28.08.2022 – HOMÉLIE DU 23ÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

Comment suivre Jésus jusqu’au bout
sans le souffle de l’Esprit ?

Par l’Abbé Jean Compazieu

Homélie


Textes bibliques : Lire

“Quel homme peut découvrir les intentions de Dieu ? Qui peut comprendre les volontés du Seigneur ?” Ce sont là des questions que nous avons entendues dans la 1ère lecture extraite du livre de la Sagesse. C’est vrai, nous croyons savoir beaucoup de choses sur Dieu, mais nous nous trompons. Dieu nous dépasse infiniment. Mais il intervient dans la vie des hommes pour leur transmettre sa “Sagesse”. Cette Sagesse c’est son Esprit Saint. Il nous est donné pour nous conduire “vers la vérité tout entière”. C’est lui qui nous fait  adhérer au Christ quand nous nous rassemblons le dimanche pour écouter la Parole de Dieu et célébrer l’Eucharistie.

C’est aussi cet Esprit de Dieu qui fait découvrir à Philémon qu’Onésime n’est plus seulement un esclave mais un enfant de Dieu. C’est le message de saint Paul dans la 2ème lecture. Il nous montre toute la délicatesse de l’amour que Dieu met dans le cœur des disciples. Onésime était un esclave en fuite.  Paul l’a accueilli et lui a parlé de l’amour de Jésus. C’est ainsi qu’Onésime s’est converti et à été baptisé. A travers cette lettre, nous découvrons toute la délicatesse que Dieu met dans nos cœurs. Il fait de nous des frères.

Cette Sagesse de Dieu nous est également révélée dans l’Évangile de ce dimanche. Les paroles que nous y avons entendues sont déroutantes. Jésus nous invite à l’aventure. Il nous demande un vrai saut dans l’inconnu. Si nous voulons être ses disciples, il nous faut accepter les conditions qu’il pose : “Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses frères, ses sœurs et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.” Ce qui est premier, c’est de laisser le Christ remplir notre vie de l’amour qui est en lui. Nos affections naturelles sont limitées et imparfaites. Elles sont souvent mêlées d’égoïsme. Le Seigneur nous demande d’y renoncer pour accueillir son amour désintéressé et intensément généreux.

Pour aller à Jésus, il nous faut “haïr” ce qui n’est pas lui. Le commandement de l’amour du prochain est toujours là. Mais le Christ nous demande aujourd’hui de réorganiser notre vie affective. Dieu doit passer avant tout. On lui doit tout. Il est notre priorité absolue. Son amour fera naître en nos cœurs un nouvel amour pour les membres de nos familles.

Donner la première place à Dieu, voilà cet appel qui nous est adressé en cette période de rentrée. Or c’est trop souvent le contraire qui se passe. C’est ce qui arrive quand on se contente d’un programme minimum. Des temps de rencontres, des partages et des célébrations seront proposés aux enfants, aux jeunes et aux adultes. Ces appels du Seigneur attendent une réponse de notre part. Ils doivent passer avant les activités sportives, culturelles ou autres. Si nous voulons venir à Jésus, toute notre vie doit être organisée en fonction de lui. Nous devons le préférer à tout le reste.

Être disciple du Christ ne va donc pas de soi. C’est difficile et exigeant. Celui qui veut suivre Jésus doit réfléchir. Il doit se demander s’il est prêt à tout mettre en œuvre pour le faire sérieusement. Si ce n’est pas le cas, il sera comme celui qui veut bâtir une tour mais qui n’a pas assez d’argent pour l’achever. De même, celui qui veut partir en guerre doit commencer par s’asseoir et réfléchir. C’est encore plus vrai si nous voulons être disciples du Christ : nous devons être lucides sur nos moyens et nos faiblesses.

Il est important que notre vie soit nourrie par la prière, la lecture de la Bible ou de l’Évangile. Sans ressourcement dans la durée, nous n’irons pas assez loin dans nos engagements humains et chrétiens ; nous serons comme celui qui commence à bâtir une tour et ne peut achever.

