27.06.2024 – ÉVANGILE DU JOUR

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 7,21-29. 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : 
« Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux.
Ce jour-là, beaucoup me diront : “Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons expulsé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?”
Alors je leur déclarerai : “Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui commettez le mal !”
Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc.


La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.
Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. »
Lorsque Jésus eut terminé ce discours, les foules restèrent frappées de son enseignement,
car il les enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.

Acclamons et partageons la parole de Dieu !

COMMENTAIRE :

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604)

pape et docteur de l’Église

Livre XI, SC 212 (Morales sur Job, trad. A. Bocognano, éd. du Cerf, 1974 ; p. 69-71)

« Je ne vous ai jamais connus, vous qui commettez le mal ! » (Mt 7,23)

« Il connaît celui qui trompe et celui qui est trompé. Il entraîne les conseillers vers un idéal sans sagesse et les juges dans la torpeur. » (Jb 12,16-17 Vg) Si tout homme qui tente de tromper son prochain est injuste et si la Vérité dit aux injustes : « Je ne vous connais pas, écartez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice » (Mt 7,23), en quel sens est-il dit ici que le Seigneur connaît celui qui trompe ? Mais, pour Dieu, savoir signifie tantôt constater, tantôt approuver ; il connaît donc l’homme injuste parce qu’il le juge en constatant ‒ comment en effet jugerait-il qu’un homme est injuste, s’il ne constatait ? ‒ et cependant il ne connaît pas l’injuste parce qu’il n’approuve pas sa conduite. Il le connaît donc parce qu’il le prend sur le fait, et il ne le connaît pas, parce qu’il ne reconnaît pas un tel homme dans le regard de sa sagesse. Pareillement, de tout homme véridique on dit qu’il ne connaît pas la fausseté, non qu’il ne sache pas blâmer chez un autre une parole fausse, mais cette tromperie même, s’il la connaît dans l’analyse, il ne la connaît pas dans l’amour, en sorte qu’il ne la commet pas, lui, mais, commise par un autre, il la condamne.

LECTURES :

Deuxième livre des Rois 24,8-17. 

Jékonias avait dix-huit ans lorsqu’il devint roi, et il régna trois mois à Jérusalem. Sa mère s’appelait Nehoushta, fille d’Elnatane ; elle était de Jérusalem.
Il fit ce qui est mal aux yeux du Seigneur, tout comme avait fait son père.
En ce temps-là, les troupes de Nabucodonosor, roi de Babylone, montèrent contre Jérusalem, et la ville fut assiégée.
Le roi de Babylone vint en personne attaquer la ville que son armée assiégeait.
Alors, Jékonias, roi de Juda, avec sa mère, ses serviteurs, ses officiers et ses dignitaires, se rendit au roi de Babylone, qui les fit prisonniers. C’était en la huitième année du règne de Nabucodonosor.
Celui-ci emporta tous les trésors de la maison du Seigneur avec ceux de la maison du roi. Il brisa tous les objets en or que Salomon, roi d’Israël, avait fait faire pour le Temple. Tout cela, le Seigneur l’avait annoncé.
Nabucodonosor déporta tout Jérusalem, tous les officiers et tous les vaillants guerriers, soit dix mille hommes, sans compter tous les artisans et forgerons : on ne laissa sur place que la population la plus pauvre.
Le roi Jékonias fut déporté à Babylone avec la reine mère, les épouses royales, les dignitaires, l’élite du pays : tous partirent en exil de Jérusalem à Babylone.
Tous les soldats, au nombre de sept mille, les artisans et les forgerons au nombre de mille, tous ceux qui pouvaient combattre, furent déportés à Babylone par le roi Nabucodonosor.
Celui-ci fit roi, à la place de Jékonias, son oncle Mattanya, dont il changea le nom en celui de Sédécias.

Psaume 79(78),1.2.3.4-5.8.9. 

Dieu, les païens ont envahi ton domaine ; 
ils ont souillé ton temple sacré 
et mis Jérusalem en ruines.

Ils ont livré les cadavres de tes serviteurs 
en pâture aux rapaces du ciel 
et la chair de tes fidèles, aux bêtes de la terre.

Ils ont versé le sang comme l’eau 
aux alentours de Jérusalem : 
les morts restaient sans sépulture.

Nous sommes la risée des voisins, 
la fable et le jouet de l’entourage.
Combien de temps, Seigneur, durera ta colère 
et brûlera le feu de ta jalousie ?

Ne retiens pas contre nous les péchés de nos ancêtres : 
que nous vienne bientôt ta tendresse, 
car nous sommes à bout de force !

Aide-nous, Dieu notre Sauveur, 
pour la gloire de ton nom ! 
Délivre-nous, efface nos fautes, 

pour la cause de ton nom !

Laisser un commentaire