02.01.2024 – ÉVANGILE DU JOUR

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,19-28. 

Voici le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? »
Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. »
Ils lui demandèrent : « Alors qu’en est-il ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Je ne le suis pas. – Es-tu le Prophète annoncé ? » Il répondit : « Non. »
Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? »
Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. »
Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens.
Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? »
Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ;


c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. »
Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean baptisait.

Acclamons et partageons la parole de Dieu !

COMMENTAIRE :

Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582)

carmélite, docteur de l’Église

Le chemin de la perfection, chap. 30 (in Lectures chrétiennes pour notre temps, fiche U34; trad. Orval ; © 1973 Abbaye d’Orval ; rev.)

Notre âme est destinée à Celui qui est si grand

Loin de vous ces timidités excessives, où tombent certaines personnes qui les prennent pour de l’humilité ! Non, l’humilité ne consiste pas à refuser une faveur que nous fait le roi ; mais à l’accepter en reconnaissant combien nous en sommes indignes et à nous réjouir de cette faveur. Ce serait vraiment une étrange humilité que celle-là ! Comment ! Le Souverain de la terre et des cieux viendrait en moi pour me combler de ses faveurs et prendre ses délices avec moi, et par humilité je ne voudrais ni lui répondre, ni rester avec lui, ni accepter ce qu’il me donne ! et je le laisserais seul ! et quand il m’invite à lui présenter mes suppliques et qu’il m’en prie, je croirais faire preuve d’humilité en restant dans ma pauvreté ! et je l’obligerais à s’en aller parce que je ne réponds pas à ses avances ? Laissez de côté, mes filles, cette prétendue l’humilité. Traitez avec lui comme avec un Père, un Frère, un Maître, un Époux. Considérez-le tantôt sous un rapport, tantôt sous un autre. Il vous enseignera lui-même ce que vous devez faire pour le contenter. Dieu est maître tout-puissant. N’a-t-il pas la liberté avec lui ? Or, comme il nous aime, il se met à notre portée. Une âme qui débute serait troublée en se voyant, elle si petite, destinée à renfermer en soi celui qui est si grand. Mais le Seigneur ne se manifeste pas à elle immédiatement : il agrandit peu à peu sa capacité ; il la dispose et la prépare aux dons qu’il veut mettre en elle. J’ai dit qu’il porte avec lui la liberté parce qu’il a le pouvoir d’agrandir ce palais qu’est notre âme.

LECTURES :

Première lettre de saint Jean 2,22-28. 

Bien-aimés, le menteur n’est-il pas celui qui refuse que Jésus soit le Christ ? Celui-là est l’anti-Christ : il refuse à la fois le Père et le Fils ;
quiconque refuse le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui reconnaît le Fils a aussi le Père.
Quant à vous, que demeure en vous ce que vous avez entendu depuis le commencement. Si ce que vous avez entendu depuis le commencement demeure en vous, vous aussi, vous demeurerez dans le Fils et dans le Père.
Et telle est la promesse que lui-même nous a faite : la vie éternelle.
Je vous ai écrit cela à propos de ceux qui vous égarent.
Quant à vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin d’enseignement. Cette onction vous enseigne toutes choses, elle qui est vérité et non pas mensonge ; et, selon ce qu’elle vous a enseigné, vous demeurez en lui.
Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui ; ainsi, quand il se manifestera, nous aurons de l’assurance, et non pas la honte d’être loin de lui à son avènement.

Psaume 98(97),1.2-3ab.3cd-4. 

R/ Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles. (Ps 97, 1a)

Chantez au Seigneur un chant nouveau, 
car il a fait des merveilles ; 
par son bras très saint, par sa main puissante, 
il s’est assuré la victoire.

Le Seigneur a fait connaître sa victoire 
et révélé sa justice aux nations ;
il s’est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d’Israël.

La terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière, 
sonnez, chantez, jouez !

02.12.2024 – ÉVANGILE DU JOUR

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 8,5-11. 