Aujourd’hui, le Christ nous met en garde contre le danger d’être “un chrétien à moitié”. Ce comportement ne peut convaincre personne. Bien au contraire, il ne fera que provoquer scandale et rejet. Il se creuse souvent un fossé entre ce que nous disons en tant que chrétiens et la manière dont nous vivons. Et alors, on se moque de nous comme dans la parabole de l’Évangile. Si nous voulons être crédibles, il nous faut mettre de l’ordre dans notre vie. Si nous donnons à Dieu la première place sans y mettre de conditions, alors notre vie trouvera le bon cap. Le faire à moitié, ça ne marche vraiment pas.

Ces trois lectures nous révèlent la Sagesse de Dieu qui n’a rien à voir avec celle du monde. Elles nous disent l’amour passionné du Seigneur qui veut le salut de tous les hommes. En réponse, nous ne pouvons pas nous contenter de quelques petites prières. L’important, c’est de vraiment marcher à la suite du Christ et de nous laisser transformer par lui. C’est avec lui que nous entrerons dans la vraie vie.

Seigneur Jésus, donne-nous de ne jamais oublier ta présence. Alors nous serons heureux d’être aimés tels que nous sommes. Jésus, Fils de Dieu, tu es la joie de nos cœurs. Amen

Abbé Jean Compazieu

Source: DIMANCHEPROCHAIN.ORG, le 25 août 2022

21.08.2022 – HOMÉLIE DU 21ÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE PAR L’ABBÉ JEAN COMPAZIEU

« Son amour envers nous s’est montré le plus fort ! »
Qui pourrait ne pas être sauvé ?

Par l’Abbé Jean Compazieu

Homélie


Textes bibliques : Lire


Les textes bibliques de ce dimanche nous invitent à faire un pas de plus sur le chemin de la foi ; le vrai Dieu n’est pas le Dieu de quelques-uns ; il est celui qui veut rassembler tous les hommes : c’est cette bonne nouvelle que nous trouvons dans le livre du prophète Isaïe (1ère lecture): “Je viens rassembler toutes les nations, de toute langue. Elles viendront et verront ma gloire…” Ces paroles de réconfort sont adressées à des croyants qui viennent de vivre une longue période d’exil ; ils ont vécu 50 ans en terre étrangère au milieu des païens. Ils découvrent progressivement que Dieu veut rassembler toutes les nations. Son amour est offert à tous.

Cette bonne nouvelle doit être annoncée à tous les peuples. Pour cette mission, Dieu fait appel à des messagers. Ces derniers sont envoyés pour annoncer la gloire de Dieu parmi toutes les nations. Ces messagers c’étaient des rescapés d’Israël. Les rescapés d’aujourd’hui, c’est nous tous. Nous sommes tous envoyés dans le monde pour y témoigner de l’amour qui est en Dieu. Mais n’oublions pas : c’est lui qui agit dans le cœur de ceux et celles qu’il met sur notre route.

Pour l’auteur de la lettre aux Hébreux (2ème lecture), ce qui est premier c’est précisément cet amour de Dieu. Nous ne devons pas douter, même dans les épreuves. Dieu se comporte avec nous comme un père à l’égard de ses enfants : il n’hésite pas à les conseiller, à les encourager et à les reprendre. Quand on aime, on se met parfois en colère. Ce n’est que bien plus tard que les enfants comprennent les effets bénéfiques de cette colère. L’important c’est de ne jamais perdre de vue que Dieu est Amour. Il nous aime infiniment, tels que nous sommes. Il est toujours à nos côtés pour nous relever. Son grand projet c’est de nous rassembler tous dans son Royaume.

