Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,46b-52.

En ce temps-là, tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin.
Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! »
Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! »
Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. »
L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.
Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! »
Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.
Acclamons et partageons la parole de Dieu !
COMMENTAIRE :
Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)
tertiaire dominicaine, docteur de l’Église, copatronne de l’Europe
Lettre 97 au prieur de Cervaia, n° 51 (trad. Cartier, Téqui, 1976, tome 1, p. 638-640 ; rev.)
Levons-nous et mettons nos infirmités devant notre Médecin !
Il semble que l’ineffable charité de Dieu a pourvu à la fragilité et à la misère de l’homme ; car, comme il était toujours prêt et incliné à offenser son Créateur, Dieu, pour le sauver, lui a procuré un remède contre son infirmité. Le remède contre nos infirmités n’est autre que le feu de l’amour, et cet amour ne s’éteint jamais pour nous. L’âme le reçoit comme remède quand elle regarde en elle-même l’étendard de la Croix, qui y est planté ; car nous avons été la pierre dans laquelle fut fixée la Croix, dont le bois et les clous n’étaient pas capables de retenir le doux Agneau sans tache, si l’amour ne l’eût pas retenu. Quand l’âme regarde ce doux et cher remède, elle ne doit pas tomber dans la négligence ; mais elle doit se lever avec amour et désir, et tendre les mains avec la haine d’elle-même, comme fait le malade, qui hait son infirmité, et qui aime le remède que lui donne le médecin. (…) Levons-nous avec le feu d’un ardent amour, avec la haine et l’humilité profonde que nous donnera la connaissance de notre néant, et mettons nos infirmités devant notre médecin, le Christ Jésus. Étendez la main pour recevoir la médecine amère qui nous est donnée. Oui, la médecine que l’homme reçoit est bien souvent amère. Ce sont les ténèbres, les tentations, le trouble de l’esprit ou d’autres tribulations qui viennent du dehors ; elles nous paraissent d’abord bien amères mais si nous faisons comme le sage malade, elles seront ensuite pour nous d’une grande douceur, en considérant la tendresse du doux Jésus, qui nous les donne, et en voyant qu’il ne le fait pas par haine mais par amour, car il ne peut vouloir que notre sanctification.

LECTURES :
Première lettre de saint Pierre Apôtre 2,2-5.9-12.

Bien-aimés, comme des enfants nouveau-nés, soyez avides du lait non dénaturé de la Parole qui vous fera grandir pour arriver au salut,
puisque vous avez goûté combien le Seigneur est bon.
Approchez-vous de lui : il est la pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu.
Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle, pour devenir le sacerdoce saint et présenter des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus Christ.
Vous êtes une descendance choisie, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple, pour que vous annonciez les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière.
Autrefois vous n’étiez pas un peuple, mais maintenant vous êtes le peuple de Dieu ; vous n’aviez pas obtenu miséricorde, mais maintenant vous avez obtenu miséricorde.
Bien-aimés, puisque vous êtes comme des étrangers résidents ou de passage, je vous exhorte à vous abstenir des convoitises nées de la chair, qui combattent contre l’âme.
Ayez une belle conduite parmi les gens des nations ; ainsi, sur le point même où ils disent du mal de vous en vous traitant de malfaiteurs, ils ouvriront les yeux devant vos belles actions et rendront gloire à Dieu, le jour de sa visite.

Psaume 100(99),1-2.3.4.5.

Acclamez le Seigneur, terre entière,
servez le Seigneur dans l’allégresse,
venez à lui avec des chants de joie !
Reconnaissez que le Seigneur est Dieu :
il nous a faits, et nous sommes à lui,
nous, son peuple, son troupeau.
Venez dans sa maison lui rendre grâce,
dans sa demeure chanter ses louanges ;
rendez-lui grâce et bénissez son nom !
Oui, le Seigneur est bon,
éternel est son amour,
sa fidélité demeure d’âge en âge.