25.12.2025 – BÉNÉDICTION URBI ET ORBI DU JOUR DE NOËL PAR LE PAPE LÉON XIV À ROME

Bénédiction Urbi et Orbi de Noël : «La paix est une responsabilité» rappelle le Pape

Dans son message de Noël adressé ce jeudi depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre, le Pape a évoqué les nombreux conflits qui déchirent la planète. La «Si chacun au lieu d’accuser les autres, reconnaissait d’abord ses propres fautes et demandait pardon à Dieu, et en même temps se mettait à la place de ceux qui souffrent, se montrait solidaire des plus faibles et des opprimés, alors le monde changerait» a-t-il expliqué. 

Olivier Bonnel – Cité du Vatican

Malgré la pluie qui s’est abattue sur Rome, les fidèles sont venus par milliers place Saint-Pierre ce jeudi pour écouter le message de Noël du Pape et recevoir sa bénédiction Urbi et Orbi, à la ville et au monde. Pour la première fois depuis son élection le 8 mai dernier, le pape américain est monté à la loggia de la basilique Saint-Pierre pour cette bénédiction diffusée en mondovision, suivie de voeux prononcés en dix langues.

Le Saint-Père est bien-sûr revenu sur le message central de la Nativité, le Christ Seigneur, envoyé par le Père pour nous sauver du péché et de la mort, qui est paix pour le monde. «Dans la Nativité de Jésus se profile déjà le choix fondamental qui guidera toute la vie du Fils de Dieu, jusqu’à sa mort sur la croix : le choix de ne pas nous faire porter le poids du péché, mais de le porter Lui-même pour nous, d’en assumer la charge». 

Le chemin de la paix est un engagement personnel

La venue du « Prince de la paix » est une exigence pour chacun d’entre nous a rappelé Léon XIV: «Voici le chemin de la paix: la responsabilité. Si chacun – à tous les niveaux –, au lieu d’accuser les autres, reconnaissait d’abord ses propres fautes et demandait pardon à Dieu, et en même temps se mettait à la place de ceux qui souffrent, se montrait solidaire des plus faibles et des opprimés, alors le monde changerait».

Le Christ nous libère du péché, et  «nous montre la voie à suivre pour surmonter les conflits, tous les conflits, des conflits interpersonnels aux conflits internationaux. Sans un cœur libéré du péché, un cœur pardonné, on ne peut être un homme ou une femme pacifique, artisan de paix», a poursuivi le Souverain pontife. 

Puis, comme le veut la tradition, le Pape a montré sa proximité avec les peuples qui souffrent, dans les nombreux pays marqués par les conflits, en commençant par le Moyen-Orient où il a effectué il y a quelques semaines son premier voyage apostolique. «J’ai écouté leurs craintes et je connais bien leur sentiment d’impuissance face à des dynamiques de pouvoir qui les dépassent», a confié Léon XIV.

Le Pape saluant les fidèles depuis la loggia, le 25 décembre
Le Pape saluant les fidèles depuis la loggia, le 25 décembre   (@Vatican Media)

Prières pour l’Ukraine, la RDC ou Haïti

Nous invoquons l’enfant de Béthleem «pour la justice, la paix et la stabilité pour le Liban, en Palestine, en Israël et en Syrie» a t-il lancé. Une exhortation aussi pour le continent européen pour qui subsiste, fidèles à ses racines chrétiennes, un esprit communautaire et de collaboration. «Nous prions tout particulièrement pour le peuple ukrainien meurtri: que le bruit des armes cesse et que les parties impliquées, soutenues par l’engagement de la communauté internationale, trouvent le courage de dialoguer de manière sincère, directe et respectueuse», a aussi demandé l’évêque de Rome.

Les regards du Saint-Père se sont aussi tournées vers le continent africain et les conflits trop souvent oubliés. Le Pape a demandé de prier «pour tous ceux qui souffrent à cause de l’injustice, de l’instabilité politique, de la persécution religieuse et du terrorisme», et de citer le Soudan, le Soudan du Sud, le Mali, le Burkina Faso et la République Démocratique du Congo.

«Prions le Dieu-fait-homme pour le cher peuple d’Haïti, afin que cesse toute forme de violence dans le pays et qu’il puisse progresser sur la voie de la paix et de la réconciliation», a aussi exhorté Léon XIV, sans oublier les autres terres meurtries en Asie que sont la Birmanie, la Thaïlande et le Cambodge.

Le peuple gazaoui et les migrants exploités

En rappelant la fragilité du nouveau-né de Noël, le Pape a également rappelé que Jésus s’identifie à chacun de nous et aux souffrances humaines, se lançant dans une nouvelle énumération: «à ceux qui n’ont plus rien et ont tout perdu, comme les habitants de Gaza ; à ceux qui sont en proie à la faim et à la pauvreté, comme le peuple yéménite ; à ceux qui fuient leur terre pour chercher un avenir ailleurs, comme les nombreux réfugiés et migrants qui traversent la Méditerranée ou parcourent le continent américain ; à ceux qui ont perdu leur emploi et ceux qui en cherchent un, comme tant de jeunes qui peinent à trouver un travail ; à ceux qui sont exploités, comme les trop nombreux travailleurs sous-payés ; à ceux qui sont en prison et vivent souvent dans des conditions inhumaines».

Léon XIV a ainsi invité les fidèles à «ouvrir notre cœur à nos frères et sœurs qui sont dans le besoin et dans la peine». «La Nativité du Seigneur est une Nativité de paix» a t-il conclu, rappelant que dans quelques jours prendra fin l’année jubilaire, mais que l’espérance, elle, «restera toujours avec nous». Renouant la aussi avec une tradition inaugurée par Jean-Paul II et poursuivie par Benoît XIV, le Pape a salué les fidèles en plusieurs langues, dont le français, l’anglais, l’espagnol, le chinois ou l’arabe.

Source : VATICANNEWS, le 25 décembre 2025