L’Évangile nous montre les conditions qui nous permettront d’entrer dans ce grand rassemblement : “Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite” nous dit Jésus. Il ne suffit pas d’accomplir quelques gestes religieux. Ce que le Seigneur attend de nous c’est une vraie conversion du cœur. Pour pouvoir entrer, nous devons nous libérer des privilèges, des honneurs, des prétentions orgueilleuses qui encombrent notre vie. Toutes les richesses que nous avons accumulées, nous devrons les laisser derrière nous. Pour aller à Jésus, il faut se faire tout petit ; il ne faut pas être imbu de notre orgueil et de nos certitudes. En définitive, cette porte étroite c’est celle de la miséricorde. On n’y entre pas sans s’être préparé, sans s’être rapproché de Dieu par la justice et le partage.

Encore une fois, le vrai Dieu est un “Dieu pour tous”. Son visage n’a rien à voir avec celui que nous proposent tous les fanatismes. Même si les paroles du Christ nous paraissent dérangeantes, nous devons comprendre que ce sont celles de l’Amour. C’est ce que l’apôtre Pierre a compris après le discours sur le Pain de vie : “Tu as les paroles de la Vie éternelle…” Comme l’interlocuteur qui s’adressait à Jésus, nous nous posons la question : “N’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ?” C’est normal de s’en inquiéter. Mais si nous réfléchissons bien, nous comprenons que ce qui est étroit, ce n’est pas la porte, c’est notre cœur. Mais l’appel du Seigneur est toujours bien présent : Convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle.

Cette porte étroite c’est celle que le Christ a franchie. En mourant sur une croix et en ressuscitant, il nous a ouvert un passage vers la Vie Éternelle. Un jour, il a dit : “Je suis la porte des brebis. Celui qui entrera par moi sera sauvé.” Notre entrée dans le Royaume dépend donc de la place que nous donnons au Christ dans notre vie. Le Salut est offert à tous, mais rien n’est possible sans notre accueil. L’amour est vrai ou il n’est pas.

En ce dimanche, nous nous tournons vers le Seigneur. Nous lui redisons notre désir de vivre en lui et d’avancer avec lui. Beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas. Mais avec lui, tout est possible. Demandons-lui de nous aider à nous débarrasser de tout ce qui nous encombre et de tout ce qui retarde notre marche à sa suite. Que sa parole réveille notre foi. Alors nous pourrons marcher vers lui avec la multitude de ceux qu’il appelle. Amen.

Abbé Jean Compazieu

Source: DIMANCHEPROCHAIN.ORG, le 14 août 2022

07.08.2022 – HOMÉLIE DU 19ÈME DIMANCHE ORDINAIRE

“Dieu, veille sur ceux qui mettent leur cespoir en ton amour !”

Par l’Abbé Jean Compazieu

HOMÉLIE


Textes bibliques : Lire

En ce mois d’août, les lectures bibliques nous invitent à méditer sur l’attente de la venue du Seigneur. Nous ne devons jamais oublier qu’il est toujours fidèle à ses promesses. Cette bonne nouvelle, nous la trouvons tout au long de la Bible. Elle doit être pour chacun de nous source d’espérance et de joie.

Pour comprendre la 1ère lecture, il faut se rappeler qu’autrefois, les Hébreux étaient esclaves en Égypte. Dieu les a fait “passer” vers la terre de liberté. La Pâque, c’est précisément ce passage de la mort à la vie. D’un côté, nous avons le sort des Hébreux : ils sont libérés, ils quittent la terre où ils étaient esclaves. Face à eux, c’est le sort dramatique des Égyptiens et du pharaon : leur violence s’est retournée contre eux ; le pouvoir oppresseur les a entraînés vers la mort. En faisant le choix de la violence et de l’oppression, ils ont provoqué eux-mêmes leur mort. Toutes les dictatures finissent ainsi.

La bonne nouvelle, c’est cette révélation de Dieu libérateur. Désormais, son peuple sera celui de la nuit pascale en marche vers la lumière. Ce texte du livre de la Sagesse a été écrit bien plus tard pour des croyants tentés par le doute. En leur rappelant les merveilles que Dieu a accomplies dans les temps anciens, il veut raviver leur espérance. Les croyants ne doivent jamais perdre de vue le but de leur vie. La joie finira par l’emporter sur la peur. La vie vaincra la mort.

