Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,18-23.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Écoutez ce que veut dire la parabole du semeur.
Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin.
Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ;
mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt.
Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit.
Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »
Acclamons et partageons la parole eDieu !

COMMENTAIRE :
Bienheureux Guerric d’Igny (v. 1080-1157)
abbé cistercien
2ème sermon pour l’Annonciation ; SC 202 (trad. SC, p. 127 rev.)
Marie, la bonne terre qui porte du fruit
« Le Verbe, la Parole de Dieu, s’est fait chair et il a habité parmi nous »… Dans le sein de la Vierge, la Sagesse de Dieu a commencé à se bâtir la demeure d’un corps comme la nôtre…; sans la coopération d’un homme, elle a pris du corps de la Vierge la chair destinée à notre rédemption. C’est donc depuis ce jour que « le Seigneur des armées est avec nous », que le Dieu de Jacob est notre soutien, puisque le Seigneur prend notre condition humaine « pour que la gloire habite sur notre terre ». Oui, Seigneur, tu as « béni ta terre », la terre « bénie entre toutes les femmes ». Tu as répandu la grâce de l’Esprit Saint pour que « notre terre donne le fruit béni de ses entrailles », et que, de la rosée descendue du ciel dans un sein virginal, germe le Sauveur. Cette terre avait été maudite à cause du Menteur : même quand on la travaillait, des ronces et des épines germaient d’elle pour les héritiers de la malédiction. À présent, la terre est bénie du fait du Rédempteur ; elle produit pour tous la rémission des péchés et le fruit de vie ; elle efface pour les fils d’Adam la tare de la malédiction originelle. Oui, elle est bénie, cette terre absolument vierge qui sans avoir été touchée, ni bêchée, ni ensemencée, fait germer le Sauveur de la seule rosée du ciel et procure aux mortels le pain des anges, aliment de vie éternelle. Cette terre non cultivée semblait être dénudée, alors qu’elle tenait cachée en elle une récolte abondante ; elle semblait être un désert inhabité, alors qu’elle était un paradis de délices. Oui, ce lieu solitaire était le jardin où Dieu trouvait toute sa joie. (Références bibliques : Jn 1,14; 1Co 1,24; Pr 9,1; Ps 45,8; Ps 84,10.2; Lc 1,28; Ps 84,13 et Lc 1,42; Is 45,8; Gn 3,17-18; Jn 8,44; Ps 77,25)

LECTURES :
Livre de Jérémie 3,14-17.
Revenez, fils renégats – oracle du Seigneur ; c’est moi qui suis votre maître. Je vais vous prendre, un par ville, deux par clan, et vous faire venir à Sion.
Je vous donnerai des pasteurs selon mon cœur : ils vous conduiront avec savoir et intelligence.
Quand vous vous serez multipliés, quand vous aurez fructifié dans le pays, en ces jours-là – oracle du Seigneur –, on ne dira plus « Arche de l’Alliance du Seigneur », on ne gardera plus mémoire de l’Arche, on ne s’en souviendra plus, on ne s’en occupera plus, on n’en fera pas une autre.
En ce temps-là, on appellera Jérusalem « Trône du Seigneur ». Toutes les nations convergeront vers elle, vers le nom du Seigneur, à Jérusalem ; elles ne suivront plus les penchants mauvais de leur cœur endurci.

Livre de Jérémie 31,10.11-12ab.13.
Écoutez, nations, la parole du Seigneur !
Annoncez dans les îles lointaines :
« Celui qui dispersa Israël le rassemble,
il le garde, comme un berger son troupeau.
Le Seigneur a libéré Jacob,
l’a racheté des mains d’un plus fort.
Ils viennent, criant de joie, sur les hauteurs de Sion :
ils affluent vers les biens du Seigneur.
La jeune fille se réjouit, elle danse ;
jeunes gens, vieilles gens, tous ensemble !
Je change leur deuil en joie,
les réjouis, les console après la peine. »
