PRIÈRES ET MÉDITATIONS POUR LA CHANDELEUR

Cantique de Syméon (Luc 2, 29-32)

Sauve-nous, Seigneur, quand nous veillons ; garde-nous quand nous dormons : nous veillerons avec le Christ, et nous reposerons en paix.

29 Maintenant, ô Maître souverain,
tu peux laisser ton serviteur s’en aller
en paix, selon ta parole.

30 Car mes yeux ont vu le salut
31 que tu préparais à la face des peuples :

32 lumière qui se révèle aux nations
et donne gloire à ton peuple Israël.

Prière sur les cierges

Dieu qui est la source est l’origine de toute lumière, toi qui as montré au vieillard Syméon la lumière qui éclaire les nations, nous te supplions humblement : que ta bénédiction (signe de croix) sanctifie ces cierges ; exauce la prière de ton peuple qui s’est ici rassemblé pour les recevoir et les porter à la louange de ton Nom ; qu’en avançant au droit chemin, nous parvenions à la lumière qui ne s’éteint jamais.

Apprends-nous à reconnaître Ta Lumière !

Seigneur,

Apprends-nous à reconnaître Ta Lumière
dans chaque instant de notre vie,
dans les visages que nous rencontrons
et à te rendre grâce sans cesse.

Apprends-nous à nous unir en Toi
vraie Lumière pour les Nations
pour que notre unité soit
Lumière pour le monde.

Que ta Lumière soit pour nous
une joie à partager
une force pour nos pas
un guide sur notre route,
pour que grâce à elle, nous puissions vivre en famille :
l’unité, le don de soi, la confiance et l’action de grâce.

Amen

Une méditation du P. Luc Crépy

Le vieillard Syméon annonce que cet enfant, par le don libre et total de sa vie, sera Lumière pour tous. La Bonne Nouvelle du salut s’éclaire de cette dynamique ouverte définitivement dans le mystère pascal : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis ».

À la suite du Christ, les baptisés sont appelés, de diverses manières, à comprendre et à construire leur existence sous le signe du don : apprendre au fil des années à donner et à recevoir… se donner pleinement dans le mariage… engager toute sa vie en communauté avec d’autres à la manière de tel ou tel grand témoin de la foi… Devenir chrétien, c’est l’apprentissage lent et patient mais fécond d’une vie donnée.

Les religieux et religieuses, qui consacrent d’une manière originale et particulière leur vie, manifestent – modestement mais radicalement – dans l’Église et dans notre société, la possibilité d’un don de soi dans un projet de vie tournée vers les autres et vers Dieu. L’obéissance, le célibat et la pauvreté sont alors l’expression concrète d’une volonté qui se décentre d’elle-même pour librement recevoir de l’autre – de la communauté – sa mission à la suite du Christ. La vie consacrée nous rappelle que Dieu nous donne gratuitement de nous donner librement !

La Prière de Dom Guéranger pour la Chandeleur « Ô Emmanuel, en ce Jour où Vous faites votre Entrée dans le Temple de votre Majesté » : 

