23.05.2025 – ÉVANGILE DU JOUR

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 15,12-17. 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.


Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître.
Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera.


Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »

Acclamons et partageons la parole de Dieu !

COMMENTAIRE :

Saint Jean Cassien (v. 360-435)

fondateur de monastère à Marseille

De la perfection, chap. XII ; SC 54 (Conférences VIII-XVII ; trad. E. Pichery, éd. du Cerf, 1958 ; p. 114)

Le Seigneur nous appelle à monter vers le sommet de la charité

C’est une gloire de servir Dieu, et il est dit : « Servez le Seigneur dans la crainte » (Ps 2,11) ; « Il est glorieux pour toi d’être appelé serviteur » (Is 49,6) ; « Heureux le serviteur que son Maître, à son retour, trouvera agissant de la sorte. » (Mt 24,46) Toutefois, il est dit aux apôtres : « Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître » et de nouveau : « Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. » (Jn 15,14-15) Vous le voyez donc, la perfection comporte différents degrés. D’un sommet, le Seigneur nous appelle à monter vers un sommet plus élevé. Celui qui s’est rendu bienheureux et parfait dans la crainte de Dieu, marchera, comme il est écrit, « de vertu en vertu » (Ps 83,8 LXX), et de perfection en perfection, c’est-à-dire qu’il s’élèvera, dans l’ardente promptitude de son âme, de la crainte à l’espérance ; puis, il entendra de nouveau l’appel divin l’inviter à un état plus saint encore, qui est la charité. Celui qui se sera montré « serviteur fidèle et prudent » (Mt 24,45), passera au commerce intime de l’amitié et à l’adoption des fils. C’est dans ce sens qu’il faut prendre mes paroles. Je n’entends pas dire que la considération des peines éternelles ou de la bienheureuse rétribution promise aux saints, ne soit de nulle valeur. Elle est utile, au contraire, puisqu’elle introduit ceux qui s’y donnent dans les premiers degré de la béatitude. Mais la charité rayonne d’une confiance plus pleine et déjà de la joie sans fin.

LECTURES :

Livre des Actes des Apôtres 15,22-31. 

En ces jours-là, les Apôtres et les Anciens décidèrent avec toute l’Église de choisir parmi eux des hommes qu’ils enverraient à Antioche avec Paul et Barnabé. C’étaient des hommes qui avaient de l’autorité parmi les frères : Jude, appelé aussi Barsabbas, et Silas.
Voici ce qu’ils écrivirent de leur main : « Les Apôtres et les Anciens, vos frères, aux frères issus des nations, qui résident à Antioche, en Syrie et en Cilicie, salut !
Attendu que certains des nôtres, comme nous l’avons appris, sont allés, sans aucun mandat de notre part, tenir des propos qui ont jeté chez vous le trouble et le désarroi,
nous avons pris la décision, à l’unanimité, de choisir des hommes que nous envoyons chez vous, avec nos frères bien-aimés Barnabé et Paul,
eux qui ont fait don de leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus Christ.
Nous vous envoyons donc Jude et Silas, qui vous confirmeront de vive voix ce qui suit :
L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas faire peser sur vous d’autres obligations que celles-ci, qui s’imposent :
vous abstenir des viandes offertes en sacrifice aux idoles, du sang, des viandes non saignées et des unions illégitimes. Vous agirez bien, si vous vous gardez de tout cela. Bon courage ! »
On laissa donc partir les délégués, et ceux-ci descendirent alors à Antioche. Ayant réuni la multitude des disciples, ils remirent la lettre.
À sa lecture, tous se réjouirent du réconfort qu’elle apportait.

Psaume 57(56),8-9.10-12. 

R/ Je te rendrai grâce parmi les peuples, Seigneur. (Ps 56, 10a)

Mon cœur est prêt, mon Dieu, 
mon cœur est prêt ! 
Je veux chanter, jouer des hymnes !
Éveille-toi, ma gloire ! 
Éveillez-vous, harpe, cithare, 
que j’éveille l’aurore !

Je te rendrai grâce parmi les peuples, Seigneur, 
et jouerai mes hymnes en tous pays.
Ton amour est plus grand que les cieux, 
ta vérité, plus haute que les nues.
Dieu, lève-toi sur les cieux : 
que ta gloire domine la terre !

