02.08.2024 – ÉVANGILE DU JOUR

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,54-58. 

En ce temps-là, Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et il enseignait les gens dans leur synagogue, de telle manière qu’ils étaient frappés d’étonnement et disaient : « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ?
N’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ?
Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? Alors, d’où lui vient tout cela ? »
Et ils étaient profondément choqués à son sujet. Jésus leur dit : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays et dans sa propre maison. »
Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi.

Acclamons et partageons la parole de Dieu !

COMMENTAIRE :

Saint Maxime le Confesseur (v. 580-662)

moine et théologien

Capita theologica, 1, 8-13; PG 90, 1182 (trad. Orval rev.)

« N’est-il pas le fils du charpentier ? »

      Le Verbe, la Parole de Dieu, est né une fois pour toutes selon la chair. Mais, à cause de son amour des hommes, il désire naître sans cesse selon l’esprit pour ceux qui le désirent : il se fait petit enfant et se forme en eux en même temps que les vertus ; il se manifeste dans la mesure où il sait que celui qui le reçoit en est capable. En agissant ainsi, ce n’est pas par revendication qu’il atténue l’éclat de sa propre grandeur, mais parce qu’il jauge et mesure la capacité de ceux qui désirent le voir.       Ainsi le Verbe de Dieu se révèle toujours à nous de la manière qui nous convient et cependant demeure invisible pour tous, à cause de l’immensité de son mystère. C’est pourquoi l’apôtre par excellence, considérant la force de ce mystère, dit avec sagesse : « Jésus Christ est le même hier et aujourd’hui, et il le sera à jamais » (He 13,8) ; il contemplait ce mystère toujours neuf que l’intelligence n’aura jamais fini de scruter. Le Christ, qui est Dieu, devient enfant…, lui qui avait donné à tout ce qui existe de sortir du néant… Dieu devient parfaitement homme, sans rien rejeter de la nature humaine, excepté le péché, qui d’ailleurs n’est pas inhérent à cette nature… Oui, l’incarnation de Dieu est un grand mystère et elle demeure un mystère… La foi seule peut saisir ce mystère, elle qui est au fond de tout ce qui dépasse notre compréhension et qui est au-delà de ce que nous pouvons exprimer.

LECTURES :

Livre de Jérémie 26,1-9. 

Au début du règne de Joakim, fils de Josias, roi de Juda, il y eut cette parole venant du Seigneur :
Ainsi parle le Seigneur : Tiens-toi dans la cour de la maison du Seigneur. Aux gens de toutes les villes de Juda qui viennent se prosterner dans la maison du Seigneur, tu diras toutes les paroles que je t’ai ordonné de leur dire ; n’en retranche pas un mot.
Peut-être écouteront-ils, et reviendront-ils chacun de son mauvais chemin ? Alors je renoncerai au mal que je projette de leur faire à cause de la malice de leurs actes.
Tu leur diras donc : Ainsi parle le Seigneur : Si vous ne m’écoutez pas, si vous ne marchez pas selon ma Loi, celle que j’ai mise sous vos yeux,
si vous n’écoutez pas les paroles de mes serviteurs les prophètes, que je vous envoie inlassablement, et que vous n’avez pas écoutés,
je traiterai cette Maison comme celle de Silo, et ferai de cette ville un exemple de malédiction pour toutes les nations de la terre.
Les prêtres, les prophètes et tout le peuple entendirent Jérémie proclamer ces paroles dans la maison du Seigneur.
Et quand Jérémie eut fini de dire à tout le peuple tout ce que le Seigneur lui avait ordonné de dire, les prêtres, les prophètes et tout le peuple se saisirent de lui en disant : « Tu vas mourir !
Pourquoi prophétises-tu, au nom du Seigneur, que cette Maison deviendra comme celle de Silo, que cette ville sera dévastée et vidée de ses habitants ? » Et tout le peuple se rassembla autour de Jérémie dans la maison du Seigneur.

Psaume 69(68),2.5ab.5cd.8.9-10.14. 

Sauve-moi, mon Dieu : 
les eaux montent jusqu’à ma gorge !
Plus abondants que les cheveux de ma tête,
ceux qui m’en veulent sans raison.

Ils sont nombreux, mes détracteurs,
à me haïr injustement.
C’est pour toi que j’endure l’insulte, 
que la honte me couvre le visage.

Je suis un étranger pour mes frères, 
un inconnu pour les fils de ma mère.
L’amour de ta maison m’a perdu ; 
on t’insulte, et l’insulte retombe sur moi.

Et moi, je te prie, Seigneur : 
c’est l’heure de ta grâce ; 
dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi, 
par ta vérité sauve-moi.