Le Pape François invite à travailler dans un esprit de détachement

Le Saint-Père et les membres de la fondation Marcello Candia, le 8 avril 2022.Le Saint-Père et les membres de la fondation Marcello Candia, le 8 avril 2022. (Vatican Media)

Le Pape François invite à travailler dans un esprit de détachement

Accomplir une œuvre de charité sans se rendre indispensable, mais dans un esprit de service et de souci de la continuité: tel est le principal conseil donné par le Saint-Père ce vendredi matin aux membres de la Fondation Marcello Candia, du nom d’un entrepreneur italien ayant été missionnaire laïc au Brésil. 

Vatican News

Lors de cette audience, le Pape François a plusieurs fois cité saint Paul VI conseillant le vénérable Marcello Candia (1916-1983), industriel lombard qui décida dans les années 1960 de distribuer sa fortune aux populations pauvres du Brésil, notamment dans le Nord-Est, par la construction de structures de santé.

Personne n’est nécessaire

«Si vous construisez un hôpital au Brésil, faites-le brésilien…», lui disait le Souverain Pontife italien, ce qui signifie être soucieux d’«inculturation», a souligné François.

«Attention, ajoutait Paul VI, à éviter toute forme de paternalisme, n’imposez pas vos idées aux autres, même avec de bonnes intentions». «C’est important, c’est une règle générale de la charité: travaillez avec les personnes que vous servez», a commenté le Pape devant les membres de la fondation.

«Faites en sorte que votre but ultime soit de ne plus être nécessaire», recommandait aussi Paul VI. Un conseil «sage» aux yeux de son successeur, «mais bien souvent ici, même nous dans l’Église, nous trouvons des personnes de valeur, des prêtres, des évêques, mais ils croient que l’histoire du salut passe par eux, qu’ils sont nécessaires… Personne, personne n’est absolument nécessaire», a rappelé François. «Il est nécessaire pour faire ce qu’il doit faire, et ensuite, cette histoire, Dieu dira si je continue, si un autre vient…», a-t-il ajouté.

Au service de la croissance humaine

Le Pape a complété avec une autre «règle très sage: ne liez pas les personnes et les œuvres à vous, ne vous rendez pas indispensable, mais au contraire, formez vos collaborateurs et assurez la stabilité et la continuité. Mais avec des collaborateurs. Pas de paternalisme: non. Faites-les grandir». Le Saint-Père a aussi plaidé pour que la plus grande partie de l’argent des associations ou organisations caritatives aille aux personnes servies.

Il a enfin encouragé les membres de la fondation Marcello Candia à continuer leur œuvre auprès des communautés locales brésiliennes et des missionnaires, «quotidiennement et secrètement».

Source: VATICANNEWS, le 8 avril 2022

Francisco, 4 ans, cultive son amour de la messe

Ana Cristina Gama

Francisco, 4 ans, cultive son amour de la messe

Ciboire, calice, patène aucun de ces noms n’a de secret pour Francisco, 4 ans. Quand d’autres enfants passent des heures avec leurs legos, le petit Brésilien préfère les livres sur la vie des saints et les objets liturgiques cartonnés.

Oublié pour un temps les petits voitures. Du haut de ses 4 ans, Francisco Almeida Gama est un amoureux de la messe. Il insiste pour ne pas manquer son rendez-vous avec Jésus dans l’eucharistie dominicale ! Dans sa paroisse Bon Jésus de Lapa, à l’ouest de Rio de Janeiro, Francisco est un priant fervent. « Il n’est pas distrait pendant la messe, il cligne à peine des yeux », confie sa maman Ana Cristina Gama.

Et lorsqu’il n’est pas à l’église, il veut garder une atmosphère toute recueillie. Pour construire son coin prière, ses parents lui ont offert un petit kit messe. La boîte de jouets contient un crucifix, une patène, un calice et toute une panoplie d’objets liturgiques. Au début, même ses parents ont été surpris par sa ferveur. « Nous ne le poussons pas à faire quoi que ce soit, c’est vraiment une de ses demandes », explique Alexandre, son père.