En ce temps-là, comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion s’approcha de lui et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller moi-même le guérir. »
Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.


Moi-même qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient, et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. »
À ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi.


Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux,

Acclamons et partageons la parole de Dieu !

COMMENTAIRE :

Saint Ambroise (v. 340-397)

évêque de Milan et docteur de l’Église

Sur la virginité, §72-74, 78

Il vient chez toi

Tu as entendu la voix du Verbe, la Parole de Dieu. (…) Lève-toi, et par la prière prépare le fond de ton âme. D’en bas tends vers les hauteurs, efforce-toi à ouvrir la porte de ton cœur. Quand tu étends les mains vers le Christ, tes actions exhaleront le parfum de la foi. (…) Voilà comme le Christ t’a désirée, voilà comme le Christ t’a choisie. Si tu lui ouvres, il entrera ; il ne peut pas y manquer, lui qui l’a promis. Embrasse donc celui que tu as cherché (Ct 3,4) ; approche-toi de lui et tu recevras sa lumière (Ps 33,6) ; retiens-le, demande-lui de ne pas s’en aller si vite, supplie-le de ne pas s’éloigner. En effet, la parole de Dieu court rapidement (Si 43,5) ; elle ne se laisse pas saisir par la mollesse ; la paresse ne la retient pas. Que ton âme, à son appel, aille à sa rencontre, et qu’elle persévère sur le chemin tracé par sa parole céleste, car il passe vite. (…) Ne pense pas, s’il est parti si vite, que tu lui as déplu en l’appelant, en l’implorant, en lui ouvrant : il permet souvent que nous soyons éprouvés. Lorsque les foules le priaient de ne pas s’en aller, que dit-il dans l’Évangile ? « Il faut que j’annonce la parole de Dieu dans les autres villes, car c’est pour cela que j’ai été envoyé » (Lc 4,43). Alors, même s’il semble être parti, cherche encore (cf. Ct 5,6). (…) Celle qui cherche ainsi le Christ, celle qui l’implore ainsi, n’est pas délaissée par lui ; bien plus, il vient souvent la visiter, car il est avec nous jusqu’à la fin du monde (Mt 28,20).

LECTURES :

Livre d’Isaïe 2,1-5. 

Parole d’Isaïe – ce qu’il a vu au sujet de Juda et de Jérusalem.
Il arrivera dans les derniers jours que la montagne de la Maison du Seigneur se tiendra plus haut que les monts, s’élèvera au-dessus des collines. Vers elle afflueront toutes les nations
et viendront des peuples nombreux. Ils diront : « Venez ! montons à la montagne du Seigneur, à la Maison du Dieu de Jacob ! Qu’il nous enseigne ses chemins, et nous irons par ses sentiers. » Oui, la loi sortira de Sion, et de Jérusalem, la parole du Seigneur.
Il sera juge entre les nations et l’arbitre de peuples nombreux. De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre.
Venez, maison de Jacob ! Marchons à la lumière du Seigneur.

Psaume 122(121),1-2.3-4ab.4cd-5.6-7.8-9. 

R/ Dans la joie, nous irons à la maison du Seigneur. (Ps 121, 1)

Quelle joie quand on m’a dit : 
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin 
devant tes portes, Jérusalem !

Jérusalem, te voici dans tes murs : 
ville où tout ensemble ne fait qu’un !
C’est là que montent les tribus,
les tribus du Seigneur.

C’est là qu’Israël doit rendre grâce
au nom du Seigneur.
C’est là le siège du droit, 
le siège de la maison de David.

Appelez le bonheur sur Jérusalem : 
« Paix à ceux qui t’aiment !
Que la paix règne dans tes murs, 
le bonheur dans tes palais ! »

À cause de mes frères et de mes proches, 
je dirai : « Paix sur toi ! »
À cause de la maison du Seigneur notre Dieu, 
je désire ton bien.