14.06.2025 – ÉVANGILE DU JOUR

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,33-37. 

En ce temps- là, Jésus disait à ses disciples : Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne manqueras pas à tes serments, mais tu t’acquitteras de tes serments envers le Seigneur.’
Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout, ni par le ciel, car c’est le trône de Dieu,
ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car elle est la Ville du grand Roi.
Et ne jure pas non plus sur ta tête, parce que tu ne peux pas rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir.
Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”, “non”, si c’est “non”. Ce qui est en plus vient du Mauvais. »

Acclamons et partageons la parole de Dieu !

COMMENTAIRE :

Saint Nersès Snorhali (1102-1173)

patriarche arménien

Deuxième partie, § 390-402 ; SC 203 (Jésus Fils Unique du Père, trad. I. Kéchichian, éd. du Cerf, 1973 ; p. 116-119)

Accorde-moi de toujours parler avec ton verbe !

Jour après jour, ton ordre Je l’entends par mon ouïe corporelle, De ne pas jurer du tout, Ni par les choses de la terre, ni par le ciel. Quant à moi, bouchant les oreilles de mon âme, Je ne laisse pas y entrer la Parole ; Mais je me conduis d’une manière opposée, Et je désobéis au Commandement. (…) Mais Toi qui as donné comme outil de la parole La pensée et la langue, souffle éthéré, Ouvre ma bouche par ton Esprit, Remplis-la de la bénédiction spirituelle, Pour que je parle de la Loi divine, De la Bonne Nouvelle du Nouveau Testament, De la sagesse de la théorie Et du mystère de la pratique. Éloigne de moi la parole qui divise, Le blasphème irrémissible, Et la plainte avec la calomnie, Le murmure avec la détraction. La tromperie envers le prochain, Et la trahison du perfide, Le serment du parjure, Le mensonge qui est le propre du Mauvais ; (…) La loquacité diabolique, Et la jactance du présomptueux ; Et en général tous les flots de paroles Qui, une fois prononcées, sont regrettées. Et accorde-moi le verbe, ô Toi, Verbe incarné, Pour parler toujours avec ton verbe, Pour le donner comme grâce à mon auditeur, Pour l’édification de l’âme démolie.

LECTURES :

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 5,14-21. 

Frères, l’amour du Christ nous saisit quand nous pensons qu’un seul est mort pour tous, et qu’ainsi tous ont passé par la mort.
Car le Christ est mort pour tous, afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux.
Désormais nous ne regardons plus personne d’une manière simplement humaine : si nous avons connu le Christ de cette manière, maintenant nous ne le connaissons plus ainsi.
Si donc quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né.
Tout cela vient de Dieu : il nous a réconciliés avec lui par le Christ, et il nous a donné le ministère de la réconciliation.
Car c’est bien Dieu qui, dans le Christ, réconciliait le monde avec lui : il n’a pas tenu compte des fautes, et il a déposé en nous la parole de la réconciliation.
Nous sommes donc les ambassadeurs du Christ, et par nous c’est Dieu lui-même qui lance un appel : nous le demandons au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu.
Celui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a pour nous identifié au péché, afin qu’en lui nous devenions justes de la justice même de Dieu.

Psaume 103(102),1-2.3-4.8-9.11-12. 

R/ Le Seigneur est tendresse et pitié. (Ps 102, 8a)

Bénis le Seigneur, ô mon âme, 
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme, 
n’oublie aucun de ses bienfaits !

Car il pardonne toutes tes offenses 
et te guérit de toute maladie ;
il réclame ta vie à la tombe 
et te couronne d’amour et de tendresse.

Le Seigneur est tendresse et pitié, 
lent à la colère et plein d’amour ;
Il n’est pas pour toujours en procès, 
ne maintient pas sans fin ses reproches ;

Comme le ciel domine la terre, 
fort est son amour pour qui le craint ;
Aussi loin qu’est l’orient de l’occident, 
il met loin de nous nos péchés.