16.02.2024 – ÉVANGILE DU JOUR

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 9,14-15. 

En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? »


Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront.

Acclamons et partageons la parole de Dieu !

COMMENTAIRE :

Saint Maxime de Turin (?-v. 420)

évêque

Sermon 28 ; PL 57, 587 ; CC Sermon 35, 136 (trad. coll. Pères dans la foi, Migne 1996, p. 94s rev.)

L’origine du Carême : accompagner les catéchumènes vers le baptême à Pâques

      Après ce temps consacré à l’observance du jeûne, l’âme, purifiée et épuisée, parvient au baptême. Elle reprend des forces en se plongeant dans les eaux de l’Esprit ; tout ce qui avait été brûlé par les flammes des maladies renaît de la rosée de la grâce du ciel. Abandonnant la nature périssable du vieil homme (Ep 4,22), le nouveau baptisé reçoit une nouvelle jeunesse… Par une nouvelle naissance, il renaît autre, alors qu’il est le même que celui qui avait péché.       Par un jeûne ininterrompu de quarante jours et de quarante nuits, Élie a mérité de mettre fin, grâce à l’eau du ciel, à une sécheresse longue et pénible de la terre entière (1R 19,8; 18,41) ; il a étanché la soif brûlante du sol, en lui apportant une pluie abondante. Ces faits se sont produits pour nous servir d’exemple, pour que nous méritions, après un jeûne de quarante jours, la pluie bénie du baptême, afin que l’eau du ciel arrose toute la terre, aride depuis longtemps chez nos frères du monde entier. Le baptême comme une rosée du salut mettra fin à la longue stérilité du monde païen. En effet, c’est de sécheresse et d’aridité spirituelle que souffre quiconque n’a pas été baigné de la grâce du baptême.       Par un jeûne du même nombre de jours et de nuits, le saint Moïse a mérité de parler à Dieu, de demeurer, de séjourner avec lui, de recevoir de ses mains les préceptes de la Loi (Ex 24,18)… Nous aussi, frères très chers, jeûnons avec ferveur pendant toute cette période, pour que…à nous aussi les cieux s’ouvrent et le séjour des morts se ferme.

LECTURES :

Livre d’Isaïe 58,1-9a. 

Ainsi parle le Seigneur Dieu : Crie à pleine gorge ! Ne te retiens pas ! Que s’élève ta voix comme le cor ! Dénonce à mon peuple sa révolte, à la maison de Jacob ses péchés.
Ils viennent me consulter jour après jour, ils veulent connaître mes chemins. Comme une nation qui pratiquerait la justice et n’abandonnerait pas le droit de son Dieu, ils me demandent des ordonnances justes, ils voudraient que Dieu soit proche :
« Quand nous jeûnons, pourquoi ne le vois-tu pas ? Quand nous faisons pénitence, pourquoi ne le sais-tu pas ? » Oui, mais le jour où vous jeûnez, vous savez bien faire vos affaires, et vous traitez durement ceux qui peinent pour vous.
Votre jeûne se passe en disputes et querelles, en coups de poing sauvages. Ce n’est pas en jeûnant comme vous le faites aujourd’hui que vous ferez entendre là-haut votre voix.
Est-ce là le jeûne qui me plaît, un jour où l’homme se rabaisse ? S’agit-il de courber la tête comme un roseau, de coucher sur le sac et la cendre ? Appelles-tu cela un jeûne, un jour agréable au Seigneur ?
Le jeûne qui me plaît, n’est-ce pas ceci : faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ?


N’est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, accueillir chez toi les pauvres sans abri, couvrir celui que tu verras sans vêtement, ne pas te dérober à ton semblable ?
Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront vite. Devant toi marchera ta justice, et la gloire du Seigneur fermera la marche.
Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra ; si tu cries, il dira : « Me voici. »

Psaume 51(50),3-4.5-6ab.18-19. 

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, 
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave moi tout entier de ma faute, 
purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché, 
ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j’ai péché,
ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.

Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, 
tu n’acceptes pas d’holocauste.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; 
tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

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