La lettre aux Hébreux (2ème lecture) se présente précisément comme un éloge de la foi des patriarches. Ces ancêtres sont un exemple pour les croyants. “La foi est une façon de posséder ce que l’on espère, un moyen de connaître ce que l’on ne voit pas”. Tous les grands personnages d’Israël ont été portés par cette foi. Ils étaient “tirés en avant pour un avenir mal connu”. Avec le Christ, nous sommes des voyageurs à la recherche d’une patrie. Lui-même nous a dit qu’il est “le Chemin, la Vérité et la Vie. Personne ne va au Père sans passer par lui. C’est là une bonne nouvelle qui doit raviver la foi des croyants affrontés au doute, à l’indifférence et à la persécution.

Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus nous recommande de rester à “l’heure de Dieu”. Il insiste très fortement sur trois attitudes absolument essentielles : veiller, se tenir prêts et servir. Ce sont là trois verbes bien connus qui risquent d’être dévalués. Pour comprendre cet Évangile, il faut connaître la situation des premiers chrétiens. Saint Luc a écrit son Évangile après Pâques. Il s’adresse à des chrétiens affrontés au doute. Ces derniers ont entendu dire que le Seigneur doit revenir dans la gloire pour nous emmener dans son Royaume. Or le temps passe et rien ne vient. Certains se demandent s’ils ne se seraient pas trompés.

C’est là qu’il nous faut réentendre la réponse de Jésus. Il nous faut surtout la comprendre dans le contexte d’aujourd’hui. “VEILLEZ !” Oui, nous devons veiller sur nos mots, nos regards, nos gestes de tous les jours, nos lectures, nos loisirs… Nous connaissons les dégâts provoqués par une parole malveillante, un regard accusateur ou indifférent, un refus de tendre la main ou de serrer dans ses bras un malade en grande souffrance. Le veilleur c’est celui qui se tient debout.

“Tenez-vous prêts” nous dit encore Jésus. Il s’agit de se tenir prêts pour aller de l’avant, pour sortir de la routine et des habitudes. Le risque est toujours de dire : “On a toujours fait comme ça !” Il nous faut accepter que l’Esprit Saint nous sorte de notre confort et nous conduise sur des chemins que nous n’avions pas prévus. Le pape François nous invite à aller vers les “périphéries”, celles du chômage, celles de la solitude, celles des malades abandonnés par leur famille, celles des migrants qui n’ont plus rien et qui vivent parfois sans leurs enfants.

Troisième consigne : “Restez en tenue de service !” Servir c’est le contraire de dominer. Rappelons-nous du geste de Jésus au soir du Jeudi Saint : il s’est agenouillé devant ses disciples pour leur laver les pieds. Il s’est toujours refusé de répondre à ceux qui voulaient le faire roi à la manière des hommes. Il nous apprend à servir sans prendre la place des autres, sans décider à leur place. C’est important pour nous dans nos familles, au travail, dans nos associations. Nous avons facilement des bonnes raisons de penser que nous savons mieux ce qui est bon pour l’autre. Le serviteur fidèle n’est pas celui qui s’impose mais celui qui s’efface pour permettre à l’autre de grandir.

L’Eucharistie est vraiment le moment où “Dieu est là pour nous servir, pour nous faire passer à table”. C’est l’heure où le Fils de l’Homme est glorifié. Seigneur Jésus, tu nous promets un avenir de joie et de lumière auprès de toi. Garde-nous vigilants dans l’espérance, ouverts et accueillants aux signes de l’Esprit Saint. Alors ta venue, loin de nous surprendre, sera notre bonheur pour les siècles des siècles. Amen

Abbé Jean Compazieu

Source: DIMANCHEPROCHAIN.ORG, le 31 juillet 2022

24.04.2022 – HOMÉLIE DU 2ÈME DIMANCHE DE PÂQUES

Avec le Christ ressuscité,

éveillons-nous à la foi !