« Ô Emmanuel, en ce Jour où Vous faites votre Entrée dans le Temple de votre Majesté, porté sur les bras de Marie, votre ineffable Mère, recevez l‘hommage de nos adorations et de notre reconnaissance. C’est afin de Vous offrir pour nous que Vous venez dans le Temple ; c’est comme prélude de notre rachat, que Vous daignez payer la rançon du premier-né ; c’est pour abolir bientôt les sacrifices imparfaits, que Vous venez offrir un sacrifice légal. Aujourd‘hui Vous paraissez dans cette ville qui doit être un jour le terme de votre course, et le lieu de votre Immolation. Le Mystère de notre salut a fait un pas ; car il ne Vous a pas suffi de naître pour nous; votre Amour nous réserve pour l’avenir un plus éclatant témoignage. Consolation d’Israël, Vous sur qui les Anges aiment tant à arrêter leurs regards, Vous entrez dans le Temple, et les cœurs qui Vous attendaient s’ouvrent, et s’élèvent vers Vous. Oh ! Qui nous donnera une part de l’amour que ressentit le vieillard, lorsqu’il Vous tint dans ses bras, et Vous serra contre son cœur ? Il ne demandait qu’à Vous voir, divin Enfant, objet de tant de désirs ardents, et il était heureux de mourir. Après Vous avoir vu un seul instant, il s’endormait délicieusement dans la paix. Quel sera donc le bonheur de Vous posséder éternellement, si des moments si courts ont suffi à combler l’attente d’une Vie entière ? Mais, ô Sauveur de nos âmes, si le vieillard est au comble de ses vœux pour Vous avoir vu seulement une fois, dans cette offrande que Vous daignez faire de Vous-même pour nous, dans le Temple ; quels doivent être nos sentiments, à nous qui avons vu la consommation de votre Sacrifice ! Le jour viendra, ô Emmanuel, où, pour nous servir des expressions de votre dévot serviteur Bernard, Vous serez offert non plus dans le Temple et sur les bras de Siméon, mais hors la ville, et sur les bras de la Croix. Alors, on n’offrira point pour Vous un sang étranger ; mais Vous-même offrirez Votre propre Sang. Aujourd’hui a lieu le sacrifice du matin : alors s’offrira le sacrifice du soir. Aujourd’hui Vous êtes à l’âge de l’enfance ; alors Vous aurez la plénitude de l’âge d’homme, et nous ayant aimés dès le commencement, Vous nous aimerez jusqu’à la fin. Que Vous rendrons-nous, ô divin Enfant, qui portez déjà dans cette première offrande pour nous, tout l’Amour qui consommera la seconde ? Pouvons-nous faire moins que nous offrir à Vous pour jamais, dès ce Jour ? Vous vous donnez à nous, dans votre Sacrement, avec plus de plénitude que Vous ne le fîtes à l’égard de Siméon ; nous Vous recevons non plus entre nos bras, mais dans notre cœur. Défiez-nous aussi, ô Emmanuel, rompez nos chaînes ; donnez-nous la Paix que Vous apportez aujourd’hui ; ouvrez-nous, comme au vieillard, une vie nouvelle. Pour imiter Vos exemples, et nous unir à Vous, nous avons, pendant cette quarantaine, travaillé à établir en nous cette humilité et cette simplicité de l’enfance que Vous nous recommandez ; soutenez-nous maintenant dans les développements de notre vie spirituelle, afin que nous croissions comme Vous en âge et en sagesse, devant Dieu et devant les hommes. Ô la plus pure des Vierges, et la plus heureuse des Mères ! Marie, fille des Rois, que Vos pas sont gracieux, que Vos démarches sont belles, au moment où Vous montez les degrés du Temple, chargée de notre Emmanuel ! Que votre Cœur maternel est joyeux, et en même temps qu’Il est humble, en ce moment où Vous allez offrir à l’Éternel son Fils et le Vôtre ! A la vue de ces mères d’Israël qui apportent aussi leurs enfants au Seigneur, Vous vous réjouissez en songeant que cette nouvelle génération verra de ses yeux le Sauveur que Vous lui apportez. Quelle bénédiction pour ces nouveau-nés d’être offerts avec Jésus ! Quel honneur pour ces mères d’être purifiées en Votre sainte compagnie ! Si le Temple tressaille de voir entrer dans son enceinte le Dieu en l’honneur duquel il est bâti, sa joie est grande aussi de sentir dans ses murs la plus parfaite des créatures, la seule fille d’Eve qui n’ait point connu le péché, la Vierge féconde, la Mère de Dieu. Mais pendant que Vous gardez fidèlement, ô Marie, les Secrets de l’Eternel, confondue dans la foule des filles de Juda, le saint vieillard accourt vers Vous, et votre Cœur a compris que l’Esprit-Saint lui a tout révélé. Avec quelle émotion Vous déposez pour un moment entre ses bras le Dieu qui porte la nature entière, et qui veut bien être la consolation d’Israël ! Avec quelle Grâce Vous accueillez la pieuse Anne ! Peut-être, dans Vos jeunes années, avez-Vous reçu ses soins, dans cette Demeure sacrée qui Vous revoit aujourd’hui, Vierge encore et cependant Mère du Messie. Les paroles des deux vieillards qui exaltent la fidélité du Seigneur à ses Promesses, la grandeur de Celui qui est né de Vous, la Lumière qui va se répandre par ce divin Soleil sur toutes les nations, font tressaillir délicieusement votre Cœur. Le bonheur d’entendre glorifier le Dieu que Vous appelez votre Fils, et qui l’est en effet, Vous émeut de joie et de reconnaissance : mais, ô Marie, quelles paroles a prononcées le vieillard, en Vous rendant votre Fils ! Quel froid subit et terrible vient tout à coup glacer votre Cœur ! La lame du glaive L’a traversé tout entier. Cet Enfant que Vos yeux contemplaient avec une joie si douce, Vous ne Le verrez plus qu’à travers des larmes. Il sera en butte à la contradiction, et les blessures qu’Il recevra transperceront Votre âme. Ô Marie, ce sang des victimes qui inonde le Temple cessera un jour de couler ; mais il faut qu’il soit remplacé par le Sang de l’Enfant que Vous tenez entre Vos bras. Nous sommes pécheurs, ô Mère naguère si heureuse et maintenant si désolée ! Ce sont nos péchés qui ont ainsi tout d’un coup changé Votre allégresse en douleur. Pardonnez-nous, ô Mère, laissez-nous Vous accompagner à la descente des degrés du Temple. Nous savons que Vous ne nous maudissez pas ; nous savons que Vous nous aimez ; car votre Fils nous aime. Oh ! Aimez-nous toujours, Marie ! Intercédez pour nous, auprès de l’Emmanuel. Obtenez-nous la Grâce de conserver les fruits de cette précieuse quarantaine. Les Grâces de Votre divin Enfant nous ont attirés vers Lui ; nous nous sommes permis d’approcher de Son berceau ; Votre sourire maternel nous y invitait. Faites, ô Marie, que nous ne quittions plus cet Enfant qui va devenir un Homme ; que nous soyons dociles à ce Docteur de nos âmes, attachés, comme de vrais disciples à ce Maître si plein d’Amour, fidèles à Le suivre partout comme Vous, jusqu’aux pieds de cette Croix qui Vous apparaît aujourd’hui ». 

