05.07.2023 – ÉVANGILE DU JOUR

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 8,28-34.

En ce temps-là, comme Jésus arrivait sur l’autre rive, dans le pays des Gadaréniens, deux possédés sortirent d’entre les tombes à sa rencontre ; ils étaient si agressifs que personne ne pouvait passer par ce chemin.


Et voilà qu’ils se mirent à crier : « Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? »
Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture.
Les démons suppliaient Jésus : « Si tu nous expulses, envoie-nous dans le troupeau de porcs. »
Il leur répondit : « Allez. » Ils sortirent et ils s’en allèrent dans les porcs ; et voilà que, du haut de la falaise, tout le troupeau se précipita dans la mer, et les porcs moururent dans les flots.


Les gardiens prirent la fuite et s’en allèrent dans la ville annoncer tout cela, et en particulier ce qui était arrivé aux possédés.
Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ; et lorsqu’ils le virent, les gens le supplièrent de partir de leur territoire.

Acclamons et partageons la parole de Dieu !

COMMENTAIRE :

Concile Vatican II

Constitution sur l’Église dans le monde de ce temps « Gaudium et spes » 7 déc. 1965, § 13 (trad.©Evangelizo.org)

La liberté humaine : « les gens le supplièrent de partir de leur région »

Établi par Dieu dans un état de justice, l’homme, séduit par le Malin, dès le début de l’histoire, a abusé de sa liberté, en se dressant contre Dieu et en désirant parvenir à sa fin hors de Dieu. Ayant connu Dieu, « ils ne lui ont pas rendu gloire comme à un Dieu (…) mais leur cœur inintelligent s’est enténébré », et ils ont servi la créature de préférence au Créateur (cf. Rm 1,21s). Ce que la Révélation divine nous découvre ainsi, notre propre expérience le confirme. Car l’homme, s’il regarde au-dedans de son cœur, se découvre enclin aussi au mal, submergé de multiples maux qui ne peuvent provenir de son Créateur, qui est bon. Refusant souvent de reconnaître Dieu comme son principe, l’homme a, par le fait même, brisé l’ordre qui l’orientait à sa fin dernière, et, en même temps, il a rompu toute harmonie, soit par rapport à lui-même, soit par rapport aux autres hommes et à toute la création. C’est donc en lui-même que l’homme est divisé. Voici que toute la vie des hommes, individuelle et collective, se manifeste comme une lutte, combien dramatique, entre le bien et le mal, entre la lumière et les ténèbres. Bien plus, voici que l’homme se découvre incapable par lui-même de vaincre effectivement les assauts du mal ; et ainsi chacun se sent comme chargé de chaînes. Mais le Seigneur en personne est venu pour restaurer l’homme dans sa liberté et sa force, le rénovant intérieurement et jetant dehors « le prince de ce monde » (Jn 12, 31), qui le retenait dans l’esclavage du péché (cf. Jn 8, 34). Quant au péché, il amoindrit l’homme lui-même en l’empêchant d’atteindre sa plénitude. Dans la lumière de cette Révélation, la sublimité de la vocation humaine, comme la profonde misère de l’homme, dont tous font l’expérience, trouvent leur signification ultime.

LECTURES :

Livre de la Genèse 21,5.8-20.

Agar chassée par Abraham.
VERNET Émile-Jean-Horace, dit Horace, Agar chassée par Abraham, 1837

Abraham avait cent ans quand naquit son fils Isaac.
L’enfant grandit, et il fut sevré. Abraham donna un grand festin le jour où Isaac fut sevré.
Or, Sara regardait s’amuser Ismaël, ce fils qu’Abraham avait eu d’Agar l’Égyptienne.
Elle dit à Abraham : « Chasse cette servante et son fils ; car le fils de cette servante ne doit pas partager l’héritage de mon fils Isaac. »
Cette parole attrista beaucoup Abraham, à cause de son fils Ismaël,
mais Dieu lui dit : « Ne sois pas triste à cause du garçon et de ta servante ; écoute tout ce que Sara te dira, car c’est par Isaac qu’une descendance portera ton nom ;
mais je ferai aussi une nation du fils de la servante, car lui aussi est de ta descendance. »
Abraham se leva de bon matin, il prit du pain et une outre d’eau, il les posa sur l’épaule d’Agar, il lui remit l’enfant, puis il la renvoya. Elle partit et alla errer dans le désert de Bershéba.
Quand l’eau de l’outre fut épuisée, elle laissa l’enfant sous un buisson,
et alla s’asseoir non loin de là, à la distance d’une portée de flèche. Elle se disait : « Je ne veux pas voir mourir l’enfant ! » Elle s’assit non loin de là. Elle éleva la voix et pleura.
Dieu entendit la voix du petit garçon ; et du ciel, l’ange de Dieu appela Agar : « Qu’as-tu, Agar ? Sois sans crainte, car Dieu a entendu la voix du petit garçon, sous le buisson où il était.
Debout ! Prends le garçon et tiens-le par la main, car je ferai de lui une grande nation. »
Alors, Dieu ouvrit les yeux d’Agar, et elle aperçut un puits. Elle alla remplir l’outre et fit boire le garçon.
Dieu fut avec lui, il grandit et habita au désert, et il devint un tireur à l’arc.

Gheorghe Tattarescu – Agar au désert (1870)

Psaume 34(33),7-8.10-11.12-13.

Un pauvre crie ; le Seigneur entend :
il le sauve de toutes ses angoisses.
L’ange du Seigneur campe à l’entour
pour libérer ceux qui le craignent.

Saints du Seigneur, adorez-le :
rien ne manque à ceux qui le craignent.
Des riches ont tout perdu, ils ont faim ;
qui cherche le Seigneur ne manquera d’aucun bien.

Venez, mes fils, écoutez-moi,
que je vous enseigne la crainte du Seigneur.
Qui donc aime la vie
et désire les jours où il verra le bonheur ?