Par l’Abbé Jean Compazieu

Homélie

Textes bibliques: lire


Ce deuxième dimanche de Pâques est pour nous celui de la divine miséricorde. Les lectures bibliques de ce dimanche nous montrent à quel point notre Dieu est miséricordieux.

La première lecture est extraite du livre des Actes des Apôtres. Elle nous montre des communautés chrétiennes qui ont accueilli cette miséricorde du Seigneur. Leur rencontre avec lui a totalement changé la vie de ces gens. Ils comprennent qu’ils sont appelés à devenir une communauté de partage, de prière et de découverte de Dieu. Cette miséricorde dont nous bénéficions est offerte à tous les hommes du monde entier.

Dans la seconde lecture, saint Jean veut nous ramener au cœur de la foi au Christ. La foi renouvelle radicalement notre vision du monde. Elle nous fait tout voir à la lumière de cet amour qui s’est manifesté en Jésus. C’est en regardant sa croix que nous commençons à comprendre. Ce monde que Dieu a tant aimé, nous devons l’aimer nous aussi. Si nous aimons Dieu, nous devons aimer aussi tous nos frères. C’est un combat de tous les jours contre les forces du mal. Mais le Seigneur ne nous abandonne pas. Saint Paul nous dit que rien ne peut nous séparer de son amour.

Avec l’Évangile, nous sommes plus que jamais dans la miséricorde de Jésus. En ce premier jour de la semaine, il rejoint ses disciples. Il les trouve calfeutrés, verrouillés, enfermés à double tour. Jésus n’a pas pu se défendre. Ils ne peuvent donc plus compter sur lui. Ils s’attendent maintenant à subir le même sort que leur Maître. Ils cherchent donc à se faire oublier. En raison du danger qui les menace, ils évitent d’aller se promener en ville.

Ce danger est toujours actuel : comment affronter les moqueries d’un monde qui se croit intelligent, d’un monde qui attaque Dieu, l’Église, le pape, les chrétiens ? Nous voyons bien qu’il n’est pas facile de vivre sa foi dans le monde d’aujourd’hui. La tentation est grande de se replier dans des petits ghettos et de rester entre nous. C’est ainsi qu’on essaie de tenir devant l’orage. Comment ne pas penser que dans cet océan d’indifférence, il n’y a plus rien à faire.

Mais en ce jour de Pâques, le Christ nous rejoint pour nous libérer de cette peur. Il invite ses apôtres à sortir et à partir en mission : “Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie.” Ses premières paroles sont un message de paix. Cette paix du Christ, le chrétien en est porteur pour ses frères : “Allez dans le monde : devenez l’espérance des hommes” (Pierre Chrysostome). Nous sommes également appelés à devenir des porteurs d’amour. Cet amour va jusqu’au pardon. Tout chrétien est instrument de la miséricorde de Dieu. S’adressant aux Éphésiens, saint Paul écrivait : “Pardonnez-vous mutuellement comme Dieu vous a pardonné dans le Christ”.

Il nous reste le cas de l’apôtre Thomas le retardataire. Ce n’est pas à lui qu’on fera croire ce qu’il n’a pas vu. Ce qu’il a vu, c’est Jésus crucifié et enfermé dans un tombeau. Mais le Christ ressuscité ne manque pas d’humour. Pour répondre à sa demande, il invite Thomas à s’approcher et à toucher ses plaies. Mais ce dernier n’en a pas eu besoin. Il va même plus loin que ses amis car il a été le premier à reconnaître en Jésus “Mon Seigneur et mon Dieu”. C’est la rencontre et la Parole de Jésus qui provoquent la profession de foi de l’incrédule. Nous aussi, comme ce disciple, nous aimerions avoir des preuves. Mais le Seigneur ne cesse de nous rappeler ces paroles : “Heureux ceux qui croient sans avoir vu.” Alors, quitte à être comme l’apôtre Thomas, soyons-le jusqu’au bout ; et que son aventure soit la nôtre.

