14.07.2025 – ÉVANGILE DU JOUR

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 10,34-42.11,1. 

En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.
Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère :
on aura pour ennemis les gens de sa propre maison.
Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ;
celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi.
Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera.
Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé.
Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste.
Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. »
Lorsque Jésus eut terminé les instructions qu’il donnait à ses douze disciples, il partit de là pour enseigner et proclamer la Parole dans les villes du pays.

Acclamons et partageons la parole de Dieu !

COMMENTAIRE :

Jean Tauler (v. 1300-1361)

dominicain à Strasbourg

Sermon 59, 4ème pour l’Exaltation de la croix (trad. Cerf 1991, p. 480)

« Qui veut garder sa vie pour soi la perdra ; qui perdra sa vie à cause de moi la gardera »

      Réfléchissons sur cette parole de notre Seigneur : qu’il veut « attirer toutes choses à lui » (Jn 12,32 Vulg). Celui qui veut attirer toutes choses les rassemble d’abord et les attire ensuite. Ainsi fait notre Seigneur : il rappelle d’abord l’homme de ses divagations au dehors et de ses dispersions, lui faisant rassembler ses sens, ses facultés, paroles, œuvres, et à l’intérieur ses pensées, son intention, son imagination, ses désirs, ses inclinations, son intelligence, sa volonté et son amour. Quand tout est ainsi bien rassemblé, Dieu attire l’homme à lui, car il faut d’abord te séparer de tout le bien extérieur ou intérieur auquel tu t’es attachée en y mettant pleine satisfaction. Ce détachement est une croix pénible, d’autant plus pénible que l’attachement était plus ferme et plus fort…       Pourquoi Dieu a-t-il permis que rarement un jour et une nuit ressemblent au jour et à la nuit qui précèdent ? Pourquoi ce qui t’aidait à la dévotion aujourd’hui ne te sera-t-il d’aucun secours demain ? Pourquoi as-tu une foule d’images et de pensées qui n’aboutissent à rien ? Chère enfant, accepte de Dieu cette croix et supporte-la : elle te deviendrait une croix bien aimable, si tu pouvais remettre ces épreuves à Dieu, les accepter de lui, avec un abandon véritable, et en remercier Dieu : « Mon âme exalte Dieu en toutes choses » (cf Lc 1,46). Que Dieu prenne ou donne, le Fils de l’homme doit être élevé sur la croix… Chère enfant, laisse tout cela, applique-toi plutôt à un véritable abandon…, et pense plutôt à accepter de porter la croix de la tentation qu’à rechercher la fleur de la douceur spirituelle… Notre Seigneur a dit : « Que celui qui veut venir après moi prenne sa croix et me suive » (Lc 9,23).

LECTURES :

Livre de l’Exode 1,8-14.22. 

En ces jours-là, un nouveau roi vint au pouvoir en Égypte. Il n’avait pas connu Joseph.
Il dit à son peuple : « Voici que le peuple des fils d’Israël est maintenant plus nombreux et plus puissant que nous.
Prenons donc les dispositions voulues pour l’empêcher de se multiplier. Car, s’il y avait une guerre, il se joindrait à nos ennemis, combattrait contre nous, et ensuite il sortirait du pays. »
On imposa donc aux fils d’Israël des chefs de corvée pour les accabler de travaux pénibles. Ils durent bâtir pour Pharaon les villes d’entrepôts de Pithome et de Ramsès.
Mais, plus on les accablait, plus ils se multipliaient et proliféraient, ce qui les fit détester.
Les Égyptiens soumirent les fils d’Israël à un dur esclavage
et leur rendirent la vie intenable à force de corvées : préparation de l’argile et des briques et toutes sortes de travaux à la campagne ; tous ces travaux étaient pour eux un dur esclavage.
Pharaon donna cet ordre à tout son peuple : « Tous les fils qui naîtront aux Hébreux, jetez-les dans le Nil. Ne laissez vivre que les filles. »

Psaume 124(123),1-3.4-6.7-8. 

R/ Notre secours est dans le nom du Seigneur. (Ps 123, 8a)

Sans le Seigneur qui était pour nous
– qu’Israël le redise –
sans le Seigneur qui était pour nous 
quand des hommes nous assaillirent,
alors ils nous avalaient tout vivants, 
dans le feu de leur colère.

Alors le flot passait sur nous, 
le torrent nous submergeait ;
alors nous étions submergés 
par les flots en furie.
Béni soit le Seigneur 
qui n’a pas fait de nous la proie de leurs dents !

Comme un oiseau, nous avons échappé 
au filet du chasseur ; 
le filet s’est rompu : 
nous avons échappé.
Notre secours est le nom du Seigneur 
qui a fait le ciel et la terre.