Sans racines, « toute tradition religieuse perd sa fécondité », affirme le pape

Blaj, Roumanie, divine liturgie pour la béatification de 7 évêques martyrs gréco-catholiques © Vatican Media
Blaj, Roumanie, Divine Liturgie Pour La Béatification De 7 Évêques Martyrs Gréco-Catholiques © Vatican Media

Sans racines, « toute tradition religieuse perd sa fécondité », affirme le pape

Audience du Collège pontifical roumain

Le pape François a reçu en audience la communauté du Collège pontifical roumain, à l’occasion du 85ème anniversaire de sa fondation, ce jeudi 19 mai 2022, dans la Salle du Consistoire du palais apostolique du Vatican. Participaient à l’audience le père Gabriel, recteur, les supérieurs de la Congrégation pour les Eglises orientales, les prêtres, les étudiants et le personnel du Collège.

Se référant à son voyage en Roumanie, il y a deux ans, le pape François a évoqué les sept évêques martyrs pendant la seconde guerre mondiale, dont il avait célébré la béatification, « les donnant en exemple à tout le peuple romain ». « Vous êtes le fruit », leur a-t-il dit, de leur sacrifice « qui a permis aux racines de se greffer dans la terre, de devenir robustes et de porter du fruit ».

Les racines

A Rome, a souligné le pape, devant les témoignages de Pierre, Paul et de nombreux autres martyrs, « vous pouvez redécouvrir vos racines » et « réfléchir à la façon dont elles se sont formées ». Car « toute tradition religieuse perd sa fécondité » si elle oublie ses racines ». Avec le temps, a-t-il averti, le danger est de se « centrer toujours plus sur soi-même », sur « les aspects institutionnels », sur « la défense de son groupe, de son histoire et de ses privilèges » et, sans s’en rendre compte, de perdre « le goût du don ».

En d’autres termes, c’est le « virus de la mondanité spirituelle » qui consiste à vouloir « s’élever sans racines ». La tradition, qui vient des racines, est « ce qui te donne la force pour avancer, aujourd’hui, sans répéter les choses d’hier ». Il s’agit non seulement d’approfondir ses racines, mais également de les « rajeunir », a expliqué le pape, afin que « votre ministère ne soit pas une répétition stérile du passé » mais qu’il soit « fécond » et « tourné vers l’avenir ».

La bonne terre de la foi

Avec les racines, il s’agit également de cultiver « la bonne terre de la foi », a poursuivi le pape, celle qui a été cultivée « par vos grands-parents et parents », celle « du saint peuple fidèle de Dieu. « N’oubliez pas le peuple duquel vous venez », a-t-il insisté, en invitant les prêtres roumains à annoncer l’Evangile « avec simplicité », « dans le dialecte du peuple de Dieu ».

La bonne terre est aussi « celle qui vous fait toucher la chair du Christ », « dans les pauvres, les malades, les souffrants… et les rejetés », a dit le pape, évoquant en particulier « tous les réfugiés » d’Ukraine que « la Roumanie accueille et aide ».

Le bon air

Le pape s’est enfin adressé aux étudiants de langue arabe, appartenant à l’ancien Collège Saint Ephrem, les invitant à « faire l’expérience de l’authentique catholicité, de l’universalité de l’Eglise » et à ne pas se laisser enfermer dans des « particularismes qui freinent l’évangélisation ». Les Collèges nationaux, orientaux et latins, « ne doivent pas être des ‘enclaves’ » mais des « laboratoires de communion fraternelle », a insisté le pape.

Source: ZENIT.ORG, le 19 mai 2022

La prière n’est pas une illusion, affirme le pape

Audience générale du 14 novembre 2018 © Vatican Media

Audience Générale Du 14 Novembre 2018 © Vatican Media

La prière n’est pas une illusion, affirme le pape

« L’illusion serait de penser pouvoir s’en passer »

« Nous avons tous besoin du Père qui nous tend la main. Le prier, L’invoquer, n’est pas une illusion; l’illusion serait de penser pouvoir s’en passer! La prière est l’âme de l’espérance. » C’est le tweet du pape François publié ce 8 août 2020.

Cette citation est tirée de son discours à une délégation de la Lombardie, une des régions les plus touchées par la pandémie du coronavirus Covid-19, le 20 juin dernier. Le pape invitait à « tirer un enseignement » de la crise, invitant à « repartir des innombrables témoignages d’amour généreux et gratuit ».

« Dieu nous a créé pour la communion, pour la fraternité, et aujourd’hui la prétention de tout centrer sur soi, de faire de l’individualisme le principe-guide de la société, s’est révélée plus que jamais illusoire – c’est illusoire », avait insisté le pape : « Mais soyons attentifs car, une fois la crise passée, il est facile de glisser, il est facile de retomber dans cette illusion. Il est facile d’oublier en vitesse que nous avons besoin des autres, de quelqu’un qui prenne soin de nous, qui nous donne du courage. Oublier que, tous, nous avons besoin d’un Père qui nous tend la main. Le prier, l’invoquer, n’est pas une illusion ; l’illusion c’est de penser de pouvoir faire sans ! »

Le 7 août, le pape parlait aussi de la prière dans son tweet : « Les hommes et les femmes de prière portent des lueurs des lumières sur le visage, parce que même dans les jours les plus sombres, le soleil ne cesse pas de les illuminer. »

Source: ZENIT.ORG, le 8 août 2020