être beau et digne d’être aimé en toi-même !

LECTURES :

Livre des Actes des Apôtres 6,8-15.

En ces jours-là, Étienne, rempli de la grâce et de la puissance de Dieu, accomplissait parmi le peuple des prodiges et des signes éclatants.
Intervinrent alors certaines gens de la synagogue dite des Affranchis, ainsi que des Cyrénéens et des Alexandrins, et aussi des gens originaires de Cilicie et de la province d’Asie. Ils se mirent à discuter avec Étienne,
mais sans pouvoir résister à la sagesse et à l’Esprit qui le faisaient parler.
Alors ils soudoyèrent des hommes pour qu’ils disent : « Nous l’avons entendu prononcer des paroles blasphématoires contre Moïse et contre Dieu. »
Ils ameutèrent le peuple, les anciens et les scribes, et, s’étant saisis d’Étienne à l’improviste, ils l’amenèrent devant le Conseil suprême.
Ils produisirent de faux témoins, qui disaient : « Cet individu ne cesse de proférer des paroles contre le Lieu saint et contre la Loi.
Nous l’avons entendu affirmer que ce Jésus, le Nazaréen, détruirait le Lieu saint et changerait les coutumes que Moïse nous a transmises. »
Tous ceux qui siégeaient au Conseil suprême avaient les yeux fixés sur Étienne, et ils virent que son visage était comme celui d’un ange.

Psaume 119(118),23-24.26-27.29-30.

Lorsque des grands accusent ton serviteur,
je médite sur tes ordres.
Je trouve mon plaisir en tes exigences :
ce sont elles qui me conseillent.

J’énumère mes voies : tu me réponds ;
apprends-moi tes commandements.
Montre-moi la voie de tes préceptes,
que je médite sur tes merveilles.

Détourne-moi de la voie du mensonge,
fais-moi la grâce de ta loi.
J’ai choisi la voie de la fidélité,
je m’ajuste à tes décisions.

22.04.2023 – ÉVANGILE DU JOUR

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,16-21.

Le soir venu, les disciples de Jésus descendirent jusqu’à la mer.
Ils s’embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l’autre rive. C’était déjà les ténèbres, et Jésus n’avait pas encore rejoint les disciples.
Un grand vent soufflait, et la mer était agitée.


Les disciples avaient ramé sur une distance de vingt-cinq ou trente stades (c’est-à-dire environ cinq mille mètres), lorsqu’ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors, ils furent saisis de peur.
Mais il leur dit : « C’est moi. N’ayez plus peur. »
Les disciples voulaient le prendre dans la barque ; aussitôt, la barque toucha terre là où ils se rendaient.

Acclamons et partageons la parole de Dieu !

COMMENTAIRE :

Saint Clément d’Alexandrie (150-v. 215)

théologien

Le Pédagogue, III, 12, 101 (Coll. Les Pères dans la Foi n°044-045; trad. B. Throo et P. Gauriat; Éd. Migne 1991; p. 302 rev.)

« Aussitôt, la barque atteignit le rivage »

Prions le Verbe, la Parole de Dieu : Sois propice à tes petits enfants, Maître, Père, guide d’Israël, Fils et Père, un et deux à la fois, Seigneur ! Donne-nous, puisque nous suivons tes commandements, de parvenir à la pleine ressemblance de l’image (Gn 1,26), de comprendre selon nos forces le Dieu de bonté, le juge sans dureté. Accorde-nous tout toi-même : de vivre dans ta paix, d’être transportés dans ta cité, de traverser sans sombrer les tempêtes du péché ; d’être emportés sur des eaux paisibles par le Saint-Esprit, par la Sagesse inexprimable. Accorde-nous de dire la nuit, le jour, jusqu’au dernier jour, nos louanges et nos actions de grâces à l’Unique — Père et Fils, Fils et Père, Fils, Pédagogue (1Co 4,15) et Maître et en même temps au Saint-Esprit. Tout est à l’Unique, en qui est le tout, par qui tout est un, par qui est l’éternité, de qui nous sommes tous membres (1Co 12,27). À lui sont la gloire et les siècles ; tout au Bon, tout au Beau, tout au Sage, tout au Juste ! À lui la gloire maintenant et dans les siècles, amen !

LECTURES :

Livre des Actes des Apôtres 6,1-7.

En ces jours-là, comme le nombre des disciples augmentait, les frères de langue grecque récriminèrent contre ceux de langue hébraïque, parce que les veuves de leur groupe étaient désavantagées dans le service quotidien.
Les Douze convoquèrent alors l’ensemble des disciples et leur dirent : « Il n’est pas bon que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables.
Cherchez plutôt, frères, sept d’entre vous, des hommes qui soient estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de sagesse, et nous les établirons dans cette charge.
En ce qui nous concerne, nous resterons assidus à la prière et au service de la Parole. »
Ces propos plurent à tout le monde, et l’on choisit : Étienne, homme rempli de foi et d’Esprit Saint, Philippe, Procore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, un converti au judaïsme, originaire d’Antioche.
On les présenta aux Apôtres, et après avoir prié, ils leur imposèrent les mains.
La parole de Dieu était féconde, le nombre des disciples se multipliait fortement à Jérusalem, et une grande foule de prêtres juifs parvenaient à l’obéissance de la foi.

Psaume 33(32),1-2.4-5.18-19.

Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes !
Hommes droits, à vous la louange !
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu’il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.

Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.