
La vision de l’enfer du 13 juillet 1917
Le titre est la parole que la petite Jacinthe répétait souvent en ajoutant, en parlant à sa cousine : ‘’ Tu verrais comme ils se convertiraient ».
Elle n’avait que 6 ans, et Notre Dame le 13 juillet n’avait pas hésité à lui montrer l’enfer ainsi qu’à son frère et à sa cousine.
L’enfer est un mot que Notre Dame prononça 2 fois au cours de l’apparition du 13 juillet 1917 et 1 fois le 19 aout suivant. Lucie décrira la vision de l’enfer dans son troisième mémoire.
- Vous avez vu l’enfer ou vont les âmes des pauvres pécheurs
- O mon Jésus préservez nous du feu de l’enfer …
- Beaucoup d’âmes vont en enfer car il n’y a personne qui…
Lucie nous dit qu’elle vit comme un océan de feu dans laquelle se trouvaient des démons et les âmesdes damnés. Elle entendit les cris et les gémissements de douleur et de désespoir. La description est conforme à quelques éléments de ce que nous savons de ce lieu de souffrances éternelles.
Nous consacrerons cette publication à la description de ce lieu dont la peine la plus sensible à nos sens humains est celle que Notre Dame a montré aux enfants, à savoir la douleur provoquée par du feu.
A l’instant de notre mort, nous serons jugés lors d’un jugement dit ‘’particulier ‘’ qui décidera de notre sort comme Notre Dame l’a rappelé lors de sa première apparition ou Elle précisa que Maria das Neves était déjà au ciel, 2 mois après sa mort, alors qu’Amélia était au purgatoire, ‘’Jusqu’à la fin du monde ». Ce n’est qu’à ce moment, avec la résurrection de la chair, que notre corps devenu ‘’ glorieux » sera de nouveau réuni à notre âme pour une éternité de bonheur ou de malheur.
Lors du jugement général, ‘’ le son de la trompette se fera entendre et les morts ressusciteront ‘’ ; ‘’Le jugement se tient et les livres seront ouverts’‘ nous dit le prophète Daniel. Nous nous aiderons des propos de saint Alphonse de Liguori et de son livre ‘’ Les vérités éternelles » pour connaitre ce lieu ‘’ loin de Dieu » ou les réprouvés seront jetés en corps et en âme.
Ce jugement aura lieu dans la vallée de Josaphat (Actuelle vallée du Cédron à l’Est de Jérusalem). Il sera précédé de la résurrection des corps et Notre Seigneur en personne viendra juger les vivants et les morts. Les élus seront séparés des réprouvés avant que Notre Seigneur n’arrive, précédé des instruments de sa passion. Dans ce livre ouvert, toutes les actions des réprouvés seront révélées au grand jour ‘’ Je te jetterai tes turpitudes à ta face ‘’ (Nah., III, 5). Notre Seigneur s’adressera d’abord aux élus : ‘’ Venez, les bénis de mon Père ; posséder le royaume préparé pour vous depuis l’origine du monde ‘’. Puis se tournant vers les réprouvés, situés à sa gauche ‘’ Retirez-vous de moi, maudits, allez au feu éternel ‘’. Ils seront loin de Dieu, maudit par Lui, dans le feu, pour l’éternité.
Le livre de la sagesse (Sap., XI, 17) précise que ‘’ Par ou quelqu’un a péché, c’est par là qu’il est tourmenté ». Le lieu est un cachot étroit, ou il sera maintenu immobile, et dans le sombre malgré les flammes, car Dieu séparera la clarté de la chaleur. Mais cette faible clarté sera suffisante pour leur faire voir tout ce qui est de nature à les torturer nous dit St Thomas. L’odorat aura son tourment par l’odeur de corps en putréfaction et l’oui par les lamentations des réprouvés et le vacarme des démons. Une soif ardente le tourmentera comme Notre Seigneur nous l’a précisé pour le mauvais riche qui près de 2000 ans plus tard n’a toujours la goutte d’eau qu’il demandait.
Le feu avait impressionné Jacinthe qui avait vu les âmes brûler comme des morceaux de bois, nous indiquant que l’intérieur même des damnés sera tourmenté par ce feu si spécial.
La mémoire du réprouvé lui rappellera sans cesse le temps passé ou il pouvait agir pour se sauver, les grâces reçues dont il n’a pas su profiter. De même sa volonté, car aucune de ses demandes ne sera exhaussée, même pas celle de trouver la paix.
Saint Alphonse de Liguori confirme le tourment le plus important du réprouvé : La peine du dam. Il reprend le propos de saint Bruno : ‘‘Qu’on ajoute tourments à tourments, qu’importe s’il n’y avait pas la privation de Dieu ». Et saint Augustin ajoute ‘‘que si les damnés jouissaient de la vue de Dieu, ils ne sentiraient plus aucune peine et l’enfer se changerait en paradis » ce que justifie saint Thomas qui précise que ‘’ La peine du damné est infinie parce qu’il y a pour lui perte d’un bien infini » .
‘‘Je pleure parce que j’ai perdu Dieu et que jamais je ne le verrai » fait dire saint Alphonse à une âme qui vient de tomber en enfer.
Saint Antonin nous dit que l’âme comprend au sortir de cette vie que Dieu est sa fin suprême et qu’elle a été crée pour Lui. Elle s’élance vers Lui, mais Dieu le repousse si elle est en état de péché. ‘’ Vos iniquités ont mis une séparation entre vous et votre Dieu ‘’ (Isaïe, LIX, 2)
Que l’on parle de mille enfers, s’écrie saint Jean Chrysostome, jamais on ne dira le malheur de celui qui devient pour Jésus-Christ un objet d’horreur. Et réciproquement, l’âme réprouvé haïra Dieu et ce sera son enfer de reconnaitre Dieu pour le Bien suprême et de se voir forcée de le haïr dans le temps même ou elle comprend qu’il est digne d’un amour infini.
Notre Seigneur l’a Lui-même précisé : L’enfer est éternel.
Saint Bernard précise que ‘‘le feu de l’enfer consume de manière à conserver toujours’‘. En enfer, il y a une porte pour entrer ; il n’y en a pas pour sortir.
C’est parce que Dieu a une majesté infinie et que la créature ne peut endurer une peine infinie en intensité que Dieu rend cette peine infinie en durée.
Le remords des damnés : Le ver qui les ronge ne meurt pas(Marc., IX, 47)
Pour saint Thomas, ce ver est le remords de la conscience et on peut penser qu’il a 3 causes
- La pensée qu’il s’est damné pour si peu de choses
En particulier du dernier péché qui a lui seul décida de sa perte !
- La connaissance du peu qu’il avait à faire pour se sauver
Si j’avais fui telle occasion, tel ami, telle conversation, je ne serais pas damné.
- La grandeur du bien qu’il aura perdu
Le Ciel les torturera plus que l’enfer nous dit saint Jean Chrysostome.
« O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, attirez au Ciel toutes tes âmes, surtout celles qui en ont le plus besoin. »
Source : HOZANA