Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 18,1-5.10.

À ce moment-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? »
Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux,
et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux.
Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m’accueille, moi.
Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.
Acclamons et partageons la parole de Dieu !

COMMENTAIRE :
Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859)
prêtre, curé d’Ars
Sermon pour le 9e dimanche après la Pentecôte (Sermons de Saint Jean Baptiste Marie Vianney, Curé d’Ars, t. 2 ; Éd. Ste Jeanne d’Arc, 1982 ; p. 352 ; rev.)
Dieu a voulu confier notre âme à un prince de sa cour céleste
Notre âme est si noble, ornée de tant de belles qualités, que le bon Dieu n’a voulu la confier qu’à un prince de sa cour céleste. Notre âme est si précieuse aux yeux de Dieu même, que, dans toute sa sagesse, il n’a point trouvé de nourriture qui fût digne d’elle que son Corps adorable, dont il veut qu’elle fasse son pain de chaque jour ; et pour sa boisson, il n’y avait que son Sang précieux qui fût digne de lui en servir. Oui, mes frères, si nous avons une âme que Dieu estime tant, que quand elle aurait été seule dans le monde, il n’aurait pas cru en trop faire que de mourir pour elle ; et que, quand le bon Dieu, en la créant, n’aurait point créé de ciel, quoique seule dans le monde, le bon Dieu en aurait créé un pour elle seule. Ô mon corps, que vous êtes heureux de loger une âme ornée de tant de belles qualités ! Un Dieu, tout infini qu’il est, en fait l’objet de ses complaisances ! Oui, mes frères, notre âme est destinée à aller passer son éternité dans le sein de Dieu même.

LECTURES :
Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 1,1-8.
Paul, Apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu, et Timothée notre frère,
aux frères sanctifiés par la foi dans le Christ qui habitent Colosses. À vous, la grâce et la paix de la part de Dieu notre Père.
Nous rendons grâce à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, en priant pour vous à tout moment.
Nous avons entendu parler de votre foi dans le Christ Jésus et de l’amour que vous avez pour tous les fidèles
dans l’espérance de ce qui vous est réservé au ciel ; vous en avez déjà reçu l’annonce par la parole de vérité, l’Évangile
qui est parvenu jusqu’à vous. Lui qui porte du fruit et progresse dans le monde entier, il fait de même chez vous, depuis le jour où vous avez reçu l’annonce et la pleine connaissance de la grâce de Dieu dans la vérité.
Cet enseignement vous a été donné par Épaphras, notre cher compagnon de service, qui est pour vous un ministre du Christ digne de foi ;
il nous a fait savoir de quel amour l’Esprit vous anime.

Psaume 52(51),10.11.
R/ Je compte sur la fidélité de mon Dieu, sans fin, à jamais ! (Ps 51, 10b)
Pour moi, comme un bel olivier
dans la maison de Dieu,
je compte sur la fidélité de mon Dieu,
sans fin, à jamais !
Sans fin, je veux te rendre grâce,
car tu as agi.
J’espère en ton nom devant ceux qui t’aiment :
oui, il est bon !