Francisco kit messe 7

Cortesia / Ana Cristina Gama

Le confinement a été une période difficile pour Francisco. Il vivait mal la liturgie à distance. « Dès qu’il y a eu davantage de flexibilité pour pouvoir se rendre en personne à la messe, nous l’avons demandé à notre curé. Francisco avait tellement insisté », se rappelle son père. Pour les parents qui ont perdu leur premier fils né prématurément, la vie et l’amour de Francisco pour la messe sont « des grâces ».

En préparant son anniversaire, le petit garçon a demandé à ce que les invités puissent donner leurs restes à une association caritative. Plus tard, Francisco veut être prêtre. En attendant de pouvoir discerner, il cultive déjà son amour pour Jésus !

Source: ALETEIA, le 14 septembre 2021

Au Brésil, des églises transformées en hôpitaux de campagne

Vue aérienne de l'église de Candelária dans le centre déserté de Rio de Janeiro, le 25 mars 2020.
Vue aérienne de l’église de Candelária dans le centre déserté de Rio de Janeiro, le 25 mars 2020.   (AFP or licensors)

Au Brésil, des églises transformées en hôpitaux de campagne

Dans le plus grand pays d’Amérique du Sud, l’Église catholique est en première ligne pour lutter contre la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus. Plusieurs diocèses mettent à disposition leurs installations pour recevoir les malades.

Vatican News

Le coronavirus a déjà emporté la vie de plus de 300 personnes au Brésil, où le pic de la pandémie est attendu pour la fin du mois d’avril. Pour ralentir la propagation de la pandémie dans le géant de 209 millions d’habitants, plusieurs diocèses et archidiocèses ont informé les autorités locales de leur volonté de soutenir le système national de santé, en mettant à leur disposition leurs édifices et leur bras pour recevoir les malades.

Dans l’État de Sao Paulo dans le sud du pays, l’archidiocèse de Campinas met actuellement en place un véritable hôpital de campagne, en collaboration avec l’université pontificale locale et le centre hospitalier universitaire. À terme, la structure comprendra une tente de tri pour les cas suspects de Covid-19. «L’idée, explique le vicaire général local, Monseigneur José Eduardo Meschiatti, cité par l’agence Cath.ch, est également de promouvoir une formation adéquate pour les volontaires qui travailleront dans ces structures.» Le diocèse propose par ailleurs à la population une série de vidéos, d’audio et de textes contenant des informations sur la santé afin de préserver la santé physique et l’équilibre psychologique pendant la quarantaine. Ce matériel sera produit par les étudiants des cours universitaires de médecine et de psychologie.

La cathédrale du Christ Roi réquisitionnée 

Plus au nord, dans le petit État d’Alagoas, l’archevêché de Maceió un signé un accord avec la mairie pour ouvrir deux foyers d’accueil pour les sans-abris, l’un pour les personnes âgées et l’autre pour les enfants, les adolescents et les adultes.

Les initiatives des diocèses et archidiocèses se multiplient, soutenues par la Conférence des évêques du Brésil. Son président, Mgr Walmor Oliveira de Azevedo, qui est aussi l’archevêque de Belo Horizonte, a proposé aux autorités de la région de transformer certaines églises en hôpitaux de campagne et en centres de soins pour les personnes âgées, malades et démunies. Une partie de la cathédrale de Belo Horizonte, dédiée au Christ Roi, bien qu’encore en construction, a également été réservée aux services de secours en cas de pandémie. Il en a été de même pour le centre sportif de l’université pontificale du Minas Gerais.

Dans un message publié sur le site de l’archidiocèse de Belo Horizonte, le président de la Conférence des évêques du Brésil a rappelé l’importance de la solidarité en cette période d’urgence sanitaire et a remercié tous ceux qui apportent leur contribution : «Je suis ému, par la générosité des gens, surtout de ceux qui ont peu. La force de la solidarité nous aidera à surmonter cette pandémie», a déclaré Mgr Walmor Oliveira de Azevedo .

Longtemps très critique des mesures de confinement visant à enrayer la propagation de l’épidémie de Covid-19, le chef de l’État, Jair Bolsonaro, semble désormais avoir changé de ton. Mardi 31 mars au soir, il a admis que ce qu’il qualifiait auparavant de «petite grippe» était «le plus grand défi» pour le Brésil. Pour la première fois depuis le début de la crise, le président n’a pas remis en cause ouvertement les mesures de confinement, même s’il avait redit qu’elles ne devaient pas nuire à l’économie.

Source : Vaticannews, le 4 avril 2020