Ainsi soit-il.

La Prière de la crêpe

Seigneur, aujourd’hui je suis à plat…
Je voudrais bien être retournée et projetée vers le Ciel, m’approcher des étoiles… mais je suis une crêpe banale et je ne vois que le plafond de mon quotidien.
Avec du sucre, je me sens meilleure… je voudrais apporter un peu de bonheur, j’ai tant dégusté, je voudrais être dégustée à mon tour avec les honneurs. Pourquoi-pas, devenir une crêpe au chocolat, bref une crème de crêpe.
Il paraît que tu as entendu ma prière et institué une fête
où mes congénères sont les compagnes de la lumière.
Me voilà prête à flamber pour Toi… il suffit qu’on m’aime,
et je retrouve le sens de mon existence même éphémère.
Si Tu es là, rien ne saurait me décourager, même la platitude de mon humble louange !
Qu’un ballet de crêpes s’élance vers les hauteurs de la joie et de l’amour, tout concourt à la Gloire de Celui qui vint apporter la joie du Salut,
la Lumière de sa divine origine, la douceur de son humanité…
et qui, je le Lui souhaite de tout cœur,
mangea de délicieuses crêpes préparées par sa Sainte Mère aux jours de fête,
goûta la convivialité humaine, entouré de sa famille des enfants du village, de saint Joseph, des saints grands parents Joachim et Anne,
laquelle choisie d’ailleurs par la suite d’être la patronne d’une contrée
qui aime les crêpes et la Chandeleur…
Mais bien plus encore, pour la fête de la Présentation, merci Seigneur en ce jour où ta lumière brilla et illumina le monde,
annonçant toutes les lumières de la Foi et de la Rédemption
encloses en cet Enfant présenté au Temple…

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