22.04.2024 – ÉVANGILE DU JOUR

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 10,1-10. 

En ce temps-là, Jésus déclara : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit.


Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis.
Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir.
Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix.


Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »
Jésus employa cette image pour s’adresser à eux, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait.
C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis.


Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés.


Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage.
Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »

Acclamons et partageons la parole de Dieu !

COMMENTAIRE :

Saint Thomas d’Aquin (1225-1274)

théologien dominicain, docteur de l’Église

Lectura super Ioannem X, lect. 3, 1-2 (in Lectures chrétiennes pour notre temps, fiche I9 ; trad. Orval ; © 1973 Abbaye d’Orval)

« Je suis le bon pasteur » (Jn 10,11)

Jésus a dit : « Je suis le bon pasteur » (Jn 10,11). Il est évident que le titre de pasteur convient au Christ. Car de même qu’un berger mène paître son troupeau, ainsi le Christ restaure les fidèles par une nourriture spirituelle, son propre corps et son propre sang. Pour se différencier du mauvais pasteur et du voleur, Jésus précise qu’il est le bon pasteur. Bon, parce qu’il défend son troupeau avec le dévouement d’un bon soldat pour sa patrie. D’autre part, le Christ a dit que le pasteur entre par la porte et qu’il est lui-même cette porte (cf. Jn 10,7). Quand donc il se déclare ici le pasteur, il faut comprendre que c’est lui qui entre, et par lui-même. C’est bien vrai, car il manifeste qu’il connaît le Père par lui-même, tandis que nous, nous entrons par lui, et c’est lui qui nous donne la béatitude. Remarquons bien que personne d’autre que lui n’est la porte, car personne d’autre n’est la lumière, sinon par participation. Jean-Baptiste « n’était pas la lumière, mais il vint pour rendre témoignage à la lumière » (Jn 1,8). Le Christ, lui, « était la lumière qui éclaire tout homme » (v. 9). Personne ne peut donc se dire la porte, car le Christ s’est réservé ce titre. Mais le titre de pasteur, il l’a communiqué à d’autres, il l’a donné à certains de ses membres. En effet, Pierre le fut aussi, et les autres apôtres, ainsi que tous les évêques. « Je vous donnerai. dit Jérémie, des pasteurs selon mon cœur » (3,15). Bien que les chefs de l’Église – qui sont des fils de celle-ci – soient tous des pasteurs, le Christ dit : « Je suis le bon pasteur », pour montrer la force unique de son amour. Aucun pasteur n’est bon s’il n’est uni au Christ par la charité, devenant ainsi membre du pasteur véritable.

LECTURES :

Livre des Actes des Apôtres 11,1-18. 

En ces jours-là, les Apôtres et les frères qui étaient en Judée avaient appris que les nations, elles aussi, avaient reçu la parole de Dieu.
Lorsque Pierre fut de retour à Jérusalem, ceux qui étaient juifs d’origine le prirent à partie,
en disant : « Tu es entré chez des hommes qui ne sont pas circoncis, et tu as mangé avec eux ! »
Alors Pierre reprit l’affaire depuis le commencement et leur exposa tout dans l’ordre, en disant :
« J’étais dans la ville de Jaffa, en train de prier, et voici la vision que j’ai eue dans une extase : c’était un objet qui descendait. On aurait dit une grande toile tenue aux quatre coins ; venant du ciel, elle se posa près de moi.
Fixant les yeux sur elle, je l’examinai et je vis les quadrupèdes de la terre, les bêtes sauvages, les reptiles et les oiseaux du ciel.
J’entendis une voix qui me disait : “Debout, Pierre, offre-les en sacrifice, et mange !”
Je répondis : “Certainement pas, Seigneur ! Jamais aucun aliment interdit ou impur n’est entré dans ma bouche.”
Une deuxième fois, du haut du ciel la voix répondit : “Ce que Dieu a déclaré pur, toi, ne le déclare pas interdit.”
Cela se produisit par trois fois, puis tout fut remonté au ciel.
Et voici qu’à l’instant même, devant la maison où j’étais, survinrent trois hommes qui m’étaient envoyés de Césarée.
L’Esprit me dit d’aller avec eux sans hésiter. Les six frères qui sont ici m’ont accompagné, et nous sommes entrés chez le centurion Corneille.
Il nous raconta comment il avait vu l’ange se tenir dans sa maison et dire : “Envoie quelqu’un à Jaffa pour chercher Simon surnommé Pierre.
Celui-ci t’adressera des paroles par lesquelles tu seras sauvé, toi et toute ta maison.”
Au moment où je prenais la parole, l’Esprit Saint descendit sur ceux qui étaient là, comme il était descendu sur nous au commencement.
Alors je me suis rappelé la parole que le Seigneur avait dite : “Jean a baptisé avec l’eau, mais vous, c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés.”
Et si Dieu leur a fait le même don qu’à nous, parce qu’ils ont cru au Seigneur Jésus Christ, qui étais-je, moi, pour empêcher l’action de Dieu ? »
En entendant ces paroles, ils se calmèrent et ils rendirent gloire à Dieu, en disant : « Ainsi donc, même aux nations, Dieu a donné la conversion qui fait entrer dans la vie ! »

Psaume 42(41),2.3.43(42),3.4. 

Comme un cerf altéré 
cherche l’eau vive, 
ainsi mon âme te cherche 
toi, mon Dieu.


Mon âme a soif de Dieu, 
le Dieu vivant ; 
quand pourrai-je m’avancer, 
paraître face à Dieu ?



Envoie ta lumière et ta vérité : 
qu’elles guident mes pas 
et me conduisent à ta montagne sainte, 
jusqu’en ta demeure.


J’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu, 
vers Dieu qui est toute ma joie ; 
je te rendrai grâce avec ma harpe, 
Dieu, mon Dieu !