Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,39-42.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples en parabole : « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ?
Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître.
Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ?
Comment peux-tu dire à ton frère : “Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil”, alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »
Acclamons et partageons la parole de Dieu !

COMMENTAIRE :
Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)
tertiaire dominicaine, docteur de l’Église, copatronne de l’Europe
Appendice, chap. XI, n° 108 (Le dialogue, trad. J. Hurtaud, éd. Téqui, 1976, p. 394)
Aveugle et infirme, moi qui juge !
Ô foyer d’amour ! Grâces, grâces, soient à vous, Père éternel ! À moi imparfaite et remplie de ténèbres, vous le Parfait, vous la Lumière, vous avez montré la perfection et la voie lumineuse de la doctrine de votre Fils unique. J’étais morte, vous m’avez rendu la vie ! J’étais malade, vous m’avez servi le remède ! Et non seulement le remède du Sang, que vous avez appliqué par votre Fils à ce malade qu’est le genre humain : mais encore vous m’avez donné contre une infirmité secrète un remède que je ne connaissais pas ; vous m’avez enseigné cette doctrine que je ne puis d’aucune manière juger la créature raisonnable et spécialement vos serviteurs ! Aveugle et infirme que j’étais ! Que de fois ne les ai-je pas jugés, sous couleur de votre honneur et du salut des âmes ! Je vous remercie donc, ô Bonté souveraine et éternelle, de ce qu’en me découvrant votre Vérité, et les tromperies du démon, et les illusions du sens propre, vous m’avez fait connaître mon infirmité ! Je vous en supplie par votre grâce et par votre miséricorde, qu’aujourd’hui soit le terme et la fin de mes égarements ! Que je ne m’écarte plus désormais de la doctrine que votre Bonté m’a donnée, à moi et à quiconque la voudra suivre. Sans vous, rien ne se peut faire ! J’ai donc recours à vous, vous êtes mon refuge, Père éternel, et ce n’est pas pour moi seule que je vous implore, mais encore pour le monde entier, et particulièrement pour le corps mystique de la sainte Eglise.

LECTURES :
Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 1,1-2.12-14.
Paul, Apôtre du Christ Jésus par ordre de Dieu notre Sauveur et du Christ Jésus notre espérance,
à Timothée, mon véritable enfant dans la foi. À toi, la grâce, la miséricorde et la paix de la part de Dieu le Père et du Christ Jésus notre Seigneur.
Je suis plein de gratitude envers celui qui me donne la force, le Christ Jésus notre Seigneur, car il m’a estimé digne de confiance lorsqu’il m’a chargé du ministère,
moi qui étais autrefois blasphémateur, persécuteur, violent. Mais il m’a été fait miséricorde, car j’avais agi par ignorance, n’ayant pas encore la foi ;
la grâce de notre Seigneur a été encore plus abondante, avec elle la foi, et avec l’amour qui est dans le Christ Jésus.

Psaume 16(15),1-2a.5.7-8.11.
Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge.
J’ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort. »
Je bénis le Seigneur qui me conseille :
même la nuit mon cœur m’avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.
Tu m’apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !
