Angélus: apprendre à vivre libéré de ses chaînes
Pour ce dernier angélus de janvier, François est revenu sur les différentes chaînes qui briment et oppressent l’homme, et sur le rôle de Jésus pour l’en libérer et vivre de manière plus sereine. Dans la foule place Saint-Pierre, la caravane de la paix des enfants de l’action catholique italienne, qui ont ensuite pris la parole.
Vatican News
Sous le soleil de la place Saint-Pierre, remplie de pèlerins dont plusieurs centaines d’enfants de l’Action catholique italienne, venus avec banderoles, tambours et énergie, François a d’abord détaillé quelles «chaînes» pouvaient «entraver» les cœurs.
Il y a d’abord dans l’esprit du Pape, les addictions «qui nous rendent esclaves», les «modes dominantes, qui nous poussent à un perfectionnisme impossible, au consumérisme et à l’hédonisme, qui mercantilisent les personnes et gâchent leurs relations», mais aussi, a-t-il égrené depuis la fenêtre des appartements pontificaux, «les tentations et les conditionnements qui minent l’estime de soi», la peur et l’intolérance, «l’idolâtrie du pouvoir, qui génère des conflits».
Comment se libérer de ces chaînes?
En libérant une personne possédée par un esprit impur, comme le raconte l’Évangile selon saint Marc, Jésus lance un défi au diable et nous libère de ces chaines, a continué l’évêque de Rome, «Jésus libère du pouvoir du mal et – notons-le bien – ne dialogue jamais avec le diable !» .
“Attention: il n’y a pas de dialogue avec le diable, parce que si vous entrez en dialogue avec lui, c’est lui qui gagne, toujours. Soyez vigilants.”
Ainsi, a expliqué François, quand nous nous sentons tentés et opprimés, il faut invoquer Jésus, «l’invoquer là où nous sentons que les chaînes du mal et de la peur se resserrent plus fortement», précise-t-il.

Les jeunes de l’Action catholique italienne, place Saint-Pierre.
Est-ce que je veux être libéré?
Avec la «force de son Esprit», poursuit la catéchèse, le Seigneur fait fuir le «malin», «C’est ce que veut Jésus, et c’est à nous, à notre vigilance – ne pas converser avec le diable – et à notre prière, qu’il confie ce rêve de liberté, qui lui permet de nous guérir».
Comme à son habitude, François a terminé sa catéchèse avec une interrogation: «est-ce que je veux vraiment être libéré de ces chaînes qui serrent mon cœur ? Ensuite, est-ce que je sais dire « non » aux tentations du mal, avant qu’elles ne s’insinuent dans mon âme ? et enfin, est-ce que j’invoque Jésus, est-ce que je lui permets d’agir en moi, de me guérir intérieurement ?».

Le Pape, entouré des enfants de l’Action catholique italienne.
La caravane de la paix
Comme chaque année, plusieurs centaines de jeunes de l’Action catholique italienne, rassemblés dans «la caravane de la paix» se sont rendus place Saint-Pierre. Aux cotés du Pape, depuis la fenêtre des appartements pontificaux, une jeune fille a délivré un message sur les espoirs de paix des enfants de l’association. «Le monde est un don de dieu, nous ne devons pas le détruire par la haine mais faire fleurir le message d’amour de Jésus. Il ne peut pas y avoir d’amour sans paix.»dit notamment le message des enfants, «Nous avons compris que notre maison est notre planète et que nous devons en prendre soin.»
Source. : VATICANNEWS, le 28 janvier 2024
François dénonce l’attaque dans une église catholique d’Istanbul
Après la prière de l’Angélus, François est revenu sur l’attaque, dans la matinée du dimanche 28 janvier, contre l’église Sainte Marie dans le quartier de Sarıyer Büyükdere d’Istanbul en Turquie. Une personne a été tuée.
Antonella Palermo – Cité du Vatican
«J’exprime ma sympathie à la communauté de l’église Sainte-Marie à Istanbul, qui a subi une attaque armée pendant la messe, faisant un mort et plusieurs blessés.», a déclaré gravement François après la prière de l’angélus.
Dans la matinée du dimanche 28 janvier à Istanbul, vers 11h40 heures locales, deux assaillants masqués ont attaqué une église catholique italienne, l’église Sainte-Marie dans le quartier de Sarıyer Büyükdere, en pleine messe, faisant un mort.
Une enquête a été ouverte. Des images télévisées montraient des policiers et une ambulance devant le portail de l’église.
Témoignage du vicaire
Du micro de Radio Vatican – Vatican News, Mgr Massimiliano Palinuro, vicaire apostolique d’Istanbul et administrateur apostolique de Constantinople fait part de son effroi et revient sur le déroulé du drame.
Peu après l’offertoire, «deux personnes armées sont entrées en tirant de nombreux coups de feu en l’air». Puis il y a eu «la réaction d’un fidèle, qui avait aussi des problèmes de santé mentale et qui a eu le courage de protester contre cette attitude, probablement en réponse à cet acte, ils ont réagi en tuant cette personne».
Les motivations, souligne-t-il, «ne sont pas connues concrètement, elles doivent encore être vérifiées, mais les éléments qui semblent avoir émergé jusqu’à présent suggèrent une attaque à motivation religieuse, une motivation d’intolérance religieuse».
Justice et sécurité pour les chrétiens
«Notre communauté est littéralement choquée», a dénoncé l’évêque. «Bien sûr, c’est un moment de prière, de solidarité avec la communauté catholique de Büyükdere, et c’est un moment de prière pour la personne qui est morte.», avant d’ajouter demander aux autorités que justice soit faite, «Et en même temps, nous demandons plus de sécurité pour que la sécurité des fidèles des communautés chrétiennes qui persévèrent dans la foi, qui avec courage parcourent parfois de très longues distances pour participer à la célébration eucharistique, soit garantie».
Des témoins confus et choqués
Mgr Palinuro ajoute qu’il ne connaissait pas la victime mais qu’«il était bien connu du curé de l’église et de la communauté». Il confirme que «c’était aussi une personne qui avait des problèmes psychologiques, mais, dit-il, c’est peut-être pour cette raison qu’il a été le seul à avoir le courage d’affronter ces terroristes qui avaient envahi l’église; et c’est probablement pour ce geste de courage qu’il a été tué».
Le prélat fournit ces éléments quelques heures seulement après l’événement, soulignant qu’à l’heure actuelle, la dynamique semble être la suivante, «même si les enquêtes sont en cours et que, par conséquent, tout ce que nous recueillons provient de témoins qui étaient présents mais qui, par moments, semblent également un peu confus et choqués».
Source : VATICANNEWS, le 28 janvier 2024