27.09.2023 – ÉVANGILE DU JOUR

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 9,1-6.

En ce temps-là, Jésus rassembla les Douze ; il leur donna pouvoir et autorité sur tous les démons, et de même pour faire des guérisons ;
il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades.
Il leur dit : « Ne prenez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; n’ayez pas chacun une tunique de rechange.
Quand vous serez reçus dans une maison, restez-y ; c’est de là que vous repartirez.
Et si les gens ne vous accueillent pas, sortez de la ville et secouez la poussière de vos pieds : ce sera un témoignage contre eux. »
Ils partirent et ils allaient de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle et faisant partout des guérisons.

Acclamons et partageons la parole de Dieu !

COMMENTAIRE :

Saint François Xavier (1506-1552)

missionnaire jésuite

Lettres 4 et 5 à Saint Ignace de Loyola (in Livre des jours – Office romain des lectures; trad. A.-M. Roguet; Le Cerf – Desclée de Brouwer – Desclée – Mame; Paris 1976; 03/12, p.1655-1656)

« Proclamer le règne de Dieu »

Depuis que je suis venu ici, je n’ai pas arrêté : je parcourais activement les villages, je baptisais tous les bébés qui ne l’avaient pas encore été. (…) Quant aux enfants, ils ne me laissaient ni réciter l’office divin, ni manger ni me reposer tant que je ne leur avais pas enseigné une prière. Alors j’ai commencé à saisir que le Royaume des cieux appartient à ceux qui leur ressemblent (Mc 10,14). Aussi, comme je ne pouvais sans impiété repousser une requête aussi pieuse, en commençant par la confession de foi au Père, au Fils et à l’Esprit Saint, je leur enseignais le Symbole des Apôtres, le Pater Noster et l’Ave Maria. J’ai remarqué qu’ils étaient très doués ; s’il y avait quelqu’un pour les former à la foi chrétienne, je suis sûr qu’ils deviendraient de très bons chrétiens. Dans ce pays, quantité de gens ne sont pas chrétiens uniquement parce qu’il n’y a personne aujourd’hui pour en faire des chrétiens. J’ai très souvent eu l’idée de parcourir toutes les universités d’Europe, et d’abord celle de Paris, pour hurler partout d’une manière folle et pousser ceux qui ont plus de doctrine que de charité, en leur disant : « Hélas, quel nombre énorme d’âmes, exclu du ciel par votre faute, s’engouffre dans l’enfer ! » De même qu’ils se consacrent aux belles-lettres, s’ils pouvaient seulement se consacrer aussi à cet apostolat, afin de pouvoir rendre compte à Dieu de leur doctrine et des talents qui leur ont été confiés ! Beaucoup d’entre eux, bouleversés par cette pensée, aidés par la méditation des choses divines, s’entraîneraient à écouter ce que le Seigneur dit en eux et, en rejetant leurs ambitions et leurs affaires humaines, ils se soumettraient tout entiers, définitivement, à la volonté et au décret de Dieu. Oui, ils crieraient du fond du cœur : « Seigneur, me voici ; que veux-tu que je fasse ? (Ac 9,10; 22,10) Envoie-moi n’importe où, où tu voudras, même jusque dans les Indes. »

LECTURES :

Livre d’Esdras 9,5-9.

Moi, Esdras, à l’heure de l’offrande du soir, je me relevai de ma prostration ; le vêtement et le manteau déchirés, je tombai à genoux ; les mains tendues vers le Seigneur mon Dieu,
je dis : « Mon Dieu, j’ai trop de honte et de confusion pour lever mon visage vers toi, mon Dieu. Nos fautes sans nombre nous submergent, nos offenses se sont amoncelées jusqu’au ciel.
Depuis les jours de nos pères et aujourd’hui encore, grande est notre offense : c’est à cause de nos fautes que nous avons été livrés, nous, nos rois et nos prêtres, aux mains des rois étrangers, à l’épée, à la captivité, au pillage et à la honte, qui nous accablent encore aujourd’hui.
Or, voici que depuis peu de temps la pitié du Seigneur notre Dieu a laissé subsister pour nous des rescapés et nous a permis de nous fixer en son lieu saint ; ainsi, notre Dieu a fait briller nos yeux, il nous a rendu un peu de vie dans notre servitude.
Car nous sommes asservis ; mais, dans cette servitude, notre Dieu ne nous a pas abandonnés : il nous a concilié la faveur des rois de Perse, il nous a rendu la vie, pour que nous puissions restaurer la Maison de notre Dieu et relever ses ruines, afin d’avoir un abri solide en Juda et à Jérusalem. »

Livre de Tobie 13,2.3-4ab.4cde.7.8ab.8cde.

C’est lui qui châtie et prend pitié,
qui fait descendre aux profondeurs des enfers
et retire de la grande perdition :
nul n’échappe à sa main.

Rendez-lui grâce, fils d’Israël, à la face des nations
où lui-même vous a dispersés ;
là, il vous a montré sa grandeur :
exaltez-le à la face des vivants.

Car il est notre Seigneur,
lui, notre Dieu, notre Père,
il est Dieu, pour les siècles des siècles !

Regardez ce qu’il a fait pour vous,
rendez-lui grâce à pleine voix !
Bénissez le Seigneur de justice,
exaltez le Roi des siècles !

Et moi, en terre d’exil, je lui rends grâce ;
je montre sa grandeur et sa force
au peuple des pécheurs.

« Revenez, pécheurs,
et vivez devant lui dans la justice.

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