Mon Seigneur et mon Dieu… C’est la prière que nous pouvons faire chaque fois que nous rencontrons quelqu’un sur notre route. C’est une manière de reconnaître la présence de Dieu en lui. Cet acte de foi va changer notre regard sur les autres. Nous apprendrons à les voir avec le regard miséricordieux du Christ. C’est important car nous sommes envoyés dans le monde auprès des enfants, des jeunes, des adultes, des malades et des bien portants. N’oublions pas ceux sont enfermés dans la violence, la haine, l’exclusion. Comme les apôtres, ils sont tous appelés à se laisser transformer par la miséricorde du Seigneur. C’est tous les jours qu’il fait le premier pas vers nous. Son grand projet c’est de libérer tous les hommes et de les combler de son amour. A travers nous c’est lui qui est là et qui agit pour lui donner sa paix. Ils sont nombreux, autour de nous, ceux et celles qui vivent dans l’angoisse et la peur. Ils ont besoin de rencontrer autour d’eux des témoins de cette joie et de cette espérance que le Seigneur met en nous.

En ce dimanche, nous nous tournons ver le Seigneur : qu’il nous rende plus disponibles à la force de la foi. Qu’il soit avec nous pour que nous soyons plus courageux dans le témoignage. Qu’il nous garde plus généreux dans la pratique de la charité fraternelle.

Source: DIMANCHEPROCHAIN.ORG, le 16 avril 2022

Prière pour la paix :

Prière d’intercession
Seigneur Jésus,
tu es le prince de la paix
Aujourd’hui,
les bruits de la guerre résonnent aux portes de l’Europe, nous venons à toi pour nous confier à toi.

Seigneur, Prince de la Paix, écoute notre prière :


Seigneur Jésus,
nous te prions pour les habitants d’Ukraine
et pour ceux qui les gouvernent :
qu’ils puissent dialoguer ensemble
et grandir dans cette paix que tu nous offres Seigneur, Prince de la Paix, écoute notre prière : R/


Seigneur Jésus,
nous te prions pour les habitants de Russie
et pour ceux qui les gouvernent,
qu’ils n’écoutent pas leurs seules voix
mais celle qui mène à la paix.
Seigneur, Prince de la Paix, écoute notre prière : R/


Seigneur Jésus,
nous te prions pour ton Église,
qu’en elle, chacun devienne à ta suite,
un témoin de ton amour
et que la paix, que tu lui offres convertisse notre cœur et celui de tous ceux qui y exercent un ministère. Seigneur, Prince de la Paix, écoute notre prière :
R/


Seigneur Jésus,
nous te prions pour nous tous, citoyens d’Europe : que l’Esprit, qui habite le Christ,
inspire jour après jour nos vies et nos projets. Seigneur, Prince de la Paix, écoute notre prière : R/

Seigneur Jésus,
tu es le soutien de tous ceux qui sont ébranlés par la peur, l’angoisse et la violence :
sois et demeure leur soutien.
Seigneur, Prince de la Paix, écoute notre prière : R/


Seigneur Jésus,
doux et humble de cœur :
brise l’orgueil des puissants
et inspire la sagesse à tous les gouvernants. Qu’ils demeurent au service
des hommes et des femmes de la terre Seigneur, Prince de la Paix, écoute notre prière : R/


Seigneur Jésus,
tu appelles tes disciples à vivre en artisans de paix : change les cœurs de pierre en cœurs de chair
et maintiens en chacun l’esprit d’amour
qui distingue en l’autre un frère, une sœur. Seigneur, Prince de la Paix, écoute notre prière :
R/


Seigneur Jésus,
tu es le prince de la paix,
reçois notre prière.
Tu es béni pour les siècles des siècles.

Amen

Abbé Jean Compazieu