Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,13-16.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ?

Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens.
Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée.

Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.
De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »
Acclamons et partageons la parole de Dieu !

COMMENTAIRE :
Saint Léon le Grand (?-v. 461)
pape et docteur de l’Église
Sermon pour l’Epiphanie (in Lectures chrétiennes pour notre temps, fiche W48; trad. Orval ; © 1972 Abbaye d’Orval)
Que brille la lumière de votre charité !
« Que votre lumière brille devant les hommes pour que, voyant vos bonnes œuvres, ils en rendent gloire à votre Père qui est dans les cieux » (Mt 5,16). Qui ne reconnaîtrait la présence de Dieu là où apparaît une authentique vertu ? Car celle-ci, en vérité, n’existe pas sans Dieu, et elle ne peut obtenir ce qui appartient à Dieu sans être fortifiée par l’Esprit créateur. Le Seigneur a dit à ses disciples : « Sans moi vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5) ; ce qui veut dire que l’homme qui fait le bien tient de Dieu la réalisation de son œuvre et le commencement de son vouloir. C’est pourquoi l’Apôtre exhorte inlassablement les croyants par ces mots : « Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement ; car c’est Dieu qui produit en vous la volonté et l’action » (Ph 2,12-13). Voilà de quoi inspirer aux chrétiens la crainte que, dans l’exaltation de leurs bonnes œuvres mêmes, ils se retrouvent privés du secours de la grâce et abandonnés à leur faiblesse naturelle. (…) Ceux à qui il est dit : « Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous » (Lc 17,21), ne font rien que par l’Esprit de celui dont la volonté les conduit. Sachant donc, mes frères, que « Dieu est charité » (1 Jn 4,16), lui « qui opère tout en tous » (1 Co 12,6), recherchez la charité afin que les cœurs de tous les croyants s’unissent dans un même sentiment de pur amour.

LECTURES :
Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1,18-22.
Frères, Dieu en est garant, la parole que nous vous adressons n’est pas « oui et non ».
Car le Fils de Dieu, le Christ Jésus, que nous avons annoncé parmi vous, Silvain et Timothée, avec moi, n’a pas été « oui et non » ; il n’a été que « oui ».
Et toutes les promesses de Dieu ont trouvé leur « oui » dans sa personne. Aussi est-ce par le Christ que nous disons à Dieu notre « amen », notre « oui », pour sa gloire.
Celui qui nous rend solides pour le Christ dans nos relations avec vous, celui qui nous a consacrés, c’est Dieu ;
il nous a marqués de son sceau, et il a mis dans nos cœurs l’Esprit, première avance sur ses dons.

Psaume 119(118),129.130.131.132.133.135.
R/ Pour ton serviteur, que ton visage s’illumine, Seigneur ! (Ps 118, 135a)
Quelle merveille, tes exigences,
aussi mon âme les garde !
Déchiffrer ta parole illumine
et les simples comprennent.
La bouche grande ouverte, j’aspire,
assoiffé de tes volontés.
Aie pitié de moi, regarde-moi :
tu le fais pour qui aime ton nom.
Que ta promesse assure mes pas :
qu’aucun mal ne triomphe de moi !
Pour ton serviteur que ton visage s’illumine :
apprends-moi tes commandements.