22.05.2025 – ÉVANGILE DU JOUR

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 15,9-11. 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.
Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.


Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. »

Acclamons et partageons la parole de Dieu !

COMMENTAIRE :

Vie de saint François d’Assise dite « Anonyme de Pérouse » (13e s.)

§97 (Documents écrits et premières biographies, trad. Desbonnets et Vorreux, éd. franciscaines, 1968, p 980)

« Demeurez dans mon amour » (Jn 15,9)

      Du début de sa conversion jusqu’au jour de sa mort, le bienheureux François a toujours été très rude pour son corps. Mais son principal et suprême souci a été de posséder et de conserver toujours au-dedans et au-dehors la joie spirituelle. Il affirmait que si le serviteur de Dieu s’efforçait de posséder et de conserver la joie spirituelle intérieure et extérieure qui procède de la pureté du cœur, les démons ne pourraient lui faire aucun mal, contraints de reconnaître : « Puisque ce serviteur de Dieu conserve sa joie dans la tribulation comme dans la prospérité, nous ne pouvons trouver aucun accès pour nuire à son âme. »       Un jour, il a repris un de ses compagnons qui avait l’air triste et le visage chagrin : « Pourquoi manifester ainsi la tristesse et la douleur que tu ressens de tes péchés ? C’est affaire entre Dieu et toi. Prie-le de te rendre, par sa bonté, la joie du salut (Ps 50,14). Devant moi et devant les autres, tâche de te montrer toujours joyeux, car il ne convient pas qu’un serviteur de Dieu paraisse devant les frères ou les autres hommes avec un visage triste et renfrogné ».

LECTURES :

Livre des Actes des Apôtres 15,7-21. 

En ces jours-là, comme la conversion des païens provoquait, dans l’Église de Jérusalem, une intense discussion, Pierre se leva et leur dit : « Frères, vous savez bien comment Dieu, dans les premiers temps, a manifesté son choix parmi vous : c’est par ma bouche que les païens ont entendu la parole de l’Évangile et sont venus à la foi.
Dieu, qui connaît les cœurs, leur a rendu témoignage en leur donnant l’Esprit Saint tout comme à nous ;
sans faire aucune distinction entre eux et nous, il a purifié leurs cœurs par la foi.
Maintenant, pourquoi donc mettez-vous Dieu à l’épreuve en plaçant sur la nuque des disciples un joug que nos pères et nous-mêmes n’avons pas eu la force de porter ?
Oui, nous le croyons, c’est par la grâce du Seigneur Jésus que nous sommes sauvés, de la même manière qu’eux. »
Toute la multitude garda le silence, puis on écouta Barnabé et Paul exposer tous les signes et les prodiges que Dieu avait accomplis grâce à eux parmi les nations.
Quand ils eurent terminé, Jacques prit la parole et dit : « Frères, écoutez-moi.
Simon-Pierre vous a exposé comment, dès le début, Dieu est intervenu pour prendre parmi les nations un peuple qui soit à son nom.
Les paroles des prophètes s’accordent avec cela, puisqu’il est écrit :
‘Après cela, je reviendrai pour reconstruire la demeure de David, qui s’est écroulée ; j’en reconstruirai les parties effondrées, je la redresserai ;
alors le reste des hommes cherchera le Seigneur, oui, toutes les nations sur lesquelles mon nom a été invoqué, – déclare le Seigneur, qui fait ces choses
connues depuis toujours.’
Dès lors, moi, j’estime qu’il ne faut pas tracasser ceux qui, venant des nations, se tournent vers Dieu,
mais écrivons-leur de s’abstenir des souillures des idoles, des unions illégitimes, de la viande non saignée et du sang.
Car, depuis les temps les plus anciens, Moïse a, dans chaque ville, des gens qui proclament sa Loi, puisque, dans les synagogues, on en fait la lecture chaque sabbat. »

Psaume 96(95),1-2a.2b-3.10. 

R/ Racontez à tous les peuples les merveilles du Seigneur ! (Ps 95, 3)

Chantez au Seigneur un chant nouveau, 
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !

De jour en jour, proclamez son salut,
racontez à tous les peuples sa gloire, 
à toutes les nations ses merveilles !

Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! » 
Le monde, inébranlable, tient bon. 
Il gouverne les peuples avec droiture.